17/06/2022
vous savez cependant qu’on n’est sûr de rien avec les hommes
... Adresse à tous, et non pas seulement aux femmes comme certain.e.s pourraient ou voudraient l'entendre de prime abord .
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
9è février 1767
Je suis bien plus satisfait encore, mon cher Cicéron, de votre dernier mémoire sur la terre de Canon que des premiers. Vous prévenez toutes les objections, vous étouffez tous les murmures. Misericordia cum accusantibus erit 1. Je serai bien trompé si Cicéron ne gagne pas son procès pro domo sua 2 ; et j’imagine que vous souperez à Canon, cette année, avec Mme de Beaumont : vous savez cependant qu’on n’est sûr de rien avec les hommes.
À l’égard de Sirven, je m’en remets entièrement à vous . Je n’ai plus rien ni à dire ni à faire ; j’attends beaucoup de M. Chardon, qui est, je crois, rapporteur de votre affaire, et qui est sûrement celui des Sirven. Le père et les filles partiront, s’il le faut ; et si le père suffit, il partira seul ; on n’attend que vos ordres, et ils seront exécutés sur-le-champ.
Notre petite société de Ferney est bien attachée à M. et à Mme de Beaumont ; nous voudrions que Canon et Ferney ne fussent pas si éloignés l’un de l’autre.
V. »
1Tacite, Annales, II, LXXI, 8. Traduction de ces mots que César mourant adresse à ses amis : La miséricorde se trouvera cette fois du côté des accusateurs. Cette citation indique que V* est probablement replongé dans Tacite à l'occasion du Triumvirat .
2 Pour sa propre maison : allusion au plaidoyer de Cicéron intitulé De domo sua ad pontifices .
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les polissons qui, de leur grenier, gouvernent le monde avec leur écritoire, sont la plus sotte espèce de tous ; ce sont les dindons de la basse-cour qui se rengorgent
... Le plus bel exemple étant évidemment celui d'Eric Zemmour ; plus minable et plus vain que lui, tu meurs ! Mélenchon , grand scribouillard devant l'éternelle ( République ) fait lui aussi un dindon plausible . Ils devraient se méfier, le passage des fêtes de Noël est un écueil reconnu pour leur espèce .
« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis
9è février 1767, à Ferney
Ayant été mort, monseigneur, et enterré environ cinq semaines dans les horribles glaces des Alpes et du mont Jura, il à fallu attendre que je fusse un peu ressuscité pour remercier Votre Éminence de ce qu’elle aime toujours ce que vous savez, c’est à dire les belles-lettres, et même les vers, et qu’elle daigne aussi aimer ce bon vieillard qui achève sa carrière
Œbaliæ sub montibus altis 1.
Je vous réponds qu’il a profité de vos bons avis, autant que ses forces ont voulu le lui permettre. Je crois que je dois dire à présent :
claudite jam rivos, pueri ; sat prata biberunt. 2
N’êtes-vous pas bien content du discours de notre nouveau confrère M. Thomas ? Son prédécesseur, Hardion 3, n’en aurait point autant fait.
J’ai chez moi M. de La Harpe, qui est haut comme Ragotin, mais qui a bien du talent en prose et en vers. Je corromps la jeunesse tant que je puis ; il a fait un discours sur la guerre et sur la paix 4 qui a remporté le prix d’une voix unanime. Si Votre Éminence ne l’a pas lu, elle devrait bien le faire venir de Paris . Elle verrait qu’on glane encore dans ce siècle après la moisson du siècle de Louis XIV. Nous cultivons ici les lettres au son du tambour ; nous faisons une guerre plus heureuse que la dernière ; le quartier général est souvent chez moi. Nous avons déjà conquis plus de cinq pintes de lait que nos paysannes allaient vendre à Genève. Nos dragons leur ont pris leur lait avec un courage invincible ; et comme il ne faut pas épargner son propre pays quand il s’agit de faire trembler le pays ennemi, nous avons été à la veille de mourir de faim.
Ayez la bonté de faire dire quelques prières dans vos diocèses pour le succès de nos armes, car nous combattons les hérétiques, et je hais ces maudits enfants de Calvin, qui prétendent, avec les jansénistes, que les bonnes œuvres ne valent pas un clou à soufflet. Je ne suis point du tout de cet avis . Je voudrais qu’on eût envoyé contre ces parpaillots un régiment d’ex-jésuites au lieu de dragons.
Tout ce que dit Votre Éminence sur les prétentions est d’un homme qui connaît bien son siècle et le ridicule des prétendants. Cela mériterait une bonne épître en vers ; et si vous ne la faites pas, il faudra bien que quelque inconnu la fasse, et la dédie à un homme titré et illustre, sans le nommer. Mais faudra-t-il dans cette épître passer sous silence ceux de vos confrères 5 qui font des mandements dans le goût des Femmes savantes de Molière, et qui, au nom du Saint-Esprit, examinent si un poète doit écrire dans plusieurs genres où dans un seul, et si La Mothe et Fontenelle étaient autorisés à trouver des défauts dans Homère ? Les femmes petits-maîtres pourraient bien aussi trouver leur place dans cette petite diatribe ; on remettrait tout doucement les choses à leur place. J’avoue que les polissons qui, de leur grenier, gouvernent le monde avec leur écritoire, sont la plus sotte espèce de tous ; ce sont les dindons de la basse-cour qui se rengorgent. Je finis en renouvelant à Votre Éminence mon très tendre et profond respect pour le reste de ma vie.
V. »
1 Virgile, Georgiques., IV, v. 125. : au pied des hautes montagnes d'Obalie [Tarente]. Il y a dans Virgile :
Œbaliæ sub turribus altis. : Sous les hautes tours d'Oebalia.
2Virgile, Bucoliques, III, v. 111 : enfants, bouchez les ruisseaux, les prés ayant assez bu.
3 Voir lettre du 20 décembre 1766 à Marmontel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/20/m-6372387.html
4 Voir lettre du 2 décembre 1766 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/05/quand-deux-gens-qui-pensent-sont-d-accord-sans-s-etre-donne-le-mot-il-y-a-b.html
5 Lefranc de Pompignan, évêque du Puy.
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16/06/2022
Il ne m’a guère été possible de voir les choses d’un coup d’œil bien juste, dans les horreurs des agitations que j’ai éprouvées
... Conclusion et tentative désespérée d'un candidat au Bac pour arracher une note au moins passable . Il est vrai que certains ont une philosophie qui peut dérouter : https://www.sofoot.com/on-a-passe-l-epreuve-de-philo-du-b...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
9è février 1767 1.
Avant de recevoir la lettre de la main de mon ange, du 2 février reçue le 8, je lui avais écrit par M. de Courteilles ; et je lui avais envoyé sous enveloppe de M. le duc de Praslin deux exemplaires des Scythes corrigés, et j'en avais donné avis à M. de Thibouville.
Voici d’abord ce que je réponds à la lettre du 2è février de mon cher ange. Je le donne en quatre, je le donne en dix, à une âme plus forte que la mienne, logée dans un corps très faible, âgée de soixante et treize ans, au milieu de cent montagnes de neige, ayant affaire à des pédants et à des prêtres, craignant les choses les plus funestes, assaillie de quatre ou cinq tristes événements à la fois, affublée d’une espèce de petite apoplexie, je dis que cette âme aurait été pour le moins aussi embarrassée que la mienne .
Cependant mon âme, encore tout ébouriffée, demande très tendrement pardon à la vôtre, et elle lui sera toujours soumise.
Vous jugez, mon cher ange, de notre pays par le nôtre 2; vous vous imaginez, parce que vous avez eu une débâcle, que le mont Jura et les Alpes prennent la loi de la butte Saint-Roch ; vous vous trompez cruellement.
Je ne dispute pas sur M. le duc de Virtemberg, mais je souhaite assurément que vous ayez raison ; je ne me suis pas encore aperçu de l’effet de ses beaux arrangements. Il est temps qu’il se corrige de sa manie d’imiter Louis XIV. Mais venons au plus vite aux Scythes.
Voici la dernière leçon. Il ne m’a guère été possible de voir les choses d’un coup d’œil bien juste, dans les horreurs des agitations que j’ai éprouvées. Je joins ici deux exemplaires de cette nouvelle correction, que vous pourrez aisément faire porter sur les anciennes éditions que vous avez, et surtout sur celles envoyées en dernier lieu par M. le duc de Praslin.
Cette scène du père et de la fille est de moitié plus courte qu’elle n’était ; ni Sozame, ni les Scythes, ne se doutent de la résolution d’Obéide, Les imprécations feront toujours un très grand effet, à moins qu’elles ne soient ridiculement jouées. Je conviens que ce cinquième acte était extrêmement difficile, mais enfin je crois être parvenu à faire à peu près tout ce que vous vouliez, et j’ose espérer que vous en viendrez à votre honneur. Ce sera à M. de Thibouville à arranger les rôles, les décorations, et les habits avec Lekain ; c’est de toutes les pièces celle qui exige le moins de frais.
Le rôle d’Obéide demande d’autant plus d’art qu’elle pense presque toujours le contraire de de qu’elle dit. Je ne sais pas comment j’ai pu faire un pareil rôle, qui est tout l’opposé de mon caractère. Je ne dis que trop ce que je pense ; mais je le dis avec tant de plaisir quand je m’étends sur les sentiments qui m’attachent à mes anges, que je ne me corrigerai jamais de ma naïveté.
J’ai oublié, dans mes dernières lettres, de vous dire qu’il était impossible qu’on pût penser à Lekain dans cette édition du Triumvirat. Vous savez qu’on ne fait pas ce qu’on veut des libraires ; et moi, je sais ce que c’est que d’être loin de Paris.
Quant aux affaires de Genève, elles s’arrangeront sans doute, car elles ne sont que ridicules ; elles ne méritent qu’un lutrin. J’en avais ébauché quelque chose 3 pour vous faire rire, et pour faire rire MM. les ducs de Choiseul et de Praslin ; mais, pendant tout le mois de janvier, je n’ai pas eu envie de rire.
Respect et tendresse.
N. B. – J'envoie à M. de Thibouville la copie des nouveaux changements ci-joints, en supposant que vous lui avez communiqué un des deux derniers exemplaires . »
1 L'édition de Kehl omet le premier et le dernier paragraphes qui manquaient dans la copie Beaumarchais .
2 Lapsus de V* ou du secrétaire, il faut comprendre « qui jugez de notre pays par le vôtre ».
3 Voir le poème de la Guerre civile de Genève : https://books.google.fr/books?id=A6wWAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
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15/06/2022
Je n'ai pu vous remercier de votre almanach , ni le lire
... Aussi ne voterai-je pas pour vous ! Ni pour un.e autre d'ailleurs !
« A Jacques Lacombe
Libraire
Quai de Conti
à Paris
La cruelle saison que nous éprouvons dans nos climats, monsieur, m'a réduit à un état qui ne m'a pas permis de répondre aussitôt que je l'aurais voulu à vos judicieuses lettres . Je n'ai pu vous remercier de votre almanach 1, ni le lire . Les neiges dans lesquelles je suis enterré, ont attaqué mes yeux plus violemment que jamais ; on dit que c'était la maladie de Virgile ; je n'ai que cela de commun avec lui . Je n’ai ni son talent, ni la faveur d'Auguste , et je ne crois pas que je soupe jamais avec M. de Laverdy, comme Virgile avec Mécène .
Je vous enverrai, n'en doutez pas Les Scythes que je vous ai promis, et qui sont à vous . Je suis dans leur pays, et j'attends les dernières résolutions de quelques amis que j'ai encore à Babylone pour savoir si l'impression doit précéder la représentation .
J’ai quelque part, il est vrai, aux notes sur Le Triumvirat ; j'ai pu même prêter quelques vers à l'auteur, mais la pièce n'est point de moi ; le fond est d'un homme qui veut être inconnu, et qui vaut mieux que bien des gens qui cherchent à se faire connaître . Il vous aurait eu beaucoup d'obligation si vous aviez été aussi modeste que lui, et si vous n'aviez pas tiré douze cents exemplaires d'un ouvrage qui n'en demandait tout au plus que sept cents . Il n'y a certainement pas dans Paris mille deux cents personnes qui s’intéressent aux affaires de l'ancienne Rome . Cela était bon dans le temps du cardinal de Richelieu et du cardinal de Retz.
Vous me feriez plaisir, monsieur, de vouloir bien me faire avoir L'Histoire d'Italie et de la comtesse Mathilde par M. de Saint-Marc 2.
On ne peut vous être plus attaché, monsieur, que votre très humble et très dévoué serviteur
V.
7è février 1767. »
1 Jean-Louis Castilhon : Almanach philosophique en quatre parties (Goa [Bouillon] , 1767 ) . Voir : https://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/146-jean-louis-castilhon
2 Charles-Hugues Le Febvre de Saint-Marc : Abrégé chronologique de l'histoire générale d'Italie, 1761-1770 . Voir : https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb13177941z
et : https://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/490-charles-lefebvre-de-saint-marc
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14/06/2022
C’est un pauvre diable de mes amis de Paris que je veux obliger. Je vous supplie de m’aider
... Ainsi font campagne, en tout lieux et par tous les temps , les supporters d'Emmanuel Macron et ceux qui veulent se faire élire sous la bannière Renaissance =LREM- MoDem- Horizons- Agir - Territoires de progrès- Parti radical ... N'en jetons plus, la coupe est pleine : et dire que personne n'a alors parlé d' "événement historique" comme certains immodestes célèbres .
J.-L. M. : premier ministre
« A Pierre-Michel Hennin
7è février 1767, à Ferney
Je ne sais comment faire, monsieur, pour faire parvenir franc de port à son adresse ; et on a volontiers recours à vous, quand on ne sait comment faire. C’est un pauvre diable de mes amis de Paris que je veux obliger. Je vous supplie de m’aider.
Vous connaissez sans doute le résident de Hambourg 1. Voulez-vous bien lui envoyer le paquet, le prier de l’affranchir de Hambourg à Pétersbourg, et me permettre de vous rembourser les frais ? Cela doit être sans cérémonie.
Je commence à détester ce climat-ci. Il n’y a que vous qui puissiez me le faire supporter. Il n’y a que la vue d’agréable dans le pays de Gex, et je perds les yeux.
Toute notre maison vous fait les plus tendres compliments.
V. »
1 Lagau, consul de France à Hambourg . Voir : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_027830
et : https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/r...
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13/06/2022
Mon cher président, tout ce que vous me mandez est incroyable, tout vrai qu’il est
... Avoir un gouvernement de cohabitation avec le "généreux" Mélenchon (formidable avec l'argent des autres ) ? Vous n'y pensez pas ! Si ? Il pourrait y avoir de l'émigration bientôt !
« A Germain-Gilles-Richard de Ruffey le Président, etc.
à Dijon
6è février 1767, à Ferney
Mon cher président, tout ce que vous me mandez est incroyable, tout vrai qu’il est. Il ne faut jamais faire des plaisanteries à des compagnies, et celle-ci est trop forte ; il est impossible qu’on la souffre. Il y a tant de choses à dire sur cette espièglerie que je ne dis mot ; mais je crois que M. Le Bault est un homme trop considérable pour souffrir une telle accolade.
Je vous dépêcherai les feuilles en question dès que les chemins seront un peu plus praticables. Nous sommes bloqués par les neiges et par la guerre : nous manquons de tout ; je suis malade dans mon lit ; voilà mon état.
Je vous embrasse et je vous aime tout comme si je me portais bien. On ne peut vous être plus tendrement dévoué que moi.
V. »
18:19 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vous sentez, monsieur, combien je dois être flatté de l’honneur de vous avoir pour confrère . Mais entre nous (permettez moi de vous le dire sous le secret) nous avons un étrange associé
... Extrait de conversation surprise dès ce jour entre candidats députés et députés en place , entre postulants de toutes tendances , surtout (sauf erreur ! ) chez la gauche bâtarde et la droite extrême prêtes à toutes les compromissions .
https://www.linternaute.com/?gbmlus=07b4a7d1c939ab997cf79...
« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault
À Ferney, 6 février 1767
Vraiment, monsieur, quand vous voudrez, vous nous ferez grand plaisir de combattre nos abominables neiges avec quarante bouteilles d’excellent vin. Il n’y aurait qu’à les faire adresser par la veuve Rameau, à Nyon, où je les enverrais chercher. Je suis plus las de ma Sibérie que je ne le suis de la guerre de Genève, L’hiver y est pire qu’à Pétersbourg, de l’aveu de tous les Russes qui sont venus chez nous. C’est acheter trop cher quatre mois d’un été agréable. Le plaisir du plus bel aspect du monde n’est pour moi qu’une privation quand je perds la vue ; en un mot, je voudrais venir boire votre vin à Dijon.
Ne croyez pas au reste que notre guerre genevoise soit une pure plaisanterie. Nous n’avons plus de commerce ni avec la Savoie, ni avec Lyon, ni avec la Suisse : il faut tout faire venir avec des frais immenses. Plus notre maison est grosse, plus nous souffrons.
Vous sentez, monsieur, combien je dois être flatté de l’honneur de vous avoir pour confrère 1. Mais entre nous (permettez moi de vous le dire sous le secret) nous avons un étrange associé 2. C’est un tour sanglant qu’on a fait à l’Académie, je ne crois pas qu’elle doive le souffrir. Il est honteux surtout que la nomination d’un homme de votre considération soit l’époque d’une pareille insulte. Un geôlier honoraire n’est guère fait pour être académicien honoraire. Toutes les bienséances sont trop blessées 3.
Je prends la liberté de vous parler avec une confiance que m’inspire mon respectueux attachement pour vous. Vous ne me décèlerez pas.
Mme Denis vous présente ses obéissances ainsi qu’à Mme Le Bault.
J’ai l’honneur d’être avec bien du respect, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire. »
1 Le Bault a été élu à l'Académie de Dijon le 16 janvier 1767 .
2 Il sera de nouveau question de cet « étrange associé » dans la lettre suivante, sans que l'allusion puisse être éclaircie de façon sûre .
3 Il s’agit de l’Académie de Dijon. Voltaire en avait été reçu membre le 3 avril 1761. Nous n’aurons pas l’indiscrétion de rechercher à qui peut s’appliquer l’épithète de geôlier honoraire. (Note du premier éditeur. Mandat-Grancey) — La lettre du 6 février 1767 à de Ruffey a trait sans doute au même sujet : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire...
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