24/04/2012
dès que mon cheval et moi nous serons purgés, je prendrai sûrement un parti
... Disent les éliminés du premier tour présidentiel à propos de leur soutien éventuel d'un des deux candidats encore en lice !
Je propose que ce soit l'humain qui prenne la purge du cheval .
« A M. DE BRENLES.
Aux Délices, 6 décembre [1755.]
Mon cher ami, les pucelles, les tremblements de terre, et la colique, me mettent aux abois. Les petits maux me persécutent, et je suis encore sensible à ceux de la fourmilière sur laquelle nous végétons avec autant de tristesse que de danger. On n'est pas sûr de coucher dans son lit, et, quand on y couche, on y est malade, du moins c'est mon état, et c'est ce qui m'empêche de venir faire avec vous des jérémiades à Monrion. J'ai encore, pour surcroît de malheur, un cheval encloué dans le meilleur des mondes possibles. Je suis prêt à partir, j'ai encore envoyé de petits bagages à l'ermitage de Monrion, et, dès que mon cheval et moi nous serons purgés, je prendrai sûrement un parti en attendant, je n'en peux plus. Si je suis confiné à mes prétendues Délices, il faudra que je vous envoie Mme Denis, qui me paraît enchantée de vous et de Lausanne; mais le mieux sera de l'accompagner, et, somme totale, je viendrai vif ou mort. Il y a un docteur Tissot qui dissèque proprement son monde, c'est une consolation, je ne me console point pourtant de mon ami Giez 1. Mille respects à Mme de Brenles; je vous embrasse du meilleur de mon cœur.
V. »
1 Banquier de V* mort à Monrion tout récemment .Voir une note de la lettre du 7 janvier 1755 à de Brenles : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/04/je-n-aurais-pas-celui-le-credit-d-obtenir-une-place-de-balay.html
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A l'égard de Fornication , je suis d'autant plus en droit d'approfondir cette matière que j'y suis malheureusement très-désintéressé.
... On sent le vécu !
Fleur de magniolia au château de Voltaire 2012
« A M. d'Alembert.
Aux Délices, près Genève, 9 décembre [1755].
Le célèbre M. Tronchin, qui guérit tout le monde hors moi, m'avait parlé des articles Goût1 et Génie 2; mais si on en a chargé d'autres, ces articles en vaudront mieux. Si personne n'a encore cette besogne, je tâcherai de la remplir. J'enverrai mes idées, et on les rectifiera comme on jugera à propos. Je me chargerais encore volontiers de l'article Histoire 3; et je crois que je pourrais fournir des choses assez curieuses sur cette partie, sans pourtant entrer dans des détails trop longs ou trop dangereux. Je demande si l'article Facile 4 (style) doit être restreint à la seule facilité du style, ou si on a entendu seulement qu'en traitant le mot Facile dans toute son étendue on n'oubliât pas le style facile.
Je demande le même éclaircissement sur Fausseté 5 (morale), Feu 6, Finesse 7, Faiblesse 8, Force 9 dans les ouvrages. Je demande si, en traitant l'article Français 10 sous l'acception du peuple, on ne doit pas aussi parler des autres significations de ce mot.
A l'égard de Fornication 11, je suis d'autant plus en droit d'approfondir cette matière que j'y suis malheureusement très-désintéressé.
Tant que j'aurai un souffle de vie, je suis au service des illustres auteurs de l'Encyclopédie. Je me tiendrai très-honoré de pouvoir contribuer, quoique faiblement, au plus grand et au plus beau monument de la nation et de la littérature. Je fais mes très- sincères compliments à tous ceux qui y travaillent. On m'a fort alarmé sur la santé de M. Rousseau 12 je voudrais bien en savoir des nouvelles.
A propos de l'article Fornication, il y a encore un autre f 13 qui a son mérite, mais je ne crois pas qu'il m'appartienne d'en parler.
Adieu, mon cher confrère; donnez-moi vos ordres. Je vous suis tendrement dévoué à plus d'un titre.
Le malingre V. »
1 L'article Gout, envoyé par Voltaire à l'Encyclopédie, est, depuis les éditions de Kehl, dans le Dictionnaire philosophique, où il forme la première section du mot Goût; voir tome XIX, page 270.
2 L'article Génie, dans l'Encyclopédie, n'est pas de Voltaire; voir tome XIX, page 245. http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-g-comme-genie-101445867.html
3 Voir la note, tome XIX, page 316.http://www.voltaire-integral.com/Html/19/histoire.htm
4 Voir tome XIX, page 68.http://www.voltaire-integral.com/Html/19/facile.htm
5 Voir ibid., page 89. http://www.voltaire-integral.com/Html/19/faussete.html
6 Voir ibid., page 118. http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-f-comme-feu-70474308.html
7 Voir ibid., page 145.http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-f-comme-finesse-40108416.html
8 Voir ibid., page 72. http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-f-comme-faible-78620899.html
9 Voir ibid., page 172.http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-f-comme-force-42716210.html
et : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-ph...
10 Voir ibid., page 174. http://www.voltaire-integral.com/Html/19/franc.htm
11 Voir ibid., page 174.http://www.voltaire-integral.com/Html/19/fornication.htm
12 J.-J. Rousseau, avait éprouvé une rechute dans l'été de 1755. Il se porta bien dans l'automne, mais les approches de l'hiver lui étaient cruelles. (CL.)
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des magistrats honnêtes qui viennent souvent chez moi et qui ne se fâchent pas que je n'aille pas chez eux

« Au secrétaire d'une académie de province 1
Aux Délices, 6 [décembre 1755]
Les imputations calomnieuses sous lesquelles veulent m'accabler de soi-disant littérateurs qui sont gens de lettres comme certains bateleurs sont médecins, les livres qu'ils font imprimer sous mon nom, d'après des manuscrits salis et défigurés, m'ont forcé d'écrire à l'Académie française. J'adresse aux compagnies littéraires de province la copie de cette lettre, dans laquelle je cherche à prémunir le public contre leurs méchancetés. Je n'ai pas dû oublier dans cette occasion l'académie dont vous êtes le digne secrétaire. J'ai eu le plaisir de vous voir ci-devant et pour trop peu de temps à Paris. Je conçus alors autant d'amitié pour votre personne que d'estime pour votre caractère aimable autant que modeste. Après avoir quitté la capitale et un peu trop couru le monde, j'ai trouvé le repos aux bords du lac de Genève. Cette ville renferme des hommes d'esprit, des littérateurs instruits et des magistrats honnêtes qui viennent souvent chez moi et qui ne se fâchent pas que je n'aille pas chez eux. Ils me laissent toute ma liberté, et tout mon loisir. Ajoutez à cela votre amitié, et je serai bien heureux. Je la mérite par les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur, etc. »
1 Publiée par M. G. Brunet dans le Bibliophile belge, tome III, avec la date du 6 septembre 1756. M. G. Brunet n'a point publié cette lettre d'après l'autographe, mais d'après une première impression dans le Bulletin polymathique de Bordeaux (1804-1820).Page 354 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102479s/f355.r=voltaire.langFR
L'année est évidemment erronée, la Lettre à l'Académie française étant du mois de novembre 1755. Quant au mois, novembre au plus tôt, et décembre au plus tard, paraissent préférables à septembre.
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22/04/2012
on se prépare à de nouveaux opéras en Italie, on va donner de nouvelles comédies à Paris
... Hélas ! trois fois hélas !
Huit sont HS , dont un qui ne le mérite pas !
Il va falloir subir encore deux semaines d'auto-promotion .

« A M. DUPONT,
AVOCAT.
Aux Délices, près de Genève, 3 décembre [1755]
Je reçois dans le moment, mon cher monsieur, une lettre de M. Turckeim, par laquelle il me mande que le sieur Schœpflin a satisfait à sa dette. Je n'ai donc autre chose à faire qu'à vous prier de rengainer, et à vous marquer, comme je pourrai, ma reconnaissance. Nous allons passer l'hiver à Monrion, Mme Denis et moi. Je vous assure que je serais bien tenté de faire un petit tour à Colmar, s'il n'y avait pas de jésuites 1. Je crois qu'il me faudrait auprès d'eux une sauvegarde de Nicolas Ier 2. Dites, je vous prie, à Mme de Klinglin qu'elle m'a joué un tour affreux; elle a été à Saint-Claude, à six lieues de mes Délices. Si elle m'en avait informé, je serais venu lui faire ma cour; elle sera cause que je ferai un voyage à Colmar.
Sur la nouvelle de l'anéantissement du Portugal, on se prépare à de nouveaux opéras en Italie, on va donner de nouvelles comédies à Paris, et on y fait une loterie de trente millions 3. Je vous souhaite le trentième, mon cher ami. »
2 Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/04/20/si-j-etais-plus-jeune-et-si-j-aimais-encore-la-poesie-je-ser.html
20:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
Adieu, monsieur adieu, homme aimable et essentiel
... Ou soi-disant tel !
Le poids des urnes a cassé tes ficelles .
Disparais comme prévu,
Nous t'avons assez vu,
Entendu, supporté, payé .
Ta retraite monnayée,
A la baisse tu vas compter .
Adieu, homme désagréable ,
Essentiellement remplaçable !

A cette heure-ci, 18h, la TSR donne Hollande devant Sarkozy, et Le Pen ; ce n'est pas le résultat idéal à mes souhaits, mais Bayrou , hélas "homme agréable" n'a pas l'heur de plaire au moment du vote .
« A M. POLIER DE BOTTENS.
Aux Délices, 2 décembre [1745]
Mme Denis, mon cher monsieur, est revenue enchantée de vous, et pénétrée de la bonté de votre cœur. Elle ne me parle que de vous et de notre cher ami M. de Brenles. Il n'y a ni maladie, ni ordonnance du docteur Tronchin qui tienne, il faut venir à Monrion se mettre entre les mains du docteur Tissot 1 dussé-je être disséqué comme mon pauvre ami Giez. Je compte écrire à M. de Brenles, en vous écrivant je m'imagine que vous êtes assez heureux l'un et l'autre pour vous voir tous les jours. Quand pourrai-je en faire autant, et venir enfin dans la petite retraite où mon cœur m'appelait depuis si longtemps ?
Croyez-vous qu'on imagine à Genève qu'il y a eu un tremblement de terre en France 2 comme en Portugal, parce que le courrier des lettres a manqué aujourd'hui ? Dieu nous en préserve! les Alpes sont un bon contre-poids aux secousses, elles sont en tous sens l'asile du repos.
Les protestants sauvés à Lisbonne, et l'Inquisition engloutie, ne sont pas l'effet des prières de saint Dominique. Adieu, monsieur adieu, homme aimable et essentiel, jusqu'au moment où je pourrai vous renouveler, à M. de Brenles et à vous, mes deux parrains dans ma régénération de pays de Vaud, combien je vous aime et vous respecte.
V. »
1 Né le 20 mars 1728, au village de Grancy, entre Lausanne et le Jura, d'un père qui était commissaire-arpenteur. Ce célèbre médecin acheta Monrion vers 1774; ce fut lui qui y fit construire l'escalier à double rampe formant une espèce de terrasse du côté du lac. Voltaire adressa plus tard quelques lettres à Tissot, mais elles sont restées inconnues jusqu'à présent (1885).
Voir une note de la lettre du 7 janvier 1755 à de Brenles : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/04/je-n-aurais-pas-celui-le-credit-d-obtenir-une-place-de-balay.html
2 Le tremblement de terre du 1er novembre 1755 s'est fait ressentir sur quelques points de la France. Il a déplacé l'une des sources des eaux thermales de Néris dans le Bourbonnais (aujourd'hui département de l'Allier). (Beuchot.)
http://artia.over-blog.com/article-neris-les-bains-58713913.html
18:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Tout est bien et l'optimisme en ont dans l'aile
... Place au réalisme des urnes !

http://www.guilimaux.com/article-jour-j-aux-urnes-c...
« A M. DUPONT,
AVOCAT.
Aux Délices, 2 décembre [1755]
Mon cher ami, on ne parle plus que de tremblements de terre; on s'imagine à Genève que Lyon est englouti, parce que le courrier des lettres manqua hier. S'il n'y a point eu de tremblement à Strasbourg et à Colmar, je vous prie de me faire payer de Schœpflin 1. C'est un mauvais plaisant; je vous jure que je n'ai pas entendu parler de lui; il est juste qu'il entende parler de vous, à moins qu'il n'ait payé à M. Turckeim de Strasbourg. Mais M. Turckeim ne m'a point écrit. Vraiment oui, Jeanne d'Arc est imprimée, elle est partout. La pauvre diablesse est horriblement défigurée. Les Anglais, les Chapelain 2, les libraires, et moi, nous avons bien maltraité Jeanne. On prend fort bien la chose à Paris et en Suisse, mais les faquins de libraires ont très-mal pris leur temps. Ce n'était pas le temps de rire, quand la moitié d'un royaume est engloutie sous la terre, et que chacun tremble dans son lit. Le Tout est bien et l'optimisme en ont dans l'aile. Je présente mes respects à M. et à Mme de Klinglin.
Comment se porte Mme Dupont? Ma nièce et moi nous sommes à vous.
V. »
1 Voir lettre du 11 novembre à Dupont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/04/17/vous-savez-que-je-lui-ai-prete-pour-deux-ans-10-000-livres-s.html
2 Caux de Cappeval, qui donna, en 1772, une traduction en vers latins de la Henriade, avait proposé par souscription, en 1757, une nouvelle édition de la Pucelle de Chapelain. Cette nouvelle édition, qui n'a point été faite, eut compris les vingt-quatre chants dont les douze derniers sont encore manuscrits.
Les éditions de la Pucelle de Chapelain en quinze, dix-huit et vingt chants, sous les dates de 1755,1756, 1757, 1762, dans le Catalogue La Vallière (2e partie), n°' 15831- 36, sont des éditions du poème de Voltaire. Cette fausse indication a passé dans quelques ouvrages.
15:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
C'est le jugement dernier pour ce pays-là, il n'y a manqué que la trompette
... Pour signaler leur ite missa est à huit candidats de la doulce France !
Combien vont regretter ces quelques semaines de mise ?
Trompettes de la renommée, vous pouvez retrouver le silence , ce n'est pas trop tôt !
http://www.youtube.com/watch?v=u3euv5jralU

« A M. PALISSOT 1
Aux Délices, près de Genève, 1er décembre. [1755]
On ne peut vous connaître, monsieur, sans s'intéresser vivement à vous. J'ai appris votre maladie avec un véritable chagrin. Je n'ai pas besoin du
Non ignara mali, miseris succurrere disco, 2 Virgile., Eneïde., I, v. 630
pour être touché de ce que vous avez souffert. Je suis beaucoup plus languissant que vous ne m'avez vu, et je n'ai pas même la force de vous écrire de ma main. Si vous écrivez à Mme la comtesse de La Marck,3 je vous supplie de lui dire combien je suis touché de l'honneur de son souvenir; je le préfère à ma belle situation et à la vue du lac et du Rhône. Ayez la bonté, je vous en prie, de lui présenter mon profond respect.
On ne sait que trop, à Genève, le désastre de Lisbonne et du Portugal. Plusieurs familles de négociants y sont intéressées. Il ne reste pas actuellement une maison dans Lisbonne; tout est englouti ou embrasé. Vingt villes ont péri, Cadix a été quelques moments submergé par la mer; la petite ville de Conil, à quelques lieues de Cadix, détruite de fond en comble. C'est le jugement dernier pour ce pays-là, il n'y a manqué que la trompette. A l'égard des Anglais, ils y gagneront plus à la longue qu'ils n'y perdront; ils vendront chèrement tout ce qui sera nécessaire pour le rétablissement du Portugal.
Je n'ai point de nouvelles de M. Patu, votre compagnon de voyage. Il m'a paru fort aimable, et digne d'être votre ami. J'espère que vous ne m'oublierez pas quand vous le verrez, ou quand vous lui écrirez. Mme Denis sera très-sensible à votre souvenir. Elle est actuellement à ma petite cabane de Monrion, auprès de Lausanne, où elle fait tout ajuster pour m'y établir l'hiver, en cas que mes maladies m'en laissent la force. Si jamais vous repassiez près de notre lac, j'aurais l'honneur de vous recevoir un peu mieux que je n'ai fait. Nous commençons à être arrangés. M. de Gauffecourt 4 est ici depuis quelques jours, je crois que vous l'avez vu à Lyon. Il fait pour le sel à peu près ce que vous faites pour le tabac; mais il ne fait pas de beaux vers comme vous.
J'ai l'honneur, etc. »
1 Charles Palissot, né à Nancy le 3 janvier 1730, est mort à Paris le 15 juin 1814. Sa comédie des Philosophes, en 1760, et sa Dunciade, en 1764, lui valurent quelque célébrité et beaucoup d'ennemis. A l'occasion de ses Philosophes, il eut une correspondance avec Voltaire. Il avait fait imprimer, en 1763, son Théâtre et Ouvres diverses, en trois volumes. Plusieurs autres éditions de ses Oeuvres ont été données en divers formats. La dernière édition est de 1809, en six volumes in-8°. Palissot a donné une édition des Ouvres (choisies) de Voltaire, en cinquante- cinq volumes in-8°. S'il n'était que sévère envers les éditeurs de Kehl, on pourrait l'excuser; mais il est injuste envers eux, et, ce qui est pis encore, il manque de bonne foi. Ainsi plus d'une fois il leur reproche amèrement des fautes qu'il se vante de corriger et il ne fait qu'exécuter les corrections indiquées dans l'errata de Kehl. Au total, malgré son goût et son esprit, il n'a pas été bon éditeur de Voltaire. (Beuchot.)
3 Marie-Anne-Françoise de Noailles, comtesse de La Marck , une des soeurs du duc d'Aïen, Louis de Noailles . Elle a entre les mains un manuscrit de La Pucelle, comme de nombreux amis et connaissances de V*.
4 Voir : http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/index.php?action=detail&livre_id=411186&page=32&book_type=livre&name=GAUFFECOURT&tk=4d8ba6f57ce6e6ab
« Au milieu du XVIIIe siècle, au mois d'octobre 1754, une publicité scandaleuse pour les Valaisans commence à la suite des remarques quel'Encyclopédie fournit pour expliquer le terme crétin:«On donne ce nom à une espèce d'hommes qui naissent dans le Valais en assez grande quantité, et surtout à Sion leur capitale. Ils sont sourds, muets, imbéciles, presque insensibles aux coups, et portent des goitres pendants jusqu'à la ceinture; assez bonnes gens d'ailleurs, ils sont incapables d'idées, et n'ont qu'une sorte d'attrait assez violent pour les plaisirs des sens de toute espèce, et leur imbécillité les empêche d'y voir aucun crimecomtesse de La Marck . La simplicité des peuples du Valais leur fait regarder les Crétins comme des anges tutélaires des familles...»
Victor Capperonnier de Gauffecourt, secrétaire du résident de France à Genève et directeur des fournitures de sel pour le Valais, déplore la bourde des rédacteurs car ses «chers Valaisans s'en sont extrêmement formalisés» . Un
rectificatif paru au printemps 1756, en tête du tome VI de l' Encyclopédie, ne dissipe pas l'image désavantageuse de notre population. Les trompettes de la renommée ne sonnent heureusement pas toutes à l'unisson. »
15:12 | Lien permanent | Commentaires (0)

