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26/06/2011

C.A.N.I.C.U.L.E.

Chaude

Ambiance !

Nous

Imaginons

Cette

Utile

Lecture

Epanouissante !

 

 http://www.deezer.com/listen-2332722

 

 

Lecture TRES utile !

 

Petites souris, planquez-vous !

 Aussi, pour mes frères humains, je recommande la lecture "De l'horrible danger de la lecture", de Volti, mon humain préféré :

http://www.voltaire-integral.com/Html/25/22_Lecture.html

 

 

Puis lire sans délai, si ce n'est pas trop vous demander, la note suivante, rédigée le 26 juin 2011 pour parution le 4 février 2011 : 

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/06/26/v...

 

 

24/06/2011

U. T. I. L. E.

 

Urgent !

Terrible !

Important !

Lamentable !

Essentiel !!

http://www.tsr.ch/info/sciences-tech/3226711-les-poissons...

La Suisse, grande nation maritime, comme chacun le sait, tout en poursuivant sa nombrilique autosatisfaction, fait de dangereuses recherches . Dangereuses, oui, car la face du monde va changer . Mais bien évidemment, le thème de ce doctorat n'est pas étonnant dans un pays où tout doit rester « propre-en-ordre » . Malgré tout, je suis resté sur le cul, en lisant la conclusion de la thèse de doctorat d'Ana Pinto, réalisée sous la direction du professeur d'éco-éthologie Redouan Bshary. Prix Nobel à venir ? Je les mettrais volontiers plutôt dans la catégorie des doux dingues, ou des imbéciles qui prennent et veulent nous faire prendre des vessies (natatoires) pour des lanternes (de maisons closes) . Grands brasseurs de vent, apôtres de pataphysique, ils peuvent désormais travailler pour Disney, et faire un nouveau scénario pour Némo . Je ne suis pas du tout sensible à leur réputation, qui va crever comme bulles d'aquarium . Je continue à faire plutôt confiance aux poissons surgelés du Cap'tain Igloo !

 

 

Dans un tout autre domaine, sachez que je me force à lire, comme un pensum, comme une pénitence, chaque semaine, le bloc-notes de l'insupportable entartable BHL !

Et que vois-je cette semaine ? « ... le "François Mitterrand" de Jack Lang ... Et c'est évidemment passionnant, comme le sont, presque toujours, les témoignages de première main . Comment un président voltairien décide d'aimer , ou de feindre d'aimer, sa marionnette télévisée [aux Guignols de l'Info, Canal +]... » . Le « évidemment passionnant » me semble relever du même raisonnement qui amène à dire/à croire?) que les poissons nettoyeurs se soucient de leur réputation . BHL plaide surement pour sa propre personne -évidemment passionnante- qui apporte au monde avide et en extase ses témoignages d'outre Méditerranée, entre autres .

D'autre part, j'apprends que feu F. Mitterrand était un « président voltairien » ; hormis la suppression de la peine de mort, je ne vois pas ses points communs avec Volti . Mais, bon, je ne l'ai pas fréquenté, je n'ai pas fait le faux-cul en gravissant la roche de Solutré à la Pentecôte (pour y recevoir le Saint-Esprit cathodique ), et je n'ai pas eu recours à Carmen Tessier .

BHL, en grand homme, en grand connaisseur, en grand historien, déclare tout de go : « L'important dans un livre pareil, ce sont les détails . Tous les détails... pièces additionnelles – mais essentielles- à l'histoire de notre Histoire . » Et zou, Jack Lang récupère un titre de plus : historien . Adoubé par BHL , il va pouvoir ajouter une ligne sur sa carte de visite : Breveté Historien Levy(-temps), ça vous change d'avant !

 

Autant je déteste Les Prêtres, mous du genou, qui escagassent Brel, autant j'apprécie la fougue de Sinsemilia qui chante Brassens :

http://www.dailymotion.com/video/x80k1f_sinsemilia-la-mau...

 

 

 François M., le voltairien, de son paradis socialiste, m'a soufflé l'idée de mettre en ligne la note suivante , que je rédige maintenant pour parution le 3 février 2011 (Hautetfort = machine à voyager dans le temps ) :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/06/24/presque-tout-le-monde-cherche-a-tromper-depuis-le-predicateu.html

23/06/2011

Il n'est pas juste de punir la folie par des supplices qui ne doivent être réservés qu'aux grands crimes .

" Mon cher ami, j'ai chez moi actuellement deux bons prêtres ..."

Bons ? Bons, comment ?

Comme celui-ci, qui a la vocation, (- diffusé par une paroisse catho -):

http://paroissedegazeran-catholique-yvelines.cef.fr/lettr...

 

eglise-recrute.jpg

 

L'autre , qui fait partie de cette Eglise apostolique et romaine qui censure des dessins tels que le suivant, comme fit le dernier des mollahs ou imams imbéciles pour protéger l'image du super-sacro-saint-intouchable-parfait- merveilleux etc. prophête (à neuneux !), et que je me fais un malin plaisir de rapporter :

http://www.iconovox.com/blog/2010/04/21/au-nom-du-mix-et-...

mix-et-remix-pretre.jpg

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

 

23 juin 1766

 

 

Mon cher ami, j'ai chez moi actuellement deux bons prêtres, dont l'un est fort connu de vous, et fort digne de l'être ; c'est M. l'abbé Morellet . Il est docteur de Sorbonne, comme vous le savez . L'autre n'est que bachelier ; mais l'un et l'autre sont également édifiants . J'espère que l'un d'eux, à son retour à Paris, pourra vous faire tenir quelques-unes des bagatelles amusantes qui ont paru depuis peu à Neuchâtel 1. Je vous envoie en attendant la Lettre sur Jean-Jacques 2 que vous me demandiez, et que j'ai enfin retrouvée . Je me flatte que j'aurai incessamment le mémoire 3 de notre cher Beaumont, ce défenseur infatigable de l'innocence 4. Le petit discours qu'on a préparé pour seconder ce mémoire n'est fait absolument que pour quelques étrangers qui pourront protéger cette famille infortunée 5. Il ne réussirait point à Paris, et n'y servirait de rien à la bonté de la cause ; c'est uniquement au mémoire juridique qu'il faut s'en rapporter ; c'est de là que dépendra la destinée des Sirven . On m'a mandé que le parlement n’avait point signé l'arrêt qui condamne les jeunes fous d'Abbeville 6, et qu'il avait voulu laisser à leurs parents le temps d'obtenir du roi une commutation de peine ; je souhaite que cette nouvelle soit vraie . L'excellent livre Des délits et des peines, si bien traduit par l'abbé Morellet 7, aura produit son fruit . Il n'est pas juste de punir la folie par des supplices qui ne doivent être réservés qu'aux grands crimes .

 

Est-il vrai qu'on va donner Henri IV 8 sur le théâtre de Paris ? Son nom seul fera jouer la pièce six mois ; je l'ai toujours pensé ainsi . Mes tendres compliments à Platon, je vous prie . "

 

 

 

1 Questions sur les miracles (voir lettres aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/01/10/o...

et à Damilaville du 10 janvier 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/01/12/n... )

Les recueils intitulés Collection des Lettres sur les miracles écrites à Genève et à Neuchâtel, par M. le proposant Théro, Monsieur Covelle, M. Needham, M. Beaudinet et M. Montmolin etc, datés de 1765 et 1767 portent l'adresse de Neuchâtel . L’imprimeur Fauche de Neuchâtel semble avoir participé à l'impression .

http://www.voltaire-integral.com/Html/25/26_Miracles.html

2 Lettre ... au docteur Jean-Jacques Pansophe ; voir lettre du 2 juin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/06/02/c...

3 Pour la défense des Sirven .

4 Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven . http://www.voltaire-integral.com/Html/25/36_Avis.html

5 V* a demandé à Cramer d'en « faire tirer deux douzaines ... en grand papier de Hollande avec belle marge » . Il en enverra à Catherine II, Frédéric II, au landgrave de Hesse-Cassel, la duchesse de Saxe-Gotha, la margravine de Baden-Durlach, puis au comte de Kaunitz, au roi de Pologne par Mme Geoffrin , ...

6 Le chevalier de la Barre et ses amis ; voir la présentation de l’affaire dans la lettre du 14 juillet à Damilaville : page 19 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800389/f24.image.r=...

8 La partie de chasse de Henri IV, de Collé, jouée en 1762 sur le théâtre privé du duc d'Orléans, ne sera représentée à Paris qu'en 1774.

 

 

 

22/06/2011

S'il avait conservé cette belle épiphonème : Vous n'avez point d’enfants ! ... collège Voltaire à Florensac ... Voltaire ! ils n'ont rien compris à ton message !

 

 

 

Que faire ? que dire ? face à un si inconcevable, et ridicule à la fois, fait divers ?

Hier matin , j'étais avec des donneurs de sang bénévoles . Eux aussi sont des humains qui ont leurs sautes d'humeur, eux aussi connaissent la jalousie, la colère, et moi aussi . Aucun n'a cependant eu la folle idée de tabasser à mort qui que ce soit . Eux sont des donneurs de vie .

Il est arrivé qu'on me demande quelle serait la pire chose qui puisse m'arriver ,- ceci à une époque où l'on parlait beaucoup de rapts, meurtres , viols d'enfants,-  et ma réponse fut, et est encore , qu'un de mes enfants soit un meurtrier . Tuer un enfant ... un enfant tuant un enfant ... quel avenir reste-t-il ?

 

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Ce jour rédaction d'une lettre du 18 mars 1767 à Damilaville et mise en ligne pour le  18 mars 2011 ;

voir :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/03/18/e...

21/06/2011

ma colonie vient de faire partir encore une énorme caisse de montres. J’ai extrêmement grondé ces pauvres artistes ; ils ont trop abusé de vos bontés

 

montre- dufour et ceret.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=cVI9xLHL17Q&feature=re...

http://www.youtube.com/watch?v=Q-LEReK3YDY&feature=re...

montre larchevesque ferney.jpg

Voir :

http://www.worldtempus.com/fr/encyclopedie/index-encyclop...

 

 

 

« A Catherine II, impératrice de Russie

 

A Ferney 19è juin 1771

 

Madame,

 

Sur la nouvelle d’une paix prochaine entre Votre Majesté impériale et sa hautesse Moustapha, j’ai renoncé à tous mes projets de guerre et de destruction, et je me suis mis à relire votre Instruction pour le code de vos lois 1. Cette lecture m’a fait encore plus d’effet que les premières. Je regarde cet écrit comme le plus beau monument du siècle. Il vous donnera plus de gloire que dix batailles sur les bords du Danube, car enfin c’est votre ouvrage . Votre génie l’a conçu, votre belle main l’a écrit ; et ce n’est pas votre main qui a tué des Turcs. Je supplie Votre Majesté, si elle fait la paix, de garder Taganrock 2, que vous dites être un si beau climat, afin que je puisse m’y aller établir pour y achever ma vie, sans voir toujours des neiges comme au mont Jura. Pourvu qu’on soit à l’abri du vent du nord à Taganrock, je suis content.

 

J’apprends dans ce moment que ma colonie vient de faire partir encore une énorme caisse de montres. J’ai extrêmement grondé ces pauvres artistes ; ils ont trop abusé de vos bontés ; l’émulation les a fait aller trop loin. Au lieu d’envoyer des montres pour trois ou quatre milliers de roubles tout au plus, comme je le leur avais expressément recommandé, ils en ont envoyé pour environ huit mille : cela est très indiscret. Je ne crois pas que Votre Majesté ait intention de donner tant de montres aux Turcs, quoiqu’ils les aiment beaucoup : mais voici, Madame, ce que vous pouvez faire. Il y en a de très belles avec votre portrait, et aucune n’est chère. Vous pouvez en prendre pour trois à quatre mille roubles, qui serviront à faire vos présents, composés de montres depuis environ quinze roubles jusqu’à quarante ou cinquante ; le reste pourrait être abandonné à vos marchands, qui pourraient y trouver un très grand profit.

Je prends la liberté surtout de vous prier, Madame, de ne point faire payer sur-le-champ la somme de trente-neuf mille deux cent trente-huit livres de France, à quoi se monte le total des deux envois. Vous devez d’ailleurs faire des dépenses si énormes, qu’il faut absolument mettre un frein à votre générosité. Quand on ferait attendre un an mes colons pour la moitié de ce qu’ils ont fourni, je les tiendrais trop heureux, et je me chargerais bien de leur faire prendre patience.

 

Au reste ils m’assurent, et plusieurs connaisseurs m’ont dit que tous ces ouvrages sont à beaucoup meilleur marché qu’à Genève, et à plus d’un grand tiers au-dessous du prix de Londres et de Paris. On dit même qu’ils seraient vendus à Pétersbourg le double de la facture qu’on trouvera dans les caisses, ce qui est aisé à faire examiner par des hommes intelligents.

 

Si Votre Majesté était contente de ces envois et des prix, mes fabricants disent qu’ils exécuteraient tout ce que vous leur feriez commander. Ce serait un détachement de la colonie de Saratof établi à Ferney, en attendant que je le menasse à Taganrock 3. J’aurais mieux aimé qu’ils vous eussent envoyé quelques carillons pour Sainte-Sophie, ou pour la mosquée d’Achmet ; mais, puisque vous n’avez pas voulu cette fois-ci vous emparer du Bosphore, le grand-Turc et son grand-vizir seront trop honorés de recevoir de vous des montres avec votre portrait, et d’apprendre à vous respecter toutes les heures de la journée.

 

Pour moi, Madame, je consacre à Votre Majesté impériale toutes les heures qui me restent à vivre. Je me mets à vos pieds avec le plus profond respect et l’attachement le plus inviolable.

 

Le vieux malade du mont Jura. »

 

1 Instruction de Sa Majesté Impériale Catherine II pour la commission chargée de dresser le projet d'un nouveau code de lois, que Catherine avait envoyée en russe à V* en juillet 1766, lui en traduisant un paragraphe (voir lettre du 26 février 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/02/26/je-ne-sais-pas-ce-qui-est-arrive-a-notre-nation-qui-donnait.html)

Elle fut imprimée en Hollande en 1771, mais son entrée en France fut interdite, comme le raconte avec indignation V* à Catherine le 10 juillet : voir lettre 85 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance---catherine-ii-et-voltaire-partie-12-40464036.html

http://www.siefar.org/dictionnaire/fr/Catherine_II_de_Russie

2 Taganrog sur la mer d'Azov . Les Russes avaient pris la Crimée . Des pourparlers de paix étaient engagés à Focsiani .

3 V* se montre un remarquable représentant de commerce .

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20/06/2011

Il arrive souvent qu'on ne sait pas précisément ce qu'on veut, et cet état est très pénible

 

 

 

« A Marie-Louise Denis

 

19 juin [1769 de Ferney]

 

Dieu ne saurait empêcher que ce qui est fait soit fait 1. Que j'aie eu tort ou non d'être trop sensible, il n'importe . Je l'ai été, je n'ai pu m'imaginer qu'on pût de sang-froid dire une chose si cruelle 2 à un vieillard dont on n'avait nul sujet de se plaindre , et conserver de l'amitié pour lui . Il est dur de se sentir méprisé et haï à mon âge . J'ai crû l'être . Qu’en est-il arrivé ? Je m'en suis puni moi-même , et moi seul . J'ai jugé qu'on devait cacher sa vieillesse et sa douleur dans la solitude avant d'ensevelir l'une et l'autre dans la bière . J'ai dévoré seul mon chagrin pendant seize mois, et si l'étude n’avait pas un peu consolé mon état, je serais mort .

 

Joignez à mes peines des souffrances de corps presque continuelles, et jugez qui, de vous ou de moi, a été le plus malheureux . Je ne sais comment je finirai ma vie, mais ce qui est bien sûr, ma chère nièce, c'est que je la finirait en vous aimant . Il est bien certain que si je ne vous avais pas aimée, mon affliction aurait été moins douloureuse .

 

L'idée d'être séparé de vous est affreuse, celle de vous voir à Genève tandis que je serais à Ferney ne l'est pas moins . Je me soucie peu des vains discours de ceux qui n'ayant rien à faire se mêlent toujours de censurer ce que les autres font . Mais il est certain que rien ne ferait un plus mauvais effet que de voir ma nièce à qui Ferney appartient attendre à deux lieues de là . Il vaudrait cent fois mieux que j'allasse m'ensevelir ailleurs de mon vivant et que vous vinssiez vous établir à Ferney.

 

Le mieux serait sans doute que j'achevasse ma vie auprès de vous, soit à Ferney, soit dans un faubourg de Paris . Je ne connais pas un troisième parti qui ne soit cruel . Il y a des situations où l'on ne peut être que mal . Cependant j'ai fait tout ce que j'ai pu au monde pour que vous soyez bien . Le fracas d'une maison ouverte ne nous convient plus, et mon âge, mon goût, mes maladies me rendent cette vie bruyante insupportable . La solitude avec moi à Ferney serait un fardeau que vous ne pourriez soutenir . Vous êtes à l'étroit 3 à présent parce qu'il vous a fallu acheter des meubles, et que vous avez eu chez vous beaucoup de monde . Je suis embarrassé de mon côté parce que le Châtelard coûte une fois plus qu'on ne croyait comme cela arrive toujours et que le trésorier du duc de Virtemberg m'a manqué de parole . Dans cette situation, voyons bien tous deux ce que nous voulons devenir . Consultez avec vous-même . Il arrive souvent qu'on ne sait pas précisément ce qu'on veut, et cet état est très pénible . Pour moi je sais très bien que je veux que vous soyez heureuse . Décidez de la manière dont vous voulez l'être . Faites un plan et je bâtirai dessus . J'ignore si vous êtes toujours à Rueil 4, et combien de temps vous y serez .

 

Choudens 5 continue toujours son procès . Si on nomme des experts ils se feront un plaisir de décider contre nous . Les paysans , n'en usent jamais autrement avec les seigneurs , et dans le pays de Gex ce sont les paysans qui en sont crus quand il s'agit d'évaluer un domaine .

 

Il y a un exemplaire des Guèbres pour vous chez M. Marin . Nous verrons ce que cet ouvrage deviendra 6. Les honnêtes gens devraient un peu s'ameuter dans cette occasion, mais les honnêtes gens sont bien tièdes . Comptez que ce n'est pas avec tiédeur que je vous aime .

 

V. »


1 Leur séparation ; voir les lettres depuis mars 1768.

2 V* lui a reproché dans une lettre du 8 mars 1768 de lui avoir dit qu'il « ne savait plaire ni à Dieu ni au diable ». Wagnière, son secrétaire, écrivait de son côté, le 21 mars : « Le commencement de la querelle vient de ce qu'elle lui dit que les Représentants de Genève ne l'aimaient pas plus que les Négatifs, et cela en plaisantant . Sur ces seules paroles il la força de partir ... »

3 Financièrement .

4 Elle y séjournait « pour éviter la dépense de Paris », comme elle l'écrivait le même jour au résident Hennin .

5 A qui V* a acheté une propriété.

6 Voir lettre aux d'Argental du même jour : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/06/16/i...

 

19/06/2011

il faut acquitter les dettes de l’État . Tout bon citoyen doit penser ainsi .

 

loup chaperon rouge.jpg

Je crains bien qu'à notre époque le loup soit l'Etat, et que nous soyons le Petit Chaperon Rouge ci-dessus !

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

 

19 juin [1763]

 

Quelqu'un ayant dit que l'extinction des jésuites rendrait la France heureuse , quelqu'un ayant répondu que pour compléter son bonheur il fallait se défaire des jansénistes, quelqu'un se mit à dire ce qui suit :

 

Les renards et les loups furent longtemps en guerre.

Les moutons respiraient . Des bergers diligents

Ont chassé par arrêts les renards de nos champs ;

Les loups vont désoler la terre.

Nos bergers semblent entre nous

Un peu d'accord avec les loups.1

 

Je vous demande pardon , mon cher frère, de vous avoir demandé si on payait cette année le troisième vingtième . J'ai su qu'on le payait, et je trouve cela très juste car il faut acquitter les dettes de l’État 2. Tout bon citoyen doit penser ainsi .

 

Que fait frère Thieriot ? Vous verrai-je ?

Écrasez l'Inf .

 

Vous noterez qu'Omer a gardé Mme de Lauraguais pendant sa petite vérole, quoiqu'il ne la gardât pas par état 3; et qu’il a fait des vers dignes de sa prose en faveur de l'inoculation 4. Je les aurai ces beaux vers et nous rirons, mes frères . »


1 Vers publiés dans les Nouveaux Mélanges philosophiques, historiques, critiques, 1769, sous le titre « A l'occasion de l'expulsion des jésuites. » http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-71882&...

2 Le 23 mai, V* posait la question, en émettant la réserve qu'on aurait « dû avertir dans l'édit que le 3è vingtième supprimé se payerait cette année ».

3 Mme de Lauraguais avait entamé une procédure pour obtenir la séparation d'avec son mari ; « par état » était une formule utilisée dans les ordonnances du parlement .

4 Le parlement avait promulgué le 8 juin, à la requête d'Omer Joly de Fleury, un règlement interdisant l'inoculation dans le voisinage de la cour . A Richelieu, le 22 juin , V* écrira que « cet ennemi de l’inoculation a ... gardé Mme de Forcalquier et fait des vers pour Tronchin, non pas le fermier général, mais Tronchin l'inoculateur ». V* répondit à la décision du parlement par sa pièce « Omer de Fleury étant entré ... » : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80022x/f322.image.r...

 

Aujourd'hui, fête des pères, fruit issu du croisement de la fête des mères et du pétainisme , matiné de fond bassement commercial ; aussi , n'ayant plus de père en ce monde, je ne crains pas de diffuser cette illustration, au fond gentillette, non ?

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http://www.deezer.com/listen-2714222