19/07/2022
J'ai fait la page, la voici .
... Bravo et merci Cabu !
https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/d...
« A Gabriel Cramer
à Genève
[vers le 20 février 1767]
J'ai eu grand tort de ne pas relire avec assez d'attention la première feuille 1. je m'aperçois qu'on a mis au nombre 3, page 6, une addition qui était destinée au numéro 31 . Cette addition commence à ces mots : Comment l’Égyptien qui élevait des pyramides etc.. Elle n'a aucun rapport avec ce qui précède et ce qui suit . Elle paraît même contradictoire avec le nombre 4 , et elle interrompt absolument tout l'ordre de l'ouvrage . On envoya deux additions à M. Cramer . Leurs places étalent soigneusement marquées dans la copie en deux petites feuilles séparées .
Il est essentiel d'ôter cette addition qu’on a portée si mal à propos à la page 6 . Je crois que cette première feuille n'est pas encore tirée, puisque on ne me l'envoya qu'avant-hier . Il faut donc tout suspendre, et faire une nouvelle page qui remplace ce que l'on doit ôter .
C'est à quoi je vais travailler .
J'ai fait la page, la voici . »
1 Les Questions de Zapata : http://www.hemmelel.fr/blog/2007/11/27/les-67-questions-de-zapata-par-voltaire/
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18/07/2022
si je vis encore deux ou trois ans
...
« A Claude-Ignace Pajot de Vaux , Maître
des comptes, Chevalier de Saint-Louis 1
à Lons-le-Saulnier
par Saint-Claude
20è février 1767 à Ferney
J'espère, monsieur, que si je vis encore deux ou trois ans je viendrai à bout d'obtenir de M. le vice-chancelier ce qu'il semble n'avoir que différé . Je me suis fait informer par un premier commis s'il y a des exemples de vétérance accordée au bout de quatre années, on m'a répondu qu'il n'y en avait point, et qu'on n'en connait qu'une seule après huit ans de service . Soyez persuadé, monsieur, que quand il s'agira de vous servir, vous, ou votre famille, vous me trouverez toujours empressé à exécuter vos ordres . Je vous suis dévoué, ainsi qu'à Mme de Vaux et à M. votre frère .
J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
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17/07/2022
il ne doit point parler de lui . Son intérêt particulier nuirait au bien général qu'on doit toujours envisager
... Consigne valable pour tous les chefs d'Etats et gouvernements qui ont à négocier avec des despotes type Poutine ou Mohammed ben Salman, et quelques autres tristes sires du même tonneau .
Quelques remarques pour Emmanuel Macron et les Français : https://www.lepoint.fr/societe/en-direct-14-juillet-suive...
« A Johann Rudolph Frey 1
Au château de Ferney par Genève
20è février 1767
Monsieur,
Pour répondre à la confiance dont vous m'honorez, souffrez que je vous dise que le manuscrit de votre ami 2 ne doit point paraître, à mon avis, dans l'état où il est . Je pense qu'il ne doit point parler de lui . Son intérêt particulier nuirait au bien général qu'on doit toujours envisager . Il donnerait d'ailleurs trop de publicité à une aventure qu'il doit ensevelir dans l'oubli .
Il faut absolument retoucher le style en plusieurs endroits . Je pense encore que pour rendre ce morceau plus intéressant il faudrait y joindre quelques réflexions sur les abus qui partent de la même source . Les maladies dont je suis accablé ne me permettent pas de travailler à présent, mais si je me rétablis je me ferai un vrai plaisir de chercher à mériter votre confiance ; je sais quel est votre mérite .
J'ai l'honneur d'être, avec les sentiments respectueux qu'il m'inspire, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi . »
1 Voir : https://www.worldcat.org/title/johann-rudolf-frey-1727-1799-freund-isaak-iselins/oclc/3958673
2 Peut-être Isaac Iselin . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Isaak_Iselin
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16/07/2022
ils seraient respectés du public s’ils se soutenaient les uns les autres
... Ceux qui font en sorte que les informations ne soient pas fausses, mensongères, malveillantes : https://www.20minutes.fr/societe/3312791-20220627-lutte-c...
Il n'est pas trop tard pour oeuvrer en ce sens .
« A Claude-Joseph Dorat
20 février 1767 à Ferney
Il est vrai, monsieur, que j’avais été flatté de la promesse que vous m’aviez faite, lorsqu’une lettre que j’avais écrite à M. le chevalier de Pezay 1 m’en attira une très obligeante de vous. Cette espérance adoucissait beaucoup le mal dont je ne connaissais qu’une partie. Des vers tels que vous les savez faire auraient plu davantage au public que la publication de quelques lettres qui ne sont pas faites pour lui.
Les procédés de Jean-Jacques Rousseau ne sont point des querelles de littérature ; ce sont des complots formés par l’ingratitude et par la méchanceté la plus noire, dont les médiateurs de Genève et le ministère de France sont assez instruits.
Au reste, personne n’a jamais souhaité plus passionnément que moi l’union des gens de lettres ; personne n’a mieux senti combien ils seraient utiles, et à quel point ils seraient respectés du public s’ils se soutenaient les uns les autres. Il faut laisser aux folliculaires, aux Desfontaines, aux Frérons, l’infâme métier de déchirer leurs confrères pour gagner quelque argent . Ce sont des misérables qui ont fait de la littérature une arène de gladiateurs. Vous avez redoublé mon estime pour vous, monsieur, en m’apprenant que vous n’aviez nul commerce avec ce vil Fréron, qui est, dit-on, l’opprobre de la société 2, et dont on ne prononce le nom qu’avec horreur et mépris. Cet homme, assurément, n’était fait ni pour apprécier vos agréables ouvrages, ni pour approcher de votre personne. S’il y avait encore des Chaulieu et des Lafare, ce serait leur société qui vous conviendrait, ainsi qu’à M. le chevalier Pezay, votre ami. Je vous répéterai 3 encore que j’ai été très-touché des lettres que vous m’avez écrites ; mais le public les ignore, il a vu la pièce que vous m’aviez promis de réparer. Je vous en parle pour la dernière fois. Je ne veux plus me livrer qu’au plaisir de vous dire combien j’ambitionne votre estime et votre amitié, et avec quels sentiments j’ai l’honneur d’être , monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .
V. »
1Lettre du 5 janvier 1767 à Pezay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/04/12/on-doit-etre-tres-serieux-sur-les-procedes-sur-l-honneur-et-sur-les-devoirs.html
2 Voir lettre du 13 février 1767 à Palissot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/06/25/le-public-prend-toujours-le-parti-de-ceux-qui-se-vengent-et-jamais-de-ceux.html
3 Il l'avait déjà dit dans la .lettre du 8 janvier 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/04/16/la-ridicule-infamie-que-des-velches-ont-attachee-a-reciter-c-6376922.html
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15/07/2022
Les aveugles, mon cher ami, sont sujets à faire d’énormes méprises
... Mais infiniment moins que certain.e.s de nos ministres ! Mme Caroline Cayeux , que vous devez regretter de n'être pas muette , dur-dur de retomber sur vos pattes : https://www.cnews.fr/france/2022-07-14/homophobie-la-mini...
« A Etienne-Noël Damilaville
20 février 1767
Les aveugles, mon cher ami, sont sujets à faire d’énormes méprises. Lorsque le paquet contenant le mémoire des Sirven arriva, nous ne songeâmes pas seulement s’il était accompagné d’une lettre. Nous nous jetâmes dessus avec avidité . Il fut lu sur-le-champ, à haute et intelligible voix, par M. de La Harpe. Nous pleurions tous, nous disions tous : Ce M. de Beaumont s’est surpassé ; le mémoire des Sirven est bien supérieur au mémoire des Calas ; le conseil du roi fondra en larmes. Aussitôt nous envoyons le mémoire aux Sirven pour le signer ; ils le signent ; le mémoire part à l’adresse de M. de Courteilles. Quand tout cela est fait, on lit votre lettre ; on voit que le mémoire est de vous, qu’il n’est point juridique, que Sirven ne devait point le signer . Alors nous nous promettons le secret. Je vous écris un mot à la hâte ; je vous dis que votre mémoire est chez M. de Courteilles. Si on ne vous l’a pas remis, courez vite chez lui, reprenez votre excellent ouvrage ; et, si vous voulez qu’il soit imprimé, renvoyez-le-moi : il fera un grand effet dans les pays étrangers ; mais, surtout, que M. de Beaumont donne le sien ; il nous fait périr par ses lenteurs. Il y a six ans qu’une famille innocente gémit, et il y a deux ans que M. de Beaumont devrait avoir fini ses peines . Il ne sait donc pas combien la vie est courte. Bonsoir, mon très cher ami ; mon corps et mes yeux vont bien mal ; mais aussi j’entre dans ma soixante et quatorzième année, malgré la fausse date de mes estampes. Écr. l’inf. »
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14/07/2022
J’ignore l’objet de vos voyages ; mais, quel qu’il soit, je vous en félicite
... Hmmm ! Pas exactement , s'il faut être franc . M. Biden vous connaissez désormais le chemin de Canossa . Que ne ferait-on pas pour du pétrole de nos jours !
https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20220715-joe-bid...
« A Cosimo Alessandro Collini, etc.
chez M. le comte de
Cruquembourg 1, ministre
plénipotentiaire de S. A. E. Mgr
l’Électeur palatin
à Paris
20è février 1767 à Ferney
Êtes-vous actuellement à Paris, mon cher ami ? Je vous écris à l’adresse que vous m’avez donnée. J’ignore l’objet de vos voyages ; mais, quel qu’il soit, je vous en félicite, puisque vous ne les avez entrepris sans doute que pour le service de votre aimable souverain. Le rude hiver que nous avons essuyé a achevé de ruiner mon faible tempérament ; j’éprouve tous les maux de la décrépitude . Consolez-moi par le récit de vos plaisirs, et par les assurances de votre amitié.
Les tracasseries de Genève ont fait un peu de tort au petit pays que j’habite ; elles ne nous ôteront pas le bel aspect dont nous commençons à jouir. Si notre climat est cruel l’hiver, il est charmant dans les autres saisons. La jouissance de la campagne et de la liberté est le plaisir de la vieillesse. L’idée d’être toujours aimé de vous redouble ce plaisir et adoucit tous mes maux.
V. »
1 Philippe-François de Fourneau . Voir : https://search.arch.be/fr/?option=com_rab_findingaids&view=findingaid&format=pdf&eadid=BE-A0510_000321_002722_FRE
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13/07/2022
vos bontés ne me sont parvenues que par les cascades de la dragonnade
...
« A Etienne-François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul-Stainville
À Ferney, 20 février 1767 1
Monseigneur,
J’ai reçu les deux lettres dont vous m’avez honoré, avec un passeport général, mais non pas dans leur temps, parce que vos bontés ne me sont parvenues que par les cascades de la dragonnade.
Je vous ai envoyé le discours 2 de M. de La Harpe, qui a remporté le prix à l’Académie. La justice qu’il vous a rendue a beaucoup contribué à lui faire remporter ce prix. Son ouvrage a été applaudi de tout le public.
Je ne sais si on vous a envoyé le mémoire ci-joint : permettez-moi la liberté de vous le présenter ; comptez qu’il est exact et fidèle. Il sera bien difficile de vivre dorénavant dans le pays de Gex sans votre protection. Je vous la demande aussi pour les Scythes ; ]e les ai retravaillés suivant les judicieuses remarques que vous avez daigné faire. Je n’en ai fait imprimer que quelques exemplaires, pour épargner la peine des copistes ; l’édition ne paraîtra à Paris que quand vous en serez content.
Je serais bien flatté si vous pouviez honorer la première représentation de votre présence. J’ai bien des querelles avec M. d’Argental pour les Scythes, sur le cinquième acte ; mais je m’en rapporte à vous.
Je suis pénétré de vos bontés, elles font ma consolation dans mes misères. M. le chevalier de Jaucourt ne m’a vu qu’aveugle et malade. J’étais mort, si je [ne]3 m’étais pas égayé aux dépens de Jean-Jacques, de la demoiselle Levasseur, et de Catherine 4.
Je me mets à vos pieds avec la plus tendre reconnaissance et le plus profond respect.
Votre pauvre marmotte »
1 L'original porte la mention « M. de Bournonville ».
2 La Harpe :Discours des malheurs de la guerre et des avantages de la paix, qui obtint en effet le prix de l’Académie française en janvier 1767.
3 Cette négation est omise dans l'original .
4 Catherine Ferbot, qui joue un rôle dans le poème de la Guerre civile de Genève ; voir https://www.google.fr/books/edition/La_guerre_civile_de_Geneve_ou_Les_amours/Gy8HAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&printsec=frontcover
et aussi les Questions sur les miracles : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/416
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