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05/10/2015

Mens sana in corpore sano , tous les dons de l'esprit, les dons solides de la fortune, la première des dignités, la force de l'âge, tout cela compose un lot qui est à peu près le gros lot dans la loterie de ce bas monde

... Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 5/10/2015

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Voues m'avez ordonné monseigneur d'envoyer du sérieux à Votre Éminence quand j'en aurais . En voici 1. La préface est pourtant un peu plaisante . Elle se sent du parti que j'ai pris de rire de tout , et je ne crois pas qu'il y en ait un meilleur . Il n'appartient peut-être pas tant de rire à un cardinal, mais il lui appartient d'être content ; et je crois que vous l'êtes . C'est un honneur que je vous fais et je me flatte que vous le mériterez toujours . Mens sana in corpore sano 2, tous les dons de l'esprit, les dons solides de la fortune, la première des dignités, la force de l'âge, tout cela compose un lot qui est à peu près le gros lot dans la loterie de ce bas monde . J'aurais souhaité que vos grasses abbayes eussent été situées vers le midi de la Bourgogne . J'aurais eu le plaisir de vous demander votre bénédiction que je n'ai jamais demandée qu'au feu pape . Je me sens plus digne que jamais des bontés d'un cardinal depuis que je me suis mis à bâtir une église, mais j'en suis encore plus digne par mon estime infinie pour votre mérite, et par mon très respectueux attachement pour Votre Éminence .

Le vieux Suisse V.

A Ferney par Genève 5 octobre 1760 . »

1 L'Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand .

2 Un esprit sain dans un corps sain ; Juvénal, Satires, X, 356 .

04/10/2015

Il faut laisser dire les petits critiques qui font semblant de s’effaroucher de tout ce qui est nouveau, et qui ne voudraient que des expressions triviales

... Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 4/10/2015

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

A midi 4 octobre [1760] aux Délices

Eh mon Dieu mes anges, vous voilà fâchés contre moi ! Vous voilà les anges exterminateurs . Que votre face ne s'allume pas contre moi, et regardez-moi en pitié . Je vous ai écrit une lettre ce matin 1. Je réponds à votre courroux du 29 . Figurez-vous que je n'ai le temps ni de manger ni de dormir . La tête me tourne .

1° Je vous jure qu'on m'a mandé que Lekain et la Clairon avaient arrangé le 3è acte à leur fantaisie . Mais allons pied à pied si je puis et commençons par le commencement .

2° J'ai déjà dit et je redis que la transfusion des deux scènes paternelles d'Argire avec Aménaïde, en une seule scène vers la fin du 1er acte était le salut de la république . J'ai remercié et je remercie .

3° Je m'en tiens à cette manière de finir le 1er acte :

Viens, je te dirai tout – mais il faut tout oser,

Le joug est trop affreux – ma main doit le briser,

La persécution enhardit la faiblesse .2

Cela fortifie le caractère d'Aménaïde, et rend en même temps ses accusateurs moins odieux .

4° Le second acte commence encore d'une manière plus forte :

. . . . . . . . . . . . . ;

Moi des remords ; qui ? moi ! le crime seul les donne, etc.

Et c'est Aménaïde et non la suivante qui fait tout, et il est bien plus naturel de lui donner de la confiance pour un esclave qui l'a déjà servie, que de remettre tout aux soins de Fanie . Cela était trop d'une petite fille, et cette fermeté du caractère d'une Aménaïde prépare mieux les reproches vigoureux qu'elle fait ensuite à son père .

5° Jamais je n'ai eu d'autre idée au 3è acte que de faire apprendre à Tancrède son malheur par gradation . Je n'ai jamais prétendu qu'il parlât d'abord à Aldamon comme au confident de son amour, et quand Tancrède disait au nom d'Orbassan, Orbassan, l'ennemi , le rival de Tancrède !3 Il le disait aparté : et pour lever toute équivoque, j'ai mis l’oppresseur de Tancrède, au lieu de rival . J'ai toujours prétendu que Tancrède en arrivant dans la ville avait appris par le bruit public qu'Orbassan devait épouser Aménaïde . C'est une chose très naturelle, tout le monde en parle, et Aldamon n'en sait que ce que la voix publique lui en a appris .

Quand Tancrède demande, qui commande les armes dans la ville ? Aldamon peut répondre . Ce fut vous le savez le respectable Argire – mais Orbassan lui succède 4. En un mot tout l'art de cette scène doit consister dans la manière dont Tancrède laisse pénétrer son secret par Aldamon, qui voit par son émotion quels sont ses chagrins et ses projets . Je vais parler de vous était équivoque, vous cependant ne signifie pas je vous nommerai, il signifie qu'Aménaïde pourra se douter quel est ce vous . Mais cela est trop subtil, et vous m'envoyez vaut mieux . Ce sont bagatelles .

6° Je suis encor sous le couteau 5 est une expression noble et terrible . Si on ne la trouve pas ailleurs tant mieux, elle a le mérite de la nouveauté, de la vérité et de l'intérêt . Cette scène a fait un grand effet chez moi . Il faut laisser dire les petits critiques qui font semblant de s’effaroucher de tout ce qui est nouveau, et qui ne voudraient que des expressions triviales ; notre langue n'est déjà que trop stérile .

7° La dernière scène du second acte était aussi nécessaire que cette dernière scène du 3è, mais comme ce petit monologue du second ne peut être qu'une expression simple de la situation d'Amènaïde, comme ce tableau de son état n'est point un grand combat de passions, il ne faut pas s'attendre à de grands effets de ce monologue, mais seulement à rendre le spectateur satisfait, et à terminer l'acte avec rondeur et élégance, sans refroidir .

8° Si Ô ma fille vivez fussiez-vous criminelle 6, est dit par un acteur glacé, tels que les acteurs français l'ont presque toujours été, si ce vers n'est pas dans la bouche d'un homme qui ait déjà pleuré et fait pleurer , il est clair que ce vers doit être mal reçu . Mais moi en le disant j'arrache des larmes . J'ai voulu peindre un vieillard faible et malheureux, c'est la nature . Il y a un préjugé bien ridicule parmi nous autres francs, c'est que tous les personnages doivent [être]7 de la même noblesse d'âme, qu'ils doivent tous être bien élevés, bien élégants, bien compassés . La nature n'est pas faite ainsi .

Le grand point est de toucher – inventez des ressorts qui puissent m'attacher (dit Boileau 8) . Or Aménaïde est aussi touchante à la lecture qu'au théâtre . Cependant vous savez mes anges que M. de Chauvelin avait été mécontent du quatrième acte . Il avait imaginé d'envoyer un ambassadeur à Solamir, et de substituer une entrée et une audience aux sentiments douloureux d'une femme qui a été condamnée à mort par son mère et qui est à la fois méprisée et défendue par son amant . Toutes ces idées que chacun a dans sa tête de la manière dont on pourrait conduire autrement une pièce nouvelle, ne serviront jamais qu'à refroidir un auteur , à lui ôter tout son enthousiasme . On pourra gagner quelque chose du côté de l'historique, et on perdra tout l’intérêt . Si Corneille avait suivi dans Le Cid le plan de l' Académie, Le Cid était à la glace .

On crie aux premières représentations – et le couteau et la haine outrageuse et Je ne peux souffrir ce qui n'est pas Tancrède 9 . Au bout de huit jours on ne crie plus .

10° Les longueurs doivent être raccourcies, mais l'étriqué et l'étranglé détruit tout . Un sentiment qui n'a pas sa juste étendue , ne peut faire effet . Qu'est-ce qu'une tragédie en abrégé ?

11° Nous soutenons toujours que les derniers vers d'Aménaïde sont un morceau pathétique , terrible, nécessaire, et nous en avons eu la preuve – Arrêtez, vous n'êtes point mon père 10. On fut transporté .

Je n'ai plus de papier, je n'ai plus ni tête ni doigts . Mon cœur est navré de douleur si j'ai déplu à mes anges, mais au nom de Dieu ôtez moi ce car tu m'as déjà dit 11.

V. »

1 Sans doute la lettre précédente bien que datée du 3 octobre :

2 Ces vers ont été adoptés avec quelques modifications .

3 Tancrède , III, 1 .

4 Tancrède, ibid.

5 Tancrède, III, 7 .

6 Ce vers fut finalement supprimé .

7 V* avait commencé par écrire avoir, biffé en oubliant de restituer un autre verbe, en m'occurence être .

8 Cette parenthèse ajoutée au dessus de la ligne, renvooe à L'Art poétique, III, 26 .

9 Tancrède, II, 1 .

10 Tancrède, V, 6 .

11 Ces mots furent supprimés à l'acte III, 3 ; ce dernier paragraphe est écrit dans la marge du bas .

03/10/2015

Votre compatriote berlinois ne prêche pas encore aux Russes, mais il pourra bientôt arriver que les Russes viennent déranger sa bibliothèque

... Toute ressemblance avec des faits actuels ne peut être que fortuite .

 

Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 3/10/2015

 

« A Pierre-Jean Grosley

etc. etc.

à Troyes

en Champagne

Aux Délices 3 octobre 1760

On ne peut mieux prendre son temps monsieur pour donner La Splendeur des empires en forme de spectacle 1. À l'égard de la critique du siècle de Louis XIV, permis à tout commissaire du Châtelet de critiquer ce siècle, et à tout bon citoyen de le regretter . Votre compatriote berlinois 2 ne prêche pas encore aux Russes, mais il pourra bientôt arriver que les Russes viennent déranger sa bibliothèque . J'avais pour la maison Rémond 3 le goût que vous m'aviez inspiré, mais la beauté du séjour où je suis l'a emporté . J'y ai acquis deux belles terres que le roi a eu la bonté de déclarer libres et indépendantes par un brevet qu'il m'a donné . Me voilà fixé et heureux pour ma vie . Votre correspondance ajoute à ma félicité . Si vous avez quelques paquets à m'envoyer pour votre prêtre huguenot vous pouvez les adresser à M. Bouret fermier général à Paris avec double enveloppe .

Je suis à vos ordres,

votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

1 Le Système de la splendeur des empires, en forme de spectacle, 1758, consiste en deux lettres, l'une signée Montignan, l'autre Piltalde, qui critiquent le Siècle de Louis XIV, et spécialement les récits de batailles contenus dans cet ouvrage .

2 Formey .

3 Selon le premier éditeur, il s'agit du château des Cours, près de Troyes, construit par Nicolas Rémond .

mezzo inglese mezzo 'ollandese, e richissimo, dunque tre volte libero / moitié anglais moitié hollandais, d'ailleurs très riche, et par conséquent trois fois libre

... Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 3/10/2015

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

senatore

à Bologna 1

Signor mio amabile, caro protettore di tutte le buone arti, vi ho seritto pel'mezzo d'un cavaliere chiamato M. Hope 2, mezzo inglese mezzo 'ollandese, e richissimo, dunque tre volte libero, egli va a vedere tutta l'Italia et la Grecia ancora . Vi ho dato notizia nella mia lettera, che il Shaftsburi fu trasmesso da Geneva alla casa de'signori Maggione Bianchi e Ballestreri 3 in Milano . Il signor Galois è quello che io mando, a quelli mercanti . Niente e più sicuro . Non so se la santa inquizizione si sia impadronita di questo libro maledetto . Ringrazio la sua cortezia per i primi versi della traduzione del Tancrède . Prego il gentile poeta che mi fa l'honore dabbellir mi 4 , di fermar si un poco, perche la tragedia di Tancrède si rappresenta in Parigi molto differente di quella che jo vi mandai troppo frettolosamente . Bisogna sempre ripulire le nostre opere, e male formatos incudi reddere versus 5.

Ecco dunque j nostri comici trastulli andati al'diavolo com' bel' tempo . Ho fatto sempre il vecchio sul' moi piccolo teatro, e l'ho rappresentato troppo naturalmente . La mia vecchiezza non mi concede la licenza d'andare a Bologna . Venite dunque ad poveras delicias meas 6. Adieu monsieur, je vous respecte, je vous aime de tout mon coeur .

V.

Aux Délices 3 octobre 1760.

Ne m'oubliez pas auprès de mon illustre Goldoni que j'aime plus que jamais .

Je joins à cette lettre le présent billet du sieur Galois qui me fait croire que messieurs de l'inquisition lisent à présent Shafstburi avec grande édification . O povera bella Italia ! 7»

1 La copie la par Albergati , suivie par les éditions, omet les passages suivants : Vi ho dato notizia […] libro maledetto , et Je joins à cette lettre […] bella Italia !

2 John Hope, de la famille des Hope d'Amsterdam, ou Olivier Hope, de la branche des Hope de Rotterdam ; voir Sandor Baumgarten , Le Crépuscule néo-classique : Thomas Hope, 1958 et David Watkin, Thomas Hope, 1968 .

3 Ou plutôt Ballestrani comme le porte la copie faite par Albergati .

4Agostino Paradisi .

5 Ces six derniers mots appartiennent à une citation d'Horace, Art poétique, v, 441 où l'on trouve tornatos au lieu de formatos .

6 Mon aimable monsieur, cher protecteur de tous les beaux arts, je vous ai écrit par le moyen d'un cavaler nommé M. Hope, moitié anglais moitié hollandais, d'ailleurs très riche, et par conséquent trois fois libre, qui va visiter toute l'Italie , sans compter la Grèce . Je vous ai donné avis dans ma lettre que le Shaftesbury a été expédié de Genève chez les sieurs Maggione Binachi et Ballestreri à Milan . Le sieur Galois est celui que j'ai dépêché à ces marchands . Il n'y a rien de plus sûr . Je ne sais si la sainte inquisition s'est emparée de ce livre maudit . Je vous rends grâce pour les premiers vers de la traduction de Tancrède . Je prie le gentil poète qui me fait l'honneur de m'embellir de s'arrêter un peu, car la tragédie qui se joue à Paris est fort différente de celle que je vous ai envoyée trop à la hâte . Il faut sans cesse repolir nos œuvres, et remettre sur l'enclume les vers mal forgés . Voici donc nos divertissements comiques envoyés au diable avec le beau temps . Je fais toujours le vieillard sur mon petit théâtre, et je ne le joue que trop au naturel . Ma vieillesse ne me permet pas d'aller à Bologne . Venez donc à mes pauvres Délices .

7 Ô pauvre belle Italie !

01/10/2015

N.B. – Il n'y a que moi dans le monde qui joue bien les pères

... Si tu le dis , ami Voltaire !

 

Mis en ligne le 8/8/2017 pour le 1er octobre 2015

 

« A Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

1er octobre [1760] 1

Charmante madame Scaliger, la lettre , le savant commentaire du 24 redoublent ma vénération . M. le duc de Villars s’habille pour jouer à huis clos Gengis Kan . La Denis se requinque ; deux grands acteurs par parenthèse . On rajuste mon bonnet, et je saisis ce temps pour vous remercier, pour vous dire la centième partie de ce que je voudrais dire . Je suis devenu un peu sourd mais ce n'est pas à vos remarques, ce n'est pas à vos bontés .

Je ne haïrais pas : Vivez heureuse – allons – mon bonheur

[ est la mort,

ou : allons, cieux, donnez-moi la mort 2.

On pourrait dire, voilà ce qu'elle écrit aux brigands d'Arabie, mais j'aime mieux aux tentes d'Arabie 3. Où en serait la poésie si on n'usait pas de cette catachrèse madame Scaliger , si on ne disait pas les pavillons de France pour les pavillons des Français ? Non seulement c'est une figure très permise mais très usitée .

Pourquoi vous empresser

De repaître vos yeux du sang qu'on va verser

est en effet dur et faux, dur à cause du repaître, faux à cause d'empresser . Je vous remercie bien de cette bonne 4.

Mettons :

Qui peut vous retenir et pourquoi vous forcer

A repaître vos yeux du sang qu'on va verser 5 .

Alors repaître non seulement peut passer, mais il est à sa place, car l'odieux retombe sur ceux qui forceraient Argire à être le témoin du supplice de sa fille . Orbassan ne sait pas que le père est resté là pour écouter les consolations et les promesses de Tancrède .

De vos chevaliers peut signifier qui veut être des vôtres, mais j'aimerais mieux :

Noble Argire excusez un de ces chevaliers

Qui contre le croissant déployant leur bannière,

Dans des combats si saints vont cueillir des lauriers dignes

Vous voyez le moins grand de ces fameux guerriers ,

je venais – pardonnez , dans l'état où vous êtes

je mêle

Si j'ajoute à vos pleurs mes larmes indiscrètes 6.

Vous remarquerez que Tancrède, ayant dit à ses écuyers et au bonhomme qu'il vient combattre les Arabes il est très en droit de dire ensuite à Orbassan :

C'est celui qui m'amène et celui que je veux .

Mais comme vous l'avez très bien remarqué, il ne faut pas qu'il dise d'abord je viens pour elle seule, mais je viens enfin pour elle .

Voilà à peu près tous les ordres de ma souveraine exécutés en courant, toutes les judicieuses critiques scaligériennes ont trouvé un V docile, un V reconnaissant, un V prompt à se corriger ; et quelquefois un V opiniâtre qui discute comme un pédant, et qui encore vous supplie à genoux d'accepter ses changements, de faire ôter ce détestable car tu m'as déjà dit que cet audacieux 7, et il vous conjure plus que jamais d'ajouter au pathétique du tableau de Clairon au 5, ce morceau plus pathétique encore :

Arrêtez vous n'êtes point mon père .

Vous avez sans doute ce morceau de Lorédan :

Cette âme qu'enflammait un courage intrépide

Semble encore s'arrêter pour voir Aménaïde,

Il la nomme, et les pleurs coulent de tous le yeux

Et d'un cruel remords je ne puis me défendre .

AMÉNAÏDE : Courant à travers des chevaliers :

Barbare – laisse là ton remords odieux .

Tancrède cher amant etc.8

Il me semble que grâce à vos bontés tout est à présent assez arrondi, malgré la multitude de tant d'idées étrangères à Tancrède qui me lutinent depuis un mois .

Mme Denis partage toute ma reconnaissance . Divins anges veillez sur moi . Je vous adore du culte de dulie et de latrie 9.

N.B. – Il n'y a que moi dans le monde qui joue bien les pères . »

1 L'édition de Kehl supprime les passages relatifs aux corrections : Je ne haîrais pas […] Tancrède cher amant etc , et le N.B. .

2 Tancrède , IV, 4 ; le texte est : Vivez heureuse … et moi, je vais chercher la mort .

3 Voir lettre d'octobre - novembre 1760 aux d'Argental :

4 En allant à la page suivante, V* a oublié un mot , peut-être remarque ?.

5 Tancrède , III, 5 ; le couplet a été profondément remanié, et repaître a disparu .

6 Tancrède , III, 4 .

7 V* a déjà discuté de ce passage dans la lettre à Lekain du 24 septembre 1760 :

8 Tancrède, ibid .

9 Sur le culte de latrie, « dulie = culte de respect et d'honneur, par opposition au culte de latrie, qu'on rend à Dieu seul. », dulie qui donne « aduler » et latrie qui donne « idolâtrie ».