Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/03/2018

le sieur David sera au moins réprimandé, et peut-être condamné à payer les frais du procès

... C'est du moins l'espoir de l'avocat de Laeticia en ce jour d'audience au tribunal *.

*Pour ceux qui me liront dans un temps plus ou moins lointain, il s'agit ici d'une bagarre de chiffonniers pour l'héritage de feu Johnny (lequel, paradoxalement n'a pas opté pour l'incinération : éteint le feu ! a que ! éteint le feu ! ). Au fait, je me contrefiche de l'issue de ce procès .  

johnny defunt.png

 

 

 

« A Philippe Debrus

[mars-avril 1763]1

J'ai l'honneur de renvoyer à monsieur Debrus , la lettre de M. Dumas, où j'ai pris la liberté d'ajouter quelques mots . Je ne sais point la demeure du fils de M. Lavaysse . Je supplie monsieur Debrus de lui faire parvenir ma réponse .

Une personne très instruite m'a mandé qu'elle ne doutait pas que l'affaire ne fût renvoyée au Conseil . Nous avons en ce cas, tout lieu d’espérer que le sieur David sera au moins réprimandé, et peut-être condamné à payer les frais du procès, si on l'attaque personnellement .

On me mande qu'il sera indispensable de faire comparaître Pierre Calas, Lavaysse et la servante, et qu'il ne faudrait pas que cette servante eût demeuré chez moi, parce que malheureusement on ne sait que trop l'intérêt que j'ai pris à cette affaire ; nos ennemis auraient lieu de présumer que j'ai fait venir cette fille dans ma maison pour concerter ses réponses avec celles de M. Calas Pierre . J'ai trop de monde chez moi pour qu'elle y fût secrètement, il est impossible que son séjour ne fût public . On sait de plus que je passe une partie de l'année dans le territoire de Genève, les Senaux, les Laborde, et les Cassan, ne manqueraient pas de dire que cette servante est une huguenote déguisée, qui a communié pendant trente ans pour se moquer de Dieu et des hommes .

Ces considérations me paraissent fortes, et m'arrêtent ; je m'en rapporte à l'avis de monsieur Debrus, que j'embrasse de tout mon cœur . »

1 Le catalogue place cette lettre vers le 31 janvier 1762 ; l'édition Lettres inédites donne pour date juin 1762 . la date réelle est fournie par les allusions ; voir aussi la lettre du 14-15 mars 1763 à Debrus : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/03/03/les-amis-qu-on-s-est-procures-avec-beaucoup-de-peine-se-refr-6031082.html

29/03/2018

Il faudrait le consoler par un petit présent pour le dédommager du retardement

... Non, non, il ne s'agit pas de retard dans  la parution du livre de François Hollande, Les Leçons du pouvoir [?]*, qui, comme la plupart des livres d'anciens présidents finira heureusement au pilon . N'est pas De Gaulle qui veut !

Je ne pense pas qu'il y ait foule devant les librairies au matin du 11 avril 2018, en tout cas bien moins qu'à la boulangerie pour les croissants dont sont friands Fanfoué et sa dulcinée .

 *  J'avais lu avec énormément de plaisir Les clés du pouvoir sont dans la boite à gants, du regretté Frédéric Dard . Fanfoué a-t-il trouvé les siennes dans le coffre de son scooter ou dans une pochette surprise ?

 Image associée

 

 

« A Philippe Debrus

[mars-avril 1763] 1

M. de Court n'a certainement écrit qu'avec les meilleures intentions du monde . Je crois qu'on aurait tort de l'affliger et de le décourager . Il aurait encore plus de tort de faire publier son livre en France, avant que le parlement de Toulouse ait envoyé ses procédures, et ses motifs, mais après cet envoi, je ne pense pas qu'il y ait le moindre risque . Il faudrait le consoler par un petit présent pour le dédommager du retardement et des cartons qu'on lui demande ; je suis prêt d'y contribuer . M. Debrus peut voir avec ses amis à peu près ce qu'il faudra . Soyons bien tranquilles, ayez grand soin de votre santé , monsieur ; je vous renvoie la lettre de M. Dumas qui m'a fait un extrême plaisir, et celle de ce pauvre M. de Court qui me rend sensible à son chagrin . »

1 Datée par les allusions qu'elle contient .

on sera peut être étonné que dans six mois il y aura un changement dont on ne se flattait pas

... Comme la mort d'Erdogan et celle de Bachar al  Assad ? la reprise des relations avec la Corée  du Nord ? la condamnation explicite par la France du massacre des Kurdes par les susdits Turc et Syrien réunis ? ou toute autre chose qui vous tient à coeur et qui est du domaine du père Noël ?

 

 

« A Gabriel Cramer

[mars-avril 1763]

Monsieur Cramer m'avait promis trois feuilles, et je n'en ai qu'une ; il est de la plus extrême conséquence que monsieur Cramer m'envoie la première feuille de l'Histoire des Calas . Il y a quelque chose à réformer à cette histoire ; toutes les autres feuilles sont prêtes, et des considérations particulières exigent la plus grande célérité . Une personne de la plus grande considération 1 et très à portée de rendre service à l'humanité, veut avoir les prémices de cet ouvrage, dont on lui enverra les feuilles à mesure . Elle disposera les esprits, et on sera peut être étonné que dans six mois il y aura un changement dont on ne se flattait pas .

Voici une lettre que monsieur Cramer avait apparemment mis 2 par mégarde dans son paquet . »

1C'est « le ministre d’État » dont il sera question dans la lettre du 4 avril 1763 à Manoël de Végobre

2 Sic, conformément à un usage très répandu au XVIIIè siècle ( qui survit dans la langue parlée moderne) et qui consiste à laisser invariable le participe passé lorsqu'il ne se trouve pas en fin de groupe .

pourquoi ne pas dire aussi sufficit diei lœtitia sua ?/ à chaque jour suffit sa joie

... Oui ! pourquoi pas ?

 https://www.youtube.com/watch?v=PUDtHEUtjCM

 Image associée

 

 

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Aux Délices, 31è mars 1763 1

Je ne sais, Monseigneur, si notre secrétaire perpétuel a envoyé à Votre Éminence l’Héraclius de Calderon, que je lui ai remis pour divertir l’Académie. Vous verrez quel est l’original de Calderon ou de Corneille : cette lecture peut amuser infiniment un homme de goût tel que vous  et c’est une chose, à mon gré, assez plaisante, de voir jusqu’à quel point la plus grave de toutes les nations méprise le sens commun.

Voici, en attendant, la traduction très fidèle de la conspiration contre César par Cassius et Brutus, qu’on joue tous les jours à Londres, et qu’on préfère infiniment au Cinna de Corneille. Je vous supplie de me dire comment un peuple qui a tant de philosophes peut avoir si peu de goût ? Vous me répondrez peut-être que c’est parce qu’ils sont philosophes ; mais quoi , la philosophie mènerait-elle tout droit à l’absurdité ! et le goût cultivé n’est-il pas même un vraie partie de la philosophie ?

Oserai-je, monseigneur, vous demander à quoi vous placez la vôtre à présent ? Le Plessis , dont vous avez daté vos dernières lettres, est-il un château qui vous appartienne, et que vous embellissiez ?

On attrape bien vite le bout de la journée avec des ouvriers, des livres, et quelques amis ; et c’est bien assurément tout ce qu’il faut que d’attraper ce bout gaiement. Le sufficit diei malitia sua 2 a bien quelque vérité, mais pourquoi ne pas dire aussi sufficit diei lœtitia sua ?

Je suis toujours un peu quinze-vingts ; mais j’ai pris la chose en patience. On dit que ce sont les neiges des Alpes qui m’ont rendu ce mauvais service, et qu’avec les beaux jours j’aurai la visière plus nette. Je vous félicite toujours, monseigneur, d’avoir vos cinq sens en bon état ; poro unum necessarium 3, c’est apparemment sanitas. Je ne sais pas de quoi je m’avise de citer tant la sainte Écriture devant un prince de l’Église ; cela sent bien son huguenot . Je ne le suis pourtant pas, quoique je me trouve à présent sur le vaste territoire de Genève. M. le duc de Villars y est, comme moi, pour sa santé ; il a été fort mal ; Dieu et Tronchin l’ont guéri, pour le consoler de la mort de madame la maréchale sa mère.

Notre canton va s’embellir ; le duc de Chablais 4 établira sa cour près de notre lac, vis-à-vis mes fenêtres ; c’est une cour que je ne verrai guère, j’ai renoncé à tous les princes ; je n’en dis pas autant des cardinaux . Il y en a un à qui j’aurais voulu rendre mes hommages avant de prendre congé de ce monde . Je lui serai toujours attaché avec le plus tendre et le plus profond respect.

V. »



1 V* répond à une lettre du 10 mars 1763 dans laquelle Bernis écrit : « Je vous sais très bon gré, mon cher confrère, de me communiquer le mariage de Mlle Corneille […] Je consens très volontiers que mon nom soit inscrit au bas du contrat […] Puisque vous êtes arrivé à soixante et dix ans avec la machine frêle que je vous ai connue, et les travaux sans nombre auxquels vous l'avez assujettie, je vous promets une vie aussi longue que celle de la maréchale de Villars, qui s'est défendue dans son lit comme le maréchal de Malplaquet . Tant que vous serez gai vous vous porterez bien . Ménagez vos yeux, dictez et n'écrivez jamais . […] Envoyez-moi vos traductions de Shakespeare et de Calderon . J'ai été fort aise de la réception de l'abbé de Voisenon à notre Académie . »

2 A chaque jour suffit sa peine, Évangile de Matthieu ; la phrase transformée un peu plus loin par V* signifie : à chaque jour suffit sa joie .

3 Pourtant une seule chose est nécessaire, Luc, V, 42 ; plus loin sanitas signifie la santé .

28/03/2018

vous dire tout ce que vous m’inspirez, ... vous le dire d’une manière digne de vous

... Monsieur Arnaud Beltrame, aucun mot autre que "merci" ne me semble suffisant, merci maintenant et pour demain, pour l'exemple que vous donnez . Avec tous mes respects et intentions pour votre famille et celles de tous ceux qui, comme vous, meurent en service pour le bien commun .

 Résultat de recherche d'images pour "beltrame"

 

 

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

Senatore di Bologna

à Bologna

Aux Délices 31è mars 1763

Je n’ai jamais été si fâché, monsieur, d’être réduit à ne pouvoir écrire de ma main ; je n’aime point à dicter ; il semble que le cœur perd toujours quelque chose. Quelles obligations ne vous ai-je point ? Vous m’embellissez, vous flattez à la fois mon goût, mon amitié et mon amour-propre.

Permettez-moi de renouveler mes remerciements à M. Paradisi 1.

J’ai reçu, monsieur, deux lettres de vous, des 9 et 22è Mars . Dans la dernière vous m’ordonnez de répondre à ce que vous m’avez mandé touchant le père Pacciandi 2, mais je n’ai jamais rien reçu de vous touchant ce religieux ; je ne sais qui il est ; il faut que la lettre où vous m’en parlez se soit perdue. Vous me faites rougir en me parlant de l’honneur que vous faites à Sémiramis 3, conjointement avec M. l’abbé Fabry . Pourquoi n’ai-je ni la force de traverser les Alpes pour venir vous dire tout ce que vous m’inspirez, ni assez de génie pour vous le dire d’une manière digne de vous ? Mais il faut que j’achève ma vie dans le petit pays où est mon établissement. Je viens d’y marier la descendante du grand Corneille ; me voilà devenu père de famille. Ne pouvant marcher sur les traces de Corneille, je me suis fait son allié pour me consoler de n’être pas son imitateur. Je reste dans ma solitude, et je ne regrette Paris qu’à cause de M. Goldoni.

Comptez toujours, monsieur, sur les tendres et respectueux sentiments de votre très humble et très obéissant serviteur. 

Voltaire»

1Dans la lettre du 22 mars 1763, Albergati avait annoncé à V* que lui-même et Paradisi donneraient à l'impression deux tomes de tragédies françaises et l'avait prié de leur permettre qu’ils les lui dédicaceraient .

2 Ou plutôt Pacciaudi, comme l'écrit Albergati dans la même lettre où il demande une réponse qu'il puisse montrer à ce qu'[il] a écrit concernant le père Pacciaudi ; le plus récent ouvrage archéologique de Pacciaudi était les Monumentia Peloponnesis, 1761 . Voir : https://books.google.fr/books?id=NPE6AAAAcAAJ&pg=PA186&lpg=PA186&dq=pacciaudi&source=bl&ots=HXOlptle02&sig=pwffNTwGjQmJNFluRw5orFJq-qU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjRs4DC2Y7aAhXLaVAKHaptAv8Q6AEIQTAG#v=onepage&q=pacciaudi&f=false

3 En la faisant jouer en italien .

27/03/2018

c’est un coup d’aiguillon qui doit forcer à mieux faire encore

... Vous avez diantrement raison Mme Foresti :

http://www.lefigaro.fr/culture/2018/03/27/03004-20180327A...

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

[vers le 30 mars 1763] 1

[…] Mon ancien ami, si M. Simon Lefranc de Pompignan n’eût point épuisé tous les éloges qu’il a fait faire dans la magnifique église de son village, je compilerais, compilerais, compilerais éloges sur éloges pour louer les succès que mademoiselle Dubois a eus dans ma tragédie de Tancrède . Je ne connaissais pas cette aimable actrice ; ce que vous m’en écrivez me charme. Je tremblais pour le Théâtre-Français ; mademoiselle Clairon est prête à lui échapper. Remercions la Providence d’être venue à notre secours.

Si les suffrages d’un vieux philosophe peuvent encourager notre jeune actrice, faites-lui dire, mon ancien ami, tout ce que j’ai dit autrefois à l’immortelle Lecouvreur. Dites-lui qu’elle laisse crier l’envie, que c’est un mal nécessaire ; c’est un coup d’aiguillon qui doit forcer à mieux faire encore 2. Dites-lui surtout d’aimer ; le théâtre appartient à l’amour : ses héros sont enfants de Cythère. Dites-lui de mépriser les éloges de Jean Fréron et des auteurs de cette espèce. Que le public soit son juge, il sera constamment son admirateur [...]. »

1 Ce fragment de lettre, imprimé sous diverses dates, est manifestement une réponse à la lettre du 23 mars 1763 où Thieriot écrit : «  Il est bien juste que vous soyez informé de la clôture du Théâtre . On a représenté dans les deux dernières semaines Brutus, L'Orphelin de la Chine et Tancrède . Mlle Dubois qui s'applique et s'exerce beaucoup depuis quelque temps a été encouragée aussi par le public qu'elle a étonné . Mlle Clairon a obtenu un congé pour aller trouver M. Tronchin . Votre entrevue ne peut manquer de vous faire un extrême plaisir à tous deux . »

2 On a ici une citation par V* de sa propre épître à Hénault de 1748 .

26/03/2018

quand on est content de la conduite des gens, on n’exige point qu’ils disent leurs raisons

... Comme ici , mille fois hélas, et ne manquez pas les commentaires : https://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/20...

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

Aux Délices 30è mars 1763

J’ai envoyé votre lettre à M. le duc de Villars, à l’instant que je l’ai reçue. Je n’ai pu, monseigneur le duc, la porter moi-même, attendu que les vents et les neiges me poursuivent jusque dans le printemps ; c’est un petit inconvénient attaché à la beauté de notre paysage, bordé par quarante lieues de glace. On dit que c’est ce qui me rend quinze-vingts, et que j’aurai des yeux avec les beaux jours . J’en doute beaucoup, car lorsqu’on est dans la soixante-dixième année, rien ne revient. Je ne parle pas pour les maréchaux de France qui auront leur septante 1 ans comme nous autres chétifs ; nos seigneurs les maréchaux sont d’une meilleure pâte ; et je suis sûr que quand vous serez leur doyen, comme vous l’êtes de l’Académie, vous serez le plus joyeux de la bande. Notre confrère M. de Pompignan n’est pas si gai, quoiqu’il fasse rire tout le monde. Je ne crois pas que son sermon soit parvenu jusqu’à vous ; c’est son panégyrique qu’il a fait prononcer dans l’église de son village de Pompignan, et dont il est l’auteur ; il l’a fait imprimer à Paris, et vous croyez bien qu’il a été affublé de plus de brocards que n’en a jamais essuyé feu M. Chie-en-pot-la-perruque 2.

Un M. de Radonvilliers, ci-devant jésuite, est votre autre frère académicien. Il était, comme vous savez, fort recommandé par la cour, et en conséquence il a obtenu six boules noires. Nos pauvres gens de lettres, tout effrayés, craignant d’être perdus à la cour, ont fouillé vite dans leurs poches, et ont montré, par les boules noires qui leur restaient, qu’ils en avaient donné de blanches . De façon qu’il a été bien avéré que c’étaient messieurs de la cour eux-mêmes qui avaient fait ce petit présent à M. de Radonvilliers ; cela fait voir qu’il y a des malins partout.

Pour M. le duc de Villars, votre confrère en pairie, en Académie, et en gouvernement de province, il est engraissé et embelli depuis environ trois semaines ; ses créanciers ont appris avec une joie incroyable la mort de madame la maréchale sa mère ; mais, pour moi, j’en ai été très affligé. Je crois qu’il restera encore quelque temps à Genève ; ce n’est pas qu’il y soit amoureux ; mais Tronchin, qui est malade, et qui ne sort pas de son lit, lui promet de le guérir radicalement ; il n'a plus d'autre mal que de roter un peu après dîner, comme Pont-de-Veyle, mais il n'a pas les mêmes bonnes fortunes .

Ah ! monseigneur, je n’ai point du tout l’esprit plaisant, et je ne sais plus que faire de ma fiancée. Vous devriez bien, quand vous serez de loisir, faire des mémoires de votre vie ; ils seraient écrits du style de ceux de M. le comte de Gramont, et ils contiendraient des choses plus intéressantes, plus nobles, et plus gaies. Est-ce que vous ne serez jamais assez sage pour passer trois à quatre mois à Richelieu ? Vous repasseriez tout ce que vous avez fait dans votre illustre et singulière vie, et personne ne peindrait mieux que vous les ridicules de votre siècle.

Vraiment notre victoire des Calas est bien plus grande qu’on ne vous l’a dit : non seulement on a ordonné l’apport des pièces, mais on a demandé au parlement compte de ses motifs. Cette demande est déjà une espèce de réprimande ; quand on est content de la conduite des gens, on n’exige point qu’ils disent leurs raisons. Aussi M. Gilbert 3, grand parlementaire, n’était point de cet avis.

Le quinze-vingts V. se met à vos pieds. »

2 Ce Chiampot la perruque doit être un personnage du théâtre de marionnettes , pseudonyme que prendra à l'occasion V* . Voir aussi lettre à d'Argental du 21 septembre 1750 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/09/21/df40a821fb169cb0faa0ca782bd67517.html

3 Pierre-Paul Gilbert de Voisins, opposé à l'arrêt de révision du procès de Calas, et petit-fils de l'avocat général Pierre Gilbert de Voisins qui avait requis contre les Lettres philosophiques . Voir : http://data.bnf.fr/15559852/pierre_gilbert_de_voisins/

et : http://journals.openedition.org/rives/2?gathStatIcon=true&lang=en