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21/07/2018

les gens faibles, quelque esprit qu'ils aient, sont capables de croire que deux et deux font cinq

... et nos faibles députés de l'opposition ,eux , sont capables de sauter sur n'importe quel prétexte pour quitter leur travail normal d'examen des textes de lois et réclamer à hauts cris la mise au rebut du premier ministre et celle de celui de l'Intérieur . Ah qu'ils sont magnifiques ces LR, RN et FI braillards, tous trainant des casseroles judiciaires et jouant de leurs immunités parlementaires pour échapper à quelque examen et condamnation que ce soit, nicht wahr Jean-Luc ? Marine ? Balkany and Co ?

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

3è auguste [1763]

Je dois cette lettre à Lekain, et je supplie mes anges de vouloir bien la lui faire donner quand ils iront à la comédie 1.

Si mes anges m 'avaient renvoyé ma drogue, je la leur aurais dépêchée sur le champ corrigée autant qu'on corrige pour la première fournée, et cela aurait été encore un amusement pour mes anges .

On dit que le président Hénault est fort malade, il semble qu'il retombe bien souvent, cela fait peine ; je voudrais bien savoir s'il joint à sa maladie celle de la dévotion : serait-il bête à ce point là avec l'esprit qu'il a ? mais les gens faibles, quelque esprit qu'ils aient, sont capables de croire que deux et deux font cinq . J'ai une autre maladie, c'est d'être sensiblement affligé de voir tant de faiblesse dans les hommes de mérite . On me console beaucoup en me disant que le président n'a pas infiniment de compagnons de sa maladie d'esprit . Le nombre des sages augmente, dit-on, à vue d’œil ; Dieu soit loué, c'est tout ce qu'on veut dans Alep . »

1Les d'Argental faisaient-ils quelque difficultés à remettre la lettre à Lekain ? Il semble, plus simplement, que V* leur demande de ne pas oublier la commission qu'il leur avait donnée, il s'agit sans doute de la lettre du 27 juillet 1763 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/07/13/tout-a-ses-inconvenients-et-le-chemin-du-bon-est-bien-etroit.html

20/07/2018

Il en sait plus qu'il n'en dit ...

... le parrain de la nouvelle Marianne qui ornera, moyennant finances, le recto de nos lettres , en deux mots le président Macron au sujet de l'affaire Benalla . Statistiquement parlant, c'était fatal que cela arrive, à partir d'un certain nombre on est sûr d'avoir à son service un homme qui vous fera regretter de l'avoir engagé, que l'on soit président ou petit patron . Ne perdons pas de temps à savoir ce que sait ou ne sait pas big chief , et que passe la justice promptement (il est déjà loin le 1er mai ! non ? ).

 Alors , en parfait accord avec les Ogres de Barback  : Vous m'emmerdez : https://www.youtube.com/watch?v=eKBu3WDQEXs

 Résultat de recherche d'images pour "vous m'emmerdez  humour"

A écouter, plutôt que les brêles rappeuses et les braillards sans âmes

 Bonus, entre autres : https://www.youtube.com/watch?v=Xy66aSALt50

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

1er auguste [1763]

Ô anges de lumière, voici ce que M. de Thibouville me mande sous votre cachet :

Mais , j'aurai bien autre chose encore . Oui, oui, oui, j'en sais plus que je n'en dis, peut-être plus que vous même qui me tenez rigueur, entendez-vous ? Mon Dieu que cela sera beau !

Il en sait plus qu'il n'en dit ; donc il a lu mes roués [= Octave ou Le Triumvirat]. Il en sait plus que moi, donc il sait votre sentiment sur mes roués, que je ne sais pas encore. Il est donc dans la bouteille. Vous lui avez donc fait jurer de garder le secret. Ce secret est essentiel. C'est en cela que consiste tout l'agrément de la chose. Figurez vous quel plaisir de donner tout cela sous le nom d'un adolescent sortant du séminaire . Comme on favorisera ce jeune homme qui s'appelle, je crois, Marcel [+]! Voilà la vraie tragédie, dira Fréron . Les soldats de Corbulon [= les partisans de Crébillon, allusion aux vers de Rhadamiste et Zénobie de Crébillon : « De quel front osez-vous, soldats de Corbulon / M'apporter dans ma cour les ordres de Néron ? »] diront : ce jeune homme pourra un jour approcher du grand Crébillon ; et mes anges de rire. Si on siffle, mes anges ne feront semblant de rien quoi qu'il arrive. C'est un amusement sûr pour eux ; et c'est tout cela que je prétendais.

Mais me voici à présent bien loin de la poésie et de cette niche que vous ferez au public. Mon procès me tourmente [++]. Je prévois une perte de temps effroyable. Si je peux parvenir à raccrocher cette affaire au croc du Conseil dont on l'a décrochée, je suis trop heureux. Elle y pendra longtemps, et j'aurai toujours le plaisir de me moquer d'un homme d'Église, ingrat et chicaneur. Il y a un siècle que je n'ai reçu de nouvelles de mon frère Damilaville. Je ne sais comment le monde est fait.

Respect et tendresse. »

 

+Quelques jours avant, V* écrit à Choiseul-Praslin : « il faut mettre la conspiration sous le nom d'un jeune novice jésuite, qui, grâce à la bonté du parlement , est rentré dans le monde, et qui … attend son dîner du succès de son ouvrage. Je m'imagine que les girouettes françaises tournent actuellement du côté des jésuites ; on commence à les plaindre … on aimera passionnément un pauvre petit diable jésuite, qui donnera l'espérance d'être un jour un Lemierre, un Colardeau, un Dorat. Je persisterai toujours à croire qu'il faut donner un nom à ce jeune jésuite … Si on ne nomme personne on me nommera, et tout sera perdu. »

La « conspiration » est le code utilisé pour parler de la pièce et ce qui la concerne.

 

++ Le curé Pierre Gros de Ferney voulait faire payer la dîme à V*, propriétaire de la terre de Ferney, et avait porté l'affaire devant le tribunal de Dijon, à la suite de la condamnation du précédent propriétaire par défaut devant le Conseil du roi.

V* voulait « en vertu du traité d'Arau » la faire porter à nouveau devant le Conseil du roi, où le curé avait toutes les chances de perdre.

V* demandait à cet effet l'appui du duc de Choiseul-Praslin, ministre des Affaires étrangères, directement par lettre (6 juin) et indirectement par les d'Argental.

19/07/2018

Il est question vraiment d'une affaire considérable

... Je vous fais juges : https://www.sudouest.fr/2018/07/18/perigueux-colere-24-de...

Périgueux : Colère 24 dévoile la Marianne géante avant la venue d’Emmanuel Macron

Belle Marianne, d'amour pour vous etc., etc.

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'ArgentaI

[30 juillet 1763] 1

J'ai pris la liberté d'envoyer des paperasses à mes anges , attendu qu'on ne peut pas toujours envoyer des tragédies . J'ai recours à leurs bontés en prose et en vers .

Il est question vraiment d'une affaire considérable . Si M. d'ArgentaI veut seulement jeter les yeux sur le précis de ma requête au roi en son Conseil il verra de quoi les prêtres sont capables . Je ne sais comment m'y prendre pour faire parvenir par la poste un si énorme paquet à M. Mariette . Pardon encore une fois mes divins anges si je vous importune à ce point . N'y a-t-il pas toujours un contresigneur chez M. de Courteilles? ce contresigneur ne peut-il pas avoir la bonté de faire tenir ces pièces à l'avocat quand vous lui aurez fait dire un petit mot ?

Si vous êtes content du quatrième et du cinquième acte, je vous supplie de vouloir bien me renvoyer les trois premiers que je vous dépêcherai sur-le-champ .

Je vous ai mandé que j'ai obéi à vos ordres en écrivant à M. Douet . Mais comme je vous ai écrit par M. le duc de Praslin qui est à Compiègne mon paquet ne vous sera pas si tôt parvenu .

Je crois qu'on peut faire quelque chose de mes roués . Êtes-vous de cet avis ? Savez-vous qu'il est horriblement difficile de trouver des sujets et de faire du neuf ? Vous voyez : je suis obligé de revenir à Rome , après avoir fait le tour du monde .

Respect, tendresse et pardon. »

1 Le manuscrit original a été partagé en deux il y a environ un siècle et demi ; la première feuille ( jusqu'à contresigneur) est conservée à Bruxelles, la seconde à la Bibliothèque nationale . Cependant le bas de cette seconde feuille a été déchiré, et le texte manquant (à partir de M. Douet) a dû être suppléé à partir de la copie Beaumarchais-Kehl . Le texte de l'édition correspondante (Kehl) est d'ailleurs altéré par l'insertion, à la place d'un passage assez long (de n'y a-t-il pas, deuxième paragraphe, jusqu'à la fin du paragraphe 4) d'un extrait de la lettre du 3 août 1763 à d'Argental (voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/06/correspondance-annee-1763-partie-25.html ).

18/07/2018

Je tâche autant que je peux de dérouter les curieux

... dit Donald le caméléon US qui ne sait plus ce qu'il dit et est de toujours de l'avis de celui qui lui fait le plus peur . Ah qu'il est beau "le pays le plus puissant du monde" [sic] quand son président se déculotte à tout va ! Le mensonge lui tient lieu de mode de pensée , qui l'aime le suive .

https://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2018/07/17/ap...

 Image associée

Possible !

 

Mais pour en revenir à des choses et gens plus utiles, ne pas oublier de donner un peu de son sang pour soigner et sauver malades et blessés : http://www.leparisien.fr/societe/don-du-sang-l-efs-lance-...

 Appel urgent au don de sang !

A faire sans délai et sans crainte : https://dondesang.efs.sante.fr/

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29 juillet [1763]

Je me sers de la route de Lyon mon cher frère pour vous dire qu'il y a un petit paquet pour vous chez M. d'Argental qu'il peut avoir remis au suisse de M. de Courteilles 1. Je tâche autant que je peux de dérouter les curieux . Vous devez avoir reçu un envoi par Besançon .

N. B. – Le paquet que je vous annonce chez M. d'Argental a été adressé à M. le duc de Praslin, or M. de Praslin est à Compiègne, ainsi le paquet aura retardé de deux ou trois jours .

N. B. – Autre paquet par la même poste .

N. B. – Je vous supplie de me mander ce que vous avez reçu .

N. B. – Je vous aime tendrement bien mais je désespère de vous posséder . »

17/07/2018

On ne peut pas toujours être tendre

... dira -en substance- Emmanuel Macron en recevant ce jour les représentants des syndicats ouvriers et patronaux après la réception et la fête pour les Bleus , ou comment passer du coq à l'âne . Pas toujours marrant d'être président !

De même dit Vladimir Poutine qui fait mettre en prison quatre Pussy Riot qui ont foulé la pelouse sacrée de France-Croatie : https://www.20minutes.fr/sport/coupe_du_monde_2018/230884...

Les quatre Pussy Riot avaient interrompu la finale

Non ! non, ce n'est pas ainsi qu'on trace les lignes sur le terrain !

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

A Ferney, 29 juillet [1763] 1

Monseigneur,

Je me suis imaginé qu’à la longue je pourrais bien vous ennuyer en vous parlant de la douceur de vivre à la campagne, et de cultiver en paix la philosophie et son jardin 2. J’ai voulu animer un peu le commerce littéraire dont Votre Éminence veut bien m’honorer . Je ne me suis pas borné à faire mes foins ; j’ai fait une tragédie 3. Celle-ci n’a pas été faite en six jours. Il faut avouer que j’y en ai mis douze. Je ne peux travailler que rapidement, quand une fois je suis échauffé . Vous sentez bien qu’il vaut autant esquisser son sujet en vers qu’en prose . Cela est moins ennuyeux pour les personnes qu’on prend la liberté de consulter, et on corrige ensuite les mauvais vers qu’on a faits, et les bons qu’on a faits mal à propos. Daignez donc agréer l’ouvrage que je soumets à vos lumières et que je confie à vos très discrètes bontés, car la chose est un secret.

Je n’ai rien à vous dire sur le sujet . Vous connaissez les masques, vous savez que Fulvie avait eu du goût pour Octave 4 du temps de son mariage avec Antoine, et que c’était une femme assez vindicative. Je sais bien que peu de belles dames pleureront à cette tragédie . Elle est plus faite pour ceux qui lisent l’histoire romaine que pour les lecteurs d’élégies. On ne peut pas toujours être tendre . Le genre dramatique a plus d’une ressource. J’étais apparemment dans mon humeur noire quand j’ai fait cette besogne.

Je ne vous demande point pardon d’avoir agrandi la petite île du Reno 5 où les triumvirs s’assemblèrent . Je crois qu’il n’y avait place que pour trois sièges ; mais vous savez que nous autres poètes nous agrandissons et rapetissons selon le besoin. Enfin je souhaite que cette débauche d’esprit vous amuse une heure . Si vous avez la bonté d’en consacrer une autre à me dire mes fautes, je vous serai plus obligé que d’ordinaire les auteurs ne le sont en pareil cas. J’aimerais bien mieux entendre vos sages réflexions que les lire. Je ne vous dis pas combien je regrette de ne pouvoir vous faire ma cour, et présenter mon respect à celui que j’ai vu le plus aimable des hommes.

etc. etc etc .

V. »

1 Un fac similé partiel du manuscrit figure au catalogue de la vente Sotheby du 11 juin 1968 .

2 en son jardin est ajouté par V* en marge .

3 Le Triumvirat .

4 V* a d'abord écrit Antoine corrigé .

5 Où est placée la scène d'Octave .

16/07/2018

On coupe les vivres à l'âme , comme on coupe les bourses

... chaque fois qu'on incendie une école, un lieu de spectacles, un livre, où que ce soit dans le monde, et notre France , "championne du monde", qui va dérouler le tapis rouge pour une grosse poignée de footballeurs, n'est pas épargnée par les casseurs et des censeurs auto-proclamés .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

29 juillet [1763]

Mes divins anges, vous n'aurez pas de tragédie nouvelle par cette poste . Vous n'aurez pas même de changements pour la tragédie des roués parce qu'il vaut mieux que je vous la renvoie avec toutes les corrections que j'aurai imaginées et avec celles que vous m'aurez indiquées .

Je prends toujours la liberté de vous adresser des paquets pour frère Damilaville . Il y a des choses concernant mes petites affaires, des mémoires pour notaire et pour mon procureur . Je suis forcé de prendre ce tour parce que M. Mariette, l'avocat des Calas, n'a pas reçu une lettre de change que je lui avais envoyée avec un mémoire imprimé . L'imprimé a été saisi et la lettre de change avec lui . On ne sait plus comment faire . On coupe les vivres à l'âme , comme on coupe les bourses .

Vous devez avoir reçu sous l'enveloppe de M. le duc de Praslin une grande lettre accompagnée encore d'un paquet pour frère Damilaville . J'ai cru que vous permettriez que j'usasse de vos bontés jusqu'à ce que j'eusse pris d'autres mesures . Depuis la lettre de Jean-Jacques à Christophe il me paraît qu'il y a une inquisition sur les lettres . Je vous demande pardon de mon importunité mais je n'ai pu faire autrement . Vous pouvez aisément donner ordre qu'on remette au suisse de M. de Courteilles le paquet de M. Damilaville qui est de son bureau .

J'oubliais de vous dire que j'ai écrit à M. Douet 1 le fermier général une lettre aussi affectueuse qu'on en peut écrire à un homme qu'on ne connait point du tout .
Mes anges j'attends que vous me mandiez si vous pensez qu'on puisse faire quelque chose de mes roués .

Respect et tendresse et pardon pour les paquets . »

1 Cette lettre à Douet ou Drouet n'est pas connue, mais on peut s'en faire une idée par celle du 16 août 1763 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/06/correspondance-annee-1763-partie-26.html

15/07/2018

Cette prétention me paraît inique et absurde

... Vous devinez aisément qu'il s'agit encore du terrific US-Donald qui prétend enrichir son pays en taxant outre-mesure les importations, ce à quoi répondent les taxés par des surtaxes correspondantes : 0/0,  USA  : winner-loser / reste du monde : winner-loser too . Il me semble que ce prétentieux n'a pas oublié ses réflexes d'homme d'affaires qui a su déjà faire par le passé tant de dettes que les banques n'avaient même plus la ressource de le mettre en liquidation sans risquer de couler avec lui . Effrayant branquignol ! je te dedie ce requiem : https://www.youtube.com/watch?v=7vJvwD3XADc

 Image associée

... "Nope !"

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29 juillet 1763 1

J'ai eu beaucoup de peine à trouver les deux petites brochures que j'envoie à mon cher frère ; il ne veut sans doute les avoir que pour les réfuter . Ces sortes d'ouvrages qui sont assez communs en Hollande, ne servent qu'à faire triompher notre sainte religion . Mon cher frère est prié de vouloir bien avoir la bonté d'envoyer les paquets ci-joints à un procureur et à un notaire, à qui ils sont adressés ; il ne faut pas toujours négliger les affaires pour la philosophie .
À propos d'affaires, il faut que je consulte mon cher frère . Le receveur du vingtième qui demeure au Belley prétend que nous devons lui envoyer notre argent à Belley, qui est à dix-huit lieues , par delà nos montagnes tandis qu'il peut avoir très aisément un bureau de correspondance à Gex où nous payons la capitation, et qui n'est qu'à une lieue du château de Ferney . Cette prétention me paraît inique et absurde . Je demande le sentiment de mon cher frère . Je l'embrasse bien tendrement, je le prie de me dire combien de paquets il a reçus . Il m'avait flatté que nous raisonnerions ensemble à Ferney .

N'a-t-il fait parvenir un catéchisme à frère H. , en a-t-il distribué aux frères ? »

1 Le manuscrit est autographe à partir de Je l'embrasse ...