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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

mon cher free Briton

... Bon vent !

Gardez vos pounds, vos inches, vos gallons, et ne venez plus pleurer en accusant cette méchante EU de vous saigner aux quatre veines .

Il est regrettable qu'une si mince majorité l'ait emporté, but that's law . On en revient toujours à cette vielle technique britannique : diviser pour régner !

 David Cameron, apprenti sorcier, victime d'un retour de baguette fulgurant inédit à Poudlard .

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« A George Keate Esq.

Nandos Coffee house

London

Je reçois votre lettre du 9è mon cher free Briton 1; vous avez travaillé pour des ingrats . Les Genevois que vous avez tant loués trouvent apparemment qu'ils ne le sont pas assez 2; ils n'ont pas voulu permettre qu'on imprimât une traduction que j'avais fait faire de votre trop bon livre 3. Réservez vos louanges pour votre nation, elle les mérite ; elle devient la première nation du monde ; marine, commerce, agriculture, philosophie, liberté, vous avez tout ; et vous n'avez pas le pédantisme et la fausse politique des petites républiques .

Aimez Corneille, je me réconcilierai avec Shakespear ; la poste part, je n'ai que le temps de vous embrasser et de vous dire que je vous aimerai toute ma vie .

V.

Au château de Ferney en Bourgogne

par Genève 22è juillet 1761. »

1 Libre Anglais .

3 Cet ouvrage de Keate ne parut en traduction qu'en 1774 : Abrégé de l'histoire de Genève et de son gouvernement ancien et moderne, traduit de l'anglais par M. A. Lorovich ; original : A Short account of the ancient history, present government, and laws of the Republic of Geneva. — By George Keate, esq; — London, printed for R. and J. Dodsley, in Pall-mall, MDCCLXL Li-8, xix-218 pp. et une carte. — Biblioth. Rilliet. Précédé d'une dédicace à Voltaire, datée de Londres le 2 mars 1761. Carte du lac et du territoire de Genève et des contrées environnantes par T. Kitchin. En tête de l'introduction est une vignette finement gravée, avec les armes de Genève. Voir : https://books.google.fr/books?id=_1BiAAAAcAAJ&pg=PR1&lpg=PR1&dq=A+Short+account+of+the+ancient+history,+pr%C3%A9sent+government,+and+laws+of+the+Republic+of+Geneva.+%E2%80%94+By+George+Keate,+esq&source=bl&ots=9MB64LPgMt&sig=4-pCEtHdXl54B1dYP8O7nwUJNK4&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjUvtuyqcjNAhWMPBQKHUFSBHAQ6AEIMDAD#v=onepage&q=A%20Short%20account%20of%20the%20ancient%20history%2C%20pr%C3%A9sent%20government%2C%20and%20laws%20of%20the%20Republic%20of%20Geneva.%20%E2%80%94%20By%20George%20Keate%2C%20esq&f=false

Et voir : https://archive.org/stream/lettresetbillet00volt/lettresetbillet00volt_djvu.txt

 

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27/06/2016 | Lien permanent

Je me flatte qu’il ne voudrait pas me faire perdre dans ce marché les intérêts qui me sont dus

... Dit le trader , quand il lui reste un tantinet de politesse .

Aucune inquiétude pour ces forçats boursiers, ils gagnent largement de quoi se refaire une santé, et Voltaire parait petit joueur à côté d'eux, requins qui , crise ou non, écument nos économies .

http://www.leparisien.fr/economie/finance-un-tradeur-francais-gagne-en-moyenne-1-meur-par-an-19-04-2014-3779969.php

 

banksters-on-a-normal-day.jpg

 http://www.gaullistelibre.com/2013/02/libor-les-banksters...

 

« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour

à Genève

[vers le 10 mars 17459]

Mon cher baron aura-t-il pour agréable que je ne sois que pour 80 mille livres dans l'affaire en question ? Il aurait la bonté de me faire toucher 10 mille livres 1, et augmenterait sa part de 10 mille livres à six % . Je me flatte qu’il ne voudrait pas me faire perdre dans ce marché les intérêts qui me sont dus sur ces 10 mille livres depuis que j'ai donné mon argent . Je les toucherais à 5 % quand ils seront payés, et le 6è de cet intérêt serait pour mon cher baron . J'attends ses ordres .

Son très humble et très obéissant serviteur

V. »

1 La somme que V* avait fait payer à Labat par l'intermédaire de Jean-Robert Tronchin, début septembre 1758, de 80000 + 10000 livres, destinée à entrer dans le prêt consenti à la duchesse de Saxe-Gotha ( voir lettre du 29 août 1758 à J.R. Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/10/10/t... )

Labat répondra affirmativement à V* et les deux hommes signeront une convention à ce sujet le 26 avril 1759 .

 

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19/04/2014 | Lien permanent

Lorsque deux généraux disputent pour la victoire, quoiqu'ils soient également gens d'honneur, il faut nécessairement que

... De préférence celui d'en face .

 

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Statu quo ?

chat paspeur 3016.JPG

 

 

« De M. le maréchal duc de RICHELIEU. 1
[26 décembre 1756]

 


Je suis très-touché, monsieur, de l'affaire de l'amiral Byng je puis vous assurer que tout ce que j'ai vu et entendu de lui est entièrement à son honneur. Après avoir fait tout ce qu'on pouvait raisonnablement attendre de lui, il ne doit pas être blâmé pour avoir souffert une défaite. Lorsque deux généraux disputent pour la victoire, quoiqu'ils soient également gens d'honneur, il faut nécessairement que l'un des deux soit battu et il n'y a contre M. Byng que de l'avoir été. Toute sa conduite est celle d'un habile marin, et digne d'être admirée avec justice. La force des deux flottes était au moins la même les Anglais avaient treize vaisseaux, et nous douze, mais beaucoup mieux équipés et plus nets. La fortune, qui préside à toutes les batailles, particulièrement à celles qu'on livre sur mer, nous a été plus favorable qu'à nos adversaires, en faisant faire un plus grand effet à nos boulets dans leurs vaisseaux. Je suis convaincu, et c'est le sentiment général, que si les Anglais avaient opiniâtrement continué le combat, toute leur flotte aurait été détruite. Il ne peut y avoir d'acte plus insigne d'injustice que ce qu'on entreprend actuellement contre l'amiral Byng. Tout homme d'honneur, tout officier des armées doit prendre un intérêt particulier à cet événement.

RICHELIEU »

1 Cette lettre ou fragment de lettre (voir lettre du 13 février 1757 à Richelieu) est une réponse à celle de Voltaire à Richelieu, du 20 décembre 1756 ,elle a pu ne parvenir aux Délices que dans les premiers jours de janvier 1757. Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/07/26/si-je-voulais-transcrire-les-paroles-favorables-que-vous-m-a.html

et page 174 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411355v/f177.image

Voir aussi lettre du 2 janvier 1757 à François Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/01/01/il-s-agit-de-sauver-un-innocent-un-infortune.html

 

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13/09/2012 | Lien permanent

Quelque chose qui arrive, il est probable que nous autres, bons Suisses, nous serons toujours tranquilles

... Je confirme .

Avec une logique imparable, ce petit peuple protège les fonds de toutes provenances et entretient un fond belliqueux , est encore capable d'avoir des citoyens-soldats et dépense des milliards en armement . Mais pour ne pas être perdants sur tous les fronts, ce sont aussi d'excellents vendeurs d'armes , qu'ils ont/avaient l'astuce, à mes yeux un peu grosse, de faire transiter comme matériel agricole (je le sais de source sure) ; le labourage au canon et les semis à la bombe à fragmentation, ça dépote, c'est sûr . N'étant pas Suisse, je peux me permettre de ne pas être neutre sur ce sujet qui me déplait souverainement .

Cette même logique leur permet de se vouer à St Fric et faire tout un plat pour honorer un J-J Rousseau gagne-petit renfrogné .

http://www.tranquille.ch/

 

suisse tranquille9002.JPG

 

 

« A madame la duchesse de SAXE-GOTHA
Aux Délices, 14 septembre[1756]

Madame, voilà une de ces occasions où il aurait fallu, à la tête de l'électorat de Saxe, quelque héros de la branche aînée, qui eût la grandeur de vos sentiments et la sagesse de votre esprit. Je me flatte, au moins, que si la guerre s'allume, l'heureuse tranquillité dont jouissent les États de Votre Altesse sérénissime ne sera point troublée. Qui sait à présent, madame, sur quelle tête cet orage crèvera? Je suis comme les Russes qui, lorsqu'on leur demande si leur autocratrice ira à la promenade, répondent « Il n'y a que Dieu et saint Nicolas qui le sachent. » On a déjà donné les ordres, en France, pour assembler environ vingt mille hommes auprès de Metz. Mais c'est une démarche prudente, qui n'annonce pas encore l'effusion du sang humain.
Quelque chose qui arrive, il est probable que nous autres, bons Suisses, nous serons toujours tranquilles. Tout indifférents que nous paraissons, nous sommes curieux, et nous attendons le dénoûment avec impatience. Mais, parmi tant d'agitations, mes vœux les plus ardents sont pour la prospérité de Votre Altesse sérénissime et de son auguste famille. Je me flatte qu'elle jouit d'une santé parfaite je la souhaite à la grande maîtresse des cœurs, et je me mets à vos pieds, madame, avec le plus profond respect et l'attachement le plus inviolable. »

 

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17/08/2012 | Lien permanent

Je souhaiterais que la part, qu'on nomme d'auteur, se partageât entre vous et ceux qui seront chargés des principaux rôl

 

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 Costume "chinois" Made in France !

("il faut produire en France", comme ils disent ...

Message reçu , retour vers le futur  passé )

 

« A M. LEKAIN

Aux Délices, 4 juin [1755]

J'ai reçu, mon grand acteur, le dessin de la décoration chinoise 1. Comment voulez-vous que je renvoie un morceau dont je suis si content et qui vaut mieux que la pièce? Je veux le garder, le payer 2. Si la pièce, malgré sa faiblesse, peut réussir, on en aura un peu l'obligation aux décorateurs, aux tailleurs, beaucoup aux acteurs, et nulle à l'auteur. Je souhaiterais que la part, qu'on nomme d'auteur, se partageât entre vous et ceux qui seront chargés des principaux rôles.
Je vous prie de dire à Lambert que je lui ferai présent du privilège pour l'impression, et qu'il doit se charger d'empêcher qu'on n'imprime furtivement cet ouvrage, comme on imprima Rome sauvée 3, sur des copies faites aux représentations, tronquées et défigurées. C'est ainsi qu'on a imprimé presque tous mes pauvres ouvrages.
Je n'ai pas envoyé nos Chinois à Mme de Pompadour , il y en a une bonne raison, c'est qu'ils ne sont pas faits, vous n'en avez vu qu'une faible esquisse. J'enverrai dans quinze jours le tableau terminé, bon ou mauvais, à M. d'Argental.
Mme Denis vous fait ses compliments. Je vous embrasse de tout mon cœur. »

2 Il se servit de ce dessin pour jouer l'Orphelin aux Délices.

 

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31/01/2012 | Lien permanent

faire quelque chose qui me rappellerait à votre souvenir, et qui vous marquerait au moins l'envie extrême que j'ai de mé

"... mériter votre suffrage"

Aïe ! Aïe ! Aïe !! décidément je ne pense qu'aux élections ! Est-ce que c'est grave docteur ?

suffragevotremaison3699.JPG

 

 

 

 

«  A M. le comte de CHOISEUL 1

Aux Délices, 17 septembre [1755]

Je crois, monsieur, avoir reçu deux lettres de vous. Les bontés dont vous m'honorez redoublent la douleur que je porterai jusqu'au tombeau d'être éloigné pour jamais de vous et de la maison 2 où vous passez votre vie. J'aurais dû mériter ces bontés par des soins plus assidus pour cet Orphelin que vous avez pris sous votre protection. Plus d'une circonstance très-triste m'a empêché de songer à perfectionner un ouvrage auquel je devais retoucher, et m'a forcé de livrer trop tôt à l'impression ce que j'avais trop tôt livré au théâtre. Des traverses cruelles ont toujours été le fruit de mes travaux. S'il plaisait enfin à la destinée de me laisser des jours tranquilles, si la persécution me laissait respirer dans mon asile, peut-être aurais-je encore la force de faire quelque chose qui me rappellerait à votre souvenir, et qui vous marquerait au moins l'envie extrême que j'ai de mériter votre suffrage. J'explique plus en détail à M. d'Argental 3 tous les contre-temps qui m'ont jeté hors de mes mesures mais je n'ai point d'expression, monsieur, pour vous exprimer ma tendre et respectueuse reconnaissance.

 

V. »

 

 

 



 

 

2 Celle de M. d'Argental, dont il était voisin.

 

 

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30/03/2012 | Lien permanent

J'ai encore une passion plus forte que celle des tragédies

http://www.deezer.com/listen-313027

 

 

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis , duc de Richelieu


7è auguste 1773, à Ferney

 

Si mon héros a un moment de loisir à Compiègne, je le supplie de daigner lire un petit précis très vrai et très exact , du meurtre de M. de Lally, lieutenant général ; et un précis très court de l'affaire de M. de Morangiès, maréchal de camp [@]. Il peut être sûr de ne trouver dans ces deux mémoires aucun fait qui ne soit appuyé sur des papiers originaux qu'on a entre les mains.


On a joué Les Lois de Minos à Lyon avec beaucoup de succès . Un acteur nommé La Rive [Jean Mauduit, dit de Larive] a emporté tous les suffrages dans le rôle de Datame, et Laville a prié Lekain de jouer le rôle de Teucer à son retour au mois de septembre.


Pour moi, je vous supplie instamment, Monseigneur, d'avoir la bonté d'ordonner aux Comédiens de Paris de jouer les tragédies de Sophonisbe et de Minos . Je compte sur vos promesses autant que je suis pénétré de vos bontés . Je ne demande après tout que ce qu'on ne pourrait refuser à MM. Lemierre et Portelance [@@].

 

J'ai encore une passion plus forte que celle des tragédies, ce serait de vous faire ma cour au moins deux jours avant de mourir au premier voyage que vous feriez dans notre royaume de Guyenne. Il ne faut nulle permission pour cela [@@@], les chemins sont libres ; je mourrais content.


J'envoie ce paquet sous le couvert de M. le duc d'Aiguillon, ne sachant pas si vous avez vos ports francs pour les gros paquets qui ne viennent point de votre gouvernement. Vous ne m'avez jamais répondu sur cet article.


Daignez me conserver vos bontés ; elles sont la première des consolations d'un homme qui bientôt n'aura plus besoin d'aucune. »

 


@Cf. lettres du 13 janvier 1766 à d'Alembert, 28 avril 1773 au chevalier Lally (Fils), 30 mai 1772 à Richelieu, 7 juin 1773 à d'Alembert.


@@ Portelance auteur de Antipater, qui a eu un échec retentissant en 1751.

Lemierre, auteur d'un Guillaume Tell qui eut priorité sur les Scythes de V* en décembre 1766.


@@@ V* a besoin d'une permission pour aller à Paris et depuis longtemps Richelieu est sensé se charger de la négocier.

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07/08/2010 | Lien permanent

qu’ils terrassent leurs indignes ennemis

 

 

 

 

 

« A Jean Le Rond d’Alembert

 

Aux Délices 10 avril [1758]

 

             Mon cher philosophe, il est bon d’être ferme, mais il ne faut pas être impitoyable. Ne résistez plus au cri du public, et au mémoire des libraires [ Mémoire des libraires associés à l’Encyclopédie, sur les motifs de la suspension actuelle de cet ouvrage (1758)] qui sont à vos genoux. Faites-vous tirer à quatre, et puis donnez grâce [V* est prêt dans ce cas à corriger les articles qu’il a redemandés et à les faire publier dans le VIIIème tome si Diderot prend la peine de l’en prier ! ]. Mais quand vous aurez repris les rênes empêchez les déclamations. Quelle pitié ! quels plats articles à côté des vôtres !

 

             Mandez-moi, je vous prie, quel parti vous aurez pris. J’ai à vous remercier de vos deux volumes qu’un libraire de Lausanne m’a donnés à part [Deux volumes de Mélanges de littérature, d’histoire et de philosophie, de d’Alembert]. Ce sera l’ornement de mon petit muséum lausannois.

 

             On dit qu’on vient de faire encore un libelle atroce contre Diderot. C’est une nouvelle raison pour que vous ne l’abandonniez pas pourvu qu’il soit entièrement uni à vous. Faudrait-il d’ailleurs que Duclos vous remplaçât ? et comment vous remplacerait-il ? Enfin mon avis est toujours que les Encyclopédistes et consorts soient inséparables, qu’ils quittent tous ensemble, et qu’ils reprennent tous ensemble, et qu’ils terrassent leurs  indignes ennemis. »

 

 

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10/04/2010 | Lien permanent

puisse la lumière éclairer tous les yeux, et l'humanité pénétrer tous les cœurs .

... Pape François, tu ne dis rien de mieux que François  de Voltaire !

 

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« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay ( Mme de La Live d'Epinay )

place Vendôme

à Paris

M. l'intendant de Lyon 1 me mande qu'on a représenté à Lyon avec le plus grand succès Le Père de famille, qu'il y a été attendri jusqu'aux larmes , etc., etc. etc. Je ne doute pas que cet ouvrage n'ait autant de succès à Paris . Je supplie ma belle philosophe de faire parvenir ce petit billet à Platon 2. La réussite de sa pièce me paraît une affaire très importante . Cela réchauffe le public, cela ouvre les portes de l'Académie, cela fait taire les fanatiques et les fripons . Puissent toutes les bénédictions être répandues sur nos frères, puisse la lumière éclairer tous les yeux, et l'humanité pénétrer tous les cœurs .

V.

A Ferney 23 février [1761]. »

2 Diderot ; on n'a pas ce billet , on ne connait que la réponse de celui-ci du 26 février 1761 .

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19/02/2016 | Lien permanent

J’ai toujours l’air du plus grand paresseux du monde

... Sans me vanter !

Toutefois, je dois à la vérité d'ajouter que je n'ai que l'air, pas les paroles, et qu'un paresseux est incontestablement l'être le plus doué pour trouver le moyen d'accomplir sa tâche avec le moindre effort  . L'inventeur de la roue devait être un sacré paresseux génial .

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Top modèle !

 

 

 

« A François-Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

etc.

En son château de Dirac

par Angoulême

J’ai toujours l’air du plus grand paresseux du monde, monsieur, et vous savez que je ne le suis pas. Je n’ai pas réellement le temps d’écrire une lettre. Je suis surtout occupé actuellement à une édition des tragédies du grand Corneille, avec des remarques instructives sur la langue et sur l’art du théâtre : c’est un surcroît de fardeau à tous ceux que je porte ; mais c’est un fardeau qui m’est cher. L’édition sera magnifique ; elle se fait par souscriptions, et le produit sera pour mademoiselle Corneille, et pour son père, seuls descendants de ce grand homme, qui n’ont que son nom pour héritage. On ne paiera rien d’avance. L’Académie française prend un grand intérêt à cet ouvrage. Le roi sera probablement à la tête des souscripteurs, et je me flatte que vous me permettrez de mettre votre nom dans la liste. Il n’en coûtera que quarante livres pour chaque exemplaire. Prenez-vous-en à Cinna et à Rodogune, et à une nouvelle histoire très longue des horreurs et des superstitions du genre humain, si, après un si long silence, je vous écris une si courte lettre. Je suis d’un mauvais commerce ; mais je vous suis tendrement attaché pour la vie.

V.

25è juin 1761 aux Délices »1

1 Wagnière avait d'abord daté « mai » corrigé en « juin » ; d'Argence cependant endosse « mai ».

 

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25/05/2016 | Lien permanent

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