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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

ces horreurs dont tout jésuite a toujours été incapable comme on sait

… Et François (le Romain par élection) devra avoir à cœur de faire voir que les jésuites de notre siècle ont évolué dans le bon sens . http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_%28pape%29

Quant aux intégristes, et là je m'adresse aux catholiques un peu fêlés qui braient l'intolérance, qu'ils balaient leurs âneries . Pour les intégristes d'autres poils, lâchez vos couteaux !

 

attentat jésuite XVIIIè portugal.jpg

 

 

 

« A Théodore Tronchin professeur

en médecine mon malade

[11 février 1759]1

J'envoie savoir comment mon cher malade a passé la nuit . Je me flatte que mes remèdes l'auront soulagé . La confiance qu'il a en son ancien est déjà un bon pronostic , honora medicum 2.

Le résident ne croit point la nouvelle des jésuites . On ne lui en mande rien de Versailles, ainsi elle est très suspecte . C'est apparemment quelque janséniste qui aura inventé ces horreurs dont tout jésuite a toujours été incapable comme on sait . »

2 Honore le médecin .

 

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10/03/2014 | Lien permanent

Il est bon d'avoir des terres mais il faut aussi avoir des chausses

...

chausses.jpg

http://valdaspe.free.fr/spip.php?article8

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

10 mai [1759]

Le bonhomme patriarche du pays de Gex voit, mon cher correspondant, qu'il a plus de bœufs, de vaches et de moutons que vous n'avez à lui de sacs de mille livres .

Non seulement vous avez donné pour l'achat de ma terre promise

162 150 £

mais vous m'avez encore envoyé

24000

et en paiements à M. Cathala et en fournitures vous aurez à vue dépensé à peu près diverses fois

 

10000

ce qui joint à la traite sur le baron

90000

fait environ

286 150 £

 

Cela posé je ne vois pas trop comment je pourrais demander encore environ trente-deux mille livres pour arrondir mon domaine patriarcal . Il me semble qu'il ne me resterait rien ou presque rien . Il est bon d'avoir des terres mais il  faut aussi avoir des chausses . J'attendrai jusqu'à la fin du mois pour recevoir vos avis et pour me déterminer . En attendant je me borne à donner des chausses à mes gens , et des galons unis et peu chers à leurs chapeaux, mode à mon gré très impertinente . Si leurs boutons pouvaient être de drap, je crois que cela serait moins cher que du cuivre . Pour leurs galons en voilà la dimension . Je voulais m'adresser à Turin mais je donne la préférence à Lyon puisque vous y êtes , et je n'ai recours qu'à vous . Il faut bien me soumettre à vos volontés .

Vos Délices sont charmantes, la terrasse sur votre grand chemin de Lyon augmentera le prix de cette retraite . Il ne faut pas dire que le terrain est maudit de Dieu . Il l'est terriblement . Je crois que les cendres de Servet volèrent dans le potager et le rendirent stérile .

Mme Denis et moi nous vous renouvelons les plus tendres et le plus sincères amitiés .

V. »

 

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25/06/2014 | Lien permanent

M. de Voltaire mon voisin , pour qui j'ai les plus grands égards, et dont je n'ai jamais reçu que des politesses

... Vous accueille sans faiblir et  en beauté depuis plus de cinq ans

 , et je le prouve : http://www.monsieurdevoltaire.com/

 Encore bravo Mam'zelle Wagnière et tous mes voeux de bonne santé retrouvée , je le souhaite .

 DSCF5610 monsieur de voltaire.png

 Suivez mon regard !

 

« A Théodore Tronchin

[vers le 6 février 1759] 1

Cette déclaration que je propose à Vernet de signer me paraît bien honnête, mon cher grand homme . Je lui offre une éponge pour le débarbouiller et un croc pour le tirer de la boue . J'envoie copie à M. Saladin . Si vous m'approuvez agissez .

Quelles nouvelles des jésuites portugais ?

tuus V.

Nous désapprouvons tous ici, et moi particulièrement, la brochure anonyme intitulée Guerre littéraire, dont les exemplaires ont été saisis par messieurs les scolarques,2 dès qu'ils sont arrivés ; je suis surtout très fâché de voir mon nom mêlé dans cette brochure en plusieurs endroits . Je déclare qu'il est faux que j'aie jamais eu le moindre démêlé avec M. de Voltaire mon voisin , pour qui j'ai les plus grands égards, et dont je n'ai jamais reçu que des politesses . »

1 Ecrite en tout état de cause avant le 10, certains voulant la dater entre le 10 et le 12 .

2 Nom, en certains pays , des directeurs des écoles. Littré .

 

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le roi de Pologne m'offre un logement dans celle de ses maisons que je voudrai choisir

... Et en échange je referai la plomberie car selon certains dires les plombiers polonais ont tous migré en France . Dois-je croire l'offre du roi ? Oui ? autant que la nouvelle de l'exil de ces chers artisans de l'est  (qui , entre parenthèses, travaillent réellement bien ) !

 

plombier polonais.jpg

 

 

« A Marie-Louise Denis 1

19 juillet [1758] Schwetzingen

Vous saurez d'abord, ma chère enfant, que M. de Beauvau et Mme de Boufflers m'offrent le château de Craon auprès de Lunéville,soit à louer, soit à vendre, que le roi de Pologne m'offre un logement dans celle de ses maisons que je voudrai choisir […] Je reçois dans ce moment une lettre de Mme la margrave de Bareith qui veut absolument que j'aille chez elle, autant en dit Mme la duchesse de Gotha . Ma chère enfant, j'irai bientôt aux Délices, voilà ma réponse [...] »

1 Extraits tirés du catalogue de la vente Cornuau, 21 février 1936 ; voir lettre du 2 juillet 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/11/une-belle-terre-a-gouverner-est-une-chose-tres-amusante-5163.html

 

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19/09/2013 | Lien permanent

il ne me reste pour tout potage qu’un derrière qui fait mon malheur

... Il est bien des derrières qui fâchent ou attristent , peu font le malheur de leurs malheureux possesseurs . La chirurgie esthétique ? fi ! Le fitness ? oublions ! le proctologue ? aïe ! aïe ! aïe !

Dans le domaine du temps qui passe, il y a aussi des derrières désolants, comme celui choisi par l'ami Geluck

 derrière geluck sine-hebdo-68.jpg

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

[avril 1758]

Madame, j'ai été toute ma vie en butte à la calomnie . Vous m'accusez publiquement d'avoir mangé du lard, et je vous jure devant Dieu que … que... que vous vous êtes trompée un fois en votre vie . Je suis dans un état pitoyable sans l'avoir mérité et affaibli par trois semaines continuelles de perdition de ma chétive substance . Si vous honorez mes pénates de votre présence réelle , amenez avec vous quelque philosophe, ou quelque écuyer, car pour moi je n'ai ni jambes ni tête, il ne me reste pour tout potage qu’un 1 derrière qui fait mon malheur . J'oubliais mon cœur, il est à vous , madame puisqu'il bat encore un peu, et c'est avec le plus tendre respect .

V.

Permettez-moi de demande des nouvelles de l'inoculable 2 et de faire aussi mille compliments à M. de Gauffecourt ; nous l'attendons demain 3. »

1 Le manuscrit II donne « que mon ».

2 Le fils de Mme d'Epinay qui doit recevoir l'inoculation de la variole par Théodore Tronchin .

3 Les quatre derniers mots ne sont pas sur le manuscrit I.

 

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02/08/2013 | Lien permanent

me faire parvenir une douzaine de grosses bouteilles d'eau de lavande

... Afin que je demeure en odeur de sainteté -pour le moins,- et que je chasse les mites -pour le mieux- .

 odeur de sainteté.png

 

 

« A Ami Camp

22 avril [1758]

J'ai reçu, monsieur, la veste que vous avez bien voulu me choisir 1 et les cent bouteilles de vin . Les deux tonneaux seront reçus avec la même reconnaissance 2.

Je vous prie de me faire parvenir une douzaine de grosses bouteilles d'eau de lavande . Je devrais en faire chez moi mais je n'en ferai que l'année prochaine .

Si par hasard vous avez quelque ami qui ait des graines de plantes aromatiques, de fleurs, de bons légumes, je vous demanderai en grâce d’en faire parvenir au terrain que je cultive pour votre ami 3.

Voici une lettre pour M. d'Argental 4.

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

3 Jean-Robert Tronchin, de Lyon .

 

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07/08/2013 | Lien permanent

j'attends de vos bontés deux choses qui me deviennent nécessaires, les cent bouteilles de vin, et cinq cents louis d'or

 ... Que vous m'enverrez conjointement, ou séparément , et en ce dernier cas accordez la priorité aux louis d'or, s'il vous plait . Le taux d'intérêt de l'Ecureuil étant rogné pire qu'une vieille noisette , les cent bouteilles de vin seront bues avec plaisir et des amis pour oublier ces misères .

 pot a oille.jpg

 

 

« A Ami Camp

Aux Délices 7 avril [1758]

Mon cher monsieur, j'attends de vos bontés deux choses qui me deviennent nécessaires, les cent bouteilles de vin, et cinq cents louis d'or par la messagerie , que M. Tronchin m'a promis pour le sept ou le huit d'avril .

Voici une très petite lettre de change de Cadix que je vous prie d'insérer dans vos capitulaires .

Ne vendra-t-on pas la vaisselle du cardinal et les meubles ? Ne pourrais-je pas avoir deux pots à oille 1, avec leurs cueillers ?

Serais-je trop indiscret si je vous demandais une veste d'or cylindré ou écrasé ? Vous pourriez l'envoyer aussi par la messagerie 2.

Mme Denis et moi nous vous sommes toujours bien attachés .

Votre très obéissant serviteur

V. »

1 Un pot à oille est une marmite pour cuire des ragoûts (espagnol : olla) . Sur ceuiller ou cueiller voir lettre du 2 mars à Gallatin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/06/25/s-il-vous-restait-les-quatre-compotiers-et-deux-ceuillers-a.html

2 Cette dernière phrase est ajoutée entre les lignes sur le manuscrit .

 

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28/07/2013 | Lien permanent

Je ressemble aux vieilles coquettes Qui n'osant plus avoir d'amants Baissent leurs yeux et leurs cornettes

 ... Soit ! Alea jacta est !

Tant pis ! Je fais mon coming out !

Et vous m'aimerez un peu, beaucoup, passionnément, ...

 vieillecoquetteDSCF3329.png

 

 

« A Jean de Linant

A Lausanne le 12 mars 1758

 

Quand je lis vos vers séduisants

Je ressemble aux vieilles coquettes

Qui n'osant plus avoir d'amants

Baissent leurs yeux et leurs cornettes ;

Mais si quelque jeune galant

Parle d'amour en leur présence,

Adieu sagesse, adieu prudence,

La rage d'aimer leur reprend .

La rage des vers ne me reprend pas tout à fait, monsieur, je me contente de sentir le mérite des vôtres . Il est plus aisé que vous ne le dîtes de faire entendre raison à mes Suisses de Lausanne . Il y a Suisses et Suisses : ceux de Lausanne diffèrent plus des petits cantons que Paris des bas Bretons .

Je reviendrai aux Délices le plus tôt que je pourrai pour faire ma cour à Mme d'Epinay . Ne m'oubliez pas auprès du grand philosophe votre pupille 1.

V. »

1 Le fils de Mme d'Epinay ; voir lettre de novembre/décembre 1757 à Mme d'Epinay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/02/06/vous-me-faites-bien-de-l-honneur-de-croire-que-je-suis-assez.html

 

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12/07/2013 | Lien permanent

les laisser passer sans exiger des droits qui me paraissent très injustes

... Vient de me dire un descendant de Lao Tseu à propos de la foule de ses produits dont il inonde le monde , et donc la France . Je lui demande donc d'essayer de devenir un modèle de justice avant de se plaindre , et alors nous en reparlerons .

 

a-la-conquete-du-marche-chinois.jpg

No comment !

 

 

« A Ami Camp

négociant à Lyon

[vers le 20 mars 1758]

Il ne s'agit donc, mon cher monsieur, pour me faire venir mes quatre flambeaux d'argent, que de parler à M. Adine 1, directeur des fermes qui a l'ordre de les laisser passer sans exiger des droits qui me paraissent très injustes . Je vous serai très obligé de vouloir bien faire dépêcher ce petit ballot par la messagerie . Je me flatte que notre ami 2 est arrivé en bonne santé . Il a les yeux bons et il verra aisément ce qu'il conviendra de faire des annuités et des billets de loterie .

Permettez que je vous prie de donner cours à l'incluse .

Votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 Thomas-Charles-Jean Adine : voir : http://www.sglb.org/spip/spip.php?page=liste_BP&reche...

2 Jean-Robert Tronchin en déplacement à Paris .

 

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17/07/2013 | Lien permanent

je lui parle avec la franchise allemande

... Dit Angela .

Et alors François se mit au garde-à-vous .

Et démarra au pas de l'oie avant d'esquisser une bourrée . Elle voulait (re)voir sa Normandie : http://www.youtube.com/watch?v=UoMYQeDnSz0

 haut-normand-bourrer.jpg

 

« A Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt, margravine de Baden-Durlach

A Strasbourg 12 août [1758] 1

Madame, je n'arrive que d'aujourd'hui à Strasbourg ayant été jusqu'ici dans une campagne voisine . Mon premier devoir est de présenter à Vos Altesses sérénissimes mon respect , ma reconnaissance et mes regrets . On ne m'avait point trompé , madame, quand on m'avait dit qu'un voyageur qui cherche à voir ce qu'il y a de plus estimable sur la terre devait venir vous faire sa cour . Un botaniste peut s'extasier dans votre jardin des trois mille plantes exotiques, un amateur de l'architecture peut admirer votre palais 2 où le goût l'emporte sur la magnificence, Votre Altesse sérénissime doit deviner malgré sa modestie ce que pensent les amateurs de la peinture quand ils voient de certains pastels ; et moi surtout, madame, je suis touché plus qu'un autre des grâces de ce bel art, puisque ma maison sera ornée d'un ouvrage qui ferait honneur à Lieutard . Que Vos Altesses sérénissimes me permettent en parlant de tableaux 3 de leur donner avis qu'il y a dans Strasbourg six grands Vandermeulen et un Vandik de la plus grande beauté . Ils appartenaient au défunt prêteur Klinglin et je suis persuadé qu'on les aura pour le tiers de leur valeur . Ils pourraient un jour orner une salle de votre palais et ils sont véritablement dignes d'un prince .

Je viens vite, madame, à ce qui m'a touché davantage, à ce qui restera pour jamais gravé  dans mon cœur, c'est la bonté dont Vos Altesses sérénissimes ont daigné me combler, c'est cette politesse si noble et si aisée, c'est le charme de votre conversation, le goût qui règne dans tout ce que vous faites et dans tout ce que vous dites . Votre Altesse sérénissime doit sentir dans le fond de 4 que je lui parle avec la franchise allemande et si elle n'en convient pas je lui déclare que personne au monde ne sera de son avis .

Je reçois, madame, dans ce moment sa lettre pour M. d'Hermenches qu'un gentilhomme de sa cour me rend de sa part . Je vais rendre M. d'Hermenches heureux .

Je suis avec le plus profond respect

Madame

de Vos altesses sérénissimes

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .

Un voyageur peut être sans cachet ; il cachette comme il peut . »

1Charlotte-Louise de Hesse-Darmstadt, mariée, en 1751, à Charles-Frédéric de Bade-Dourlach morte le 8 avril 1783.

Elle répondra le 17 août 1758 .

« De madame la margrave de BADE-DOURLACH A Carlsruhe, le 17 août.

Monsieur, je viens de recevoir la lettre très-obligeante que vous venez de m'écrire. Si j'avais pu vous prouver dans toute son étendue la considération que j'ai pour vous, j'oserais alors me flatter, monsieur, de mériter votre estime. La reconnaissance que vous me devriez me tiendrait lieu de mérite, et, à quelque prix que je me visse assurée de votre amitié, cela me suffirait toujours pour me rendre trop heureuse.

Votre pastel est en train. Jamais je n'ai travaillé avec plus de plaisir. Je m'abandonne à l'idée charmante que cela vous empêchera d'oublier une personne qui vous est acquise. C'est peut-être une illusion, mais ne me l'ôtez point, monsieur, j'en suis trop charmée.

J'ai rendu compte au margrave [Né en 1728, mort le 10 juin 1811. ] de la justice que vous rendez à nos sentiments pour vous, et des politesses que vous me dites à ce sujet; il en est pénétré. J'aurais bien voulu que vous fussiez revenu sur vos pas pour connaître par vous-même l'effet que votre départ faisait sur nous. Nos regrets exprimaient notre admiration et notre estime. Enfin, monsieur, vous êtes bien fêté parmi nous; et comme vous avez si bien su développer le cœur de Zaïre, pourquoi ignoreriez-vous le mien? Permettez que je vous renvoie à cette connaissance, pour vous faire comprendre quels sont les sentiments d'estime et de considération avec lesquels j'ai l'honneur d'être, pour toute ma vie, monsieur, votre très-affectionnée servante,

CAROLINE, margrave de BADE-DOURLACH.

P. S. N'oubliez pas, monsieur, de revenir chez nous. Le margrave et moi, nous vous en sollicitons. Vous savez bien qu'une écolière vous attend . »

2 Le château de Karlsruhe commencé en 1751 est surtout remarquable par sa tour octogonale .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Karlsruhe

4 V* en allant à la page a omis quelques mots, sans doute mon coeur .

 

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01/10/2013 | Lien permanent

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