27/04/2011
On ne saurait souffrir l'absurde insolence de ceux qui vous disent : je veux que vous pensiez comme votre tailleur et votre blanchisseuse
Et pourquoi pas, en sus, en musique : Water music ! évidemment !!
http://www.youtube.com/watch?v=agV6ZzBjqKM
http://www.youtube.com/watch?v=cRGS65ooJ0A&feature=fv...
http://www.youtube.com/watch?v=eosr4lO6i_k&feature=re...
http://www.youtube.com/watch?v=gW8xIUxs1Us&feature=re...
Et bien sûr tout ceci peut aussi évoquer, par un certain côté, -côté pile,- la sonate au Clair de lune :
http://www.youtube.com/watch?v=3TIN955FYeg&feature=re...
Une dérive sur le mot « gadouards » m'a amené sur un site hautement éducatif et d'intérêt général et quotidien (pour ceux qui « vont » bien, évidemment) : http://www.blog-habitat-durable.com/article-chiotissime-e...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
27 avril [1765]
Mes divins anges, il me parait que le tripot est un peu troublé i. Si les comédiens étaient assez fermes pour dire : nous ne pouvons faire les fonctions de notre état si on l'avilit, nous sommes las d'être mis en prison si nous ne jouons pas, et d'être excommuniés si nous jouons ii; dites-nous à qui nous devons obéir, du roi ou d'un habitué de paroisse ; mettez-nous au dernier rang des citoyens, mais laissez-nous jouir des droits qu'on accorde aux gadouards iii, aux bourreaux et aux Frérons ; si, dis-je, ils tenaient ce langage et s'ils le soutenaient, il faudrait bien composer avec eux . Mais la difficulté sera toujours d'attacher le grelot . Je me flatte que vous avez été un peu amusés par les dernières feuilles de l'abbé Bazin iv. Si je peux en attraper encore, j'aurai l'honneur de vous en faire part .
Il y aura des misérables qui malgré les protestations honnêtes et respectueuses de l'abbé v, croiront toujours qu'il a eu des intentions malignes, mais il faut les laisser crier .
Je ne sais à qui en a le tyran du tripot vi. Mon cher ange a fait tout ce qu'il devait ; si le tyran persiste dans sa lubie, mon ange n'ayant rien à se reprocher l'abandonnera à son sens réprouvé .
Je vous rends toujours mille grâces aussi bien qu'à M. le duc de Praslin de la vertu de persévérance dans les arrangements avec le parlement de Bourgogne vii. Je crois que le premier président et M. de Fontette viii sont à présent à Paris . Ainsi on sera à portée d'obtenir d'eux des paroles positives .
On n'a donc point voulu permettre le débit de la Destruction jésuitique ix qui est bien aussi la destruction des jansénistes x. Tous ces marauds-là en ites, en istres et en iens sont également les ennemis de la raison . Mais la raison perce malgré eux, et il faudra bien qu'à la fin ils n'aient d'empire que sur la canaille . C'est à mon gré le plus grand service qu'on puisse rendre au genre humain de séparer le sot peuple des honnêtes gens pour jamais ; et il me semble que la chose est assez avancée . On ne saurait souffrir l'absurde insolence de ceux qui vous disent : je veux que vous pensiez comme votre tailleur et votre blanchisseuse .
Mes anges, je baise le bout de vos ailes. »
i Voir lettre du 24 avril à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/04/25/j...
ii C'est ce qu'il « supplie » Mlle Clairon de déclarer le 1er mai ; en concluant : « si elle (Mlle clairon) remonte sur le théâtre comme un esclave qu'on fait danser avec ses fers, elle perd toute considération . J'attends d'elle une fermeté qui lui fera autant d'honneur que ses talents, et qui fera une époque mémorable »
Voir page 211 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f216.image.r...
iv La Philosophie de l'histoire : http://www.archive.org/stream/laphilosophiedel01volt#page...
v Voir lettre du 22 mai à Damilaville :« L'auteur y montre partout un grand respect pour la religion ; ... » Page 219 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80037z/f224.image.r...
viii Charles-Marie Févret de Fontette, conseiller au parlement de Bourgogne, directeur de l'Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon ; page 152 : http://books.google.fr/books?id=xXdBAAAAcAAJ&pg=PA152...
ix Ouvrage de d'Alembert Sur la destruction des jésuites en France ... : http://books.google.fr/books?id=VWQuAAAAYAAJ&printsec...
; et voir lettre à Damilaville du 19 avril : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/04/19/p...
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26/04/2011
dans l’état où sont les choses, j'aime mieux les suffrages de l'Europe que ceux de la ville de Paris
" C'est aux seuls gens de lettres qu'on doit actuellement la réputation de la France"
Je dirai plus précisément, pour nous situer dans cet étonnant XXIè siècle, que , à mes yeux, Voltaire et les humanistes français font la bonne réputation de la France .
Les capitalistes me diront que ce sont les secteurs du luxe qui engrangent les suffrages étrangers .
Les agences de voyage vanteront notre patrimoine et notre si remarquable sens de l'accueil (si ! si ! ne vous moquez pas ! ) .
Les paysans resteront PAC'sés, sans possibilité de divorce pour cause de primes , et pris à la gorge par le Crédit Agricole, ne sachant plus si c'est du lard ou du cochon ( bio ! bien évidemment ).
Le remarquable sens de l'organisation de la grève , pitoyable travail des syndicats , -tous plus suicidaires les uns que les autres-, fait l'admiration de ceux qui travaillent hors de nos frontières et raflent nos parts de marché .
Ach ! la Franss' ! Pétit' femmes ! Folies Bergères ! Pariss' Tour Eiffel !
Un autre " Etat des choses ": http://www.deezer.com/listen-204526 , un peu nostalgique, comme notre Volti un peu triste ce jour, jour de bise ce 25 avril 1763, jour de bise, itou le 25 avril 2011 à Ferney .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
25 [avril 1763]
Mes chers anges, je vous envoie Olympie que j'ai fait imprimer pour deux raisons assez fortes . La première, à cause des remarques que je crois très intéressantes et très utiles i, si utiles même qu'on ne les aurait jamais imprimées à Paris, où les véritables gens de lettres sont persécutés, et où l'insolent et ridicule Omer de Fleury ose prescrire la Religion naturelle ainsi que le Bon sens.ii
La seconde raison c'est que ni Lekain , ni Mlle Clairon ne mutileront mon ouvrage iii. Je vous avoue que dans l’état où sont les choses, j'aime mieux les suffrages de l'Europe iv que ceux de la ville de Paris . Vous m'avouerez, mes chers anges, que c'est aux seuls gens de lettres qu'on doit actuellement la réputation de la France . L'impératrice de Russie veut faire imprimer chez elle l'Encyclopédie v, tandis qu'Omer de Fleury veut qu'on vole à Paris les souscripteurs vi. On représente à Moscou et à Rome ce même Mahomet qu'Omer de Fleury voulait anéantir à Paris vii, etc. etc. etc.
J'avoue qu'on a protégé dans votre ville une comédie, dont tout le mérite consistait à dire que Diderot et d’Alembert étaient des fripons viii. J'avoue qu'on élève un mausolée à un assez mauvais poète boursouflé, qui n'a presque jamais parlé français ix; mais ces petites faveurs si bien appliquées ne me font pas changer de sentiment .
Je vous demande en grâce, mes chers anges, de ne pas souffrir qu'on me joue le tour de représenter Adélaïde du Guesclin . Si le public se déclara contre cette pièce à sa naissance, il ne souffrirait pas à sa résurrection . Il est si ridicule et si indécent de supposer à un prince du sang connu, un crime abominable qu'il n'a point commis, que moi-même, si j’étais à Paris, je sifflerais l'ouvrage avec indignation x.
Je crois que Mlle Clairon est la plus grand actrice que vous ayez eue, mais permettez-moi de ne m'en rapporter en aucune manière à aucun de ses jugements .
Permettez-moi aussi de vous dire que vous me faites une vraie peine de céder à ceux qui ont assez peu de goût pour vouloir retrancher ces vers que dit Antigone au 1er acte :
Nous verrons ... mais on ouvre, et ce temple sacré
Nous découvre un autel de guirlandes paré.
Je vois des deux côtés les prêtresses paraître ;
Au fond du sanctuaire est assis le grand prêtre .
Olympie et Cassandre arrivent à l'autel !xi
Chaque mot que dit Antigone est la peinture d'un spectacle qui lui sera funeste, et lui-même en prononçant ces paroles ajoute beaucoup à la solennité du spectacle . Rien n'est si pauvre, si mesquin, si opposé à la vérité de la véritable tragédie, que de vouloir tout étriquer, tout tronquer, d'ôter aux mouvements et aux sentiments l'étendue qui leur est nécessaire . Si on resserrait, par exemple, la catastrophe de la fin, il n'y aurait plus rien de pathétique ; j'aimerais autant entendre des chanoines dépêcher leurs complies pour gagner plus vite leur argent .
En un mot, mes chers anges, je n'ai nullement envie que l'on joue à présent Olympie, et puisqu'on n'a pas voulu reprendre Le Droit du Seigneur, et qu'on a violé toutes les règles, pour me faire cet outrage xii, je ne me soucie point du tout de me risquer au hasard de la représentation, au caprice du parterre, et aux fureurs d la cabale . J'avais peut-être quelque talent, et je me faisais un plaisir de le consacrer aux amusements de mes anges, mais eux-mêmes ne me conseilleraient pas dans les circonstances présentes d'essuyer de nouvelles humiliations .
Je suis bien étonné qu'on me reproche d'avoir dit dans l'Histoire de Pierre le Grand, ce que j'avais déjà dit dans celle de Louis XIV . Vous me direz que j'ai eu tort dans l'une et dans l'autre . Malheureusement ce tort est irréparable, tous les exemplaires étant partis de Genève il y a plus de trois mois, à ce que disent les Cramer, et ces torts consistent à avoir dit des vérités dont tout le monde convient, et qui ne nuisent à personne . Au reste , si vous avez trouvé quelque petite odeur de philosophie morale et d'amour de la vérité dans l'Histoire de Pierre le Grand, je me tiens très récompensé de mon travail, car c'est à des lecteurs tels que vous que je cherche à plaire xiii.
Vous aurez incessamment la lettre de Jean-Jacques à Christophe xiv. Il n'a point fait de cartons, comme on le croyait xv, il persiste toujours à dire qu'il fallait lui élever des statues au lieu de le brûler xvi; il assure que si on trouve quelques traits voluptueux dans son Héloïse, il y en a davantage dans l'Aloïsia xvii que tous les prêtres ont à Paris dans leurs bibliothèques . Il proteste à Christophe qu'il est chrétien, et en même temps il couvre la religion chrétienne d'opprobres et de ridicules ; il y a une douzaine de pages sublimes contre cette sainte religion . Peut-être ce qu'il dit est-il trop fort, car après tout le christianisme n'a fait périr qu'environ cinquante millions de personnes, de tout âge et de tout sexe, depuis environ quatorze cents ans pour des querelles théologiques . J'oubliais de vous dire que Jean-Jacques, dans son épître, prouve à Omer qu'il est un sot, en quoi je suis entièrement de son avis .
Mes divins anges, la plus grande consolation de ma vie est votre amitié ; il est vrai que je ne vous verrai plus, mais je songerai toujours que vous daignez m'aimer . Mme Denis est infiniment sensible à toutes vos bontés ; Tronchin prétend qu'elle sera guérie après qu'elle aura pris quatre ou cinq mille pilules ; j'aimerais mieux faire un voyage aux eaux, pourvu que vous y fussiez .
Mes divins anges, il faut encore que je vous dise que j'exige absolument des Cramer d'ôter mon misérable nom des frontispices de leur recueil xviii. Vous savez que rien n'est plus aisé que de brûler un livre . Un Chaumeix, un Gauchat n'ont qu'à recueillir, falsifier, empoisonner quelques phrases, et donner un extrait calomnieux à un Omer, Omer fera son réquisitoire et des hommes extrêmement ignorants condamneront au brasier un livre qu'ils n'auront pas lu xix. A la bonne heure, les Cramer n'en seront pas fâchés, mais moi si mon nom est à la tête d'une histoire sage et instructive, je suis décrété en personne ; et mes biens confisqués si je ne comparais pas devant Messieurs . Or c'est ce qui est absolument inutile ; je veux bien qu'on décrète un quidam qui pouvait prouver que le parlement n'a aucun droit de faire des remontrances que par la pure concession des rois, et qui ne l'a pas dit, qui pouvait prouver que les enregistrements ne viennent que des regesta des compilations qu'on s'avisa de faire sous Philippe le Bel, des olim, de l’habitude enfin qu'on prit de tenir registre (habitude qui succéda au trésor des chartes), qui pouvait éclaircir cette matière et qui ne l'a point fait . On peut brûler une histoire dans laquelle la conduite du parlement est toujours ménagée, on peut brûler ce livre par arrêt du parlement, cela est dans l'ordre, mais je ne veux pas être brûlé en effigie . N'êtes-vous pas de mon avis ?
Mes anges, un petit mot d'Olympie, et je finis .
Un homme qui a été à moi xx, qui a été volé à Francfort avec moi, l'a imprimée à ses dépens . C'est un plaisir que je lui devais . Serait-il juste d'empêcher une édition d'entrer en France, et de le priver du fruit de ses avances ? Je m'en rapporte à vos cœurs angéliques .
Vous m'avez, j'en suis sûr, trouvé sombre, chagrin dans mon épître . Je ne sais pourquoi je suis triste, car votre humeur est toujours égale, et je voudrais vous imiter . Je crois que c'est parce que le vent du nord souffle . Mais je suis à vous à tout vent, ô anges . Respect et tendresse .
V. »
i Sur le sens d'Olympie, voir lettre du 22 février 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/02/22/v...
ii Le Poème sur la loi naturelle fut interdit et condamné les 23 janvier et 6 février 1759 en même temps que La Philosophie du bon sens, que le livre d'Helvétius De l'esprit et en même temps que l'Encyclopédie était suspendue .
iii V* s'est beaucoup plaint de la mutilation du Droit du seigneur et de Zulime en particulier ; voir lettres aux d'Argental du 26 janvier 1762 et 28 septembre 1762 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/09/inde...
iv Sur la représentation à Mannheim, voir lettre à Collini du 30 août 1762 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/inde...
v De la part de Catherine II, Shouvalov avait proposé à Diderot et d’Alembert de faire imprimer l'Encyclopédie « en Russie, soit à Riga, soit dans quelqu'autre ville » et avait chargé V* par une lettre du 20 août d'insister auprès d'eux ; voir lettre aux d'Argental du 28 septembre 1762 .
vii En août 1742, V* avait été obligé de retirer sa pièce à la troisième représentation à la demande du procureur général, père d'Omer Joly de Fleury.
viii Les Philosophes de Palissot ; voir lettre du 25 avril 1760 à Mme d'Epinay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/04/25/l...
ix Crébillon . Le frère de Mme de Pompadour , intendant des bâtiments du roi, avait entrepris d'élever un mausolée en l'honneur de cet auteur tragique que sa sœur avait protégé .
x Échec d'Adélaïde en janvier 1734 . Un prince du sang y faisait assassiner son frère ; c'est une des raisons pour lesquelles V* voulut remanier sa pièce en 1749 , changeant alors situation et titre, Adélaïde sera reprise au théâtre le 9 septembre 1765 .
Voir lettre du 24 juillet 1749 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/07/24/v...
xii Voir lettre à Damilaville du 9 septembre 1762 : « Les farceurs de paris joueront Le Droit du seigneur quand ils voudront, mais ils n'auront Cassandre que quand ils auront satisfait à ce devoir »
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/08/c...
Le Droit du seigneur avait été représenté en janvier-février 1762 et ne fut pas repris du vivant de V*
xiii Le 2 avril 1763, V* recommande à ses « anges » le tome II de cette Histoire du « czar Pierre », leur recommandant « les chapitres sur la religion et la mort d'Alexis ».
Voir page 233 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f238.image.r...
xiv Brochure intitulée Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève, à Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, 18 novembre 1762, dans laquelle Rousseau répondait à la condamnation de l'Emile .
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1063574/f3.image.r=.langFR
xv V* le 13 avril a écrit à d'Argental : « Il y a un mois que sa lettre est imprimée, mais il n'y en a eu que trois exemplaires dans Genève ... »
Page 235 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f240.image.r...
xvi Vers la fin de sa lettre, JJ Rousseau écrivait effectivement : « ... s'il existait en Europe un seul gouvernement éclairé ... il eut rendu des honneurs publics à l'auteur d’Émile, il lui eut élevé des statues. »
Voir page 127 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1063574/f130.image....
avec ce commentaire en marge par V* : « une statue rien de plus modeste » !
xvii Aloisiae Sigeae Toletanae Satyra sotadica de arcanis amoris et veneris . Aloisia hispanice scripsit, latinitate donavit Joannes Meursius, ouvrage obscène de Chorier, publié vers 1675, mis en général dans l'Enfer des bibliothèques .
xviii Le 9 avril, V* écrit : « Les frères Cramer se sont avisés de mettre mon nom en gros caractères à la tête de cet essai sur l'Histoire générale ... » Voir page 234 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f239.image.r...
xx Alessandro Collini, ancien secrétaire de V*, arrêté avec V* au retour de Prusse en 1754 ; voir lettre du 30 août 1762 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/30/l... ;
l'édition de Collini porte l'adresse de Francfort .
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25/04/2011
Le mot politique signifie, dans son origine primitive, citoyen, et aujourd’hui, grâce à notre perversité, il signifie trompeur de citoyens
Le citoyen numéroté : http://www.deezer.com/listen-314952
http://www.deezer.com/listen-10302457 : Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (vous n'avez que l'embarras du choix pour le nom !)
Dans les trois shémas, trouvez ce qui n'est qu'une vue de l'esprit, un leurre, un attrape-couillon , une promesse électorale jamais tenue, etc.
http://lewebpedagogique.com/allegre/2009/10/13/ec-fiches-8/
Voyez, et lisez la correspondance de Volti et Frédéric, entre autres, sur le splendide blog « monsieurdevoltaire » dont le lien est en tête de colonne droite .
Pour paraphraser Volti, je dis : "C’est à nous à faire l’éloge de l’amitié, c’est à nous de détruire l’infâme politique qui érige le crime en vertu" .
http://www.deezer.com/listen-5904879 : un bon citoyen ?
Citoyen par tous les moyens ! Yes !! http://www.deezer.com/listen-7083497
« A Frédéric, prince héritier de Prusse
A Cirey, le 25 d’avril[1739]
Monseigneur, j’ai donc l’honneur d’envoyer à votre altesse royale la lie de mon vin. Voici les corrections d’un ouvrage qui ne sera jamais digne de la protection singulière dont vous l’honorez. J’ai fait au moins tout ce que j’ai pu ; votre auguste nom fera le reste. Permettez encore une fois, Monseigneur, que le nom du plus éclairé, du plus généreux, du plus aimable de tous les princes, répande sur cet ouvrage un éclat qui embellisse jusqu’aux défauts mêmes ; souffrez ce témoignage de mon tendre respect, il ne pourra point être soupçonné de flatterie. Voilà la seule espèce d’hommages que le public approuve. Je ne suis ici que l’interprète de tous ceux qui connaissent votre génie. Tous savent que j’en dirais autant de vous, si vous n’étiez pas l’héritier d’une monarchie.
J’ai dédié Zaïre à un simple négociant i ; je ne cherchais en lui que l’homme. Il était mon ami, et j’honorais sa vertu. J’ose dédier la Henriade à un esprit supérieur. Quoiqu’il soit prince, j’aime plus encore son génie que je ne révère son rang ii.
Enfin, Monseigneur, nous partons incessamment, et j’aurai l’honneur de demander les ordres de Votre Altesse Royale, dès que la chicane qui nous conduit nous aura laissé une habitation fixe. Madame du Châtelet va plaider pour de petites terres iii, tandis que probablement vous plaiderez pour de plus grandes, les armes à la main. Ces terres sont bien voisines du théâtre de la guerre que je crains :
Mantua væ miseræ nimium vicina Cremonæ !iv
Je me flatte qu’une branche de vos lauriers, mise sur la porte du château de Beringhem v le sauvera de la destruction. Vos grands grenadiers ne me feront point de mal, quand je leur montrerai de vos lettres. Je leur dirai : Non hic in prœlia veni vi. Ils entendent Virgile, sans doute ; et s’ils voulaient piller, je leur crierais : Barbarus has segetes !vii Ils s’enfuiraient alors pour la première fois. Je voudrais bien voir qu’un régiment prussien m’arrêtât ! « Messieurs, dirais-je, savez-vous bien que votre prince fait graver LaHenriade viii, et que j’appartiens à Émilie ? » Le colonel me prierait à souper ; mais, par malheur, je ne soupe point.
Un jour je fus pris pour un espion par des soldats du régiment de Conti : le prince, leur colonel ix, vint à passer, et me pria à souper au lieu de me faire pendre. Mais actuellement, Monseigneur, j’ai toujours peur que les puissances ne me fassent pendre au lieu de boire avec moi. Autrefois le cardinal de Fleury m’aimait, quand je le voyais chez madame la maréchale de Villars ; altri tempi, altre cure x.Actuellement c’est la mode de me persécuter, et je ne conçois pas comment j’ai pu glisser quelques plaisanteries dans cette lettre, au milieu des vexations qui accablent mon âme, et des perpétuelles souffrances qui détruisent mon corps. Mais votre portrait, que je regarde, me dit toujours : Macte animo xi.
Durum, sed levius fit patientia
Quidquid corrigere est nefas.xii
J’ose exhorter toujours votre grand génie à honorer Virgile dans Nisus et dans Euryalus xiii, et à confondre Machiavel. C’est à vous à faire l’éloge de l’amitié, c’est à vous de détruire l’infâme politique qui érige le crime en vertu. Le mot politique signifie, dans son origine primitive, citoyen, et aujourd’hui, grâce à notre perversité, il signifie trompeur de citoyens. Rendez-lui, monseigneur, sa vraie signification. Faites connaître, faites aimer la vertu aux hommes.
Je travaille à finir un ouvrage xiv que j’aurai l’honneur d’envoyer à Votre Altesse Royale, dès que j’aurai reposé ma tête. Votre Altesse Royale ne manquera pas de mes frivoles productions, et tant qu’elles l’amuseront, je suis à ses ordres.
Madame la marquise du Châtelet joint toujours ses hommages aux miens.
Je suis avec le plus profond respect et la plus grande vénération, Monseigneur, etc. »
ii Il modifiera quelques vers de la dédicace quand Frédéric devenu roi envahira la Silésie en 1740 .
iii « une petite principauté située vers Liège et Juliers ... composée de Ham et Beringhem » héritage du marquis de Trichâteau pour lequel les du Châtelet font un procès à la maison de Hoensbroek.
v A neuf lieues et demie de Maestricht. C’est un marquis de ce nom qui fut enlevé sur le pont de Sèvres à la place du dauphin, en 1708. Il semble que Voltaire se souvenait de cette méprise en écrivant ce qui va suivre.
viii Frédéric lui avait fait part de cette intention le 3 février 1739 . Voir lettre 77 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-coorespondance-...
ix Louis-François de Bourbon, au camp de Philipsbourg où V* était allé voir le duc de Richelieu en 1734 .
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24/04/2011
Retour des cloches, retour vers le passé
Pâques ! c'est bien quand les cloches ont guidé les rois-mages vers Rome pour être filmés en mondio-vision ? Non ?
http://www.deezer.com/listen-237303
Avec ma bénédiction urbi et orbi ....
http://www.deezer.com/listen-7673926
Point de lettre nouvelle datée du 24 avril .
http://www.deezer.com/listen-4727595
Je vous invite à lire celle du 20 janvier 1778, rédigée ce jour, à cette adresse :
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/24/m...
http://www.deezer.com/listen-4955769
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23/04/2011
elle ne veut point de second rang , et préfère sa gloire aux intérêts de sa patrie . Tout le monde doit se rendre à des sentiments si nobles .
http://www.deezer.com/listen-311093
Puisque le citoyen qui est censé mener la patrie vers des jours meilleurs, -avec l'aide (?) d'un parti dont il n'a jamais cessé d'être le chef occulte, - se lance dans la course à sa succession, je pense également à trois candidates qui correspondent au titre de cette note : préférer sa gloire aux dépends des intérêts de la patrie . Je les mets tous dans le même panier (de crabes, inmangeables ) .
A tous ceux qui rêvent seulement de gloire !
http://www.deezer.com/listen-311100
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
23è avril 1764 aux Délices
Quoique Mme de Pompadour eût protégé la détestable pièce de Catilina i, je l'aimais cependant tant j'ai l'âme bonne ; elle m'avait même rendu quelques petits services ii, j'avais pour elle de l'attachement et de la reconnaissance, je la regrette, et mes divins anges approuveront mes sentiments . Je m'imagine que sa mort iii produira quelque nouvelle scène sur le théâtre de la cour ; mes anges ne m'en diront rien, ou peu de choses . Olympie est morte pour Versailles iv, et je pense que Mlle Clairon veut l'enterrer aussi à Paris . Elle est comme César, elle ne veut point de second rang v, et préfère sa gloire aux intérêts de sa patrie . Tout le monde doit se rendre à des sentiments si nobles .
J'envoie à mes anges pour leur divertissement un petit extrait qui peut être inséré dans la Gazette littéraire vi, pour laquelle ils m'ont inspiré un grand intérêt . J'espère que leur protection y fera insérer ce mémoire, quand même les auteurs auraient déjà parlé du sujet . Je me résigne à la volonté de Dieu sur toutes les choses de ce monde, et particulièrement sur les droits des pauvres terres du pays de Gex . Je tremble d'être obligé de plaider à Dijon . Je demande en grâce à mes anges de me dire bien nettement à quoi je dois m'attendre . Les bontés de M. le duc de Praslin me sont encore plus chères que mes dîmes vii,et cependant mes dîmes me tiennent terriblement à cœur . Mes divins anges, priez pour nous en ce saint temps de Pâques .
Je reconnais la bonté de mes anges à ce qu'ils font pour Pierre Corneille , je crois qu'on peut donner quelques exemplaires à Lekain, et qu'on ne peut mieux les placer, quoique dans mes remarques je condamne quelquefois les comédiens qui mutilent les pauvres auteurs . »
i De Crébillon . Voir lettre du 18 janvier 1749 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/01/18/v...
et du 28 août 1749 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/08/28/0...
ii Elle l'avait protégé en 1745 particulièrement, aurait été favorable à son retour en 1759, et l'aurait encore aidé pour obtenir la conservation des droits seigneuriaux à Ferney .
iv Le 6 janvier, V* écrivit aux d'Argental : « On m'a écrit qu'on voulait voir Olympie à Versailles ... »
v Elle fit tant de difficultés pour accepter ce rôle d'Olympie que V* avait changé le titre de sa pièce ( Statira, puis Cassandre, puis Olympie ) et donné le nom de ce personnage pour la persuader que c'était le premier rôle ; voir lettre du 22 février 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/02/22/v...
vi Article paru dans la Gazette littéraire du 6 juin . V*, profitant du compte-rendu d'un ouvrage de Hooke paru dans la Gazette du 28 mars, expose sa conception de l'histoire ancienne ; voir sa Philosophie de l'histoire et la polémique qui s’ensuivit avec Larcher : http://www.archive.org/stream/laphilosophiedel01volt#page...
);
voir billet à Moultou vers juin 1764 : « Tout ce qui est contre la vraisemblance doit au moins inspirer des doutes, mais l'impossible ne doit jamais être écrit .... »
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/28/temp-53c91fc1590e46c128995688ad1d44b0.html
14:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/04/2011
Il faut être bien avec son curé, fût-il un imbécile, ou un fripon
"Ô c'est bien vrai ça !!" comme disait la mère Denis .
Elle parlait, certes de machine à laver le linge, et moi par la voix de Volti, j'en reviens aux laveurs de péchés patentés . Dieu les garde s'il sait le fond de leur âme, et qu'il m'en garde autant que possible .
Période pascale, période de repentance, et de pardon aux repentis sincères (?) .
Période qui ne signifie plus grand chose à mes yeux de catho non praticant . Le son des cloches me rappelle en écho les sermons, liquoreux dans le meilleur des cas, insipides le plus souvent, imbéciles parfois .
Le progrès n'a pas laissé les gens d'Eglise sur la touche , aussi je vous propose un lien vers Le CyberCuré : trop forts ! Galilée n'est plus condamné, les femmes ont une âme, Voltaire est béatifié !.. Oups ! je crois que je m'emporte ...
http://catholique-nanterre.cef.fr/faq/faq.htm
Ce vendredi dit "saint", n'est pas sain pour tous, je peux vous l'assurer après un passage dans un supermarché du pays de Gex ; il faut savoir que c'est un jour férié chez nos voisins calvinistes- capitalistes helvétiques et qu'ils n'ont, en de telles occasions, qu'une envie "s'en mettre plein la panse" pour le moins cher possible, d'où le succès jamais démenti de la vente de boustifaille en ces veilles de fêtes . Belle affaire côté français . Il va y avoir de la viande saoule ce week end, et des taux de cholestérol d'un niveau à faire envie pour un sondage de président (Sarko dit " le pieux hypocrite " ) ou candidats (que je ne nommerai pas, faute de place ) .
Pour en revenir aux curés, il en est un qui est cher à mon coeur : dom Camillo qui n'est ni imbécile ni fripon, lui .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
22 avril 1768
Mon divin ange, mes raisons pour avoir changé ma table ouverte contre la sainte table i pourront ennuyer un excommunié comme vous ii; mais je me crois dans la nécessité de vous les dire . Premièrement, c'est un devoir que j'ai rempli avec Mme Denis une fois ou deux, si je m'en souviens bien iii.
Secondement il n'en est pas d'un pauvre agriculteur comme vous autres seigneurs parisiens qui en êtes quittes pour vous aller promener aux Tuileries à midi . Il faut que je rende le pain bénit en personne dans ma paroisse ; je me trouve seul de ma bande contre deux cent cinquante consciences timorées ; et quand il n'en coûte qu'une cérémonie prescrite par les lois pour les édifier, il ne faut pas s'en faire deux cent cinquante ennemis .
3° Je me trouve entre deux évêques iv qui sont du XIVè siècle, et il faut hurler avec ces sacrés loups .
4° Il faut être bien avec son curé, fût-il un imbécile, ou un fripon, et il n’y a aucune précaution que je ne doive prendre après la lettre de l'avocat Caze v.
5° Soyez sûr que si je vois passer une procession de capucins j'irai au devant d'elle chapeau bas pendant la plus forte ondée vi.
6° M. Hennin, résident à Genève, a trouvé un aumônier tout établi ; il le garde par faiblesse . Ce prêtre est un des plus détestables et des plus insolents coquins qui soient dans la canaille à tonsure . Il se fait l'espion de l'évêque d'Orléans, de l'évêque d'Annecy et de l'évêque de Saint-Claude . Le résident n'ayant pas le courage de le chasser, il faut que j'aie le courage de le faire taire vii.
7° Puisque l'on s'obstine à m'imputer les ouvrages de Saint-Hyacinthe viii, de l'ex-capucin Maubert ix, de l'ex-mathurin Laurent x et du sieur Robinet xi, tous gens qui ne communient pas, je veux communier ; et si j'étais dans Abbeville xii je communierais tous les quinze jours .
8° On ne peut me reprocher d'hypocrisie, puisque je n'ai aucune prétention .
9° Je vous demande en grâce de brûler mes raisons après les avoir approuvées ou condamnées . J'aime beaucoup mieux être brûlé par vous qu'au pied du grand escalier xiii.
Je rends de très sincères actions de grâce à la nature et au médecin qui l'a secondée, d'avoir enfin rendu la santé à Mme d'Argental .
Je vous amuserai probablement par la première poste de La Guerre de Genève, imprimée à Besançon xiv. C'est un ouvrage, à mon gré , très honnête et qui ne peut déplaire dans le monde qu'à deux ou trois mille personnes ; encore sont-elles obligées de rire .
Je suis hibou, je l'avoue, mais je ne laisse pas de m'égayer quelquefois dans mon trou, ce qui diminue les maux dont je suis accablé . C'est une recette excellente .
Je suis comme votre ville de Paris, je n'ai plus de théâtre . Je donne à mon curé les aubes des prêtres de Sémiramis ; il faut faire une fin . Je me suis retiré sans pension du roi dans ma soixante-quinzième année . Je ne compte pas égaler les jours de Moncrif ; mais si j'ai les moyens de plaire xv à mes deux anges, je me croirai pour le moins aussi heureux que lui . Je me mets à l'ombre de vos ailes avec une vivacité de sentiments qui n'est pas d'un vieillard .
V. »
ii D'Argental est envoyé de Parme à Paris . Et le 30 janvier 1768, le pape Clément XIII , le 30 janvier a excommunié Ferdinand duc de Parme (qui a expulsé les jésuites, promulgué des édits visant à libérer le duché de la tutelle pontificale) et tous ses conseillers .
iii Le 29 juin, à Richelieu : « Mme Denis doit se souvenir qu'elle a communié avec moi à Ferney (en 1761 sans doute ; il le lui rappellera le 27 avril), et qu'elle m'a vu communier à Colmar (en 1754) » .
Voir lettre page 131 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80039n/f136.image.r...
v Sans doute « Cassen », expéditeur prétendu de la Relation du chevalier de La Barre à monsieur le marquis de Beccaria .
vi Rappel du procès et de la condamnation du chevalier de La Barre ; voir lettre du 14 juillet 1766 à Damilaville .
Voir page 19 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k800389/f24.image.r=...
viii Que V* prétend auteur du Dîner du comte de Boulainvilliers, et du Militaire philosophe qui est lui de Naigeon notamment .
Voir : http://www.voltaire-integral.com/Html/26/27_Boulainvillie...
et : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Andr%C3%A9_Naigeon
Le Militaire philosophe : Ou Difficultés sur la religion proposées au père Malebranche : de Paul-Henri Thiry d' Holbach et Jacques Naigeon
x Laurent que V* prétend auteur de La Théologie portative qui est en fait du baron d'Holbach, et de la Relation du bannissement des jésuites de la Chine qui est de V*.
Voir : http://fr.wikisource.org/wiki/Th%C3%A9ologie_portative,_o...
xi Il a soupçonné Jean-Baptiste Robinet, censeur royal, et naturaliste, d'avoir publié les Lettres secrètes de M. de Voltaire, 1765, et surtout des Lettres de Voltaire à ses amis du Parnasse, 1766 .
Voir page 85 : http://books.google.fr/books?id=NdUUAAAAQAAJ&pg=PA86&...
xiv Titre de La Guerre civile de Genève : La Guerre civile de Genève ou les Amours de Robert Covelle, poème héroïque avec des notes instructives . A Besançon, chez Nicolas Grandvel (Cramer à Genève, en réalité, 1768)
xv Référence à l'ouvrage de François-Augustin de Moncrif intitulé Essais sur la nécessité et sur les moyens de plaire, Paris, 1738.
http://books.google.fr/books?id=ZLmz3XtsqbwC&printsec...
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20/04/2011
les dames du bon ton ne seraient pas fâchées de voir une bégueule doucement punie et corrigée
Complètement kitch : Mario le charbonnier ( je peux vous assurer qu'il n'a rien de super, mais ma maman était fan de Georges Guétary ! alors ... ) : http://www.deezer.com/listen-3471334
Et pendant ce temps là, pour se rapprocher du peuple j'en connais un qui rame (pour lui, pas pour nous ! hélas ! ) , mais je ne crains pas le naufrage pour celui qui a une confortable bouée ( bouée de taille présidentielle modèle Ego XXXL ) ...
Petite note sur le style : il s'y prend comme un manche, pas de médaille olympique à espérer, je pense qu'il n'a jamais tenu une pagaie de canoé avant (ni après ) la photo ; il est vrai qu'il y a handicap notable : un déséquilibre dû au poids de la Rolex ?
Admirez le style , un coup à gauche, un coup à droite, etc ., etc.
Plus près de l'ouvrier , tu meurs !
2012 en vue !
« A Claude-Henri de Fuzée de Voisenon
Mon très cher, et très aimable confrère, quoique je sois mort au monde, je sens cependant que je suis encore en vie pour vous . Je présente à votre révérendissime gaieté, ce petit conte i qui m'est tombé entre les mains . Je crois avoir entendu dire que vous aviez un ami qui daignait quelquefois inspirer les muses badines de l'opéra-comique ii et leur prêter des grâces . Il me parait que cet ami pourrait faire un drôle d'opéra de ce petit conte . Peut-être le contraste du palais de Psyché et d'un charbonnier ferait un plaisant effet . Peut-être les dames du bon ton ne seraient pas fâchées de voir une bégueule doucement punie et corrigée .
Quoi qu'il en soit, je vous envoie le conte pour avoir une occasion de vous dire que je vous serai attaché jusqu'au dernier moment de ma vie .
V.
A Ferney 20è avril 1772 »
i La Bégueule, conte moral , de V* . http://www.voltaire-integral.com/Html/10/09_Begueule.html
ii Favart, qui s'en inspirera effectivement dans La Belle Arsène représentée à Fontainebleau en 1773, puis sous une autre forme à la Comédie-Italienne en 1775 .
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles-Simon_Favart
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5697456v/f1.image.r...
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