17/03/2016
Le pauvre maçon de Ferney, monsieur, travaille à force pour se mettre en état de vous recevoir tant bien que mal , dans sa chaumière
...

Les travaux commencent au château...
Le château de Voltaire passe entre les mains des experts du Centre des monuments nationaux pour un programme de restauration qui prendra sans doute plusieurs années. Le bulletin [ de la Société Voltaire :en ligne sur societe-voltaire/bulletins.php.] rendra compte périodiquement des progrès de cet important chantier.
Le parc du château reste ouvert aux visiteurs pendant les travaux, consulter facebook.com/chateauvoltaire.
En attendant, un peu de felix avec Félix Mendelsohn : https://www.youtube.com/watch?v=Mya0bUfjG5E
« A Germain-Gilles de Ruffey
Au château de Ferney 29è mars 1761
Le pauvre maçon de Ferney, monsieur, travaille à force pour se mettre en état de vous recevoir tant bien que mal , dans sa chaumière, vous et M. de La Marche ; je ne compte pas trop sur M. Pont-de-Veyle lequel ne pense pas qu'il y ait de salut hors de Paris ; pour moi , ce n’est pas Paris que j'aime, c'est Dijon ; et si je n'étais pas maçon, laboureur , barbouilleur de papier, et malade, je quitterais mes ateliers et mon médecin, pour venir jouir de la société charmante que je trouverais dans votre ville . Vous verrez par la petite épître ci-jointe 1, si je suis attaché à la campagne . C'est à vous, monsieur, que je dois des remerciements de la place dont votre Académie veut bien m'honorer 2. Je vous supplie de lui faire agréer mes profonds respects, et ma sincère reconnaissance ; ce sera une raison de plus pour m'engager au voyage de Dijon , s'il peut y avoir quelque nouveau motif, après celui de vous embrasser vous et vos amis . J'espère que nous raisonnerons de tout cela au mois d'août, dans ma chaumière de Ferney .
J'ai l'honneur d'être avec l'attachement le plus inviolable, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .
Voltaire . »
1 L’Épître [… ] sur l'agriculture : https://books.google.fr/books?id=d5wMAQAAMAAJ&pg=PA191&lpg=PA191&dq=L%27Ep%C3%AEtre+sur+l%27agriculture+voltaire&source=bl&ots=ik1Fv4ZThM&sig=4hP-ZR-x9jeecEwmSamat5BiRiI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiG47GQtsbLAhWH0xQKHdAcDlIQ6AEIMTAG#v=onepage&q=L%27Ep%C3%AEtre%20sur%20l%27agriculture%20voltaire&f=false
2 V* vient d'être élu membre non résident honoraire de l'Académie de Dijon ; la présente lettre fut lue le 3 avril devant l'Académie, ainsi qu'il appert de ses Archives, 2è registre, folio 9 v°.
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16/03/2016
je doute que vos grandes occupations vous laissent le temps de lire mon fatras, et que votre goût vous en laisse la patience
... Aussi serai-je bref ! Point de fatras .

Place à Voltaire ...
« A Jean-Philippe Fyot de La Marche
Monsieur, je doute que vos grandes occupations vous laissent le temps de lire mon fatras, et que votre goût vous en laisse la patience ; mais pour moi je relirai souvent la lettre charmante dont vous m'avez honoré : elle respire une sensibilité, une bonté de cœur, et une finesse de goût qu'on a rarement dans la place que vous occupez . Le fardeau et le détail des affaires n'ôtent rien aux agréments de votre esprit ; c'est vous, monsieur, qui me faites véritablement bourguignon . M. le président de Ruffey m'honore d'une place dans votre Académie ; M. Le Bault me procure du vin de Bourgogne ; mes terres écrasées de tous côtés par le mont Jura me soumettent à votre parlement ; mais ce sont vos bontés qui me font le cœur bourguignon , et qui me donnent mes lettres de naturalité ; elles sont signées aussi La Marche, Ruffey et Le Bault . Tout m'engage à venir présenter mes tendres remerciements dans votre capitale . Ma malheureuse santé est le seul obstacle . Je suis condamné à des assujétissements continuels qui rendraient la vie odieuse, si la philosophie ne la rendait supportable . C'est cet état qui me réduit à vous écrire d’une main étrangère . Je vous prie de me le pardonner, et de n'envisager que le respect, et tous les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
Au château de Ferney en Bourgogne,
ce 29è mars 1761 . »
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ce que vous refuserez si la proposition offense votre honneur
... 
Cette légion d'honneur qui ne vaut plus un kopek dès lors qu'elle est accordée pour "raison protocolaire", et donc plus une roupie de sansonnet aux yeux des gens véritablement honorables, eux .
Bravo et honneur à Sophie Marceau qui renvoie les flagorneurs à leurs magasins de hochets, et bravo aussi à Franz-Olivier Giesbert qui refuse une décoration qu'il estime ne pas mériter .
Dix bons points et vous aurez une image, dix images et vous aurez la légion d'honneur : pas plus dur que ça ! On va avoir la même inflation de décorés que de bacheliers , mais à quoi bon ?
Mgr Barbarin, tout prêtre qu'il soit , a atteint le grade d'officier de la légion d'honneur - preuve s'il en est de sa modestie naturelle ! - , ce qui bien entendu n'est pas un signe de qualité indiscutable , ni de courage , l'actualité nous le prouve . Croix républicaine, croix catholique, pourvu que ça brille il est preneur . On est loin, très loin de ce véritable grand homme, l'abbé Pierre .
http://culturebox.francetvinfo.fr/tendances/evenements/ce...
Ami Brassens, vous avez diablement raison : https://www.youtube.com/watch?v=3k3aSk1kB04
« A Octavie Belot
Aux Délices 29 mars [1761]
Vous avez trouvé le secret
De philosopher et de rire,
Et de votre charmante lyre
Vous faites un joli sifflet
Pour siffler notre ami Trublet,
Que je révère et dont j'admire
La profondeur et le caquet .
Badinez tandis qu'il compile,
Égayez souvent par vos sons
La pesanteur de son beau style ;
Et bafouez dans vos chansons
Son journal 1 et son évangile .
À présent venons au fait, madame, vous n'êtes pas riche, voici ce que j'ai imaginé, et ce que vous refuserez si la proposition offense votre honneur . Un jeune magistrat de Dijon 2 a fait une comédie, et il veut être ignoré à cause des fleurs de lis et de la grave sottise de monsieur son père le président . Voulez-vous, pouvez-vous garder le plus profond secret ? On vous fera tenir la pièce . Vous partagerez les honoraires de la représentation et de l'impression. Je crois que la comédie aura du succès . Elle est en vers, en cinq actes . Vous ferez la préface, et la pièce s'en débitera mieux . Si cette offre vous choque, j'en demande pardon à vos charmes et à votre esprit .
Le laboureur V.
secrétaire de l'empereur de la Chine.3
Savez-vous que ce malheureux petit Jean-Jacques le transfuge, m’écrivit il y a un an, vous corrompez ma république pour prix de l'asile qu'elle vous a donné ? »
1 Le Journal chrétien ; voir : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/784-nicolas-trublet
et : http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0627-journal-chretien-2
2 V* bien sûr, qui se présente aussi à l'occasion comme un jeune académicien de Dijon , ce qu'il est réellement .La comédie est Le Droit du seigneur ; voir lettre du même jour aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/15/tant-que-son-amant-ne-sera-qu-un-sot-elle-ne-sera-pas-digne-5774501.htm
3 Voir lettre du 19 mars à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/05/j-ai-l-histoire-universelle-et-une-demi-lieue-de-pays-a-defr-5769440.html
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15/03/2016
tant que son amant ne sera qu'un sot elle ne sera pas digne de paraitre .
... Ô combien de femmes resteront inconnues, cloitrées peut-être, et auront le temps d'avoir bien des cheveux blancs, si on s'en tient à cette condition !

https://www.youtube.com/watch?v=hHfy1K8ClFc
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
Aux Délices 29 mars 1761
Il faut que j'aie commis quelque grande iniquité dont je ne me suis pas accusé en faisant mes pâques, car mes anges ont détourné de moi leur face 1 et leur plume . Je leur dirai comme le prophète je vous ai joué de la flute et vous n'avez point dansé 2; je leur ai envoyé vers et prose ; point de nouvelles ; nul signe de vie . J'essuie d'ailleurs plus d'une tribulation . Prault a imprimé Tancrède . Non seulement il ne l'a 3 point imprimé tel que je l'ai fait, mais ni Prault, ni Lekain , ni Mlle Clairon qui en ont eu le profit , n'ont daigné m'en faire tenir un exemplaire . En récompense on a imprimé Tancrède entièrement altéré et d'une manière qui, dit-on, me couvre de honte . Prault donne au public sous mon nom l'apologie de Corneille et de Racine 4 malgré tout ce que j'ai exigé de lui . Il faut donc m'armer de patience et me résigner . Mes chers anges ne m'abandonnez pas dans mes détresses . J'ai surtout une grâce à vous demander ; c'est de me garder un profond secret sur Le Droit du seigneur et de ne pas empêcher qu'une personne de mérite qui est dans la pauvreté retire quelque émolument de ce petit ouvrage que j'ai retouché avec le plus grand soin . C'est une chose que j'ai infiniment à cœur, et vous êtes trop bons pour ne vous pas prêter à mes faiblesses .
Vous ne m'avez point écrit depuis le roman de Jean-Jacques . Seriez-vous de ceux qui ont pris le parti de ce petit Diogène manqué ? Savez-vous qu'il y a dix-huit mois que ce fou furieux fit une cabale du fond de son village à Genève pour empêcher la comédie, et qu'il m'écrivit à moi vous corrompez ma république pour prix de l'asile qu'elle vous a donné ?5 Ne vous l'ai-je pas mandé et ne trouvez-vous pas qu'il est trop doucement puni ?
Ne soyez point fâché contre Fanime, tant que son amant ne sera qu'un sot elle ne sera pas digne de paraitre .
Dites-moi je vous en conjure si M. le duc de Choiseul a toujours de la bonté pour moi et si par hasard nous pouvons espérer la paix . Mais surtout instruisez-moi comment vont les yeux et la santé de mes anges, et ne mettez pas mon cœur au désespoir .
V. "
1 Psaumes, XXX, 7 ; V* a d'abord écrit les anges . Voir page 41 : https://books.google.fr/books?id=YMNIAAAAcAAJ&pg=PA41&lpg=PA41&dq=Psaumes,+XXX,+7&source=bl&ots=Yot_8gydP7&sig=Byyr-6tVYH31X_C7o_q0G5Nu0jI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjU2L68nMLLAhVH7xQKHd7mDZ8Q6AEINDAH#v=onepage&q=Psaumes%2C%20XXX%2C%207&f=false
2Évangile selon Matthieu, XI, 17 : http://saintebible.com/matthew/11-17.htm
et selon Luc , VII, 32 : http://saintebible.com/luke/7-32.htm
3 V* a d'abord écrit m'a .
4 L'Appel aux nations , « ouvrage sur les théâtreux » annoncé dans la lettre du 16 décembre 1760 aux d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-49-121110192.html
5 Dans la lettre du 17 juin 1760 ; voir lettre du 23 juin 1760 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/06/28/je-voudrais-que-vous-ecrasassiez-l-infame-c-est-la-le-grand-5647116.html
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14/03/2016
Je le répète, monsieur, si on avait fait cet outrage à la fille d'un procureur, l'auteur de l'insulte serait puni
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« A Ponce-Denis Ecouchard Le Brun
Aux Délices , 26 mars 1761
Je confie, monsieur, à votre probité, à votre zèle et à votre prudence qu'un gentilhomme d'auprès de Gex, nommé M. de Crassy, capitaine au régiment de Deux-ponts, nous a demandé Mlle Corneille en mariage pour un gentilhomme de ses parents .
Celui qui avait cette alliance en vue demandait une fille noble, bien élevée, et dont les mœurs convinssent à la simplicité d'un pays qui tient beaucoup à la Suisse . Le hasard a fait que la feuille de Fréron, dans laquelle Mlle Corneille est déshonorée, a été lue par ce gentilhomme . Il y a lu que le père de la demoiselle est une espèce de petit commis de la poste à deux sous, à cinquante livres par mois de gages, et que sa fille a quitté son couvent pour venir recevoir chez moi son éducation d'un bateleur de la foire . Cette insulte a fait beaucoup de bruit à Genève où les feuilles du nommé Fréron sont lues . On a les yeux sur notre maison . Le scandale a circulé dans toute la province . Le gentilhomme qui se proposait pour Mlle Corneille a été très refroidi, et il est vraisemblable que cet établissement n'aura pas lieu . Enfin Mlle Corneille a été instruite des lignes diffamatoires de Fréron . Jugez de son état et de son affliction . Elle a pris le parti d'envoyer un mémoire de dix ou douze lignes à M. le comte de Saint-Florentin, à M. Séguier, avocat général, et à monsieur le lieutenant de police . Nous lui avons conseillé cette démarche . Ce mémoire est aussi simple que court ; et pour peu qu'il y ait encore de justice et d'honneur chez les hommes, la plainte de Mlle Corneille doit faire une grande impression . Nous savons bien que M. Séguier ne se mêlera pas directement de cette affaire, mais étant informé qu’il est personnellement outré contre ce monstre de Fréron , nous avons cru qu'il était bon de lui adresser un mémoire . Nous pensons, Mme Denis et moi, que si vous voulez bien, monsieur, appuyer les justes plaintes d'une demoiselle qui porte le nom de Corneille , qui vous a déjà tant d'obligations, et qui se trouve publiquement déshonorée par un scélérat, enfin qui est sur le point de perdre un établissent avantageux, vous réussirez infailliblement en présentant à M. de Saint-Florentin et à M. de Sartine , déjà instruits de l'atrocité du nommé Fréron, l'impudence avec laquelle il diffame en six lignes une famille entière, le tort irréparable qu'il fait à une demoiselle d'un nom respectable ; vous engagerez aisément M. Séguier a protéger cette victime que Fréron immole à sa méchanceté . Je le répète, monsieur, si on avait fait cet outrage à la fille d'un procureur, l'auteur de l'insulte serait puni . Vous communiquerez sans doute ma lettre à M. du Tillet, qui doit ressentir plus vivement que personne l'affront et le tort faits à Mlle Corneille . Il me semble que vous pouvez parler fortement à M. de Saint-Florentin et à M. de Sartine . J'ose même présumer que Mgr le prince de Conti accordera sa protection à la vertu et à la noblesse insultées . Je ne sais par quelle méprise on a pu confondre la diffamation de cette demoiselle avec des critiques de vers . Il s'agit ici de l'honneur . Nous attendons tout de vous, et de l'auguste maison où vous êtes .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
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je n'ai que du zèle ; mais ce zèle sera toujours bien vif quand vous voudrez bien le guider
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« A Louis-Gaspard Fabry
Monsieur, j'ai l'honneur de vous envoyer cette lettre de M. de Trudaine 1. Vous verrez en quel état sont les affaires de notre pauvre petit pays ; il serait bon que j'eusse l'honneur de vous voir, et que vous me donnassiez vos instructions ; je n'ai que du zèle ; mais ce zèle sera toujours bien vif quand vous voudrez bien le guider . Je vous recommande toujours Sédillot 2 et nos marais, deux choses fort dangereuses pour la province . J'ai l'honneur d'être avec l’attachement le plus inviolable
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
28è mars 1761 aux Délices . »
1 Cette lettre du 22 mars 1761 de Trudaine est conservée . Trudaine assure qu'il a apporté toute l'attention nécessaire au mémoire des syndics de Gex ; il le communique à la ferme générale ; il a déjà été question d'affranchir le pays de Gex de tous les droits de la ferme générale, mais on n'a pas voulu jusqu'ici offrir un abonnement égal au produit net des fermes ; il encourage Voltaire à contribuer à réaliser ce projet .
2 Voir lettre du 26 janvier 1760 à Fabry : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/31/il-y-a-dans-toute-cette-indigne-affaire-une-envie-marquee-de-5548494.html
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13/03/2016
Ô imitateurs, servile troupeau / O imitatores, servum pecus
... Je ne pense pas ici aux imitateurs professionnels tels Canteloup et autres qui sont à l'opposé de la servilité, mais à tous ces suiveurs, ces courtisans d'hommes politiques qui , pour rester en place, copient leurs dirigeants platement . Je n'oublie pas dans ce lot d'y mettre les adjuvants amplificateurs de tous les médias qui véhiculent , selon le bord qu'ils encensent, chacun une pensée unique .
Moutons de Panurge, vous allez boire le bouillon !

« A Etienne-Noël Damilaville
et
Nicolas-Claude Thieriot
26 mars 1761
J'envoie aux amis ce rogaton,1 cela amuse un moment .
J'ai reçu la fade Imitation de la mort et de l'apparition du révérend père Berthier .2
O imitatores, servum pecus 3.
L'épigramme sur ce pauvre Lacoste 4, associé de Fréron, vaut mieux et n'est point imitée .
Je fais mes compliments à mes frères, et je retourne à mes maçons : eruit aedificat insanire putes 5. »
1 On peut supposer qu'il s'agit du Rescrit … ; voir lettre du 19 mars 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/05/j-ai-l-histoire-universelle-et-une-demi-lieue-de-pays-a-defr-5769440.html
2 Joseph Dubois [pseudonyme de Nicolas-Joseph Sélis] Relation de la maladie, de la confession et de la fin de M. de Voltaire et de ce qui s'ensuivit, 1761 ; il s'agit d'une satire assez amusante contre V*, censée écrite par son valet de pied .
3Ô imitateurs, servile troupeau ; Horace, Épîtres , I, 19, 19 .
4 Beuchot, suivi par Moland, dit qu'il s'agit de la fameuse épigramme : « L'autre jour au fond d'un vallon / Un serpent mordit Jean Fréron / Que pensez-vous qu'il arriva ? / Ce fut le serpent qui creva . » Mais V* identifie lui-même ce poème comme l'épigramme sur Emmanuel-Jean de La Coste citée dans la lettre de janvier 1762 à Le Brun : page 153 et page 236, lettre MMMXC, (datée de mai 1762 par Clogenson) : https://books.google.fr/books?id=cHlBAAAAYAAJ&pg=PA236&lpg=PA236&dq=l%27abb%C3%A9+de+la+coste+est+mort+%C3%A0+toulon&source=bl&ots=KpL_X_s5i2&sig=WTrxgTHcdrPFNT54OEdyG7O8cyM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwio1ffjkrzLAhXCXRoKHUN6A0YQ6AEIIjAB#v=onepage&q=l%27abb%C3%A9%20de%20la%20coste%20est%20mort%20%C3%A0%20toulon&f=false
La Coste était un moine célestin qui avait été condamné pour une affaire de fraude financière . Voir : http://www.kronobase.org/chronologie-categorie-Emmanuel-Jean+de+La+Coste.html
5Il élève, édifie : on croirait qu'il a perdu l'esprit ; Horace, Épîtres ,I, 1, 100-101.
00:15 | Lien permanent | Commentaires (0)

