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21/04/2012

Oui, les Anglais prennent tout, la France souffre tout, les volcans engloutissent tout

... Les Anglais, l'ennemi héréditaire ...

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« A M. Pierre PICTET 1

Professeur en droit.

Oui, les Anglais prennent tout, la France souffre tout, les volcans engloutissent tout. Beaumont, qui a échappé, mande qu'il ne reste pas une maison dans Lisbonne; c'est l'optimisme.
Mme Denis vient demain au soir.
Nous sommes, l'un et l'autre, très-tendrement attachés à nos voisins. »

 

1 Ce billet sans date, mais qui doit être du 1er décembre 1755, est adressé à Pierre Pictet, membre d'une famille genevoise ancienne et distinguée. Le professeur en droit Pictet devint, par la suite, beau-père de Samuel Constant de Rebecque, frère puiné de Constant d'Hermenches, et oncle du grand publiciste Benjamin Constant. http://www.archivesfamillepictet.ch/famille/biographies.htm#pierre

Voir plus loin les lettres du 21 décembre à Pierre Pictet page 525 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f528.image.r=Oeuvres+compl%C3%A8tes+de+Voltaire+nouvelle+%C3%A9dition+pr%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9e+de+la+Vie+de+Voltaire,+par+Condorcet+et+d'autres+%C3%A9tudes+biographiques.langFR

 ; de mars 1756 à Charlotte (Lolotte) Pictet, fille de Pierre, page 13; et du 15 juin à de Brenles : page 55 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411355v/f58.image.r=3185.langFR

 

Je n'ose plus me plaindre de mes coliques depuis cet accident

 

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«  A M. LE COMTE D'ARGENTAL.
Aux Délices, près de Genève, 1er décembre [1755]

 

Je dicte, mon cher ange, mes très-humbles et très-tendres remerciements, car il y a bien des jours que je ne peux pas écrire. Je vous avais envoyé le paquet pour l'Académie avant d'avoir reçu la lettre par laquelle vous m'avertissiez de la noble et scrupuleuse attention de messieurs des postes; je profiterai dorénavant de votre avis. Je vous assure qu'on vous en a donné un bien faux quand on vous a dit que je faisais une nouvelle tragédie. Le fait est que Mme Denis avait promis Zulime à messieurs de Lyon mais, comme monsieur le cardinal votre oncle 1 ne va pas au spectacle, la grosse Mme Destouches 2 se passera de Zulime. Ceux qui ont imprimé la rapsodie 3 dont vous avez la bonté de me parler ont bien mal pris leur temps. L’Europe est dans la consternation du jugement dernier arrivé dans le Portugal. Genève, ma voisine, y a plus de part qu'aucune ville de France; elle avait à Lisbonne une grande partie de son commerce. Cette aventure est assurément plus tragique que les Orphelin et les Mérope. Le Tout est bien de Matthieu Garo 4 et de Pope est un peu dérangé. Je n'ose plus me plaindre de mes coliques depuis cet accident. Il n'est pas permis à un particulier de songer à soi dans une désolation si générale. Portez-vous bien, vous, Mme d'Argental, et tous les anges, et tâchez de tirer parti, si vous pouvez, de cette courte et misérable vie, je suis bien fâché de passer les restes de la mienne loin de vous. S'il y a quelques nouvelles sur Jeanne, je vous supplie de ne me laisser rien ignorer.
Je vous embrasse bien tendrement. »

1 Le cardinal de Tencin qui avait reçu dédaigneusement V* lors de son passage et séjour à Lyon l'année précédente .

2 Directrice du théâtre de Lyon.

3 La Pucelle d'Orléans, poème en quinze chants.

 

Lisbonne engloutie par un tremblement de terre, ... voilà un terrible argument contre l'optimisme. Il est honteux, dans des événements aussi épouvantables, de songer à ses affaires particulières.

 Tsunami

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« A M. BERTRAND.

Aux Délices, 30 novembre [1755]

Mes peines d'esprit, mon cher monsieur, sont aussi grandes que celles dont mon cœur est tourmenté. M. Polier de Bottens, instruit des chagrins que me donne l'édition de ce malheureux ouvrage 1 si falsifié et si défiguré, me mande qu'il m'a prévenu par ses bons offices, et qu'il a assemblé le corps académique pour empêcher le débit de cette œuvre de ténèbres dans Lausanne. Il me mande aussi qu'il a écrit d'office à M. E. membre du conseil souverain de Berne, pour le prier de faire à Berne les mêmes démarches qu'il a faites à Lausanne. On me confirme que l'édition qui paraît est celle de Maubert. Je ne puis rien savoir de positif sur tout cela dans ma solitude, et dans mes quatre rideaux, au milieu de mes souffrances. J'aurais souhaité, en effet, qu'on eût pu prévenir le débit de cette rapsodie à Berne comme on l'a fait à Genève mais ce que je souhaite encore, c'est qu'il n'y ait point d'éclat. Je m'en rapporte, monsieur, avec confiance à votre amitié et aux bontés de Leurs Excellences, à qui M. de Paulmy 2 m'a recommandé. Il est certain que l'ouvrage, tel qu'il est, n'est pas le mien mais comme il y a, en effet, quelques morceaux qui m'appartiennent, tout estropiés qu'ils sont, et que j'ai fait à la vérité quelque chose sur ce sujet, il y a près de trente ans, vous sentez que le contre-coup retombe sur moi.
Vous savez l'horrible événement de Lisbonne, de Séville, et de Cadix. La ville de Lisbonne engloutie par un tremblement de terre, cent mille âmes ensevelies sous les ruines, Séville endommagé, Cadix submergé pendant quelques minutes par le même tremblement voilà un terrible argument contre l'optimisme. Il est honteux, dans des événements aussi épouvantables, de songer à ses affaires particulières.
Je vous embrasse tendrement. »


 



 

1 La Pucelle .

 

2 Le marquis de Paulmy, depuis la fin de 1748 jusqu'à celle de 1751, avait été ambassadeur en Suisse.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Ren%C3%A9_de_Voyer_de_Paulmy_d%27Argenson

 

20/04/2012

Tout est bien ? Matthieu Garo ne le disait que quand il ne lui tombait qu'un gland sur le nez

 

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« A M. Élie BERTRAND.

Aux Délices, 28 novembre.

J'envoie, mon cher patron, à M. de Morancour, la réponse, 1de l'Académie française. L'édition que j'ai vue est l'ouvrage de la canaille. On a, dans Paris, le plus profond mépris pour ces manœuvres dont je me suis trop inquiété ici. Je crois qu'il faut laisser tomber ces misères dans l'oubli qu'elles méritent.

Voici la triste confirmation du désastre de Lisbonne 2 et de vingt autres villes. C'est cela qui est sérieux. Si Pope 3 avait été à Lisbonne, aurait-il osé dire Tout est bien ? Matthieu Garo ne le disait que quand il ne lui tombait qu'un gland sur le nez. Adieu, encore une fois; aimez un peu le pauvre malade, et tout sera bien pour lui. »

1 Lettre de Duclos : « DE M. DUCLOS,
en qualité de secrétaire perpétuel de l'ACADÉMIE FRANÇAISE
L’Académie est très-sensible aux chagrins que vous causent les éditions fautives et défigurées dont vous vous plaignez; c'est un malheur attaché à la célébrité. Ce qui doit vous consoler, monsieur, c'est de savoir que les
lecteurs capables de sentir le mérite de vos écrits ne vous attribueront jamais les ouvrages que l'ignorance et la malice vous imputent, et que tous les honnêtes gens partagent votre peine. En vous rendant compte des sentiments de l'Académie, je vous prie d'être persuadé, etc.
DUCLOS, secrétaire »

V* lui répondra le 21 décembre .

2 Le tremblement de terre de Lisbonne ; voir lettre du 24 novembre à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/11/21/tandis-que-quelques-sacres-coquins-brulent-quelques-fanatiqu.html

Ce fut la première nouvelle. Mais dans son Précis du Siècle de Louis XV, Voltaire ne parle que de trente mille; encore ce nombre est-il réduit de moitié par les auteurs de l'Art de vérifier les dates; voyez tome XV, page 335.

 

je veux poursuivre les mauvais débiteurs et les ingrats

 ... Cependant que Rama Yade poursuit les "opportunistes" et les "lâches" ! Quel stupide aveuglement !

http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/19/rama-yade-...

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Je ne partage pas son opinion . Que sait-elle vraiment des raisons de ces ralliements à F. Hollande ?

Ce genre de raisonnement qui abouti à une condamnation morale est un des motifs qui m'empêchera à tout jamais de briguer quelque place que ce soit avec dans le dos une étiquette de parti politique . Fermer sa gueule et être un godillot, est vraiment celà le courage Mlle Yade ? Suivre un menteur patenté, est-ce une gloire ? Se faire berner, est-ce le but de l'existence ?

Allez ! retourne dans ta "famille politique" avec tes oeillères, ce qui te permettra de vivre encore la pensée unique .

Penser par soi-même, là est la question  : http://www.franceinter.fr/video-pensez-par-vous-meme

 

« A M. DUPONT,
AVOCAT.

Aux Délices, 22 novembre [1755]1

Les lettres de change, mon cher monsieur, se traitent plus sérieusement que les almanachs du Courrier boiteux 2. Schœpflin n'a aucune raison ni aucun prétexte valable pour refuser le payement d'un argent que j'ai bien voulu lui prêter, et que nul que moi ne lui aurait prêté. C'est trop abuser de mes bienfaits; ils méritaient un autre retour. L'état de mes affaires ne me permet pas d'attendre; j'ai compté sur cet argent. Le sieur Schœpflin a promis de le rendre, rien ne doit le faire manquer à sa
parole. Je vous prie donc très-instamment de faire toutes les diligences nécessaires sans aucun délai, et de vouloir bien agir avec toute la promptitude que j'attends de votre amitié. Je vous aurai une très-grande obligation. Je ne vous répéterai pas que les dépenses qui étaient indispensables dans ma nouvelle acquisition me mettent dans un besoin pressant de mon argent. Schœpflin n'a pas seulement daigné répondre à une lettre de Colini, son procédé est insoutenable. En un mot, faites-moi payer par justice, je vous en prie, puisque le sieur Schœpflin ne veut pas me payer par devoir. Je vous demande encore en grâce d'agir à la réception de ma lettre. Je me moque des pucelles, et je veux poursuivre les mauvais débiteurs et les ingrats.
Je vous embrasse sans cérémonie.

VOLTAIRE »

1 Voltaire avait daté sa lettre du 22 décembre. M. Dupont a rectifié cette date à la main, sur l'original.

Voir lettre du 11 novembre au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/04/17/vous-savez-que-je-lui-ai-prete-pour-deux-ans-10-000-livres-s.html

 

Si j'étais plus jeune, et si j'aimais encore la poésie, je serais tenté de faire un petit poème épique sur le roi Nicolas Ier

... Las ! Las ! il ne me reste que peu de jours pour encenser "le roi Nicolas 1er", roi du mensonge toutes catégories, ses rivaux candidats à la magistrature suprème étant des modèles de vertu par comparaison . S'il était doté du nez de Pinocchio, il fournirait du bois pour plusieurs générations de cheminées .

http://cfdt.ca-languedoc.over-blog.net/article-nicolas-sa...

Sarko-Pinocchio.jpg

 

Voir : http://desintox.blogs.liberation.fr/blog/bobaromètre/

et : http://desintox.blogs.liberation.fr/blog/nicolas-sarkozy/

Et pour illustrer avec le sourire les derniers bobards de N.S. ( Népote Sortant ; voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9potisme ) sur la délinquance, je vous offre cette chanson de Brassens, -peu connue, je crois , hélas -.

http://www.youtube.com/watch?v=uj4L0fekgYE&feature=relmfu

« A M. Élie BERTRAND.

Aux Délices, près Genève, 20 novembre 1755.

J'ai envoyé, mon cher monsieur, à M. de Morancour 1, une lettre que j'ai écrite à l'Académie française, au sujet des rapsodies qu'on se plaît à imprimer sous mon nom. Cette lettre a déjà paru dans les feuilles littéraires de Genève, et je me flatte que votre gazette voudra bien s'en charger. C'est un nouveau préservatif que je suis obligé de donner contre cet ancien poème de la Pucelle, qu'on renouvelle si mal à propos, et qu'on a déjà défiguré dans trois éditions qui paraissent à la fois. Tout ce que je peux faire, c'est de désavouer cet ouvrage. J'empêche, autant que je peux, qu'il ne paraisse à Genève; je sens bien que mes efforts seront inutiles. J'en connais une édition qui n'est pas sûrement faite par Maubert, car le libraire qui était en marché à Francfort a mandé que la copie de Maubert était en douze chants, et l'édition dont je vous parle est en quinze. Mme la duchesse de Saxe-Gotha, qui l'a lue, m'a fait l'honneur de me mander, comme je crois vous l'avoir déjà dit, que cet ouvrage l'avait beaucoup amusée, et que, tout libre qu'il est, il ne contient aucune de ces indécences qu'on m'avait fait craindre; mais enfin c'est un ouvrage libre, et cela seul suffit pour qu'un homme de soixante ans passés, qui a l'esprit de son âge, soit très-fâché de se voir ainsi compromis. Je suis aussi fâché que l'est le Grondeur, à qui on veut faire danser la courante.
Si j'étais plus jeune, et si j'aimais encore la poésie, je serais tenté de faire un petit poème épique sur le roi Nicolas Ier. Vous savez sans doute qu'on prétend qu'un jésuite s'est enfin déclaré roi du Paraguai 2, et que ce roi s'appelle Nicolas. On m'a envoyé des vers à la louange de Nicolas les voici

Du bon Nicolas premier
Que Dieu bénisse l'empire;
Et qu'il lui daigne octroyer,
Ainsi qu'à son ordre entier,
La couronne du martyre!


J'ai reçu une Ode sur la Mort, qui m'est adressée 3. On la dit du roi de Prusse; elle est imprimée à la Haye, avec ce titre, qu'on met ordinairement aux ouvrages du roi de Prusse De main de maitre, et une couronne pour vignette. Je ne l'enverrai pourtant pas au conseil de Berne, comme Maupertuis a envoyé les lettres du roi de Prusse 4; je me contenterai d'apprendre tout doucement à mourir, et je mourrai assurément plein d'estime et de tendresse pour vous. Je vous embrasse de tout mon cœur, et je vous avertis que je veux vivre encore ce printemps pour venir vous dire à Berne combien je vous aime. »

 

 

 

 

1 Sans doute Didier de Morancourt de Selongey qui fit un temps partie des Français en Russie .

 

 

 

 

19/04/2012

Il ne me faut que la retraite, du soleil, et un ami

 

... Une amie aussi .

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« A M. POLIER DE BOTTENS.

Aux Délices, 14 novembre [1755].

J'aurais bien voulu, mon cher monsieur, que vous eussiez repassé par Genève, au lieu de prendre la route des Petits-Cantons. Vous auriez trouvé un vieux malade qui vous aime de tout son cœur, et qui vous aurait fait les honneurs d'une cabane assez jolie, que je préfère assurément au palais de Turin, et à tous les palais. Dans la belle description que vous me faites de la Lombardie, je ne regrette que les îles Borromées, parce qu'elles sont solitaires et qu'on y a chaud. Il ne me faut que la retraite, du soleil, et un ami. J'en ai perdu un dans M. de Giez; je le connaissais depuis fort peu de temps. La seule bonté de cœur m'avait procuré son amitié et ses services, il s'était fait un plaisir d'arranger cette autre petite cabane de Monrion. J'ai été touché sensiblement de sa perte, et je suis tout étonné d'être toujours à moitié en vie, et de traîner mes maux et mes souffrances, quand je vois périr au milieu de leur carrière des hommes si robustes. Vraiment, monsieur, je ferai de grand cœur le même marché avec vous qu'avec lui; il jouissait de Monrion comme moi, il y avait passé une partie de l'été, il était le maître de la maison, daignez l'être, elle vous appartient à meilleur titre qu'à moi je ne l'ai acquise que pour vous et pour M. de Brenles. C'est vous qui, le premier, m'avez invité à venir me retirer sur les bords de votre lac. La maison auprès de Genève m'a séduit; il faut avouer que les jardins sont délicieux et l'aspect enchanteur, je m'y suis ruiné; mais je préférerai Monrion, si vous voulez bien regarder cet ermitage comme le vôtre. Venez-y quand je n'y serai pas mais venez-y surtout quand j'y serai, consolez-y un malade, et éclairez un être pensant. J'y ai actuellement deux domestiques qui arrangent mon petit ménage, ou plutôt le vôtre. Comptez que cette retraite me tiendra lieu avec vous des iles Borromées. Je compte m'y établir incessamment, pour l'hiver je n'en sortirai point. Il m'est impossible de quitter le coin de mon feu dès que le mauvais temps est venu. J'aurai une chambre pour vous, une pour notre ami M. de Brenles, de bon vin, un cuisinier assez passable, quelques livres qui n'en sortiront point, et qui pourront amuser mes hôtes, voilà mon petit établissement d'hiver, que je vous prie encore une fois de regarder comme votre maison toute l'année.
Je ne sais pas si M. de Brenles est revenu de la campagne, mais je me flatte qu'il sera de retour quand ma santé me permettra de me transporter à Monrion. J'ai appris, depuis quelques jours, que la Pucelle est imprimée. Votre honnête capucin proposa dans Francfort à un nommé Esslinger, libraire, de faire cette édition, il voulut vendre son manuscrit trop cher. Esslinger ne put conclure avec lui, il faut que ce bon capucin l'ait vendu à un autre. Les magistrats de Genève m'ont promis qu'ils empêcheraient cette capucinade effrontée d'entrer dans leur petit district; je ne sais comment faire pour en obtenir autant à Lausanne. On dit l'édition très- mauvaise, et pleine de fautes. Je ne ferai pas le moindre reproche à M* 1 de son goût pour les capucins, et je resterai tranquille.
Savez-vous que le conseil de Genève s'est fait représenter la belle lettre de Grasset à Bousquet, et que Grasset est décrété de prise de corps?
Le papier me manque, je finis; tecus in æternum. »

 

1 Sans doute M. de Montolieu. Voir lettre du 12 août précédent, à Polier : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/03/15/malgre-toutes-les-horreurs-qui-m-environnent-je-ne-me-jetter.html