Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/03/2016

en les assurant de l'estime infinie que j'ai pour leurs talents

... Chers Enfoirés d'aujourd'hui et d'hier ... Au père de tous les enfoirés ... A l'aïeul de tous ceux-ci : Voltaire ...

https://www.youtube.com/watch?v=osk5BI-snio

 Afficher l'image d'origine

 

« À la Comédie Française

Je prie messieurs les comédiens du roi qui me font l'honneur de représenter mes ouvrages de vouloir bien se prêter aux arrangements des rôles de Tancrède en les assurant de l'estime infinie que j'ai pour leurs talents et des sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être leur très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire

Au château de Ferney 20 mars 1761. »

 

07/03/2016

Je voudrais que vous parlassiez de mon idée

... Pourrait dire Fanfoué Hollande au porte-parole de l'Elysée, pour autant que cette idée en vaille la peine et ne ressemble pas à celles que lui prête Canteloup quotidiennement .

 Par exemple à la minute 11.05 de http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presque/donal...

 

http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/leur-ra...

 

« A François de Chennevières

Mon cher correspondant il y a longtemps que je ne vous ai écrit, et je ne suis plus qu'un laboureur et qu'un jardinier ; il me vient cependant une idée qui est d'un mauvais physicien ou d'un mauvais médecin . N'a-t-on pas fait une ouverture à la cuisse de M. le duc de Bourgogne ? n'était-il pas tombé longtemps avant cette opération ? la plaie ne jette-t-telle pas toujours de la matière ? n'a-t-ton pas soupçonné l'os carié ? n'a-t-il pas eu souvent la fièvre dans cette suppuration continuelle ? C'est précisément le cas où est depuis six mois un de mes parents nommé Daumart, mousquetaire du roi âgé de vingt ans . Les médecins, les chirurgiens l'avaient condamné, il vit et il vivra . Il sera probablement boiteux, mais on peut boiter et être heureux . Je voudrais que vous parlassiez de mon idée à M. Sénac si vous croyez qu'il y ait entre la maladie de mon parent et celle de M. le duc de Bourgogne quelque conformité .

Voudriez-vous avoir la bonté de faire parvenir l'incluse à M. l'abbé de La Tremblaye au château de La Tremblaye par Angers . Mille amitiés à la sœur du pot .

A Ferney 20 mars [1761] pays de Gex . 1»

1 Le même jour, Du Pan écrivait à Mme de Freudenreich : « Le marquis de Chimène ou Ximenès a envoyé à Paris se quatre lettres contre Rousseau , elles y ont été sifflées . La cinquième contre lui a été applaudie, et on a trouvé bon qu'on mit les mar . De France au-dessous des soldats prussiens, comme on a trouvé bon tout ce que Rousseau a dit contre les Français […] Ce marquis de Chimène qui a mangé son héritage paternel, et dont le maternel est saisi par ses créanciers a offert sa main à Mme Denis qui ne s'est pas souciée d'être marquise . C'est un homme sans considération dans le monde . »

Voici une goutte d'eau , mais je dépense des torrents .

... Histoire d'eau ... Chaque goutte compte ...

Afficher l'image d'origine

 

« A Jean-Robert Tronchin

Ils ont dit la paix, la paix et il n'y avait point de paix 1, et ce fou de Diogène Rousseau propose la paix perpétuelle 2.

Mon cher correspondant, sauve qui peut . Voici une goutte d'eau 3, mais je dépense des torrents .

Je vous supplie de vouloir bien donner cours à la lettre de mon procureur , et de l'affranchir . Je vous souhaite en son temps la nonantième année du père du procureur général de Genève 4.

V.

A Ferney 19 [mars 1761] »

3 Tronchin a noté ici entre les lignes : « 2240 [livres tournois] 11.6 du 17 févr. À 90 j. »

4 Jean Tronchin, frère de Jean-Robert Tronchin (-Boissier) et de Jacob Tronchin était mort le 5 mars 1761 dans sa quatre-vint-dixième année .

j'ai été obligé d'avertir que je ne recevais point de lettres d'inconnus

... Ce qui n'empêche pas ma BAL de déborder de ces fichus courriels à classement vertical identique à celui des pubs débordant des boites et que les malheureux facteurs sont obligés de se coltiner .

Gaspi ! ô Grand Gaspi ! tu règnes en maître ! (et, je l'espère, pour le moins de temps possible )

 Afficher l'image d'origine

http://www.wallyandosborne.com/comic/the-internet-spam/

 

 

« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

A Ferney 19 mars 1761 pays de Gex

Vos lettres sont venues à bon port mon très cher maître . Les veredarii 1 sont exacts parce qu'ils leur en revient quelque chose . Il est vrai que j'ai été obligé d'avertir que je ne recevais point de lettres d'inconnus ; et vous trouverez que j'ai eu raison quand vous saurez que très souvent la poste m'apportait pour cent francs de paquets de gens discrets qui m'envoyaient leurs manuscrits à corriger ou à admirer . Le nombre des fous mes confrères quos scribendi cacoetes tenet,2 est immense . Celui des autres fous à lettres anonymes n'est pas moins considérable ; mais pour vous mon cher abbé qui êtes très sage, et qui m'aimez, sachez qu'une de vos lettres est un de mes plus grands plaisirs, et serait ma plus chère consolation si j'avais besoin d'être consolé . Vous parlez de brochures ; il y a autant de feuilles dans Paris qu'à mes arbres , mais aussi la chute des feuilles est fréquente . On en a imprimé une de moi où il est question de vous et de la langue française 3 à laquelle vous avez rendu tant de services . C'est une réponse que j'avais faite à un Deodati Tovasi, qui disait un peu trop de mal de notre langue .

Je savais que l'archidiacre de Fontenelle et de La Motte était admis, pour compiler, compiler des phrases à notre tripot, et qu'on vous accusait d'avoir molli en cette occasion . Je crois mon cher maître qu'on vous calomnie .

L'abbé Trublet m'avait pétrifié .4

Mais pourquoi ne serait-il pas de l'Académie ? L'abbé Cotin en était bien . J'attends l'abbé Le Blanc avec une impatience extrême . J'ai une querelle avec vous sur les vers croisés 5. Je trouve qu'ils sauvent l'uniformité de la rime, qu'on peut se passer avec eux de frères lais et qu'ils sont harmonieux . Licentia sumpta pudenter,6 n'est pas mal, mais je vous dirai à l'oreille que c'est un écueil . Il y a dans ce genre de vers un rythme caché fort difficile à attraper . Si quelqu'un m'imite, il courra des risques . J'aimerais passionnément à m'entretenir avec vous de littérature, et à pleurer sur la nôtre . Mais vous vous moquez de moi avec votre banlieue . Il faudrait que je fusse devenu imbécile de quitter les deux lieues de pays que je possède, et où je suis indépendant pour Arcueil ou pour Gentilly 7. Tenez, tenez, voici ma réponse dans ce paquet, ad urbem non descendet vates tuus 8; omittet mirari beatae fumum et opes strepitumque Paris 9. Je n'ai eu d'idée du bonheur que depuis que je suis chez moi dans la retraite ; mais quelle retraite ! J’ai quelquefois cinquante personnes à table ; je les laisse avec Mme Denis qui fait les honneurs et je m'enferme . J'ai bâti ce qu'en Italie on appellerait un palazzo, mais je n'en aime que mon cabinet de livres , senectutem alunt 10. Vivez mon cher abbé, on n'est point vieux avec de la santé . Je veux avant de mourir vous adresser une épître sur le peu d'usage que font nos littérateurs de vos préceptes et de vos exemples . Quel style que celui d'aujourd'hui ! Ni nombre, ni harmonie, ni grâces, ni décence . Chacun cherche à faire des sauts périlleux . Je laisse les gilles sur leur corde lâche, et je cultive comme je peux mes champs et ma raison .

M. de Chimènes vous remercie . Il a du goût, il étudie beaucoup, il a lu vos ouvrages . Il aime mieux votre préface sur natura deorum 11 et votre histoire de la philosophie 12 que les tours de force de Jean-Jacques , lequel Jean-Jacques mérite la petite correction qu'il a reçue .

Adieu encore une fois .

V. »

1 Courriers .

2 Que tient la maladie incurable d'écrire ; Juvénal, Satires, VII, 51-52 : http://www.roma-quadrata.com/juvenal.html#sa7

3 Lettre du 24 janvier 1761 à Deodati Tovazzi : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/01/22/s...

5 Tancrède est écrit tantôt en vers croisés et tantôt suivis ; ces derniers vers sont les « frères lais » dont il est question plus loin .

6 Une licence prise avec retenue ; Horace, Art poétique, 51 . Page 8 : http://dico.ea.free.fr/juxta_lal/ARSPOET.PDF

7 Arcueil et Gentilly, au sud de paris ne sont pas éloignés de Chateany-Malabry où est né V* .

8 Le prêtre de ton culte ne descend pas en ville ; d'après Horace, Épîtres, I, 7, 11 : « Ad mare descendet vates tuus, et sibi parcet. »

9 Il se gardera d'admirer les fumées, les richesses et le bruit de l'opulent Paris ; Horace, Odes, III, 29, 11-12 : http://www.roma-quadrata.com/horaceodes.html#o329

10 Ils sont l'aliment de la vieillesse ; Cicéron, Pro Archia, VII : pages 28-29 : http://remacle.org/bloodwolf/orateurs/archias.htm

11 Entretiens de Cicéron sur la nature des dieux, traduit par l'abbé d'Olivet, publié par le président J. Bouhier 1721, et dont la préface est de l'abbé d'Olivet .

12 D'Olivet n'a publié aucune histoire de la philosophie , V* pense sasn doute à l'introduction de l'ouvrage précédent .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Joseph_Thoulier_d'Olivet

06/03/2016

des magistrats de sa république parmi lesquels il n'y en a pas un qui ne le regarde comme un insensé

... Voilà ce qui correspond, j'espère, à la situation face au candidat Donald Trump-Trompe , mais mes désirs ont peu de chance d'être suivis d'effets dans un fichu pays où le dollar est roi et l'hypocrisie reine .

 Afficher l'image d'origine

"J'en ai une petite, et les idées larges comme ça !" D. T.

 

« A Etienne-Noël Damilaville

19 mars [1761] à Ferney 1

Je suis fâché contre M. Thieriot le paresseux . Je suis enchanté de monsieur Damilaville le diligent . Je reçois L'Interprétation de la nature 2, livre auquel je n'avais pu encore parvenir, non plus qu'au sujet qu'il traite . Je vais le lire et je suis sûr que je trouverai cent traits de lumière dans cet abîme .

Voilà donc Jean-Jacques politique 3. Nous verrons s'il gouvernera l'Europe comme il a gouverné la maison de Mme Volmar . C'est un étrange fou . Il m'écrivit il y a un an , vous avez corrompu la ville de Genève pour prix de l'asile qu'elle vous a donné . Ce pauvre bâtard de Diogène voulait alors se faire valoir parmi ses compatriotes en décriant les spectacles : et dans son faux enthousiasme il s'imaginait que je vivais à Genève, moi qui n'y ai pas couché deux nuits depuis cinq ans 4. Il a l'insolence de me dire que j'ai un asile à Genève , à moi qui ai pour vassaux plusieurs des magistrats de sa république parmi lesquels il n'y en a pas un qui ne le regarde comme un insensé . Il m'offense de gaieté de cœur moi qui lui avait offert, non pas un asile, mais ma maison où il aurait vécu comme mon frère . Je fais juge M. Diderot, M. Thieriot et tous vos amis du procédé de Jean-Jacques, et je leur demande si quand un détracteur de Corneille, de Racine, de Molière fait un roman dont le héros va au bordel, et dont l'héroïne fait un enfant avec son précepteur, ne mérite pas bien le mépris dont M. de Chimènes daigne l'accabler .

L'abbé Trublet a donc la place du maréchal de Belle-Isle ? Vous verrez qu'il n'aura jamais que celle de l'abbé Cotin .

Monsieur Thieriot le paresseux, un petit mot je vous prie .

Quand il faudra écrire à M. de Courteilles – ordonnez.

Je crains de grossir trop le paquet en y mettant une Épître sur l'agriculture 5 dans laquelle je parle heureusement très peu d'agriculture . Elle est dans le paquet de M. d’Alembert 6. Son nom et celui de M. Diderot s'y trouvent . Il vous la donnera, le comité en jugera . En attendant, je plante et je défriche . »

1 L'édition de Kehl omet le dernier paragraphe .

4 Alors, St Jean et les Délices étaient hors les murs de Genève .

05/03/2016

J'ai l'Histoire universelle et une demi lieue de pays à défricher, et des marais à dessécher, et un curé à mettre aux galères . Tout cela prend quelques heures d'un pauvre malade

... On n'est riche que de ses amis : https://www.youtube.com/watch?v=jLg6uTT5izo&ebc=ANyPx...

C'est dit !

 

DSCF8462 riche de ses amis.JPG

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

19 mars [1761] à Ferney 1

C'est pourtant aujourd'hui le jeudi de l'absoute mes chers anges, et Lekain n'est point arrivé . J'ai ouï dire des choses qui percent le cœur . Est-il donc bien vrai que Lekain ait été en prison 2 pour n'avoir eu un congé que de M. le duc d'Aumont et pour n'en avoir pris deux ? Mlle Corneille avait appris trois rôles, notre théâtre était tout arrangé, et surtout nous nous attendions à voir Lekain muni de vos lettres et de vos ordres . Toutes ces belles espérances ont été détruites par la noble sévérité du premier gentilhomme de la chambre .

J’espérais encore que Lekain m'apporterait une édition de ce Tancrède qui doit tant à vos bontés, et de cette petite vengeance que j'ai tirée de l'outrecuidance anglaise . Le Prault petit-fils est un petit drôle, il va criant que cette justification de Corneille, que ce plaidoyer contre Shakespeare, que cette préférence donnée à la politesse française sur la barbarie anglaise 3 est un ouvrage de votre créature des Alpes . Ce Prault est peu discret d'avoir dit mon secret 4 . Ce Prault a joué d'un tour à Cramer . Il y a un nouveau tome tout garni de facéties, c'est Candide, Socrate , L’Écossaise, et choses hardies 5. Envoyez-moi ce tome par la poste, écrit Prault à Cramer, afin que je juge de son mérite, et que je voie si je peux me charge[r] de 1500 de vos exemplaires . Cramer envoie son tome comme un sot . Prault l'imprime en deux jours 6, et probablement y met mon nom pour me faire brûler par Omer . Ah mes chers anges que ce coquin ôte mon nom ! Il ne faut pas être brûlé tous les six mois .

Mes chers anges il est vrai que j'ai un beau sujet 7, que je pense pouvoir donner un peu de force à la tragédie française, que j'imagine qu'il y a encore une route, que je ressemble à l'ingénieur du roi de Parsingue 8 qui s'avisait de toutes sortes de sottises . Mais attendons le moment de l'inspiration pour travailler . Je suis à présent dans les horreurs de L'Histoire générale qu'on réimprime . Mais que de changements! le tableau n’était qu'en miniature ; il est en grand . Mes anges verront le genre humain dans toute sa turpitude, dans toute sa démence . Omer frémira . Je m'en moque . Omer n'aura jamais un aussi joli château que moi, ni de si agréables jardins . Des vignes en festons à perte de vue : quatre jardins champêtres aux quatre points cardinaux, la maison au milieu presque rien de régulier Dieu merci . Ma tragédie sera plus régulière, mais aussi neuve .

Laissez-moi faire . Plus je vieillis plus je suis hardi . Mes chers anges soyez aussi hardis, faites jouer Oreste ; faites une brigue je vous en prie, qu'on entende les cris de Clytemnestre, que Clairon et Mesnil joutent, que Lekain fasse frissonner . Les comédiens me doivent cette complaisance ; vous m'allez dire Fanime, Fanime . Eh bien il est vrai que Fanime, Énide, et le père, sont d'assez beaux rôles ; mais l'amant est un benêt, soyez-en sûrs . Il faut que je donne une meilleure éducation à ce fat . Il faut du temps . J'ai l'Histoire universelle et une demi lieue de pays à défricher, et des marais à dessécher, et un curé à mettre aux galères . Tout cela prend quelques heures d'un pauvre malade .

Voici une Épître sur l’agriculture dont vous ne vous soucierez point . Vous n'aimez pas la chose rustique, et j'en suis fou . J'aime mes bœufs, je les caresse, ils me font des mines . Je me suis fait faire une paire de sabots, mais si vous faites jouer Oreste, je les troquerai contre deux cothurnes sous l'ombrage de vos ailes .

V.

Et vos yeux ? Parlez-moi de vos yeux .9

 

J'ajoute vraiment une requête bien importante à ma très longue lettre ; même deux requêtes, la première, comment puis-je obtenir quelque recommandation auprès de mon nouvel intendant M. de Villeneuve, et qui est ce M. de Villeneuve ? Je suis bien auprès de mon curé, de mon évêque, de mon gouverneur . Il me manque l'intendance . La seconde requête est que Prault petit-fils ne s'avise pas de mettre mon nom ni même un fatal V à un volume que les Cramer lui envoient . Ces Cramer mettent des V très hardiment, ils sont genevois, ils ne craignent rien . Prault petit-fils n'est que français ; il doit être humble, et surtout adroit . Il ne doit point demander de permission, il ne doit point paraître .

Ce volume contient L’Écossaise, Socrate, mais Socrate hardi ; Candide, mais Candide renforcé 10, un chapitre sur la tolérance, un sur les bacheliers et sur les sauvages, un sur les allégories, un sur la pluralité des dieux ; et l'Ecclésiaste, et le Cantique des cantiques avec une préface foudroyante . Je veux bien qu'Omer fasse brûler tout cela, mais je ne veux pas qu'on brûle V . On encagerait le petit-fils Prault, pauvre enfant de Paris qui ne doute de rien et on fermerait sa boutique .

Je supplie instamment mes divins anges d'envoyer chercher le petit-fils et de vouloir bien lui recommander sur les yeux de sa tête de ne point mettre le dangereux V en évidence .

Le titre doit être Nouveau volume pour être joint aux autres . Ce titre est plus piquant, et personne n'est compromis, on ne voit point de V dans les arrêts de parlement . Tout cela est misérable .

Précis de mes humbles requêtes .

À quand Tancrède ?

Protection de M. le duc de Choiseul auprès de M. de Villeneuve .

Remontrances à Prault petit-fils .

Lettre à Pierre Corneille .

Assurance à M. l'abbé de La Tour du Pin 11 que sa nièce ou cousine 12 entend la messe régulièrement comme dans son couvent . »

 

1 Pour le quantième, V* avait d'abord écrit 18 .

2 Fausse nouvelle .

3 V* a d'abord écrit française rayé .

4 Vers de Quinault dans Alceste , I, 4 : voir page 13 : Céphise : « Lychas est peu discret ... » : https://books.google.fr/books?id=ejxuGzV5Fa4C&pg=PA51...

6 V* devait avoir reçu des nouvelles inexactes de la Troisième Suite ; voir lettre du 15 mars 1761 à Prault : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/02/je-n-avoue-aucune-des-pieces-que-ce-livre-contient-et-que-je-5768313.html

8 Du roi de Prusse ; on retrouve la même dénomination (imprimée Narsingue) dans le Rescrit de l'empereur de Chine à l'occasion de la paix perpétuelle, que V* écrivait alors à la suite de la publication de l'Extrait du projet de paix perpétuelle de M. l'abbé de Saint-Pierre par P. Rousseau . La référence du Rescrit …. montre que V* désigne Maupertuis « ingénieur » du roi de Prusse .

9 Ici s'arrête la quatrième page, et, conséquemment le texte des éditions antérieures .

10 Précision importante pour l'histoire de Candide .

12 Ou cousine est ajouté au-dessus de la ligne .

04/03/2016

quand on a reçu un sot, il faut avoir un homme d'esprit pour faire le contrepoids

... Si je m'en tiens à cette déclaration, dois-je en conclure que le dernier académicien admis -Andreï Makine- est de l'une ou l'autre sorte, méritant ou usurpateur , je ne sais . Je peux juste, ne l'ayant pas lu, avoir une pensée favorable envers cet auteur qui a usé d'un subterfuge voltairien en 1990 pour se faire -enfin- éditer . Voir : http://www.lemonde.fr/culture/article/2016/03/03/andrei-m...

Et si le sot , ce n'est pas lui , qui est-ce ? je vous laisse le soin de le trouver vous mêmes sous la coupole , selon vos goûts dont je ne discute pas .

Afficher l'image d'origine

 

« A Claude-Adrien Helvétius

[mars 1761] 1

Mademoiselle 2 protégeait l'abbé Cotin, la reine protège l'abbé Trublet 3. C'est le sort des grands génies .

Principibus placuisse viris non ultima laus est .4

On m'assure cependant que M. Saurin entrera cette fois-ci 5. Cela est juste ; quand on a reçu un sot, il faut avoir un homme d'esprit pour faire le contrepoids . Vous allez sans doute à Vauran 6. Mes respects à Midas Omer 7 avant votre départ , mais mille amitiés réelles à M. Saurin .

Ô philosophes, philosophes, soyez unis contre les ennemis de la raison humaine . Écrasez l'infâme tout doucement . »

1 Manuscrit olographe daté par l'éditeur de mai, puis d'avril 1761, suivi par les éditions ; l'édition Helvétius est non datée et incomplète ; avril est trop tardif puisque saurin n'est pas encore élu .

3 Trublet venait d'être élu à l'Académie française, où il devait être reçu le 15 avril 1761 .D'Alembert écrivait à V* le 9 mars 1761 : « Je ne voudrais pas jurer qu'à la réception de l'archidiacre de Saint Malo, le public ne nous accueillit avec des sifflets ; il ne ferait que son devoir . En attendant je proteste pour ma part contre cette honteuse acquisition, et je déclare à qui veut l'entendre que l'abbé Trublet n'a point eu ma voix […] . Remerciez , je vous prie, de la belle acquisition que nous venions de faire, votre ami d'Olivet, le petit duc de Nivernois […] l'importune guêpe La Condamine, Mairan le protecteur-né de tous les plats sujets , […] et probablement le bas et insolent Duclos […].

4 Le mérite suprême ne consiste pas à avoir plu aux puissants ; Horace, Épîtres, I, XVII, 35 .

5 Il fut élu le 28mars , puis reçu le 13 avril 1761, c'est ce qui permet en particulier de dater cette lettre .

7 A cause de ses oreilles d'âne, bien sûr .