25/03/2016
Puissè-je me tromper, mais je ne peux compter sur la paix cette année . Sauve qui peut vous dis-je
... Et vive l'humour !
http://www.jeuneafrique.com/312829/culture/cote-divoire-r...

http://www.jeuneafrique.com/300906/culture/observateur-ty...
« A Jean-Robert Tronchin
8 avril [1761] à Ferney
Mon cher correspondant, voici trois gouttes d'eau en temps de sécheresse . Puissè-je me tromper, mais je ne peux compter sur la paix cette année . Sauve qui peut vous dis-je . On parle du paiement de la tontine . cela est-il vrai ? en savez vous des nouvelles ? Les succès de M. le maréchal de Broglie 1 sont encore un motif de consolation . Vraiment j'ai vos bouchons et je n'en savais rien . Je demande toujours à tort et à travers . En vous remerciant de cette casse qui m'est si précieuse, et qui vous est si inutile . Remerciez Dieu d'être né si heureusement, moi je le remercie d'avoir un ami tel que vous .
V. »
1 Le duc avait remporté un succès mineur à Grünberg le 22 mars mais surtout l'énergique défense de Cassel par Charles-François, comte de Broglie, avait obligé le prince Ferdinand à lever le siège de la ville le 28 du même mois .
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24/03/2016
Mon indignation contre ceux qui tolèrent cette insolence, subsiste toujours dans toute sa force
... L'insolence des fanatiques assassins, tolérée pour le moins, encouragée et même soutenue par tous ces pays d'obédience musulmane ne doit plus exister . Un peu de raison devrait quand même se manifester, sinon autant rayer l'humanité de notre globule .
2 et 2 font 4, ni plus , ni moins, et il est consolant d'avoir encore quelques humains qui pensent et qui parlent haut et fort : http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-sophia-ar...

« A Ponce-Denis Ecouchard Le Brun
Au château de Ferney 6 avril 1761
Voici monsieur une seconde édition du mémoire que M. Thieriot m'avait fait tenir 1. La première 2 était trop pleine de fautes . Si vous voulez encore des exemplaires vous n’avez qu'à parler . Il n'est que trop vrai que le libelle diffamatoire de ce coquin de Fréron a eu les suites désagréables que j'ai confiées à votre discrétion . Je me suis fait un devoir de vous donner part de tout ce qui regarde Mlle Corneille . C'est à vous que je dois l'honneur de l'élever . Encore une fois je ne peux m'imaginer que M. de Malesherbes refuse ce qu'on lui demande . Il ne s'agit que d'un désaveu nécessaire . Ce désaveu à la vérité décréditera les feuilles de Fréron . Mais M. de Malesherbes partagerait lui-même l’infamie de Fréron s'il hésitait à rendre cette légère justice . En cas qu'il soit assez mal conseillé pour ne pas faire ce qu'on lui propose et ce qu'il doit, il peut savoir qu'il met les offensés en droit de se plaindre de lui-même, que le nom de Corneille vaut bien le sien , et qu'il se trouvera des âmes assez généreuses pour venger l'honneur de Mlle Corneille de l'opprobre qu'un protecteur de Fréron ose jeter sur elle . Le nom de Fréron est sans doute celui du dernier des hommes, mais celui de son protecteur serait à coup sûr l'avant dernier .
Vous aurez sans doute monsieur la gloire de terminer cette affaire . Je n'y suis pour rien personnellement . Je ne pouvais avoir chez moi L’Écluse sans avoir à rendre compte à personne, mais il n'est pas permis d'imprimer que Mlle Corneille est élevée par L’Écluse, par un acteur de l'opéra-comique . Mon indignation contre ceux qui tolèrent cette insolence, subsiste toujours dans toute sa force . Mlle Corneille vivante vaut mieux sans doute qu'un Bacqueville mort et mort fou . Cependant on a mis Fréron au Fort-l'Evêque pour avoir raillé ce fou qui n'était plus 3; et on le laisse impuni quand il outrage indignement Mlle Corneille ; vous voyez monsieur que ni le temps ni l’injustice des hommes n'affaiblissent mes sentiments . Je trouve dans votre caractère la même constance . C'est une nouvelle raison qui m'attache à vous . Elle se joint à tant d'autres que je me sens pour vous la plus sincère amitié . Elle supplée au bonheur qui me manque de vous avoir vu ...etc 4.
V.
Permettez que je vous adresse cette petite lettre pour M. Corneille, et ayez la bonté de présenter mes respects à M. Titon et aux dames qui sont chez lui . "
1 Voir lettre du 3 avril 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/22/c-est-une-affaire-que-nous-n-abandonnerons-jamais-5777656.html
2 V* a d'abord écrit seconde .
3 Voir lettre du 22 décembre 1760 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/12/22/la-divine-providence-nous-accorde-a-tous-une-partie-egale-d-5737514.html
4 Écrit tel quel sur le manuscrit . Le post scriptum est écrit dans la marge du bas .
15:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Si le style de la réponse est aussi inintelligible que celui de la Théorie, peu de lecteurs apprendront à gouverner l’État .
... Mais comment ce diable d'homme , Voltaire, a-t-il pu savoir qu'on galèrerait si bêtement pour modifier le Code du travail ?

Voir : http://www.dailymotion.com/video/x3y31ru_loi-travail-vall...
« A Etienne-Noël Damilaville
6 avril 1761
Monsieur Damilaville me permettra-t-il de lui adresser ce paquet pour M. Le Brun, que je supplie de vouloir bien lui faire tenir ? Je demande encore s'il est bien vrai que l'abbé Coyer soit exilé, et pourquoi ?
Je crois qu'il n'est que trop vrai que M. le maréchal de Richelieu a donné à Marmontel une exclusion sans retour pour l'Académie 1. Les gens de lettres ne paraissent pas fort en faveur .
M. Thieriot veut-il bien m'envoyer un certain almanach d'église où l'on trouve la succession des patriarches de Constantinople ? Cela n'est pas bien agréable ; mais cela peut être utile à un homme qui écrit l'histoire quand il ne laboure pas .
On m'a envoyé une Réponse à la Théorie de l'impôt 2. Si le style de la réponse est aussi inintelligible que celui de la Théorie, peu de lecteurs apprendront à gouverner l’État .
On dit que Rameau écrit contre un philosophe sur la musique 3 ; j'aimerais mieux qu'il fît un opéra . »
1 Marmontel fut pourtant élu à l'Académie en 1763 .
2 Charles-Etienne Pesselier : Doutes proposés à l'auteur de la Théorie de l'impôt , 1761 . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-%C3%89tienne_Pesselier
3 Allusion au Code de la musique pratique […] Origine des sciences suivie d'une controverse sur le même sujet, 1760 de Jean-Philipppe Rameau qui contient la Lettre à M. d'Alembert sur ses opinions en musique, insérées dasn les articles « Fondamental » et « Gamme » de l'Encyclopédie . Voir : https://books.google.fr/books?id=j68vkLnPXhoC&pg=PA1&lpg=PA1&dq=Lettre+%C3%A0+M.+d%27Alembert+sur+ses+opinions+en+musique,+ins%C3%A9r%C3%A9es+dasn+les+articles+%C2%AB%C2%A0Fondamental%C2%A0%C2%BB+et+%C2%AB%C2%A0Gamme%C2%A0%C2%BB+de+l%27Encyclop%C3%A9die&source=bl&ots=9tKTyP3i3K&sig=1e1F1dMnWYZ3aZpmbgcE84MAVl8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjmoLL3i9nLAhUBKA8KHaiPAcUQ6AEILDAE#v=onepage&q=Lettre%20%C3%A0%20M.%20d%27Alembert%20sur%20ses%20opinions%20en%20musique%2C%20ins%C3%A9r%C3%A9es%20dasn%20les%20articles%20%C2%AB%C2%A0Fondamental%C2%A0%C2%BB%20et%20%C2%AB%C2%A0Gamme%C2%A0%C2%BB%20de%20l%27Encyclop%C3%A9die&f=false
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j'aime la liberté, et je hais la symétrie
... Souvenir, souvenirs ... : yes ! Jethro Tull : ça décolle la pulpe , mettez la poignée dans le coin, et puisqu'on fait des attentats dans des gares , pour contrer ces cinglés islamistes : Locomotive breath : https://www.youtube.com/watch?v=gWubhw8SoBE
et sans transition : https://www.youtube.com/watch?v=2u0XXpVGUwk&ebc=ANyPx...

« A George Keate Esq.
Nandos Coffee-House
London
Au château de Ferney pays de Gex
en Bourgogne par Genève 4è avril 1761
Monsieur, il est bien triste de ne pas vous faire de ma main les sincères et tendres remerciements que je vous dois, et il est difficile de les exprimer . Votre livre 1 m'a paru excellent en son genre, sage, vrai, et écrit précisément du style dont il le fallait écrire, ce qui n'est pas une chose commune ; bien peu de gens savent proportionner leur esprit aux sujets qu'ils traitent . Jugez, monsieur, combien l'honneur que vous m'avez fait m'est précieux : j'ai écrit sur le champ au conseil de Genève, pour le féliciter de la gloire qu'a la république d'avoir été si bien célébrée par vous, et si bien encouragée à mériter toujours ce que vous dites d'elle . Je n'ai point renoncé à mes petites Délices, qui sont dans le territoire de Genève, elles me seront toujours chères, puisque j'ai eu le bonheur de vous y posséder quelquefois . Mais je donne la préférence à un château que j'ai fait bâtir dans le pays de Gex en Bourgogne . J'ose me flatter que milord Bourlington 2 en aurait été content ; mes jardins ne sont point à la française, je les ai faits plus irréguliers, et les plus champêtres que j'ai pu ; j'ose les croire tout à fait à l'anglaise, car j'aime la liberté, et je hais la symétrie . Je suis les leçons de M. Thull,3 en fait d'agriculture ; et je finis ma carrière comme Virgile avait commencé la sienne, en cultivant la terre ; il s'ennuya au lac de Mantoue, et je ne m'ennuie point à celui de Genève . Si je regrette quelque chose au monde, ce sont les bords de la Tamise ; si jamais quelque jeune Anglais qui vous ressemble vient à Genève, je vous supplie de me l'adresser, afin que j'aie souvent le plaisir de lui parler de vous . Adieu, monsieur, comptez que je serai pénétré toute ma vie de l'estime, de l'amitié et de la reconnaissance que je vous dois .
Voltaire . »
1 Ancient and modern Rome ; voir lettre du 16 avril 1760 à Keate : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/16/que-m-importe-qu-un-auteur-tragique-ait-du-genie-si-aucune-d.html
2 Richard Boyle, troisième comte de Burlington et quatrième comte de Cork, qui sacrifia amplement à son goût pour l'architecture, dont Burlington house est le monument le plus fameux . Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Burlington_House
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Boyle_%283e_comte_de_Burlington%29
3 Les idées de Jethro Tull sur l’agriculture étaient probablement connues de V* par l'intermédiaire de Henri-Louis Duhamel de Monceau, Expériences de la nouvelle culture des terres […] et réflexions relatives au Traité de la culture des terres, 1754 .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jethro_Tull_%28agronome%29
et : http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/31789/C&T_1986_16_236.pdf?sequence=1
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23/03/2016
Je ne tire aucun profit de mes ouvrages ; je n'en ai que la peine
... Et la tenue de ce blog est une peine relativement légère, je dis relativement car certains jours ne semblent pas avoir assez de vingt-quatre heures pour m'y tenir . Aussi ce dimanche qui n'aura que 23 heures légales me pressera davantage , mais Voltaire vaut la peine d'être connu autant qu'il est possible . Si on le suivait, bien des malheurs n'auraient pas cours .
On a cru avoir fait le tour de la folie humaine lors des grandes guerres, c'était mal connaître l'ingéniosité maléfique de prétendus fidèles religieux .
Ecrasons l'Infâme !

« A Cosimo Alessandro Collini
Je ne peux que remercier quiconque veut bien se donner la peine d'imprimer mes faibles ouvrages 1, pourvu qu'on n'y insère rien d’étranger, rien contre la religion catholique que je professe, rien contre l’État dont je suis membre, ni contre les mœurs, que j'ai toujours respectées .
Si l'on suit la dernière édition des frères Cramer , il faut en corriger les fautes que tout homme de lettres apercevra aisément .
Mais j'avertis ceux qui veulent se charger de cette édition, que les frères Cramer réimpriment actuellement avec célérité et exactitude l'Essai sur l'histoire générale depuis Charlemagne jusqu'à nos jours, corrigé et augmenté de moitié . J'avertis encore qu'ils préparent une nouvelle édition avec de très belles estampes 2, et qu'il vaudrait mieux s'entendre avec eux que de hasarder un partage dangereux pour les uns et pour les autres .
Je ne tire aucun profit de mes ouvrages ; je n'en ai que la peine . Je souhaite seulement que les libraires ne se ruinent pas dans des entreprises qui me font honneur .
Fait au château de Ferney, le 4 avril 1761.
Voltaire
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi . »
1 Voir la lettre du 9 février 1761 à Collini : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/02/10/votre-livre-m-a-paru-tres-bien-fait-tres-commode-et-tres-uti-5757879.html
2On a ici la première allusion à ce qui allait devenir l'édition « quarto », Collection complète des œuvres de M. de Voltaire, dont les sept premiers volumes devaient paraître de 1769 à 1777, et les quinze derniers en 1796 .
19:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
vos volontés, je les exécuterai en bon voisin qui est à vos ordres en toute occasion
... France-Belgique, Belgique-France, France -Allemagne, Allemagne -France, etc., etc. Parlementaires européens qu'attendez-vous pour mettre en action le PNR européen qu'il était déjà urgent de mettre en application le 25 janvier 2016 ?
Voir : http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/01/25/daech-p...
Bien au chaud dans vos bureaux chics ou bordéliques, vous continuez de couper les cheveux en quatre et n'êtes pas capables de décisions de bon sens . Vous êtes plus prompts lorsqu'il s'agit d'augmenter vos indemnités . Nous sommes en état d'urgence, bande de limaces !
En colère , moi ? le mot est faible . J'ai envie de faire marcher la machine à baffes, sans rémission .

NDLR - Mise à jour des informations le 25 mars 2016 , ou "Veuillez ne pas toujours vous emballer si vous ne connaissez pas tout sur un sujet !" ou plus simplement "mea culpa" : http://www.lepoint.fr/politique/vanter-les-merites-du-pnr-europeen-entre-paravent-et-mascarade-24-03-2016-2027617_20.php
« A Hyacinthe de Pingon, comte de Sallenove
etc.
à Annecy
Monsieur, si vous voulez vendre votre terre de Feuillasse à perpétuité je vous prie de me dire combien vous en voulez . Si vous la voulez vendre à vie, je suis obligé de vous instruire que la personne qui peut l'acquérir n'a que trente cinq ans . Il me paraît juste qu'elle paye un denier plus fort que je n'ai payé le comté de Tournay . Je l'ai achetée à vie au denier dix avec les meubles, sur le prix du bail . La proportion me paraît être le denier sept . Celui qui peut acquérir votre terre est comme vous monsieur un homme plein d'honneur . C'est un marché de gentilshommes . C'est à vous à dicter les lois . Ayez la bonté monsieur de m'instruire de vos volontés, je les exécuterai en bon voisin qui est à vos ordres en toute occasion . J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire .
A Ferney 3 avril 1761 . »
01:51 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/03/2016
Vous m'avez attendri
... Voilà bien ce que je ne dirai pas ce jour de deuil belge et humain .
"Vous m'avez endurci" est plus conforme à mon sentiment envers les assassins . Vos jours sont comptés, jamais vous ne gagnerez .

« A François Duvergé de Saint-Étienne
Aux Délices par Genève 3 avril 1761 1
[…] Vous m'avez attendri, votre épître est charmante,
En philosophe vous pensez .
Lindane est dans vos vers plus belle et plus touchante,
Et c'est vous qui l'embellissez . »
1 Le manuscrit est intitulé « quatre vers de Voltaire, à la fin d'une lettre en réponse au comte de Saint-Étienne, datée des Délices par Genève 3 avril 1761 » . Néanmoins l'édition de Kehl l'imprima à la fin de la lettre du 1er septembre 1760 , mais celle-ci était une réponse à l'envoi du manuscrit d'une épître de Saint-Étienne sur L’Écossaise, alors que V* ici le remercie pour la version imprimée . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/31/ce-monarque-est-comme-le-soleil-qui-luit-egalement-pour-les.html
18:23 | Lien permanent | Commentaires (0)

