Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

vous avez deux grandes consolations, la philosophie et du tempérament

 

nid vide493.JPG

 Lit vide, nid vide 

 

 

« A M. de BRENLES

Aux Délices, 16 avril [1755]

Je partage votre douleur, monsieur, après avoir partagé votre joie 1; mais heureux ceux qui, comme vous, peuvent réparer leur perte au plus vite, je ne serais pas dans le même cas. Bien loin de faire d'autres individus, j'ai bien de la peine à conserver le mien, qui est toujours dans un état déplorable. En vérité, je commence à craindre de n'avoir pas la force d'aller sitôt à Monrion.
Soyez bien sûr, monsieur, que mes maux ne dérobent rien au tendre intérêt que je prends à tout ce qui vous touche. Je crois que Mme de Brenles et vous avez été bien affligés mais vous avez deux grandes consolations, la philosophie et du tempérament 2. Pour moi, je n'ai que de la philosophie; il en faut assurément pour supporter des souffrances continuelles qui me privent du bonheur de vous voir. Ma nièce s'intéresse à vous autant que moi, elle vous fait les plus sincères compliments, aussi bien qu'à Mme de Brenles. Nous apprenons que vous avez un nouveau bailli ce sera un nouvel ami que vous aurez.
Adieu, mon cher monsieur; je suis bien tendrement à vous pour jamais.

 

V. »

 

 

2 Ici, V* sous entend : « Avoir du tempérament, être porté au plaisir physique de l'amour ». Voir par exemple la lettre à Mlle de Lubert :

Les neuf bégueules savantes

Avec leurs têtes de pédantes

...

Avaient peu de tempérament.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Marguerite_de_Lubert

 

 

 

Lire la suite

11/01/2012 | Lien permanent

J'ai répondu pour lui qu'il n'entendrait aucun sermon de sa vie , il en sera moins ennuyé et plus tranquille

...C'est ce que l'on devrait faire à la naissance de chaque enfant plutôt que de suivre la sacro-sainte "Tradition" et engager en religion un malheureux bébé qui n'a besoin que du sein de sa mère et de la protection de son père . On lui mentira bien assez en lui faisant croire au père Noël et aux fake news,  alors inutile de l'étourdir de sermons à propos de dieux hypothétiques servis par des zélateurs abrutissants .

 Image associée

Pauvre gamins ! on vous donne de bien mauvais exemples .

 

 

« A [Dominique Audibert ?]

[février-mars 1764] 1

Vous pouvez dire à M. Neckre qu'on m'a promis la délivrance de votre martyr . J'ai répondu pour lui qu'il n'entendrait aucun sermon de sa vie , il en sera moins ennuyé et plus tranquille, c'est un exemple que je lui donne . On va reprendre l’affaire des Calas .

Mme Denis et moi nous présentons nos obéissances à madame votre femme ; j'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

V.

 

Il est bien ridicule de risquer les galères pour un mauvais sermon ; mais aussi il est bien affreux d'enchaîner un pauvre sot pour avoir écouté un fou . Je suis bien aise d'être où je suis, loin de tant d'horreurs et de tant de bêtises . »

1 Edition F. Baldensperger : « Lettres inédites ou négligées de Voltaire ayant trait à ses rapports avec l'étranger », qui est une transcription littérale du manuscrit, source non précisée, et donc suivie . La date suggérée se base sur l'hypothèse selon laquelle le « martyr » mentionné serait Chaumont ; voir lettre du 4 mars à Manoël de Végobre : « J'ai été assez heureux, monsieur, pour tirer de pauvre Chaumont des galères, je crains bien de ne pas réussir à rendre le même service à ses camarades. »

Lire la suite

21/03/2019 | Lien permanent

Quand les mulets de ce pays-là ruent, c'est une preuve qu'ils ont senti les coups de fouet

... Les mulets sont-ils ces fameux Gilets jaunes qui cherchent sottement une reconnaissance illusoire . Mulets vous êtes bien, car, comme eux, vous êtes stériles .

A moins que les mulets soient les gouvernants . C'est bête, non ? Quelle écurie d'Augias que notre France !

 Image associée

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

8è février 1764 1

Bon, tant mieux ! Ils sont piqués, et c'est ce que nous voulions . Quand les mulets de ce pays-là ruent, c'est une preuve qu'ils ont senti les coups de fouet . Mon cher frère doit avoir reçu Thélème, et je suis bien sûr que Macare est chez lui . J'ai été bien content des deux tomes de figures que j'ai reçus de Briasson . Je vois que l'Encyclopédie sera un des plus beaux monuments de la nation française, malgré certains petits polissons qui y ont mis la main, et d'infâmes polissons qui ont voulu nous priver d'un ouvrage si utile . Je ne sais rien de nouveau de votre pays, et dans le nôtre il n'y a que de la pluie . Ma santé est toujours bien mauvaise . Les fenêtres et la maison tombent 2; les Fréron seront bien aises, exoriare aliquis nostris ex ossibus ultor 3. Il y a des gens qui font du bien dans les provinces ; faites-en à Paris, mon cher frère, écr l'inf . »

1 L'édition de Kehl, d'après la copie Beaumarchais, suivie des autres éditions, fond cette lettre avec celle du 13 février 1764 à Damilaville . Outre des raisons « esthétiques » qui peuvent expliquer ce genre d'amalgame, il semble que les éditeurs de Kehl aient voulu dissimuler l'extraordinaire fréquence des lettres à Damilavile et la formule obsédante « écr l'inf ». Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/07/correspondance-annee-1764-partie-6.html

3 Que de nos ossements sorte notre vengeur ; Virgile, Enéide, IV, 625 .

Lire la suite

18/02/2019 | Lien permanent

les billets de l'Épargne, d'État, de monnaie, d'ustensiles, de liquidation, d'emprunt, de banque, etc., etc., tous effet

... Propos réalistes pour qui est assez lucide devant la menace de faire fonctionner la planche à billets pour, apparemment, désendetter quelque pays que ce soit .

Voltaire ne connaitra pas cette inflation énorme (que vivra l'Allemagne du début du XXè siècle ), mais il en avait dénoncé les effets désastreux en l'absence d'un gouvernement uni .

 

amisdeleuro.jpg


 

 

 

« A M. Jean-Robert TRONCHIN, de Lyon

Monrion, 8 avril [1757].

Vingt conseillers du parlement de la Franche-Comté enlevés par lettres de cachet, force représentations de tous les parlements 1, force murmures très-injustes contre un roi justement nommé Bien-Aimé 2, la justice distributive suspendue, etc., pourraient faire craindre que tant de loteries non enregistrées 3 ne soient pas un jour bien exactement payées, et qu'il ne reste que des billets blancs 4 aux pauvres metteurs, qui les serreront bien proprement avec les billets de l'Épargne, d'État, de monnaie, d'ustensiles, de liquidation, d'emprunt, de banque, etc., etc., tous effets admirables et si beaux qu'une famille qui en aurait pour cent millions n'aurait pas de quoi acheter une demi-once de pain bis. Faites sur cela vos réflexions . Mandez-moi toujours en attendant quel est l'avantage de cette nouvelle loterie non registrée en parlement .

Ut ut est 5. Je vous prie de vouloir bien m'envoyer mon cher correspondant une cargaison énorme de meubles . Mme Denis n'a pas encore fait le mémoire . Sans cela vous auriez une belle endosse . Je rougis toujours de vous importuner à ce point . Mais Mme Denis prétend qu'une femme de vos amies pourra se donner le plaisir de visiter les boutiques de Lyon . Vous avez des affaires plus importantes .

Nous sommes à vous entièrement soit que nous échauffons en hiver les poêles de Lausanne, soit que nous goûtions en été la fraicheur de la terrasse des Délices .

V. »

2 Bien-Aimé est souligné dans le manuscrit, par ironie sans doute .

3 On vient d'établir des loteries non enregistrées par des parlements .

5 Quoi qu'il en soit

 

Lire la suite

22/10/2012 | Lien permanent

il en a appelé au parlement pour gagner du temps ; le procès vaut la peine d'être jugé

... Ou plutôt en l'occurence, "elle", la lamentable Marine Le Pen, experte en truanderie et escrocage [sic], qui se gave, elle et sa bande de nervis, avec nos impôts , prélevés grâce au "système" .

D'autre part, quand je pense aux millions distribués par l'Etat aux partis et candidats, qui louent des locaux démesurés et font leur publicité de marchands de tapis , et que dans le même temps des milliers de gens couchent dehors, j'ai des envies de révolution . Jusqu'à quand allons-nous payer ces nantis ? Vive Philippe Poutou ! 

 Résultat de recherche d'images pour "marine le pen en taule"

Marine a visité une prison, mais pourquoi, bon Dieu, l'ont-ils laissée ressortir ?

 http://www.leparisien.fr/chauconin-neufmontiers-771...

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

Conseiller du Parlement

à Dijon

17è mai 1762 aux Délices

J'ai été sur le point, monsieur, de boire de l'eau du Styx, qui ne vaut pas votre vin de Bourgogne ; et je crois que pour le peu de temps que j'ai encore à ramper sur ce globule appelé globe, le vin me sera interdit ; mais du moins j'aurai le plaisir d'en faire boire ; ainsi votre charrette sera la très bien venue . Je voudrais bien que vous vous remissiez à juger . Je vous prépare une affaire singulière, qui a été un an entier sur le tapis du bailliage de Gex, supposé que ce bailliage ait un tapis .

Six gentilshommes du pays, tous frères, tous pauvres, tous au service du roi dans le même régiment, et la plupart mineurs, ont trouvé leur bien engagé par antichrèse à un huguenot . Ce huguenot a vendu leur patrimoine aux jésuites, et les bons jésuites se flattant que ces gentilshommes n'auraient jamais de quoi rentrer dans leur bien, l'ont acheté pour la plus grande gloire de Dieu . Ils ont obtenu du roi lettres patentes, pour s'emparer du bien d'autrui, et vous avez eu la bonté d'entériner ces lettres patentes, parce qu'alors personne ne réclamait contre .

Enfin, les six frères ont trouvé de l'argent, ils ont consigné . Les jésuites ont été forcés de se désister ; le huguenot avec lequel ils avaient manœuvré a été sommé de rendre le bien, et de compter des intérêts reçus, et des dégradations ; il a été condamné tout d'une voix , il en a appelé au parlement pour gagner du temps ; le procès vaut la peine d'être jugé . Partant, je prie Dieu qu'il vous inspire la digne résolution de ne plus laisser languir les pauvres plaideurs . Pour moi je n'ai de procès qu'avec la nature . Je sais bien que je finirai par le perdre ; mais en en attendant, je voudrais bien voir vos tracasseries finies . Est-il possible que toute une province soit assez malheureuse pour être forcée de ne se plus ruiner à plaider ! Vous nous mettez tous dans le cas de la comtesse de Pimbêche 1. J'ai l'honneur d'être avec le plus sincère et le plus tendre respect, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 Dans Les Plaideurs, I, 7, de Racine .

 

Lire la suite

06/04/2017 | Lien permanent

presto presto, subito subito, vite vite

... Notre Voltaire quotidien ...

 

« A Gabriel Cramer

Samedi [10 janvier 1761] par un charbonnier

Mon cher Gabriel, ou Mme Gabrielle ou M. Philibert, est prié ou priée de faire imprimer l'addition 1 sur-le-champ, ou à la queue du mémoire, si les formes ne sont pas rompues, ou séparément si rompues .

Et de vouloir bien envoyer aux Délices presto presto, subito subito, vite vite 50 exemplaires du mémoire et de l’addition .

Priez encore de vouloir bien avoir la bonté d'envoyer l'incluse à la poste .

On embrasse . »

1 L'addition fut en effet imprimée et parut sous la forme d'un post scriptum daté du 10 janvier 1761, d'où la date proposée pour la lettre .

 

Lire la suite

10/01/2016 | Lien permanent

Je ne sais rien, aidez-moi .

...

Afficher l'image d'origine

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!????????????????

 

« A Jean-Robert Tronchin

Mon cher correspondant avez-vous reçu mes deux lettres de change de Cadix ? Daignez envoyer cette incluse franco . Il fait bien froid . Je suis bien malingre, mais mon cœur est toujours très chaud pour vous . Point de paix, mais quelles nouvelles du maréchal de Belle-Isle 1, de M. de Choiseul, de M. Chauvelin ? Je ne sais rien, aidez-moi .

V.

A Ferney 2 février [1761]2 »

2 Date complétée par Tronchin .

Lire la suite

03/02/2016 | Lien permanent

Il faut avouer que la maison d'Aristippe valait mieux que le tonneau de Diogène

... Jugez-en : http://www.philo5.com/Les%20philosophes%20Textes/Aristippe_OntDitSur.htm

 

 

« A Charles Pinot Duclos

4 mars 1765

J'ai reconnu sur-le-champ, mon cher et illustre confrère, votre portrait et votre style . Je vous assure que je suis bien content de l'un et de l'autre . Puisque vous écrivez si bien sur les mœurs, j’aurais voulu que vous en eussiez inspiré d'un peu plus douces à J.-J. Rousseau . Les siennes ne l'ont pas rendu heureux . Il faut avouer que la maison d'Aristippe valait mieux que le tonneau de Diogène . »

Lire la suite

17/05/2020 | Lien permanent

On lui aura trois obligations

... disent les maires de France, les plus optimistes, au sortir de l'Elysée où le président Macron les a invités  .

https://www.liberation.fr/france/2018/11/21/face-aux-mair...

 

 

« A Gabriel Cramer

à Genève

[novembre - décembre 1763]

Monsieur Cramer est prié très instamment,

1° De vouloir bien envoyer quelques douzaines de mandements de l'évêque d'Alétopolis,

2° De vouloir bien ne pas oublier la vie de Pierre,

3° D'avoir la bonté de faire relier deux Tolérance . On lui aura trois obligations. »

Lire la suite

22/11/2018 | Lien permanent

S'il a quelques nouvelles de Paris, il me fera grand plaisir de m'en instruire

...

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 10 avril 1763]

J'envoie à monsieur Cramer les remarques sur le tragédie d'Othon qui suit Sophonisbe à ce que je crois .

Je le prie de vouloir bien me faire avoir quelques exemplaires du czar reliés en maroquin et en veau avec l'estampe ; il est bien triste que l'impératrice de Russie ait les premiers exemplaires par d'autres mains que les miennes .

S'il a quelques nouvelles de Paris, il me fera grand plaisir de m'en instruire .

Je le supplie d'employer tout son crédit pour me faire avoir deux exemplaires [de] la lettre de Jean-Jacques à Christophe . »

Lire la suite

08/04/2018 | Lien permanent

Page : 491 492 493 494 495 496 497 498 499 500 501