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22/09/2018

Lancez la flèche sans montrer la main. Faites-moi quelque jour ce petit plaisir.

... glisse, en toute justice, dans l'oreille de nos partenaires européens, notre président Macron, face aux excités du Brexit :

http://www.lefigaro.fr/international/2018/09/21/01003-201...

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Au balcon, Theresa May, dans le plus simple appareil, fait un bras d'honneur .

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

28 septembre [1763]

J’apprends que Platon est revenu de chez Denys de Syracuse . Ce n’est pas que je ne vous croie au-dessus de Platon, et l’autre au-dessus de Denys, mais les vieux noms font un merveilleux effet. Vous avez par devers vous deux traits de philosophie dont nul Grec n’a approché . Vous avez refusé une présidence et un grand gouvernement 1. Tous les gens de lettres doivent vous montrer au doigt comme un homme qui leur apprend à vivre.

Pour moi, mon illustre et incomparable voyageur, je ne vous pardonnerai jamais de n’être pas revenu par Genève. Vous dédaignez les petits triomphes . Vous auriez été bien content de voir l’accomplissement de vos prédictions. Il n’y a plus dans la ville de Calvin que quelques gredins qui croient au consubstantiel. On pense ouvertement comme à Londres . Ce que vous savez est bafoué 2. Il n’y a pas longtemps qu’un pauvre ministre de village, prêchant devant quelques citoyens qui ont des maisons de campagne, un de ces messieurs le fit taire. Vous m’ennuyez, lui dit-il, allons dîner . Il fit sortir de l’église toute l’honorable compagnie. Jean-Jacques, il est vrai, a été condamné, mais c’est parce que dans un petit livret intitulé Contrat social, il avait trop pris le parti du peuple contre le magistrat . Aussi le peuple, très reconnaissant, a pris à son tour le parti de Jean-Jacques. Sept cents citoyens sont allés deux à deux en procession protester contre les juges . Ils ont fait quatre remontrances. Ils soutiennent que Jean-Jacques était en droit de dire tout ce qu’il voulait contre la religion chrétienne ; qu’il fallait conférer amicalement avec lui, et non pas le condamner. Vous aurez dans quelques mois le plaisir d’apprendre qu’on aura destitué quatre syndics pour avoir jugé Jean-Jacques. Quand destituera-t-on Omer ! Les Français arrivent tard à tout 3.

Il m’est revenu qu’on vend dans notre ville de Paris une petite brochure fort dévote, intitulée le Catéchisme de l’honnête homme 4. Je crois que frère Damilaville en a un exemplaire . Je vous exhorte à vous en procurer quelques-uns . C’est un ouvrage, dit-on, qui fait beaucoup de bien. Il faut que ce soit le curé du Vicaire savoyard qui en soit l’auteur.

J’ai toujours peur que vous ne soyez pas assez zélé. Vous enfouissez vos talents ; vous vous 5 contentez de mépriser un monstre qu’il faut abhorrer et détruire. Que vous coûterait-il de l’écraser en quatre pages en ayant la modestie de lui laisser ignorer qu’il meurt de votre main ? C’est à Méléagre à tuer le sanglier 6. Lancez la flèche sans montrer la main. Faites-moi quelque jour ce petit plaisir. Consolez-moi dans ma vieillesse.

Savez-vous bien que j’ai chez moi un jésuite pour aumônier ? Je vous prie de le dire à frère Berthier, quand vous irez à Versailles. Il est vrai que je ne l’ai pris qu’après m’être bien assuré de sa foi.

Je vous embrasse très tendrement, mon cher philosophe.

Écrasez l’infâme. »

1 La présidence de l'académie de Berlin et de précepteur du prince héritier de Russie . D'Alembert a écrit à V* le 7 août 1763 : « Les gazettes ont dit,mais sans fondement, que j'étais président de l'Académie . Je ne puis douter à la vérité que le roi ne le désire […] mais mille raisons [… ] ne me permettent pas de fixer mon séjour en ce pays . […] je compte partir à la fin de ce mois pour retourner en France […] Je compte toujours faire le voyage d'Italie, et vous embrasser en allant ou en revenant .» Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/01/correspondance-avec-d-alembert-partie-26.html

2 La religion, évidemment ; l'anecdote qui suit est significative de l'état d'esprit qui prépara la révolution .

3 V* a répété souvent ce mot .

4 Avec le Dialogue entre un caloyer et un homme de bien .

5 V* a d'abord écrit Vous […], biffé .

6 Méléagre , fils d'OEnée et d'Althée, tua un sanglier envoyé par Diane et en offrit la hure à Atalante, qu'il épousa .

21/09/2018

il faut que tout le public le croie, rien ne sera plus capable de déterminer les juges en sa faveur

... En faveur de qui me direz-vous ? de Marine Le Pen bien évidemment, car comment excuser son comportement autrement que par un dérangement psychiatrique ? Seuls des zinzins sont capables d'élaborer et vouloir appliquer complètement un programme FN/RN .

CQFD .

https://actu.orange.fr/france/marine-le-pen-s-indigne-d-u...

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Comme un ravi de la crèche, elle croit au père Noël !

 

 

« A Charles-Manoël de Végobre

Avocat

à Genève

A Ferney, 27 septembre 1763

J'ai reçu, monsieur, une lettre de messieurs vos neveux, dont j'ignore actuellement la demeure, et que je vous supplie de remerc[ier] pour moi .

Si l'aventure de l'Anglais et de Mlle Calas n'est pas vraie, il faut qu'elle le soit 1, il faut que tout le public le croie, rien ne sera plus capable de déterminer les juges en sa faveur, mais en vérité, ils doivent condamner le parlement de Toulouse à payer la dot . Mille tendres compliments à M. Debrus . Soyez bien persuadé, monsieur, de mon très fidèle attachement . »

1 La nouvelle de cette aventure peut avoir été vraie, mais ce qui est certain, c'est qu’Anne (Nanette) Calas épousera un pasteur suisse, Jean-Jacques Duvoisin le 25 février 1767 . Voir page 408 : https://www.persee.fr/doc/anami_0003-4398_1962_num_74_60_4076

20/09/2018

Si vous avez le temps, vous lirez ces chiffons ; si vous ne l'avez pas, mes anges vous en amuseront quand vous les verrez

... Ce qui est dit est dit : https://www.youtube.com/watch?v=o9HmxG3p_UE

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« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

Aux Délices 27è septembre 1763 1

Monseigneur,

Étant dans mes jours de taupe, je ne peux employer ma main à vous remercier des bontés dont mon cœur est pénétré .

Je prends la liberté de vous adresser un paquet pour mes anges 2, qui regarde la conspiration des roués à la tête desquels vous avez la bonté de vous mettre . Si vous avez le temps, vous lirez ces chiffons ; si vous ne l'avez pas, mes anges vous en amuseront quand vous les verrez .

C'est aujourd’hui la quatrième représentation des citoyens genevois à leur petit Conseil 3 ; ils prétendent toujours que Jean-Jacques a le droit de l'apostolat, et que le Conseil n'a pas celui de le condamner sans l'entendre . Tout cela est extrêmement plaisant, et les remontrances de vos parlements ne le sont pas . 

Voltaire.»

1 Original signé passé à la vente Sotheby à Londres le 11 juin 1968 .

3 Cette démarche eut en effet lieu le 29 septembre 1763 .

Est-il possible que tout l'esprit des Italiens, nos maîtres dans les arts, n'ait servi qu'à les mettre sous le joug dont la raison humaine s'indigne !...Quel gouvernement que celui qui veut crever les yeux à ceux qu'il gouverne !

... Mon cher Voltaire, ces propos sont d'une dangereuse actualité , et pas seulement en Italie . Le poison nationaliste et populiste est en vente libre , pire qu'Ebola .

 

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

Senatore di Bologna

à Bologna

A Ferney 27 septembre 1763 1

Vous êtes, monsieur, dans les plaisirs della villegiatura, et vous y joignez celui de prendre les eaux avec une très aimable dame. Ces eaux ne seront pas pour vous celles de la fontaine de l’enchanteur Merlin, qui rendaient le buveur amoureux et la buveuse indifférente, et elles seront de plus celles d’Hippocrène.

J’aurais bien voulu vous envoyer Olympie ; mais le paquet est trop gros pour la poste et trop petit pour la messagerie. J’espérais trouver quelque voyageur qui vous la rendrait en passant par Boulogne ; mais j’ai été trompé dans mes espérances. C’est une chose bien désagréable, dans votre belle Italie, que cette difficulté de faire entrer des livres. On prive chez vous l'âme de sa nourriture, autant qu'on le peut ; on craint que les hommes ne pensent . J'habite un petit pays bien inférieur au vôtre ; mais du moins, l'âme y est en pleine liberté . Les prêtres n'y peuvent empêcher les progrès rapides de la philosophie . Est-il possible que tout l'esprit des Italiens, nos maîtres dans les arts, n'ait servi qu'à les mettre sous le joug dont la raison humaine s'indigne ! Un homme qui écrirait aujourd'hui ce que Cicéron écrivait autrefois serait mis dans les prisons du Saint Office . Cette idée n'est-elle pas accablante ? Quel gouvernement que celui qui veut crever les yeux à ceux qu'il gouverne !

Je n’écris point à M. Goldoni ; mais je l’attends à son passage, quand il sera las de la vie de Paris. La mienne est uniforme et tranquille, partagée entre la lecture et les amusements de la campagne. J’espère qu’il viendra philosopher avec moi après avoir badiné avec le théâtre italien de Paris. Il me paraît, par ses ouvrages, qu’il a plus d’une sorte d’esprit, et qu’il peut instruire les hommes aussi bien que leur plaire. Quand je le verrai, je sentirai davantage le regret de ne vous point voir. Plus il me parlera de vous, plus il augmentera des désirs qui ne peuvent être satisfaits.

Adieu, monsieur ; ma misérable santé, mon âge et mon esprit de retraite ne dérobent rien aux sentiments qui m’attachent à vous pour jamais. 

V.»

1 Le manuscrit original porte la mention « f[ran]co Milano ». La date a toujours été lue 17 au lieu de 27 . Toute la fin du 2è paragraphe manque dans les éditions à parti de On prive chez vous […].

V* répond ici à une lettre du 3 août 1763 dans laquelle Albergati lui annonce qu'il se trouve aux eaux avec une dame jusqu'au 20 du mois . Il espère que pour la fin de l'année paraitra le recueil de huit tragédies traduites en italien . Il lui enverra quelques exemplaires des deux tomes . Si l'ouvrage plait, d'autres tomes suivront l'année d'après .

19/09/2018

N’allongeons point en cent mots superflus Ce qu’on dirait en quatre tout au plus

... Tel est le crédo de Gérard Collomb, avec le résultat que l'on connait auprès du président : http://www.leparisien.fr/politique/apres-la-sortie-de-col...

Ou "Comment se défiler en accusant son supérieur Pour les Nuls " .

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Deux bleus !

Debleu, debleu ! comme disent mes amis suisses .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'ArgentaI

27è septembre 1763 aux Délices

Je reçus hier les ordres de mes anges concernant la conspiration des roués, et j’envoie sur-le-champ tous les changements qu’ils demandent pour les assassins et assassines. Il faut assurément que M. le duc de Praslin ait une âme bien noire, pour vouloir qu’une femme égorge son mari dans son lit ; mais puisque mes anges ont eu cette horrible idée, il la faut pardonner à un ministre d’État. Mettez le feu aux poudres de la façon qu’il vous plaira, faites comme vous l’entendrez ; mais ne me demandez plus de vers, car vous m’empêchez de dormir, et je n’en peux plus. Laissez-moi, je vous prie, ce vers :

 L’ardeur de me venger ne m’en fait point accroire 1.

 Il ne faut pas toujours que Melpomène marche sur des échasses ; les vers les plus simples sont très bien reçus, surtout quand ils se trouvent dans une tirade où il y en a d’assez forts. Racine est plein à tout moment de ces vers que vous réprouvez. Une tragédie n’aurait point du tout l’air naturel, s’il n’y avait pas beaucoup de ces expressions simples qui n’ont rien de bas ni de trop familier.

Divertissez-vous, mes anges, de la niche que vous allez faire. Je ne sais s’il faut intituler la pièce le Triumvirat ; le titre me ferait soupçonner, et on dirait que je suis le savetier qui raccommode toujours les vieux cothurnes de Crébillon . Cependant il est difficile de donner un autre titre à l’ouvrage. Tirez-vous de là comme vous pourrez ; tout ce que je puis vous dire, c’est que cette pièce ne sera pas du nombre de celles qui font répandre des larmes ; je la crois très attachante, mais non attendrissante. Je crois toujours qu’Olympie ferait un bien plus grand effet ; elle est plus majestueuse, plus auguste, plus théâtrale, plus singulière : elle fait verser des pleurs toutes les fois qu’on la joue ; et les comédiens de Paris me paraissent aussi malavisés qu’ingrats de ne la pas représenter.

Permettez que je mette dans ce paquet les affaires temporelles avec les spirituelles : voici un petit mémoire pour M. le duc de Praslin, en cas que mon affaire sacerdotale ne soit pas encore rapportée. Nous lui devons bien des remerciements, madame Denis et moi, de la bonté qu’il a eue de se charger de ce petit procès, qui était d’abord dévolu à M. de Saint-Florentin. Il est vrai que cette affaire, toute petite qu’elle est, étant fondée sur les traités de nos rois, appartient de droit aux affaires étrangères ; mais j’aime encore mieux attribuer la peine qu’il daigne prendre à l’amitié qu’il a pour vous, et aux bontés dont il honore madame Denis et moi.

Comme je prends la liberté de lui adresser votre paquet 2, je suppose qu’il se saisira du mémoire qui est pour lui ; il est court, net, et clair, point de verbiage .

Pour un esprit de sa trempe

N’allongeons point en cent mots superflus

Ce qu’on dirait en quatre tout au plus.3

Qu’est-ce que la défaite des Bernardins ? cela est-il plaisant ?

Respect et tendresse. »

1 Vers disparu d'Octave, sacrifié lui aussi .

2 Lettre du même jour au duc, mais le mémoire ne nous est pas parvenu .

18/09/2018

On se rappelle toujours avec quelque attendrissement son enfance et sa patrie

... Les enfants de la patrie !... vive Nino Ferrer :

https://www.youtube.com/watch?v=vYDmTZ_LjlY

 

enfant patrie.png

Coq haricot !

 

 

« A de Bresle

Ferney, 22 septembre 1763 1

[…] On se rappelle toujours avec quelque attendrissement son enfance et sa patrie […]

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi. »

1 Manuscrit original passé à la vente George Denholm, chez Sotheby le 30 janvier 1918 .

17/09/2018

Il chérit ses sujets comme il est aimé d’eux : C’est un père entouré de ses enfants heureux .

... - Combien d'heureux, au fait ?

 --34 %

- En quel pays ?

--La France !

-Dommage . Peut/doit mieux faire .

 http://www.lepoint.fr/politique/sondage-la-cote-de-popula...

 https://www.youtube.com/watch?v=5ZvKdWpa3Rs

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 Le Président et ses douze apôtres

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

21è septembre 1763

Mes divins anges, c'est bien dommage que la Gazette littéraire, si elle existe, se soit laissée prévenir sur le compte qu'elle pouvait rendre des Lettres de Milady Montaigu 1 , qui paraissent en Angleterre depuis six mois et que je n'ai que depuis cinq ou six jours . Les Lettres de Mme de Sévigné sont faites pour les Français, et celles de Milady Montaigu sont pour toute les nations . Si jamais elles sont traduites, ce qui est fort difficile, vous serez enchanté de voir des choses curieuses en nouvelles embellies par la science, par le goût et par le style . Figurez-vous que depuis plus de mille ans nul voyageur à portée de s'instruire, n'avait été à Constantinople par les pays que Mme de Montagu a traversés ; elle a vu la patrie d'Orphée et d’Alexandre ; elle a diné en tête à tête avec la veuve de l'empereur Mustapha ; elle a traduit des chansons turques, et des déclarations d’amour qui sont tout à fait dans le goût du Cantique des cantiques ; elle a vu des mœurs qui ressemblent à celles qu'Homère a décrites, et elle a voyagé avec son Homère à la main . Nous apprenons d'elle à nous défaire de bien des préjugés . Les Turcs ne sont ni si brutes ni si brutaux qu'on le dit . Elle a trouvé autant de déistes à Constantinople qu'il y en a à Paris et à Londres . J'avoue que j'ai été fâché qu'elle traite notre musique et notre sainte religion avec le plus profond mépris ; mais nous devons nous accoutumer à cette petite mortification .

Apprenez-moi donc, je vous en prie mes chers anges, ce que devient cette Gazette littéraire . M. le duc de Pralin l'aura-t-il vainement protégée ? y travaille-t-on et y met-on un peu de sel ? car sans sel il n'y a pas moyen de faire bonne chère .

Je songe qu’une inscription ne peut être salée, c’est un grand malheur ; elle ne doit point être, à mon gré, en prose latine pour un roi de France ; elle ne peut être en prose française : le style lapidaire ne convient point à notre langue chargée d’articles, qui rendent sa marche languissante ; il faut deux vers, mais deux vers français détachés sont toujours froids ; c’est alors que la rime paraît dans toute sa misère. Pourriez-vous souffrir ce distique ?

Il chérit ses sujets comme il est aimé d’eux :

C’est un père entouré de ses enfants heureux .

Ou bien :

Heureux père entouré de ses enfants heureux .

Dites-moi, mes anges, je vous en supplie, s’il est vrai que M. le duc de Praslin a la bonté d’être notre rapporteur 2. L’affaire paraît être du ressort de M. le comte de Saint-Florentin, qui a le département de l’Église, mais M. le duc de Praslin a le département des traités et de la bienfaisance ; ainsi nous devons être entre ses mains. Pour moi, je me mets toujours sous vos ailes .

Que faites-vous de mes roués ? Quand je vous dis qu’il y a des vers raboteux, n’allez pas, s’il vous plaît, me prendre si fort au mot.

Toute notre petite famille se met aux ailes de mes anges. »

1Letters of the right honourable lady M[ar]y W[ortle]y M[ontag]u, written during her travels in Europe, Asia and Africa ; cette publication n'était pas autorisée . Voir : https://digital.library.lse.ac.uk/objects/lse:raw722gux

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Wortley_Montagu

2 Pour l'affaire des dîmes . Crommelin écrit le 20 octobre 1763 à Lullin « qu'il va partir pour Versailles y remettre à Son Excellence M. le duc de Pralin la lettre du conseil concernant le procès du curé de Moens, et au sujet de la dîme ; que cette lettre arrive à propos ce ministre étant instruit à fond du procès du curé de Ferney concernant la dîme qu'il conteste au sieur Voltaire et aux héritiers de feu M. le comte de Montréal, lesquels procès sont de même nature . » Il lui rendra compte le 24 octobre de l'entretien, au cours duquel Praslin lui a dit que prendre la chose « dans le droit public » et en vouloir «  d'autre titre que les traités », c'est « bien prendre la chose » ; en conséquence il pense que l'affaire sera réunie à celle de Moens, portée au conseil d’État et rapportée par Praslin. Le duc de Praslin-Choiseul fera connaître à V* la « décision du roi » le 10 octobre 1763 ; voir lettre du 15 octobre à Jacob Favre : « […] Par ce moyen, votre curé sera contraint de vous laisser tranquille, et Mme Denis, ainsi que vous, monsieur, jouirez en toute assurance des privilèges qui vous ont été accordés . [...] »