21/07/2020
Je ne veux point mourir sans avoir vu un vrai philosophe qui veut bien m'aimer
... L'appel est lancé !...
« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy
8 avril 1765
Plus monsieur de Montmercy m'écrit et plus je l'aime . Je n'ose lui proposer de venir philosopher dans ma retraite cette année . Je suis environné de maçons et d'ouvriers de toute espèce, mais je le retiens pour l'année 1766, supposé que les quatre éléments me fassent la grâce de conserver mon chétif corps jusque là . Je ne veux point mourir sans avoir vu un vrai philosophe qui veut bien m'aimer, et qui étant libre pourra faire ce petit voyage sans demander permission à personne . C'est avec de tels frères que je voudrais achever ma vie dans le petit couvent que j'ai fondé .
Quand il y aura quelque chose de nouveau dans la littérature, je vous prierai, monsieur, de m'en faire part , mais vos lettres me font toujours plus de plaisir que les ouvrages nouveaux . »
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/07/2020
On dit qu'il y a des préjugés qu'il faut respecter
... Je n'en connais guère . Qu'on m'en donne un exemple , je suis à court .
Paroles de jeunes, un espoir de changement : http://lepetitrapporteurla.eklablog.com/les-prejuges-a119713242
« A Etienne-Noël Damilaville
8è avril 1765 1
Vous guérirez sûrement mon cher frère, car voilà la troisième lettre d'Esculape . Je vous prie au nom de tous les frères d'avoir grand soin de votre santé ; c'est vous qui tenez l'étendard auquel nous nous rallions ; c'est vous qui êtes le lien des philosophes . Il est venu chez moi un jeune petit avocat général de Grenoble 2 qui ne ressemble point du tout aux Omer . Il a pris quelques leçons des Da et des Di 3. C'est un bon enfant et une bonne recrue .
Frère d'Argental doit actuellement avoir reçu tous ses paquets ; je crois, par conséquent, qu'il peut vous lâcher encore quelques pistolets à tirer contre l'infâme .
Je suppose qu'à présent vous avez la sentence et l'arrêt contre Sirven ; et qu'il ne manque plus rien à Élie pour être deux fois en un an le protecteur de l'innocence opprimée .
M. Delahaye vous a sans doute remis un petit paquet couvert de toile cirée à votre adresse . On tâchera de vous fournir de petites provisions toutes les fois qu'on pourra se servir d'un honnête voyageur .
L'ouvrage dont vous me parlez à la fin de votre lettre du 1er avril, est aussi détestable que vous le dites, et ce n'est pas un poisson d'avril que vous me donnez . Je ne crois pas qu'il y ait deux avis sur cela parmi les connaisseurs ; mais vous sentez bien qu'il ne m'appartient pas de dire mon avis . On dit qu'il y a des préjugés qu'il faut respecter, et celui-là est respectable pour moi .
Ne pourrai-je savoir le nom du théologien dénonciateur à qui nous sommes redevables de la plus jolie réfutation qu'on ait faite ?
Et la Destruction, qu'en dirons-nous ? est-elle arrivée ? est-elle en sûreté ?
Je me recommande toujours à vos saintes prières, mais surtout , écr l'inf . »
1 L'édition de Kehl, suite à la copie Beaumarchais et suivie des autres éditions, mêle des fragments de la présente lettre avec une version abrégée de la lettre du 10 avril 1765 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1765-partie-13.htm
2 Joseph-Michel-Antoine Servan, dont il sera de nouveau question à la fin de la lettre à Damilaville du 13 avril 1766 et à qui V* écrira le même jour . Voir : https://data.bnf.fr/fr/11924525/joseph-michel-antoine_servan/
et https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Michel_Antoine_Servan
3 D'Alembert et Diderot .
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/07/2020
Quand on fera voir aux hommes pour quelles sottises ils combattent ils ne combattront plus
... Cette belle idée me semble encore absolument irréaliste en notre XXIè siècle .
Deux reportages, vus hier, m'ont marqué pour toujours .
Je suis encore complètement écoeuré par le comportement des hommes pakistanais envers toutes les femmes qu'ils traitent comme des choses qu'on possède et dont on se débarrasse à volonté ; être femme au Pakistan donne une faible idée de la vie en enfer : https://fr.wikipedia.org/wiki/Condition_des_femmes_au_Pak...
De plus , j'ai vu ce que l'on peut faire impunément au Nigéria : empoisonner tout un pays pour lui voler, oui, voler ( je ne vois pas d'autre terme ) son pétrole . Comment gagner des milliards ? Soyez une multinationale pétrolière, pillez, et surtout mentez envers et contre tout, écrasez vos opposants ! Facile, ils sont de moins en moins, malades , morts de faim : https://www.amnesty.be/IMG/pdf/delta_niger_resume.pdf
Quand on voit ça, on a des envies de sortir la batte de base ball ! Voltaire, mon ami, comment combattre cela seulement avec des idées et des mots ?
« A Paul-Claude Moultou
7è avril 1765 1
Mon cher philosophe, vous voilà dans votre patrie 2 et votre beau climat.
Vous jouissez du plaisir de voir à votre aise M. de Saint-Priest 3, et moi, je n’ai eu la satisfaction de lui faire ma cour qu’un moment. Je suis bien persuadé qu’il pense sur l’aventure des Calas comme tous les maîtres des requêtes qui ont réhabilité cette famille infortunée. J’attends tous les jours la nouvelle qui m’apprendra que le roi lui accorde une pension. C’était aux juges de Toulouse à la lui faire, mais celle du roi sera plus honorable, et j’ose dire qu’elle le sera autant au roi qu’aux Calas.
Après la douleur de vous avoir perdu, je n’en ai point de plus grande que celle de voir le bel ouvrage que vous aviez entrepris, différé 4. Vous n’aurez pas emporté vos livres en Languedoc, et je doute beaucoup que vous trouviez où vous êtes les matériaux dont vous avez besoin. Je suppose, pour ma consolation, que vous avez fait assez d’extraits pour être en état de travailler sans livres.
N’abandonnez jamais, je vous en conjure, cette entreprise utile. Vous rendrez un service essentiel à tous ceux qui pensent et à ceux qui veulent penser. Vous serez le premier qui aurez écrit sur cette matière, sans vous tromper et sans vouloir tromper personne. Les esprits sont bien disposés ; voici le moment de leur montrer la lumière . Quand on fera voir aux hommes pour quelles sottises ils combattent ils ne combattront plus .
Votre ami Vernes a fait imprimer je ne sais quelles lettres de lui et de Jean-Jacques 5, qui ne sont pas assurément des lettres de Cicéron et de Pline.
J’ignore d’ailleurs comment vont les tracasseries de Genève. Je ne suis occupé que d’ajouter deux ailes à mon petit château de Ferney, où je voudrais bien vous tenir, si jamais vous reveniez dans la triste cité de Calvin.
Je me flatte que l’air natal a fait du bien à monsieur votre père, et que la Faculté de Montpellier lui en fera encore davantage. Quoi qu’il arrive, souvenez-vous, mon cher philosophe, qu’il y a entre les Alpes et le mont Jura un vieillard qui voudrait passer avec vous les derniers jours de sa vie.
Il y a des philosophes qui ne savent que haïr. J’en connais d’autres qui savent aimer, et j’ose croire que vous et moi nous sommes tous deux de cette école. »
1 L'édition Taillandier donne toujours une version aussi incomplète et inexacte que de coutume : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_5980
2 Moultou est né à Montpellier. Au sujet de son séjour dans cette ville, voir lettre du 29 janvier à Moultou : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/04/18/je-ne-me-suis-regarde-dans-le-passage-de-cette-vie-que-comme-6231164.html
et du 30 janvier à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/04/18/tres-philosophe-et-tres-aimable-et-point-du-tout-pretre-6231166.html
3 Jean-Emmanuel Guignard, vicomte de Saint-Priest , intendant du Languedoc, ne s'était nullement montré favorable aux Calas ; cependant par une politique aussi habile que bienveillante , il protège Paul Rabaut contre les rigueurs de Versailles . Voir ses lettres à Saint-Florentin et au chancelier .Voir : https://data.bnf.fr/fr/10724793/jean-emmanuel_guignard_de_saint-priest/
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Emmanuel_Guignard_de_Saint-Priest
4 L'histoire de l'Eglise inédite dont il est question dans la lettre à Moultou du 25 décembre 1762 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/11/01/et-qu-il-lui-dit-d-injures-qui-ne-prouvent-rien-5994947.html
5 Lettres de M. le pasteur Vernes à M. J.-J. Rousseau avec les réponses ; voir : https://data.bnf.fr/fr/12108836/jacob_vernes/
09:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2020
J’ignore s’ils oseront insulter ainsi à toute l’Europe, qui a leur arrêt en horreur
... Et qui réagit . Contre qui ? mais les States of course , one again ! https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/donnees-pers...
« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence
6è avril 1765 1
Mon cher frère en Bayle et en tous les apôtres de la raison, je ne vous oublie point, quoique mes maux me permettent rarement d’écrire. Vous recevrez de Paris les plumes qu’on vous envoie de Hollande.
Grâces soient rendues à l’Être des êtres de ce que vous avez trouvé un aussi fidèle disciple que M. de la Faie 2! Vous rendez service à l’humanité en éclairant des personnes de mérite, qui en éclaireront d’autres et qui formeront d’excellents citoyens.
Je me doutais bien que la justification des Calas, prononcée d’une voix unanime par quarante juges du Conseil, charmerait votre âme noble et sensible. On dit que les juges de Toulouse ne sont pas si charmés que vous. Ils se sont assemblés : ils ont voulu faire des remontrances. J’ignore s’ils oseront insulter ainsi à toute l’Europe, qui a leur arrêt en horreur. On attend cependant que le roi, plus équitable que ce parlement, honorera les Calas d’une pension. Les maîtres des requêtes, protecteurs de l’innocence, ont écrit, comme vous savez, à Sa Majesté pour recommander la famille à ses bontés. Le roi se fera adorer en accordant cette grâce.
Il y a des divisions à Genève ; mais il n’y a point eu de troubles. Pour notre maison, elle est toujours dans l’heureuse tranquillité où vous l’avez vue, et vous y êtes toujours également aimé et honoré par tous ceux qui l’habitent. »
1 Pour la date, V* a mis mars ; d'Argence a porté la date complète sur le manuscrit .
2 V* veut dire sans doute Delahaye, fermier général converti aux idées des philosophes ; voir lettre du 1er avril à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/07/08/vous-me-feriez-plaisir-de-m-instruire-des-sentiments-du-public-que-vous-ave.html
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2020
Je crois que ma plus grande maladie est d'avoir commencé ma soixante et douzième année
... Roselyne Bachelot l'a dit il y a deux ans déjà, et en bonne parmacienne elle peut faire de la publicité pour ce qui lui préserve un teint de soixantenaire en bonne forme . La preuve ....
On peut se réjouir de sa santé actuelle/Santé passée et de sa culture actuelle/Culture présente
« A Théodore Tronchin
5è avril 1765
Frère Damilaville vous rend compte , mon cher Esculape, de son emplâtre et de son obéissance à vos ordres 1. Je ne vous dis rien pour moi, quoique je souffre beaucoup . Je crois que ma plus grande maladie est d'avoir commencé ma soixante et douzième année, et d'être né très faible . À cela mon cher ami, il n'est d'autre remède que d'attendre patiemment les ordres irrévocables de la nature . Vous ne perdrez en moi qu'un admirateur, et vous en avez cent mille, mais vous perdrez aussi un ami qui vous est plus attaché que tous ceux qui vous admirent .
V.»
1 Un mois auparavant, V* a consulté Théodore Tronchin pour le »mal de gorge » de Damilaville ; voir lettres du 4 mars : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/05/15/j...
et : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/05/16/i...
00:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/07/2020
je vous remercie d’avoir encouragé l’auteur inimitable de ce petit écrit à rendre des services si essentiels à la bonne cause
... "Si tu ne portes pas de masque, t'as rien compris" écrit Bansky; et ces ânes bâtés des services de nettoyage , eux, masqués ou non, se sont permis d'effacer ses rats instructifs , plus parlant que la vilaine trogne de Trump masquée .
https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/un-...
« A Etienne-Noël Damilaville
Le 5 avril [1765] 1
Vous êtes obéi, mon cher frère ; ce charmant ouvrage 2 sera imprimé au plus vite et avec le plus grand secret. Que je vous remercie d’avoir encouragé l’auteur inimitable de ce petit écrit à rendre des services si essentiels à la bonne cause ! J’en demande très humblement pardon à ce Blaise Pascal, mais je le mets bien au-dessous d’Archimède-Protagoras : celui-ci ne verra jamais de précipice à côté de sa chaise, et il bouchera le précipice dans lequel on fait tomber tant de sots .
Vous daignez me demander, par votre lettre du 27 de mars, le portrait d’un homme qui vous aime autant qu’il vous estime : je n’ai plus qu’une mauvaise copie d’après un original fait il y a trente ans, et dans le fond de mes déserts il n’y a point de peintre. Je vous enverrai ce barbouillage, si vous le souhaitez ; mais l’estampe faite d’après le buste de Le Moine vaut beaucoup mieux 3.
Je suis bien malade ; tout baisse chez moi, hors mes tendres sentiments pour vous. Je me soumets à l’Être des êtres et aux lois de la nature ; mais écr. l’inf. »
1 L'édition de Kehl amalgame cette lettre à une autre du 30 mars 1765 ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/07/05/le-public-se-lasse-bien-vite-d-etre-genereux.html
2 C'est l'ouvrage de Morellet ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/07/13/nous-ne-laisserons-pas-d-etre-assez-embarrasses-cet-ete-fern-6251377.html
3 V* pense à la gravure exécutée par Auguste Saint-Aubin d'après le buste sculpté par Lemoyne ; voir : https://www.alamyimages.fr/francois-marie-arouet-de-voltaire-augustin-de-saint-aubin-apres-jean-baptiste-ii-lemoyne-francois-marie-arouet-de-voltaire-image335763155.html?pv=1&stamp=2&imageid=F763F9EC-980D-4320-8F2C-5CB437EE77D0&p=1220179&n=0&orientation=0&pn=1&searchtype=0&IsFromSearch=1
01:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/07/2020
le public commence à se lasser de cette démocratie. Ce public brise souvent ses idoles, et, au bout de quelques mois, il arrive que les applaudissements se tournent en sifflets. (Ceci soit dit en passant.)
... Ce ne sont pas les présidents, ministres et floppée d'élus qui diront le contraire . Ou alors ils sont aveugles et sourds .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'ArgentaI
3 avril 1765
Pourquoi faut-il que de mes deux anges il y en ait toujours un qui tousse ? Permettez-moi de consulter Tronchin sur cette toux. Il n’y aurait qu’à en faire l’histoire, et sur cette histoire Tronchin donnerait ses conclusions.
J’envoie à mes anges une autre sorte d’histoire, dont il y a aussi de bonnes conclusions à tirer. Feu M. l’abbé Bazin était un bon chrétien qui n’était point superstitieux ; il laisse entrevoir modestement que les Juifs étaient une nation des plus nouvelles, et qu’ils ont pris chez les autres peuples toutes leurs fables et toutes leurs coutumes. Ce coup de poignard, une fois enfoncé avec tout le respect imaginable, peut tuer le monstre de la superstition dans le cabinet des honnêtes gens, sans que les sots en sachent rien.
Mes anges sont suppliés de faire part à frère Damilaville des pilules qui leur ont été apportées par un Suédois et par deux Suisses. Ces pilules, quoique condamnées par les charlatans, font beaucoup de bien à un malade raisonnable.
Messieurs du parlement de Toulouse ne paraissent pas être du nombre de ces derniers. Mes anges sont instruits sans doute que ces messieurs s’assemblèrent, le 20 de mars, pour rédiger des remontrances tendant à demander, ou ordonner que tous ceux qu’ils auront fait rouer soient désormais déclarés bien roués, et que surtout on maintienne la belle procession annuelle dans laquelle on remercie Dieu, en masque, du sang répandu de trois à quatre mille citoyens, il y a quelques deux cents ans. De plus, Messieurs ont défendu, sous des peines corporelles, d’afficher l’arrêt qui justifie les Calas . Messieurs paraissent opiniâtres.
Peut-être je devrais, plus humble en ma misère,
Me souvenir du moins que je parle à leur frère.1
Mais ce frère appartient à l’humanité avant d’appartenir à Messieurs 2.
Si la réponse du roi au parlement de Bretagne est telle qu’on la trouve dans les papiers publics, il paraît que la cour sait quelquefois réprimer Messieurs . Il paraît aussi que le public commence à se lasser de cette démocratie. Ce public brise souvent ses idoles, et, au bout de quelques mois, il arrive que les applaudissements se tournent en sifflets. (Ceci soit dit en passant.)
Je remercie bien humblement mes anges de leur passeport, et je les supplie de vouloir bien dire à M. le duc de Praslin combien je suis touché de ses bontés.
Je trouve que la gratification ou pension que l’on demandait au roi pour ces pauvres Calas tarde beaucoup à venir ; c’est ce qui m’a déterminé à leur conseiller de faire pressentir M. le vice-chancelier et M. le contrôleur-général sur la prise à partie, afin de ne point indisposer ceux de qui cette pension dépend . Mais je peux me tromper, et je m’en rapporte à mes anges, qui voient les choses de plus près et beaucoup mieux que moi.
Je ne peux pas dicter davantage, car je n’en peux plus. Je me meurs avec la folie de planter et de bâtir, et avec le chagrin de n’avoir pas vu mes anges depuis douze ans. »
1 Racines, Mithridate., act. I, sc. II., vers 151-152 : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/RACINE_MITHRIDATE.xml#A1.S12
2 Ce « frère », est d'Argental , conseiller au parlement de Paris le 21 janvier 1721, puis conseiller d'honneur en 1744 . Voir : https://data.bnf.fr/fr/12006955/charles-augustin_de_ferriol_argental/
01:39 | Lien permanent | Commentaires (0)