01/12/2022
malheureusement vous vous êtes servi de la première édition et non de la seconde
... Je vous en préviens ! Quelle suite allez-vous y donner ? https://www.lepoint.fr/phebe/phebe-les-avertissements-sur...
« A Gabriel Cramer
à Genève
[mai 1767]
M. de Voltaire prie monsieur Cramer de lui envoyer brochés un exemplaire des Nouveaux mélanges et un quatrième volume de ces mélanges séparé, où sont Les Scythes. »
« A Gabriel Cramer
Mon cher ami, je suis désespéré . Je viens de recevoir le recueil ; vous y avez mis ma Lettre à M. de Beaumont ; mais malheureusement vous vous êtes servi de la première édition et non de la seconde . On accuse dans la première un avocat, homme d'un grand mérite nommé Coqueley, d'avoir été complice de Fréron . Il a prouvé qu'il ne l’était point : c'est lui faire une injustice atroce que de mettre son nom avec celui de Fréron . Je vous envoie la seconde édition de cette lettre ; il n'y a qu'un carton à faire ; mais ce carton est d'une nécessité absolue, sans quoi le volume n’entrerait jamais à Paris .
Je vous embrasse de tout mon cœur.
Mardi [mai 1767] »
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30/11/2022
bien envoyer à maman et à son oncle un exemplaire relié
... et non pas un vulgaire SMS, insta ou tic toc !
« A Gabriel Cramer
à Genève
[mai 1767]
On prie monsieur Caro de vouloir bien envoyer à maman et à son oncle un exemplaire relié des Nouveaux mélanges philosophiques, historiques, et critiques qu'on dit qu'il a imprimés 1. »
18:11 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/11/2022
la comédie mardi
... Au choix : https://www.francetvinfo.fr/culture/spectacles/theatre/
« Marie-Louise Denis et Voltaire
à Abraham et Louise-Suzanne Gallatin
[vers le 15 mai 1767]1
Mme Denis et M. de Voltaire prient M. et Mme Gallatin et toute leur maison pour la comédie mardi 19 mai 1767 à 5 heures. »
1 Original au dos d'une carte à jouer .
11:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
La tête me tourne de toutes ces éditions
... affirme , pour sa défense, Amazon qui vient de faire une grosse boulette vis-à-vis d'Apple : https://www.presse-citron.net/apple-enrage-amazon-se-trom...
Où en est l'action Apple après de coup d'épingle dans son chiffre d'affaire ? Y-a-t-il du suicide dans l'air pour Steve Jobs, Steve Wozniak, Ronald Wayne ?
« A Jacques Lacombe
Libraire
Quai de Conti
à Paris
Acte Ier, scène 3
Sozame
Je mourrais trop content si ma chère Obéide
Haïssait comme moi cette cour si perfide .
Pourra-t-elle en effet penser dans ses beaux ans
Ainsi qu'un vieux soldat détrompé par le temps ?
Tu connais cher ami mes grandeurs éclipsées,
Et mes soupçons présents, et mes douleurs passées
etc.
Acte IVè, scène 6
Dans un même sépulcre enferme-nous tous deux.
Sozame
Trois amis y seront, ma douleur te le jure.
Mais déjà l'on s'avance, on venge notre injure ;
Nous ne mourrons pas seuls .
Hermodan
Je l'espère ; j'entends
Nos tambours, nos clairons, les cris des combattants,
Nos Scythes sont armés – dieux, punissez les crimes !
Que les cœurs innocents ne soient plus vos victimes
Ayez pitié d'un père
etc.
La tête me tourne de toutes ces éditions . Il y a pourtant cinquante ans que j'en use ainsi . Tout cela se débite ; au moins chez les épiciers .
Dites-moi donc, je vous en prie, si c'est en effet l'abbé Fouchet qui es l’auteur du Supplément à la Philosophie de l'histoire .
15è mai 1767 .
Plus – Acte IIIè, scène 3, 4è vers,
Dans notre obscur asile on voit ce qui l'amène .
corrigez :
Dans notre heureux asile on voit ce qui l'amène. »
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/11/2022
Une telle proposition excite ma juste colère.
... Halte à la hausse du prix du Pass Navigo et du ticket de métro dit, à juste titre, M. David Belliard : https://www.20minutes.fr/paris/4011872-20221127-hausse-pa...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argenrtal
15 Mai 1767.
Nous jouons donc plus souvent les Scythes en Scythie qu’à Paris ? C’est en essayant mon habit de Sozame que je présente encore ma requête à M. et Mme d’Argental, à M. de Thibouville, à M. de Chauvelin (à qui je n’ai pas encore pu faire réponse), et à toutes les belles dames qui se sont imaginé qu’Obéide doit commencer par un beau monologue sur son amour adultère pour un homme marié, qui a voulu l’enlever et en faire une fille entretenue : monologue qui certainement jetterait de l’indécence, du froid et du ridicule sur tout son rôle.
De l’indécence, parce qu’elle ne doit pas balancer lorsqu’elle croit son amant marié ; du froid, parce que les combats secrets qu’elle éprouve ensuite ne seraient qu’une répétition de ce que son monologue aurait dit ; du ridicule, parce que alors elle serait forcée de dire, dans son entrevue avec Athamare : « Ah ! ah ! votre femme est donc morte ? tant mieux ; tirez-moi d’ici au plus vite, et allons nous marier à Ecbatane. »
Oui, j’aurai le courage
D’ensevelir mes jours dans ce désert sauvage.
Cela seul, dit de la manière dont Mme de La Harpe le récite, fait cent fois plus d’effet qu’un monologue, qui est presque toujours du remplissage.
Ah ! si vous aviez deux vieillards attendrissants ! Non, vous dis-je, cette pièce n’a jamais été bien jouée que par nous. J’avertirai toujours qu’il faut qu’Obéide pleure à ces vers :
Laisse dans ces déserts ta fidèle Obéide…
Quand je dois tant haïr ce funeste Athamare.
Si tout finit pour moi, toi seul en es la cause ;
Toi seul m’as condamnée à vivre en ces déserts.
Ah ! c’est pour mon malheur !.............
Va, c’est toi qui reviens pour m’arracher le cœur.
Et puis, quand son père lui dit :
Mais qu’il parte à l’instant ; que jamais sa présence
N’épouvante un asile ouvert à l’innocence .
comme elle doit répondre avec une voix entrecoupée :
C’est ce que je prétends, seigneur !
comme elle doit dire douloureusement :
Et plût aux dieux
Que son fatal aspect n’eût point blessé mes yeux !
Relisez la pièce d’une tire, je vous en prie, et voyez si, étant jouée avec un concert unanime, par des acteurs intelligents et animés, elle ne doit pas attacher le spectateur d’un bout à l’autre. Voyez si le style n’est pas convenable au sujet ; si ce n’est pas une critique ridicule, et digne d’un Fréron, de vouloir qu’Obéide parle comme Sémiramis, Sozame comme Mahomet, et Indatire comme César.
On ne laisse pas de sentir un peu d’indignation de se voir si mal jugé. Ah ! Velches ! maudits Velches ! quand je vous donne du grand, vous dites que je suis boursouflé, et quand je vous donne du simple, vous dites que je suis bas. Allez, vous ne méritez pas les peines que je prends pour vous depuis cinquante années ; je vous abandonne à votre sens réprouvé.
Monsieur le marquis de Chauvelin, je vous demande pardon de ne vous avoir pas écrit. Lisez la pièce, en voilà trois exemplaires ; voyez l’effet qu’elle fera sur vous.
Messieurs, détrompez tant que vous pourrez les belles dames ; je les respecte fort, mais jamais je n’approuverai le monologue qu’elles demandent sur un amour adultère dont il ne faut pas dire un mot.
Et toi, pauvre Théâtre-Français, qui n’as qu’un seul acteur 1, et encore est-il trop gros ; toi qui n’approches pas de notre petit théâtre de Ferney, est-il possible que tu n’aies ni confident ni second rôle ? Ferme donc ta porte, malheureux !
Faites comme vous pourrez, mes anges ; mais venons-en à notre honneur et mettez-moi dans l’occasion aux pieds d’Elochivis et de Nalrisp 2.
A l’égard de Valider 3, je crois que cette âme-là se soucie peu d’une tragédie, et que vous ne vivez pas le long du jour avec lui.
Le faiseur de buste a mandé qu’il avait envoyé, par une diligence qui va de Besançon à Paris, un petit buste d’ivoire dont l’original vous adore. Ce n’était pas ce que je lui avais demandé ; je ne l’ai point vu : je suis contredit en tout dans les déserts de Scythie.
Je reçois dans le moment une lettre de M. de Thibouville, lettre funeste, lettre odieuse, dans laquelle il propose un froid réchauffé du monologue d’Alzire . Cela est intolérable. Ce qui est bon dans Alzire est affreux dans les Scythes. Il est beau qu’Obéide, étant adultère dans son cœur, se cache dans son crime ; il est beau qu’elle l’expie en épousant Indatire ; mais il faut que l’actrice fasse sentir qu’elle est folle d’Athamare ; il y a vingt vers qui le disent. Comment n’a-t-on pas compris que ce détestable monologue serait absolument incompatible avec le rôle d’Obéide ? Une telle proposition excite ma juste colère.
M.de Thibouville me mande que mon ange prend des bouillons purgatifs. Ah ! mes anges, portez-vous bien, si vous voulez que je vive.
V.»
1 Lekain .
2 Choiseul et Pralin .Voir lettre du 3 janvier 1767 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/04/08/j-emporte-aux-enfers-ma-juste-indignation-6375571.html
3 Laverdy .
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2022
on se tutoie toujours dans mon village
...Dédicace à LoveVoltaire, forever : We will be victorious ! https://www.youtube.com/watch?v=lbrWcvXceGU
https://www.youtube.com/watch?v=w8KQmps-Sog
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris
A Ferney, 13 mai [1767]
Je n'ai que le temps, monsieur, de vous dépêcher par M. Marin un exemplaire de la seconde édition de Genève, exemplaire corrigé de ma main . Vous y trouverez quelques fautes d'impression réformées , comme :
Notre culte, Obéide, est simple comme vous 1.
Il est bien clair qu'il fallait nous puisqu'on se tutoie toujours dans mon village de Scythie .
Je n'ai point encore vu l'édition de Lyon et je crois que vous aurez le temps de la prévenir .
Permettez-moi d’en acheter cent exemplaires pour une commission à vingt sous pièce, sans compter le papier marbré .
Votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
1 Les Scythes, ac. II, sc. 3 ; l'édition Lacombe et plusieurs autres éditions portent cependant vous .
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26/11/2022
mes anges, mes juges et mes patrons
... Terrible nouvelle Mam'zelle Wagnière n'est plus , elle que vous connaissez sous le nom de LoveVoltaire, fidèle à son modèle jusqu'au bout . Cette femme aimable a oeuvré sans relâche sur son blog pour faire connaitre les idées de Voltaire et son oeuvre, qu'elle en soit toujours louée, elle me manque horriblement . Ami.e.s de Voltaire , pensez à elle et son travail de quatorze ans quand vous allez sur monsieurdeoltaire : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-24971305.html
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
Je n'ai que le temps, mes anges, mes juges et mes patrons, de vous envoyer cette nouvelle édition nouvellement corrigée . Jugez, je m'en rapporte à vous .
V.
13 mai 1767.
Je n'ai pas eu le temps de répondre à M. de Chauvelin .
N. B. – M. de Chabanon joue encore mieux que M. de La harpe . »
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