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13/12/2018

On aurait bien dû ne pas présenter chez moi une pareille espèce

...  NB -- Note remise en ligne le 25/12 pour le 13/12/2018 après suppression de la note originale par je ne sais qui .

 

 

« A Philippe Debrus

à Genève

Il faut, mon cher monsieur, oublier cette sottise . Votre quakre est un polisson qu'on m'avait annoncé comme un grand négociant de Pensilvanie 1, et il se trouve que c'est un gueux fugitif du Lyonnais . On aurait bien dû ne pas présenter chez moi une pareille espèce .

Au reste, je n'ai rien de nouveau, ni sur les Calas, ni sur les choses auxquelles vous vous intéressez, depuis ma dernière lettre à M. de Végobre . Je vous souhaite une santé constante, et je vous prie d'être persuadé de tous les sentiments que je vous ai voués .

13è décembre [1763].2 »

1 On sait que la Pennsylvanie a été fondée par des quakers dont Penn lui-même . On voit que V* est fâché d'avoir été trompé sur la qualité du « grand négociant ».

2 L'édition Lettres inédites supprime la date et place la lettre avant une autre du 25 décembre 1762 . Le même jour, 13 décembre 1763, on rapportait au Conseil de Genève que la recherche faite de la Lettre d'un quakre était infructueuse, aucun libraire n'en ayant connaissance .

Serait-il possible qu'il y eût des faux-frères parmi les frères ?

... Question quotidienne au sein de tous les partis politiques, partis religieux, et associations et organisations de tout type, grands et petits, et dont la réponse est évidemment  : "OUI !"

Ne me demandez pas de citer des noms, je tiens à garder un peu de temps pour vivre heureusement sans me soucier d'eux et j'ai grande aversion pour le faux .

 Image associée

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville, Premier commis des bureaux

du vingtième

quai Saint-Bernard

à Paris

13è décembre 1763

Il doit vous arriver, mon cher frère, une Tolérance par Besançon, que vous ne recevrez que quelques jours après ce billet, et dont je vous prie de m’accuser la réception .

Il est arrivé un grand malheur, les Cramer avaient envoyé leur ballot à Lyon, vous pouvez juger s'il y avait des exemplaires pour vous et pour vos amis . Un M. Bourgelat, chargé de l'entrée des livres, n'a pas voulu laisser passer cette cargaison . On dit pourtant que ce Bourgelat est philosophe, et ami de M. d'Alembert . Serait-il possible qu'il y eût des faux-frères parmi les frères ? excitez bien vivement le zèle de Protagoras . Mandez-moi si la Tolérance n'excite point quelque murmure . Les Cramer ont été obligés de faire prendre à leur ballot un détour de cent lieues, qui est aussi périlleux que long .

Je vous embrasse dans la communion des fidèles .

Ecr l'inf. »

12/12/2018

Calvin et le pape sont estimés tout juste ce qu'ils valent, c'est-à-dire pas grand-chose

... Et ce n'est pas moi qui vais dire le contraire .

 

 

« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck

13è décembre 1763 au château de Ferney

par Genève 1

Vous ne savez pas, madame, que j'ai perdu à peu près les deux yeux . D'ailleurs, vous n'avez point de reproche à me faire . J'ai répondu très exactement aux lettres dont vous m'avez honoré . Il n'est guère possible d'envoyer de gros paquets par la poste , dans le beau climat où vous avez choisi votre demeure ; mais si vous voulez pour vous amuser, des sermons dans le goût de celui du rabbin Akib, vous en aurez d'un peu plus longs, qui vous édifieront bien davantage, et qui ne vous mettront pas en danger de vous faire juive .

Je ne m'attendais pas qu'on jouât jamais Alzire et L'Orphelin de la Chine, dans le fond de l'Ost-frise . Nous réussissons plus en Allemagne, nous autres Français, à la comédie qu'à la guerre .

Je vous vois retenue plus longtemps dans le pays où vous êtes . Une famille, une mère malade, sont des liens qu'on ne peut rompre . On parle cependant d'un voyage que vous devez faire à Vienne . En ce cas Marphise et Bradamante n'auront jamais été des héroïnes plus voyageantes que vous .

Vous me parlez des tragédies de M. Derschau 2, dont le nom et le mérite ne me sont pas inconnus, et vous ne me parlez point de votre grand procès que je connais très bien . Je vous souhaite autant de succès dans vos affaires que les ouvrages et la société de M. Derschau peuvent vous donner de satisfaction . J'ai assez orné le pays où j'ai fixé ma demeure . M. le prince Louis de Virtemberg, que vous connaissez, est venu s'établir philosophiquement auprès de Lausanne, avec sa femme . Voilà un bel exemple pour vous . Il n'a pas dédaigné comme vous la Suisse ; sa maison qui n'est pas grande , est dans le plus bel aspect, et le plus riant . Il y a toujours dans nos cantons une foule d'étrangers qui vont en Italie, ou qui en reviennent . C'est le centre de toutes les nouvelles de l'Europe ; tous les bons livres nous parviennent en peu de temps ; la philosophie se met à la mode ; Calvin et le pape sont estimés tout juste ce qu'ils valent, c'est-à-dire pas grand-chose . Une liberté entière nous assure des jours tranquilles . Croyez-moi , madame, si jamais vous achetez une terre achetez-la dans notre pays .

Ma nièce répond à 3 la lettre dont vous l'avez honorée . Pour moi, madame, soyez persuadée que je ne cesserai jamais de vous être attaché avec les sentiments les plus respectueux et les plus tendres .

V. »

1 La lettre de la comtesse n'est pas connue .

2 Christoph Friedrich von Derschau a publié une tragédie, Pylades und Orestes, 1747, et le poème de la Lutheriade, 1760-1761 ; voir : https://de.wikipedia.org/wiki/Christoph_Friedrich_von_Derschau

et : https://www.ostfriesischelandschaft.de/fileadmin/user_upload/BIBLIOTHEK/BLO/Derschau.pdf

3 Wagnière a écrit par un lapsus on pour à .

11/12/2018

J'espère que vous verrez incessamment à Marseille, un petit Traité sur la tolérance, qui n'est pas fait pour scandaliser les honnêtes gens

... Ni pour donner des excuses aux voyous de tous ses  quartiers dont on doute qu'ils sachent lire et comprendre quoi que ce soit , hors-la-loi dont, curieusement ne parle jamais le Jean--Luc Mélenchon, qui s'en soucie comme d'une guigne, Marseille n'étant pour lui qu'une planque rentable . Ô Bonne Mère ! tu as bon dos !

 

 

« A Dominique Audibert l'aîné et Cie à Marseille

13 décembre 1763 à Ferney 1

Je n'ai, monsieur, que des grâces à vous rendre . Il est vrai que j'ai toujours été beaucoup plus occupé de ma reconnaissances envers vous que de ma petite rente sur M. de Saint-Tropez 2. Agréez mes remerciements et ceux de Mme Denis . Je me souviendrai toute ma vie que vous fûtes le premier, monsieur qui me parlâtes des Calas . Vous avez été la première origine de la justice qu'on leur a rendue, et de celle qu'on va bientôt achever de leur rendre . J'espère que vous verrez incessamment à Marseille, un petit Traité sur la tolérance, qui n'est pas fait pour scandaliser les honnêtes gens .

J'ai l'honneur d'être avec bien de l’attachement et de la reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire."

2 Jean-Joseph-Baptiste de Suffren, marquis de Saint-Tropez : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=jean+joseph+baptiste&n=de+suffren

 

10/12/2018

Nous touchons au temps où les hommes vont commencer à devenir raisonnables : quand je dis les hommes, je ne dis pas la populace, la grand-chambre et l'assemblée du clergé, je dis les hommes qui gouvernent ou qui sont nés pour gouverner

... Il est grand temps de compter ces "hommes" capables .

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

15 de décembre [1763] 1

Mon très aimable et très grand philosophe, ne faites point de reproches à votre pauvre ami presque aveugle . Il n'a pas eu un moment à lui . Ce bon quakre qui a voulu absolument écrire un mot d'amitié à Jean-Georges, ce rêveur qui a envoyé une ambassade de César à la Chine, et qui a fait venir en France un bramine du pays des Gangarides, cet autre fou qui trouve mauvais que les hommes se détestent, s'emprisonnent pour des paragraphes, quelques autres insensés de cette espèce, ont pris tout notre temps .

Vous ne savez pas d'ailleurs combien il est difficile de faire parvenir de gros paquets par la poste . Trouvez-moi un contresigneur 2 qui puisse vous servir de couverture, et vous serez inondé de rogatons .

Je hasarde, par cet ordinaire, une Tolérance que j'envoie pour vous à M. Damilaville qui a ses ports francs, mais dont on saisit quelquefois les paquets, quand ils sont d'une grosseur un peu suspecte . Les pauvres philosophes sont obligés de faire mille tours de passe-passe pour faire parvenir à leurs frères leurs épitres canoniques .

Que ces petites épreuves, mon cher frère, ne nous découragent point ; n'en soyons que plus fermes dans la foi, et plus zélés pour la bonne cause . Dieu bénira tôt ou tard nos bonnes intentions ; mais vous serez très coupable d'avoir enfoui votre talent 3, si vous ne faites pas à Jean-Georges une correction fraternelle à laquelle tous nos frères répandus dans différentes Églises se sont attendus .

Les deux frères Simon Lefranc et Jean-Georges , sont des victimes dévouées au ridicule, et c'est à vous de les immoler .

Je ne suis pas étonné qu'à votre retour de Berlin on vous ait fait tenir des discours dans lesquels vous vous moquez de Paris ; cela prouve que les frondeurs veulent s'appuyer de votre nom, que les frondés le craignent . On ambitionne votre suffrage, et il me semble que vous jouez un assez beau rôle .

Vous êtes comme les anciens enchanteurs qui faisaient la destinée des hommes avec des paroles .

Je ne crois pas que Moustapha s'avise de faire rebâtir le temple des Juifs ; mais quand vous voudrez , vous détruirez le temple de l'erreur à moins de frais . On m'a envoyé l'ouvrage de Du Marsais, attribué à Saint-Evremond ; c'est un excellent ouvrage très mal imprimé . Je vous exhorte, mon très cher frère, à déterminer quelqu’un de vos amés et féaux 4 à faire réimprimer ce petit livre, qui peut faire un bien infini . Nous touchons au temps où les hommes vont commencer à devenir raisonnables : quand je dis les hommes, je ne dis pas la populace, la grand-chambre et l'assemblée du clergé, je dis les hommes qui gouvernent ou qui sont nés pour gouverner, je dis les gens de lettres dignes de ce nom . Despréaux, Racine et La Fontaine étaient de grands hommes dans leur genre ; mais en fait de raison, ils étaient au-dessous de Mme Dacier .

Je suis enchanté que M. Marmontel soit notre confrère, c'est une bien bonne recrue ; j'espère qu'il fera du bien à la bonne cause . Dieu bénisse M. le prince Louis de Rohan ! J'envoie une Tolérance à M. le prince de Soubise, le ministre d’État, qui la communiquera à monsieur le coadjuteur . J'en ai très peu d'exemplaires ; l'éditeur a pris, pour envoyer à Paris ses ballots, une route si détournée et si longue, qu'ils n'arriveront pas à Paris cette année : c'est un contretemps dont Dieu nous afflige, résignons-nous . Conservez-moi votre amitié ; défendez la bonne cause, pugnis, unguibus et rostro 5, animez les frères, continuez à larder de bons mots les sots et les fripons .

P.-S . – Vous remarquerez que , si vous n'avez pas de Tolérance, c'est la faute de votre ami Bourgelat qui, dans son hippomanie 6, a rué contre les Cramer . Ces Cramer, éditeurs de l'ouvrage du saint prêtre auteur de la Tolérance , n'ont pu obtenir de lui qu'il laissât passer les ballots par Lyon . Vous pensez bien que dans ces ballots il y a quelques exemplaires pour vous . Les pauvres Cramer ont été obligés de faire faire à leurs paquets le tour de l'Europe pour arriver à Paris 7. Le grand écuyer Bourgelat s'est en cela conduit comme un fiacre 8. S'il est un de nos frères, vous devez lui laver la tête, et l'exhorter à résipiscence . Sur ce , je vous donne ma bénédiction, et vous demande la vôtre . »

1 V* répond à une lettre du 8 décembre où d'Alembert dit notamment : « J'ai entendu parler d'un Traité sur la tolérance […] ; je demande cet ouvrage à tout ce que je vois, comme Iphigénie demande à Achille, et je ne puis parvenir à l'avoir ; et j'apprends que votre ami l'a envoyé à des gens qu'il ne devrait pas tant aimer que moi […] . voilà donc enfin Marmontel de l'Académie […] M. le prince Louis de Rohan, tout coadjuteur qu'il est de l'évêché de Strasbourg, a bien voulu en cette occasion être le coadjuteur de la philosophie, et lui a rendu, sans manquer à son état, tous les services imaginables . C'est par lui que vous avez aujourd’hui dans l'Académie Française un partisan et un admirateur de plus […] Il faut mon cher maître, que chacun de nous serve à la bonne cause suivant ses petits moyens . Vous la servez de votre plume, et moi à qui on n'en laisserait pas une sur le dos si j'en faisais autant, je tâche de lui gagner des partisans dans le pays ennemi ; […] on m'a fait d'indignes et odieuses tracasseries au sujet de mon voyage de Prusse . On m'a prêté des discours que je n'ai jamais tenus, et que je n'aurais rien gagné à tenir . J'en ai appelé au témoignage du roi de Prusse lui-même, et ce prince vient de m’écrire une lettre qui confondrait mes ennemis s'ils méritaient que je la leur fasse lire . Vous savez apparemment qu'il y a actuellement à Berlin un fort honnête circoncis, qui en attendant le paradis de Mahomet, est venu voir votre ancien disciple de la part du sultan Mustapha [El Hajj Resmï Ahmed Effendi] . J’écrivais l'autre jour en ce pays-là que si le roi voulait seulement dire un mot, ce serait une belle occasion pour engager le sultan à faire rebâtir le temple de Jérusalem […] . »

5 Des poings, des ongles et du bec .

7 D'après Hume, un « très petit nombre d'exemplaires dérobés » avaient atteint Paris vers le 20 mars 1764 .

8 Moquerie, car les fiacres prenaient souvent le plus long chemin pour se rendre à destination [ce qui n'est pas sans rappeler la technique de certains de nos chauffeurs de taxis modernes !].

09/12/2018

des admirateurs qui font autant de cas de sa personne que de ses talents

... se pressent, en gilet jaune, dans sa capitale , en se fichant complètement de faire le lit aux vandales à côté desquels les Huns et les Sarrasins sont de doux pillards .

Une foule de petits caporaux et deuxièmes classes, met son gilet jaune et sème l'anarchie ; misérables Superduponts , ils veulent faire tomber des têtes et sont pourtant véritablement incapables d'assurer un vrai programme . Ils se gavent de mots et formules ronflants en méprisant le droit au  travail d'autrui, c'est assez !

 

 

« A Ami Camp

[vers le 12 décembre 1763] 1

[…] Je crains d'avoir oublié dans mes réponses l'article du célèbre Garrick ; vous me ferez un extrême plaisir de lui marquer que s'il a jamais la bonté de passer par Ferney il y trouvera des admirateurs qui font autant de cas de sa personne que de ses talents […]

08/12/2018

il est évident que le roi ne veut que ce qui est juste et raisonnable ; il veut payer les dettes de l’État, et soulager le peuple

... Si Louis XV ne fut alors ni compris ni soutenu, il serait diablement extraordinaire que notre président réussisse à ramener à la raison notre peuple de râleurs chroniques, rois , eux, du y'a qu'à et du faut qu'on .

Quant aux lycéens-collégiens à genoux, mains sur la tête, il est bien dommage que ça ne soit pas plus souvent qu'on les voie calmés ainsi . Je n'ai aucune sympathie pour ces voyous habitués à tricher et détruire .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

11è décembre 1763 1

Vous devez à présent, mon cher frère, avoir reçu quelques Tolérance. Il est vrai qu’elles ont été bien reçues des personnes principales 2 à qui les premiers exemplaires ont été adressés, dans le temps que M. Turrettin était chargé de votre paquet. Je crois même vous l’avoir déjà dit ; mais il faudra bien du temps pour que ce grain lève et ne soit pas étouffé par l’ivraie.

Vous savez sans doute que le livre attribué à Saint-Evremond est de Du Marsais, l’un des meilleurs encyclopédistes 3. Il est bien à désirer qu’on en fasse une édition nouvelle plus correcte. Je n’aime point le titre : Par permission de Jean, etc. L’ouvrage est sérieux et sage ; il ne lui faut pas un titre comique.

Je vous supplie de vouloir bien m’envoyer encore un exemplaire, car j’ai marginé tout le mien, suivant ma louable coutume.

Un libraire de Rouen, nommé Besogne, m’a bien la mine d’avoir imprimé cet ouvrage . Si on le lui renvoyait corrigé, il pourrait en faire une édition plus supportable.

Je reçois exactement ce qu’on m’envoie de Paris ; mais je crois m’apercevoir que le timbre de Genève n’est pas toujours respecté chez vous. Les livres vous arrivent très difficilement par la poste, à moins qu’ils ne parviennent sous l’adresse des ministres ; et c’est une liberté qu’on ne peut prendre que très rarement.

Vous avez dû recevoir, mon cher frère, un petit paquet pour amuser frère Thieriot.

Vous ai-je mandé que j’avais été fort content de Warwick 4, et que je conçois de grandes espérances de son auteur ?

Ne pourriez-vous pas, mon cher frère, charger Merlin de me faire avoir le Droit ecclésiastique 5, composé par M. du Boucher d’Argis ? On dit que c’est un fort bon livre, et qu’il y a beaucoup à profiter.

La nouvelle déclaration 6 du roi, que vous avez eu la bonté de m’envoyer, doit faire renaître la confiance, et rendre le roi et le ministère plus chers à la nation : il est évident que le roi ne veut que ce qui est juste et raisonnable ; il veut payer les dettes de l’État, et soulager le peuple. J’ose espérer que cette déclaration donnera du crédit aux effets publics.

Mon cher frère, recevez mes tendres embrassements, et embrassez pour moi les frères. Ecr. l’inf. »

1 L'édition Correspondance littéraire donne une version incomplète et sans nom de destinataire .

2 Praslin, Choiseul, Mme de Pompadour .

3 Il ne s'agit pas ici de l'Examen de la religion (voir lettre du 6 décembre 1763 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/11/30/quand-on-peut-servir-son-prochain-sans-risque-on-est-coupable-devant-dieu-d.html ) , mais de La Vraie religion traduite de l’Écriture sainte, 1761 . Cet ouvrage est aussi de La Serre, mais la page de titre l'attribue à Gilbert Burnet, « par permission de Jean, Luc, Marc et Matthieu » . Au début du texte, on suggère aussi une autre attribution à Saint-Evremond , et V* a écrit en marge de ce passage, dans son exemplaire : « Jamais il est de Dumarsais. » De même en face du faux-titre, on lit : « Ce livre n'est et ne peut être de Saint-Evremond, il est très mal écrit, et aussi mal fait que scandaleux . »

Voir : https://data.bnf.fr/atelier/11910323/de_la_serre/

On observe la contradiction entre cette appréciation et celle qu'on lit dans la lettre à Damilaville : ce qui peut faire douter certains de la sincérité d'autres marginalia de V* .

4 Sur cette tragédie de Marmontel, voir lettre du 19 novembre 1763 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/11/12/ce-neveu-la-a-une-belle-vocation-pour-ecrire-l-histoire-des-6104597.html

5 L’Institution du droit ecclésiastique de France, de Claude Fleury, paru d'abord à Paris en 1677 sous le pseudonyme de Charles Bonel ; plus tard l'ouvrage paru sous le vrai nom de l'auteur sous la forme d'une Nouvelle édition revue […] par M. Antoine-Gaspard Bouchet d'Argis, 1762-1763. Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57537d.image et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57538r.image

Et voir : https://data.bnf.fr/12247338/antoine-gaspard_boucher_d_argis/

6 Déclaration du 21 novembre 1763, enregistrée le 1er décembre, dans laquelle le roi annonçait une réforme des finances du royaume .