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19/04/2012

Aidez-moi, mon cher ange, et je vous promets encore une tragédie, ...En attendant, laissez-moi pleurer ...

... Sur mes espérances déçues .

Une larme

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"Aidez-moi" dixit Zébulon 1er , président affaibli dans une France Forte (fortement en danger, ça , oui ), prometteur de tragédie si jamais on l'écarte du pouvoir, si un autre que lui monte sur ce trône envié .

Deux larmes

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 22 avril 1755, Voltaire commence l'écriture de la tragédie Tancrède ; la marquise de Pompadour, maitresse du roi fera censurer cet écrit, et le fera modifier à son goût.

22 avril 2012, Sarko commence tragiquement son avant dernier tour de piste ; Carla, femme et maîtresse du président déchu, se demande comment elle va supporter de l'avoir constamment à la maison .

Un sanglot

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« A M. LE COMTE D'ARGENTAL.

14 novembre [1755]

Mon cher ange, je prends la liberté de vous adresser une lettre 1 pour l'Académie française, et pour monsieur son secrétaire, dont j'ignore le nom. J'envoie ma lettre sous l'enveloppe de M. Dupin, secrétaire de M. le comte d'Argenson. Je me suis déjà servi de cette voie pour vous faire tenir deux exemplaires corrigés de l'Orphelin de la Chine; et je me flatte que vous les avez reçus. La lettre pour l'Académie et celle au secrétaire 2 sont à cachet volant, dans la même enveloppe. Pardonnez encore, mon cher et respectable ami, à cette importunité. La démarche que je fais est nécessaire, et il faut qu'elle soit publique. Elle est mesurée, elle est décente, elle est bien consultée, bien approuvée, et j'ose croire que vous ne la condamnerez pas. C'est un très- grand malheur que la publicité de ce manuscrit qui inonde l'Europe sous le nom de la Pucelle d'Orléans. Un désaveu modeste est le seul palliatif que je puisse appliquer à un mal sans remède. Je vous supplie donc de vouloir bien faire rendre au secrétaire de l'Académie le paquet que M. Dupin vous fera tenir, et qui part le même jour que cette lettre.
Cette maudite Jeanne d'Arc a fait grand tort à notre Orphelin; il vaudrait bien mieux sans elle mais vous pouvez compter que ma vie est empoisonnée, et mon âme accablée depuis six mois. Je suis si honteux qu'à mon âge on réveille ces plaisanteries indécentes, que mes montagnes ne me paraissent pas avoir assez de cavernes pour me cacher. Aidez-moi, mon cher ange, et je vous promets encore une tragédie 3, quand j'aurai de la santé et de la liberté d'esprit. En attendant, laissez-moi pleurer sur Jeanne, qui cependant fait rire beaucoup d'honnêtes gens. Comment va le pied de Mme d'Argental? et pourquoi a-t-elle mal au pied? Lekain m'a mandé que notre Orphelin n'allait pas mal. Vous êtes le père de l'Orphelin; je voudrais bien lui donner un frère, mais seulement pour vous plaire. Mme Denis vous fait les plus tendres compliments. Je baise les ailes de tous les anges. »

 

 

 

2 La lettre au secrétaire de l'Académie (Duclos) manque.

3 Après !'Orphelin, Voltaire composa Tancrède; mais il ne commença cette tragédie que le 22 avril 1759, et la marquise de Pompadour y fera faire des coupes et retouches avant édition. .

 

La manière dont vous écrivez est un sûr garant de la bonté du journal que vous proposez

... Pourriez-vous me donner un nom/une liste de bon(s) journal/journaux , une bonne feuille de chou ?

Faute de nourriture intellectuelle, un peu de nourriture terrestre . A table !

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« A M. PIERRE ROUSSEAU 1

Aux Délices, 12 novembre 1755.

Monsieur, mes maladies ne m'ont pas permis de répondre aussitôt que je l'aurais voulu à la lettre dont vous m'avez honoré. La manière dont vous écrivez est un sûr garant de la bonté du journal que vous proposez, et je me mettrai avec empressement au nombre des souscripteurs. Je voudrais que le triste état de ma santé pût me laisser assez de force pour contribuer à un ouvrage si utile, mais il ne me reste plus que la consolation de lire, et c'en sera une très-grande pour moi de lire ce qui viendra de vous.
J'ai l'honneur d'être, etc. »

 

1Pierre Rousseau : auteur du Journal encyclopédique .

Bibliothèque royale de Bruxelles, manuscrit 11583. —Pierre Rousseau, fon-
dateur du Journal encyclopédique, dont le premier cahier est de janvier 1756, était
né à Toulouse vers 1725, et mourut en 1785. Son journal paraissait deux fois par
mois dans le format in-12.

http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journalis...

http://books.google.fr/books?id=enBMAAAAcAAJ&printsec...

V* et le Journal encyclopédique : http://books.google.fr/books?id=HRVz01FjN3EC&pg=PA36&lpg=PA36&dq=pierre+rousseau+1755+journal&source=bl&ots=I90Ad6wODD&sig=hkPGpMeTL625MJYFWFINlLNGkC4&hl=fr&sa=X&ei=2weQT7OeGarD0QW_rcXSAQ&ved=0CDYQ6AEwBA#v=onepage&q=pierre%20rousseau%201755%20journal&f=false

 

 

17/04/2012

Si mon âge et ma façon de penser, devenue un peu sérieuse, me permettaient de continuer un tel ouvrage, j'oserais y travailler encore

 

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« A MADAME LA DUCHESSE DE SAXE-GOTHA

Aux Délices, près de Genève, 11 novembre 1755.

Madame, l'Ode sur la Mort 1 me convient beaucoup plus quela Pucelle; je suis bien plus près de tomber dans les griffes de l'une que dans les bras de l'autre. Mais de qui est cette ode? C'est une énigme dont il ne m'appartient pas de deviner le mot. Je vois ces terribles mots De main de maître; je vois une couronne je crains tout cela autant que la mort même. Je fais la révérence, et je me tais. S'il m'était permis de parler, je dirais que j'ai trouvé dans cet ouvrage des images fortes et des idées vraies; mais je n'en dirai pas plus. C'est à Votre Altesse sérénissime à me faire la grâce tout entière et à daigner m'éclairer.
Quant à cette pauvre Jeanne, c'était bien pis, madame, que ce qui a paru devant vos yeux sages et indulgents. Cette Jeanne, à la vérité, s'est un peu corrigée de ses anciennes habitudes mais elle n'a pu s'habiller assez décemment pour paraître à votre vue. Le fait est qu'il en courait des copies aussi insolentes qu'infidèles, et qu'il a fallu rassembler à la hâte ce qu'on avait de cette ancienne plaisanterie, pour empêcher au moins les fausses Jeannes, qui se multipliaient tous les jours, de se donner hardiment pour la véritable. Je n'avais précisément, madame, que ce qui est actuellement entre les mains de Votre Altesse sérénissime. Si mon âge et ma façon de penser, devenue un peu sérieuse, me permettaient de continuer un tel ouvrage, j'oserais y travailler encore mais ce serait uniquement pour obéir à vos ordres. Ma sévérité ne m'empêcherait pas de faire ce que la sévérité d'une grande maîtresse ne l'empêche pas de lire. Mais l'Ode de la Mort m'arrête et me glace; comment plaisanter devant un tel objet? Il est vrai qu'un ancien, nommé Horace, parlait de la mort et du Tartare dans une ode, et de Philyre et de vin de Falerne dans une autre. Apelles 2 peignait Vénus après avoir peint les Furies. La mort a beau faire, elle ne chassera point les grâces d’au-près de votre personne. Elles y sont toujours. Il n'y a pas moyen de venir leur demander à présent comment il faut s'y prendre pour vous obéir, madame. Nos montagnes sont couvertes de neige, et il n'est pas possible de traverser le Rhin et le Weber. Il faut se contenter de saluer la forêt de Thuringe des bords de mon grand lac. Il faut se borner à présenter de loin, ce qui est bien triste, mes profonds respects, mon attachement éternel à Votre Altesse sérénissime et à votre auguste famille. »

 

1 Écrite par Frédéric II à l'adresse de V*, voir lettre du 8 novembre à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/04/16/plus-j-envisage-tout-ce-qui-s-est-passe-sur-la-terre-plus-je.html

 

 

vous savez que je lui ai prêté, pour deux ans, 10 000 livres, sans intérêt

 ... Et il est temps de rembourser .

Comme le temps est maussade et frisquet, il me reste un motif de satisfaction qui s'approche, un changement de gouvernement . Les suivants seront-ils meilleurs ? Facile me direz-vous !

En tout cas, une nouvelle casserole bling-bling, celle de Pierre Lellouche dont le maigre revenu ne lui a pas permis de règler les cotisations sociales de son employée en situation irrégulière . Que risque ce moins que rien ? Rien, si ce n'est une amende (on peut rêver) et la régularisation des cotisations URSSAF , qui bien évidemment seront payées in fine par nos impôts de happy tax payers .

 http://www.marianne2.fr/Pierre-Lellouche-Monsieur-Sans-gene-de-la-Republique_a216998.html

Quant à son maître élyséen, il lui a été beaucoup prêté pour cinq ans, avec désintérêt croissant .

 

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« A M. DUPONT,

AVOCAT.

Aux Délices, 11 novembre [1755]

Je vous avoue, mon cher ami, que je suis indigné du procédé de Schœpflin,1 vous savez que je lui ai prêté, pour deux ans, 10 000 livres, sans intérêt. Il a, sur ces 10,000 livres, dépensé quatre louis pour un Moréri, et a fourni quatre autres louis que j'ai prêtés ou donnés à cette comtesse de Linange. C'est resté à 9 808 livres que j'ai tirées sur lui par une lettre de change, il y a deux mois, très-inutilement. Cette lettre est entre les mains de M. Turckeim, marchand de fer, qui demeure à Colmar, et qui est frère du banquier de Strasbourg. Vous avez en main l'obligation; je vous prie, mon cher ami, d'instrumenter sur- le-champ, et de me faire payer. Schœpflin n'a pas seulement répondu à une lettre de Colini et ni son procédé ni mes dépenses dans ma nouvelle acquisition ne me permettent d'attendre. Je vous demande pardon, tout avocat que vous êtes, de ne vous parler que de procès. Mille compliments à Mme Dupont; je vous embrasse.

V. »

1 Jean-François. Schoepflin jeune, imprimeur à Colmar., à qui V* confia l'édition des Annales de l'Empire en 1754 .

 

16/04/2012

Plus j'envisage tout ce qui s'est passé sur la terre, plus je serais content de ma retraite, si elle n'était pas si éloignée

... Hey ! mister Sarko ! ne crains rien, la retraite est proche et comme tu le demandes si haut et fort nous allons t'aider à retourner dans tes foyers et jouer au pater familias avec grande fifille Carla et petite fifille , plus quelques garçons plus ou moins indépendants . Cependant, ce qui me gène est de savoir que tu vas toucher une royale pension de retraite payée par nos impôts, ce qui nous fera un trio de présidents richement dotés qui devront cependant attendre cinq ans avant d'avoir la chance de jouer à la belote avec un quatrième ; la question est de savoir si les deux anciens vont tenir le coup encore cinq ans .

Je dois faire remarquer à ces bêtes à concours, vedettes de meetings dominicaux, qui ont sans doute , et en vérité, réuni chacun environ une cinquantaine de milliers de fans et désoeuvrés curieux, qu'ils ont dans le même temps emm...é des centaines de milliers d'habitants . Bel exemple de démocratie !

Tout comme Paris Match, vous tablez sur le choc des photos , le poids des mots étant tellement faible que vous croyez qu'en braillant ils seront un gage d'avenir heure . Que nenni !


Meeting au sommet

Chantons en choeur : "Sarkozy ! Ça sent le roussi !"

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« A M. le comte d'ARGENTAL.

8 novembre [1755]

Mon cher ange, je suis toujours pénétré de vos bontés pour les Chinois. Vous devez avoir reçu deux exemplaires un peu corrigés, mais non autant que vous et moi le voudrions. J'ai dérobé quelques moments à mes travaux historiques, à mes maladies, à mes chagrins, pour faire cette petite besogne. La malignité qu'on a eue de placer M. deThibouville dans cet impertinent manuscrit qui court, et de lui montrer cette infamie, m'a mis au désespoir. Il est vrai qu'on l'a mis en grande compagnie. Les polissons qui défigurent et qui vendent l'ouvrage n'épargnent personne, ils fourrent tout le monde dans leurs caquets. Je me flatte que vous ferez avec de M. de Thibouville votre ministère d'ange consolateur.

J'ai vu, pendant neuf jours, vos deux pèlerins d'Emmaüs 1. C'est véritablement une neuvaine qu'ils ont faite. Ils m'ont paru avoir beaucoup d'esprit et de goût, et je crois qu'ils feront de bonnes choses. Pour moi, mon cher ange, je suis réduit à planter. J'achève cette maudite Histoire générale, qui est un vaste tableau faisant peu d'honneur au genre humain. Plus j'envisage tout ce qui s'est passé sur la terre, plus je serais content de ma retraite, si elle n'était pas si éloignée de vous. Si Mme d'Argental a si longtemps mal au pied, il faut que M. de Chàteaubrun lui dédie son Philoctète 2; mais ce pied m'alarme. Je reçois, dans ce moment, une Ode sur la Mort, intitulée de main de maître 3; elle m'arrive d'Allemagne, et il y a des vers pour moi. Tout cela est bien plaisant, et la vie est un drôle de songe. Je ne rêve pourtant pas en vous aimant de tout mon cœur. Mille tendres respects à tous les anges. »

 

 

 

 

 

1 Patu et Palissot : voir lettre du 29 octobre 1755 à l'abbé de Prades : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/28/frere-rhubarbe-a-frere-gaillard-salut.html

 

2 Joué, pour la première fois, le 1er mars 1755 : http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=100201

Jean-Baptiste Vivien de Châteaubrun : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Vivien_de_Ch%C3%A2teaubrun

 

 

15/04/2012

je ne vois que catins dans cette histoire; elles se rencontrent partout

... Certes, certes , ce sont les catins historiques depuis le règne de Charlemagne jusqu'au siècle voltairien, mais notre époque moderne nous montre que  certaines "premières dames" méritent cet épithète, et franchement , pour certaines dans ce monde, ce terme est bien trop doux .

Oserai- donner des noms ?

Non ! quoique ... par exemple, une certaine femme de président syrien me semble être un bel exemple de sal ...

 

Pour en revenir à Volti, M. Patu m'inspire pour le choix de l'illustration du jour

 

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Pattu ? 


« A M. THIERIOT.

Aux Délices, le 8 novembre [1755]

Mon ancien ami, j'ai vu M. Patu 1; il a de l'esprit, il est naturel, il est aimable. J'ai été très-fâché que son séjour ait été si court, et encore plus fâché qu'il ne soit pas venu avec vous; mais la saison était encore rude, et ma cabane était pleine d'ouvriers. Il s'en allait, tous les soirs, coucher au couvent de Genève,2 avec M. Palissot, autre enfant d'Apollon. Ces deux pèlerins d'Emmaüs 3 sont remplis du feu poétique; ils sont venus me réchauffer un peu, mais je suis plus glacé que jamais par les nouvelles que j'apprends du pucelage de Jeanne. Il est très-sûr que des fripons l'ont violée, qu'elle en est toute défigurée, et qu'on la vend en Hollande et en Allemagne, sans pudeur. Pour moi, je la renonce, et je la déshérite ce n'est point là ma fille; je ne veux pas entendre parler de catins 4, quand je suis sérieusement occupé de l'histoire du genre humain. Cependant je ne vois que catins dans cette histoire; elles se rencontrent partout, de quelque côté qu'on se tourne. Il faut bien prendre patience.
Avez-vous toute l'Histoire d'Ottieri 5 ? En ce cas, voulez-vous vous en défaire en ma faveur? Si vous avez quelques bons livres anglais et italiens, ayez la bonté de m'en faire un petit catalogue.
Je vous demanderai la préférence pour les livres dont j'aurai besoin, et vous serez payé sur-le-champ. Adieu, mon ancien ami. »

1 Claude-Pierre Patu, né à Paris en 1729, auteur, avec Portelance (mort en 1821), de la petite comédie des Adieux du Goût, jouée, pour la première fois, à la Comédie française, le 13 février 1754; auteur lui seul d'une traduction estimée de Petites pièces du Théâtre anglais, 1756, deux vol. in-12. Outre le pèlerinage que Patu fit, en 1755, aux Délices, avec Palissot, il en fit un autre chez le philosophe-ermite, au mois d'auguste 1756, avec d'Alembert. Il alla ensuite en Italie; mais, fatigué de ce voyage, le jeune littérateur voulut s'en revenir en France il serait sans doute encore passé par les Délices, s'il ne fût mort, le 20 auguste 1757, en Savoie, à Saint-Jean-de-Maurienne. (CL.) Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude-Pierre_Patu

2 Les portes de Genève s'ouvrirent à Voltaire le soir du 12 décembre 1754; mais Palissot et Patu, en y arrivant trop tard, les eussent trouvées fermées, comme cela arriva à Jean-Jacques Rousseau en 1728. (CL.)

3 Les pèlerins d'Emmaüs sont mentionnés dans l'évangile de Luc, v, 15.

5 Sinulfo Ottieri fut évêque de Chiusi et trésorier de Sixte IV .

 

Autrefois, votre pays était renommé pour le bon sens

Que les candidats présidentiels se rassurent, il s'agit de la Suisse et plus précisément de la Suisse romande où vécut le célèbre Oin-oin .


Sarko, le retour !

Il ne fait plus bling-bling, il fait "Oin-Oin ! Aidez-moi !"

J'ai une preuve en image ...

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S'il restait un peu de bon sens en France, ça se saurait, il n'y aurait pas un chat aux meetings de droite ou de gauche et Bayrou serait non seulement sympathique mais élu sans discussion . On peut rêver !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Oin-Oin


 

 

 

« A M. LE MAJOR ROCH 1

à N Y ON , canton de Vaud .

Aux Délices, 8 novembre 1755.

Vous auriez bien dû, mon cher major, me dire le nom de l'auteur 2. Quel qu'il soit, je vous supplie de vouloir bien lui faire pour moi les remerciements les plus sincères. Autrefois, votre pays était renommé pour le bon sens. Cette raison si précieuse est maintenant ornée d'esprit et de grâces. L'ouvrage que vous m'avez envoyé en est rempli. Je vois que je n'ai pas mal fait de m'établir dans ce pays, où il se trouve de pareils génies, on ne sait pas à Paris combien vos montagnes portent de fleurs. Voulez-vous me permettre, mon cher major, de présenter mes respects à toute votre famille et à monsieur le bailli ? J'attends toujours que ma mauvaise santé me permette d'aller à Lausanne et de venir vous renouveler les assurances de tout mon attachement.
Vous savez que nous devons bannir les cérémonies. »

 

 

 

1 A voir dans : L'Amateur d'autographes, année 1872, page 95.

 

2 Le professeur Sigismond Lerber                                                                       (voir la lettre 2479 page 535 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113533/f538.image.r=roch.langFR) avait envoyé au major Roch, de Nyon, son poëme de la Vue d'Anet, avec prière de le soumettre à l'appréciation de Voltaire, mais en lui taisant le nom de l'auteur .

Voir : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k516644/f250.image.r=sigismond+lerber.langFR