06/05/2018
Caro vous aurez demain Zulime rebouisée
...
Une Zulime à surtout ne pas rebouiser, et boire non pas avec modération, mais avec des amis .
« A Gabriel Cramer
[vers le 10 mai 1763]
Caro vous aurez demain Zulime rebouisée 1 avec l'épître à damoiselle Clairon .
Puis Le Droit du seigneur, et viva 2.
Je vous prie de me faire fourrer proprement à ces deux exemplaires ci-joints les cartons nécessaires, et de me les renvoyer le plus tôt possible . »
1 Terme de chapelier signifiant nettoyer et lustrer à l'eau simple un couvre-chef ; l'emploi figuré n'est guère connu que chez V* . Voir aussi : https://fr.wiktionary.org/wiki/rebouiser
2 Vivat !
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05/05/2018
je suis toujours prêt de demander au marquis de Forlipopoli sa protection
... lequel semble furieusement être aussi fiable qu' un certain Fanfoué de Tulle, d'où mon hésitation à passer à l'acte .
Interprêté par Sylvain-Emmanuel Jubault , de La Comédie des Délices : https://ddlices.wordpress.com/les-membres-des-delices/syl...
« A Carlo Goldoni, Avocat
vénitien
près de la Comédie -Italienne
à Paris 1
Aux Délices , 10 mai 1763
Je n'ai reçu que depuis peu de jours, monsieur, vos bienfaits . La personne qui m'avait dit tant de bien de la pièce dont vous avez gratifié Paris, ne m'avait pas trompé 2. Je ne me plains que de la peine que m'ont faite mes pauvres yeux en la lisant ; mais le plaisir de l'esprit m'a consolé des tourments de mes yeux . Je viens de relire L'Avanturiere onorato, Il Cavaliere di buon gusto, et La Locandiera : tout cela est d'un goût entièrement nouveau et c'est à mon sens un très grand mérite dans ce siècle-ci . Je suis toujours enchanté du naturel et de la facilité de votre style . Que j'aime ce bon et honnête aventurier, que je voudrais vivre avec lui ! Il n'y a personne qui ne voulût ressembler au cavalier di buon gusto, et je suis toujours prêt de demander au marquis de Forlipopoli 3 sa protection . En vérité vous êtes un homme charmant .
Quand j'aurai l'honneur de vous faire parvenir mes rêveries, qui ne sont pas encore tout à fait prêtes, je ferai avec vous le marché des Espagnols avec les Indiens, ils donnaient des petits couteaux et des épingles pour de bon or .
Je reçois quelquefois des lettres de Lelius Albergati, l'ami intime de Térence ; heureux ceux qui peuvent de trouver à table entre Térence et Lelius !
Bonsoir ; monsieur, je vous aime et vous estime trop pour faire ici les plats compliments de la fin des lettres .
V. »
1 Une autre main a ajouté à la suite de l'adresse « rue de Richelieu » . Goldoni avait écrit le 28 février 1763 à V* pour lui envoyer L'Amour paternel.
2 C'est Cideville, qui dans une lettre du 7 février 1763 a rendu compte à V* de la représentation de L'Amour paternel au Théâtre Italien le 4 février 1763 .
3 Personnage de La Locandiera .
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04/05/2018
Les Anglais, nos vainqueurs, sont obligés de s’imposer des taxes pour payer leurs dettes ; il faut au moins que les vaincus en fassent autant.
... Que ce soit au XVIIIè siècle ou au XXIè, les Anglais ont toujours l'art de semer la zizanie , militairement ou/et économiquement . Comme alliés, vraiment, on peut trouver mieux, non ?
http://blog.lefigaro.fr/agriculture/2018/05/farm-europe-e...
« A Etienne-Noël Damilaville, Premier commis
des bureaux du vingtième
Quai Saint-Bernard
à Paris
9è mai [1763]
C’est pour vous confirmer, mon cher frère, que je ne peux me dispenser d’attendre les remarques que M. d’Argental a eu la bonté de me promettre de la part de M. le président de Mesnières et de M. l’abbé de Chauvelin. Je dois certainement attendre ces remarques et y déférer ; ils sont instruits, et ils veulent bien m’instruire : c’est à moi de profiter de leurs lumières, et de les remercier. L’enchanteur Merlin 1 n’a donc qu’à tenir bien renfermés tous les grimoires que les frères Cramer lui ont envoyés : il n’y perdra rien ; on pourra même, pour plus de facilité, imprimer à Paris les deux chapitres qu’il faudra corriger. Il serait bon que le nom de ce Merlin fût absolument ignoré de tout le monde ; il faut qu’il soit le libraire des philosophes ; cette dignité peut mener un jour à la fortune ou au martyre ; ainsi il doit être invisible comme les rose-croix.
Plus je vieillis, et plus je deviens implacable envers l’infâme ! Quel monstre abominable ! J’embrasse tendrement tous les frères.
Dites-moi, je vous en conjure, des nouvelles du paquet que je vous ai adressé pour M. le comte de Bruc . Si vous ne l’avez pas reçu, il est important que vous le redemandiez, et M. Jeannel vous le fera remettre sans doute en payant . M. d’Alembert ne vous a-t-il pas fait remettre six cents livres ? Je crois que je vous en dois davantage pour le paiement des livres que vous avez eu la bonté de me faire avoir.
Est-il vrai que le parlement fait des difficultés sur les édits du roi 2 ? Ces édits m’ont paru de la plus grande sagesse . Les Anglais, nos vainqueurs, sont obligés de s’imposer des taxes pour payer leurs dettes ; il faut au moins que les vaincus en fassent autant.
Souvenez-vous encore, mon cher frère, qu’il y a un Anglais 3 chargé d’un paquet pour M. d’Alembert ; et si vous voyez ce cacouac, ayez la bonté de le lui dire.
Voilà bien des articles sur lesquels je vous supplie de me répondre. Adieu ; ne vous verrai-je point avant de mourir ? Écrasez l’infâme .
Je rouvre ma lettre pour vous dire, mon cher frère, qu’il est important que vous alliez voir M. Jeannel. Je suis au désespoir de ce contre-temps. Vous offrirez le paiement du paquet qu’on a retenu. C’est une bagatelle qui ne peut faire de difficulté ; mais le point essentiel est qu’on vous rende la lettre pour M. le comte de Bruc, l’un de nos frères, très zélé. Il faut au moins obtenir que M. Jeannel ne nous fasse pas de la peine ; c’était, ne vous déplaise, un Meslier dont il s’agissait ; c’était un de mes amis qui envoyait ce Meslier à M. de Bruc . Ni la lettre ni la brochure ne sont parvenues. Je vous ai écrit trois fois sur cette affaire sans avoir eu de réponse. M. de Jeannel est généreux et bienfaisant , il ne refusera pas de nous tirer de ce petit embarras. Je vous répète que je n’avais aucune part ni à la lettre écrite à M. de Bruc, ni à la brochure. Ce paquet fut retenu dans les premiers jours où l’on parlait du mandement de Jean-Jacques à Christophe, et il y a quelque apparence que ce mandement de J.-J. nous aura nui. Je m’en remets à votre prudence ; mais je vous assure que la chose mérite d’être approfondie.
J’ai reçu tous les livres que vous avez eu la bonté de m’envoyer. Je reçois les Troyennes 4 : cela prouve qu’il y a des envois heureux et d’autres malheureux. »
1 Le libraire Merlin que V* surnomme ainsi .
2 Des édits financiers .
3 Macartney .
4 Tragédie de Châteaubrun Voir lettre du 5 mars 1763 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/02/12/e... .
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03/05/2018
Je suis assez malheureux pour ne pouvoir vous donner que des conseils vagues, et pour n’employer que de vaines sollicitations
...
Flou-flou printanier
« A Pierre Rousseau
à Bouillon par Paris
Aux Délices 8è mai 1763 1
Croyez, monsieur, que je suis très sensible aux peines que vous éprouvez, c'est assez le sort des gens de lettres d'essuyer des injustices ; je pourrais vous en parler savamment si j'avais de la mémoire . Je n'ai pas eu besoin de mon expérience pour être touché de vos chagrins . Mais comme je vous l'ai déjà mandé, n'étant instruit qu'en général, je n'ai pu parler qu’en général ; on m'a répondu de même ; on m'a mandé que vous aviez promis de ne point porter votre journal ailleurs, on m'a fait entendre que vous aviez des dettes dans le pays où vous êtes . J'ai su qu'on protégeait infiniment les deux personnes à qui l'on fait partager avec vous une partie du produit de votre établissement ; que vous aviez affaire à un homme qui demeure dans la maison, et au frère d'un colonel fortement recommandé . Je vois avec douleur que les lettres d'un vieux malade comme moi, très peu connu du seigneur châtelain, ne font pas un grand effet sur des esprits prévenus et qui semblent avoir pris leur parti .
Mais quoi ! n'avez-vous pas parlé vous-même ? n'avez-vous pas représenté vos droits ? ne pouvez-vous pas être le maître d'un établissement que vous avez formé ? n'êtes-vous pas libre ? Je suis assez malheureux pour ne pouvoir vous donner que des conseils vagues, et pour n’employer que de vaines sollicitations . Je suis pénétré du tort qu'on vous fait, comme si on le faisait à moi-même . Soyez persuadé, monsieur, de mon attachement très sincère, et très inaltérable . »
1 Voir lettre du 26 mars 1763 au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/03/22/il-ne-tient-qu-a-vous-de-m-envoyer-un-detail-exact-qui-puiss-6036816.html
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02/05/2018
Vous savez votre histoire de France ; il y a eu des temps plus funestes ; mais y en-t-il eu de plus impertinents ?
... Où l'on voit deux dirigeants, l'un de gauche, le Mélenchon, et l'autre de droite, la Le Pen, attribuer l'appartenance des Black Blocs au camp adverse et s'en tenir à la ridicule condamnation du gouvernement, sans doute parce que eux, avec un courage légendaire auraient su , avec leurs petits bras musclés, arrêter les vandales . Avoue, au fond, Jean-Luc que tu es un peu responsable , les Black Blocs ne peuvent pas être calmés par tes discours qui se veulent anarchistes, pompier incendiaire que tu es , homme d'Etat de pacotille .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
8 mai 1763 1
Anges exterminateurs,
Celui qui vous appelait furie avait bien raison. Vous êtes mon berger, et vous écorchez votre vieux mouton. Voici les derniers bêlements de votre ouaille misérable.
1°/ Vous voulez qu’on imprime la médiocre Zulime au profit de mademoiselle Clairon . Très volontiers, pourvu qu’elle la fasse imprimer comme je l’ai faite. Je doute qu’elle trouve un libraire qui lui en donne cent écus ; mais je consens à tout, pourvu qu’on donne l’ouvrage tel que je l’ai envoyé en dernier lieu.
2°/ Voulez-vous faire supprimer l’édition d' Olympie, ou en faire imprimer une autre, en adoucissant quelques passages sur ce détestable grand-prêtre Joad ? et le tout au profit de mademoiselle Clairon ? de tout mon cœur, avec plaisir assurément.
3°/ L’Histoire générale est peut-être un peu plus sérieuse. Le parlement sera irrité ; de quoi ? de ce que j’ai dit la vérité ? Le gouvernement ne me pardonnera donc pas d’avoir dit que les Anglais ont pris le Canada,2 (que j’avais, par parenthèse, offert, il y a quatre ans, de vendre aux Anglais ; ce qui aurait tout fini 3, et ce que le frère de M. Pitt m’avait proposé). Mais laissons là le Canada, et parlons des Iroquois qui me feraient brûler pour avoir laissé entrevoir un air 4 d’ironie sur des choses très ridicules.
Entre nous, y aurait-il rien de plus tyrannique et de plus absurde que d’oser condamner un homme pour avoir représenté le roi comme un père qui veut mettre la paix entre ses enfants 5 ? Voilà le précis de toute la conduite du roi. J’ai rendu gloire à la vérité, et cette vérité n’a point été souillée par la flatterie. La cour peut ne m’en pas savoir gré ; mais, de bonne foi, le parlement ferait-il une démarche honnête de rendre un arrêt contre un miroir qui le montre à la postérité , miroir qu’il ne cassera pas, et qui est d’un assez bon métal ? Ne saura-t-on pas que c’est la vérité qui l’a indisposé personnellement ? et quand il condamnera le livre en général, quel homme ignorera qu’il n’a vengé que ses prétendues injures particulières ? Je n’ai d’ailleurs rien à craindre du parlement de Paris, et j’ai beaucoup à m’en plaindre. Il ne peut rien ni sur mon bien ni sur ma personne. Ma réponse est toute prête, et la voici :
Il y avait un roi de la Chine qui dit un jour à l’historien de l’État : « Quoi ! vous voulez écrire mes fautes ? – Sire, répondit le griffonnier 6 chinois, mon devoir m’oblige d’aller écrire tout à l’heure le reproche que vous venez de me faire. – Eh bien donc, dit l’empereur, allez, et je tâcherai de ne plus faire de fautes », etc., etc.,etc.
Mais s’il est vrai que j’aie altéré des faits et des dates, j’ai beaucoup d’obligation à M. l’abbé de Chauvelin et à M. le président de Mesnières. Ces dates et ces faits ont été pris dans tous les journaux du temps, et même dans la Gazette ecclésiastique, qui certainement n’a pas eu envie de déplaire au parlement. J’attends avec empressement l’effet des bontés de MM. de Mesnières et de Chauvelin, et je corrigerai les chapitres concernant les billets de confession et la cessation de la justice. J’avoue que j’aurai bien de la peine à louer ces deux choses ; elles me paraissent absurdes, comme à toute la terre. Je m’en rapporte à votre ami M. le duc de Praslin . Je m’en rapporte à vous, mes anges. Vous savez votre histoire de France ; il y a eu des temps plus funestes ; mais y en-t-il eu de plus impertinents ? Je voudrais que vous fussiez aux Délices ; oui assurément, je le voudrais ; vous y verriez des Anglais, des Tudesques, des Polaires, des Russes , vous verriez ce qu'on pense de notre pauvre nation . Vous verriez comme l’Europe la traite . Vous me trouveriez le plus circonspect de tous les hommes dans la manière dont j’ai parlé de vos belles querelles.
A l’égard du czar Pierre 1er, vous en usez avec moi précisément comme le docteur Tronchin avec madame Denis . Elle lui a demandé quatre pilules de moins : et il lui fait prendre quatre pilules de plus. Mais, mes divins anges, quand un livre est lâché dans l’Europe, il n’y a plus de remède. Je griffonne, Cramer imprime, bien ou mal, et il fait ses envois sans me consulter. Je n’ai assurément aucun intérêt à la chose, je n’en ai que la peine. Qu’on supprime ses livres à Paris, c’est son affaire. Pourquoi ne vous a- t-il pas fait présenter le premier exemplaire ?
Voilà M. de Thibouville qui m’envoie vraiment de beaux projets pour Olympie ? c’est bien prendre son temps !
Ma conclusion est que je vous suis très obligé de me procurer les remarques de MM. de Mesnières et de Chauvelin. La vérité, que je préfère à tout, me les fera adopter sur-le-champ. Mais je vous jure que la crainte de tous les parlements du royaume ne me ferait pas altérer un fait vrai ; de même que les trois états du royaume assemblés ne m’empêcheraient pas de vous aimer.
Ne me faites pas peur des parlements, je vous en prie ; car je ne tiens en nulle manière à mes terres au bout de la Bourgogne. Je vais vendre tout ce que j’ai en France dont je peux disposer ; j’enverrai ma nièce avec M. et madame Dupuits à Paris : le parlement ne saisira pas ce que je lui aurai donné, et il m’en restera assez pour vivre et pour mourir libre, et même pour aller mourir dans un pays plus chaud que le mont Jura et les Alpes, dont la neige me rend aveugle six mois de l’année.
Mes anges, tout diables que vous êtes, je suis sous vos ailes à la vie et à la mort. »
1 V* a numéroté les pages du manuscrit de 1 à 9 . la date n'est peut-être pas de sa main .
2 Précis du Siècle de Louis XV, chap. XXXV : https://fr.wikisource.org/wiki/Pr%C3%A9cis_du_si%C3%A8cle_de_Louis_XV/Chapitre_35
3 Certains commentateurs disent que V* ne se rend pas compte que cette « solution » est déshonorante . Personnellement, je trouve que V* a raison et qu'on aurait ainsi évité bien des morts inutiles .
4 ton remplacé par air sur le manuscrit .
5 Précis du Siècle de Louis XV, chap. XXXVI : https://fr.wikisource.org/wiki/Pr%C3%A9cis_du_si%C3%A8cle_de_Louis_XV/Chapitre_36
6 Variante peu attestée de griffonneur .
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01/05/2018
C'est un assez grand point d'avoir secoué le joug de l'erreur, et de savoir bien positivement ce qui n'est pas ; on peut tranquillement ignorer alors ce qui est, et s'en tenir au plus vraisemblable
... A l'attention de tous ceux qui font office de dirigeants nationaux et internationaux, de tous poils politiques , ne vous contentez pas de secouer le joug et mettre bas l'erreur, agissez pour la contrer sans répit .
Une des erreurs humaines : Dieu et ses créateurs/créatures : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pourquoi-l-...
« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence
au château de Dirac
près d'Angoulême
8è mai 1763
C'est beaucoup, mon cher adepte, d'avoir ôté comme vous avez fait, toutes les mauvaises herbes qu'on avait voulu faire croitre dans votre jardin , on y sème ensuite ce qui paraît le plus convenable . C'est un assez grand point d'avoir secoué le joug de l'erreur, et de savoir bien positivement ce qui n'est pas ; on peut tranquillement ignorer alors ce qui est, et s'en tenir au plus vraisemblable, jouir doucement de la vie, et attendre la mort sans crainte .
Je suis très affligé de l'interruption de votre voyage et des raisons qui vous ont retenu . Je me serais fait un plaisir bien sensible de vous embrasser, et de raisonner avec vous de philosophie ; si vous voulez y joindre un peu de physique, je vous supplierai d'y joindre votre remède pour les bœufs malades 1. Si vous avez aussi quelque secret pour la vieillesse et pour la faiblesse, je vous prie d'en gratifier un vieillard qui vous aime de tout son cœur . »
1 On retrouvera cet intérêt pour le soin des boeufs dans une lettre à Bourgelat du 18 mars 1775 : page 32 : https://books.google.fr/books?id=nEmRWI25vlEC&pg=PA32&lpg=PA32&dq=rem%C3%A8de+pour+les+boeufs+malades++voltaire&source=bl&ots=aP5NtpyO3G&sig=rapd4qG1arUageKJ03sGiYlL7RM&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjb4sLeluPaAhVKtRQKHYjvDqIQ6AEIMTAB#v=onepage&q=rem%C3%A8de%20pour%20les%20boeufs%20malades%20%20voltaire&f=false
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30/04/2018
Les choses changent, mon cher frère, selon les temps
...
« A Etienne-Noël Damilaville , Premier commis
des bureaux du vingtième
Quai Saint-Bernard
à Paris
7è mai 1763
Les choses changent, mon cher frère, selon les temps . Par le dernier ordinaire je souhaitais le débit de l'Histoire générale, et par celui-ci je souhaite qu'on enferme tout sous quatre clefs jusqu'à nouvel ordre . Le président de Mesnières, et l'abbé Chauvelin prétendent qu'on m'a fourni quelques fausses dates, et quelques faits peu exacts sur les affaires du parlement ; quoique ces dates soient d'après les Nouvelles ecclésiastiques, dont assurément le parlement ne doit pas être mécontent . Il faut donc attendre les mémoires qu'on doit m'envoyer ; c'est pour le moment présent le seul parti que j'aie à prendre . Je vous écris très à la hâte, et je vous réitère ma prière à propos du paquet de M. le comte de Bruc 1.
Écrasez l'infâme . »
1 Sic . Il s'agit apparemment de Philippe Debrus, dont le nom (qu'on régularise, en temps que nom propre français, suivant les principes de l'édition Bestermann) est généralement écrit Debruce sous la plume de Wagnière ; voir aussi lettre du 11 mai 1763 à Damilaville (datée ici du 9 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/06/correspondance-annee-1763-partie-16.html )
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