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23/03/2016

vos volontés, je les exécuterai en bon voisin qui est à vos ordres en toute occasion

... France-Belgique, Belgique-France, France -Allemagne, Allemagne -France, etc., etc. Parlementaires européens qu'attendez-vous pour mettre en action le PNR européen qu'il était déjà urgent de mettre en application le 25 janvier 2016 ?

Voir : http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/01/25/daech-p...

Bien au chaud dans vos bureaux chics ou bordéliques, vous continuez de couper les cheveux en quatre et n'êtes pas capables de décisions de bon sens . Vous êtes plus prompts lorsqu'il s'agit d'augmenter vos indemnités . Nous sommes en état d'urgence, bande de limaces !

En colère , moi ? le mot est faible . J'ai envie de faire marcher la machine à baffes, sans rémission .

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 NDLR - Mise à jour des informations le 25 mars 2016 , ou "Veuillez ne pas toujours vous emballer si  vous ne connaissez pas tout sur un sujet !" ou plus simplement "mea culpa" : http://www.lepoint.fr/politique/vanter-les-merites-du-pnr-europeen-entre-paravent-et-mascarade-24-03-2016-2027617_20.php

 

 

« A Hyacinthe de Pingon, comte de Sallenove

etc.

à Annecy

Monsieur, si vous voulez vendre votre terre de Feuillasse à perpétuité je vous prie de me dire combien vous en voulez . Si vous la voulez vendre à vie, je suis obligé de vous instruire que la personne qui peut l'acquérir n'a que trente cinq ans . Il me paraît juste qu'elle paye un denier plus fort que je n'ai payé le comté de Tournay . Je l'ai achetée à vie au denier dix avec les meubles, sur le prix du bail . La proportion me paraît être le denier sept . Celui qui peut acquérir votre terre est comme vous monsieur un homme plein d'honneur . C'est un marché de gentilshommes . C'est à vous à dicter les lois . Ayez la bonté monsieur de m'instruire de vos volontés, je les exécuterai en bon voisin qui est à vos ordres en toute occasion . J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .

A Ferney 3 avril 1761 . »

 

 

22/03/2016

Vous m'avez attendri

... Voilà bien ce que je ne dirai pas ce jour de deuil belge et humain .

"Vous m'avez endurci" est plus conforme à mon sentiment envers les assassins . Vos jours sont comptés, jamais vous ne gagnerez .

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« A François Duvergé de Saint-Étienne

Aux Délices par Genève 3 avril 1761 1

[…] Vous m'avez attendri, votre épître est charmante,

En philosophe vous pensez .

Lindane est dans vos vers plus belle et plus touchante,

Et c'est vous qui l'embellissez . »

1 Le manuscrit est intitulé « quatre vers de Voltaire, à la fin d'une lettre en réponse au comte de Saint-Étienne, datée des Délices par Genève 3 avril 1761 » . Néanmoins l'édition de Kehl l'imprima à la fin de la lettre du 1er septembre 1760 , mais celle-ci était une réponse à l'envoi du manuscrit d'une épître de Saint-Étienne sur L’Écossaise, alors que V* ici le remercie pour la version imprimée . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/08/31/ce-monarque-est-comme-le-soleil-qui-luit-egalement-pour-les.html

C'est une affaire que nous n'abandonnerons jamais

... Oui monsieur Sven Mary, avocat de Salah Abdeslam . Au fait qui vous paye, mon très cher avocat vedette ?

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

Il faut apprendre à mes anges gardiens que la feuille de Fréron qu'on a traitée de bagatelle a eu les suites les plus désagréables . Un gentillâtre bourguignon voulait l'épouser (cette Corneille)1 ; il a vu la feuille ; il a vu que Mlle Corneille était fille d'un paysan qui subsistait d'un emploi de 50 livres par mois à la poste à deux sous . Il n' a jamais lu Le Cid ; il a cru qu'on le trompait quand on lui disait que Mlle Corneille avait deux cents ans de noblesse ; le mariage a été rompu . Il est bien étrange qu'on souffre de telles personnalités uniquement parce qu'on croit que j'y suis compromis . Nous demandons à M.2 de Malesherbes qu'il exige au moins une rétractation formelle du coquin, qu'il dise qu'il demande pardon au public d'avoir outragé un 3 nom respectable en disant que Mlle Corneille avait quitté le couvent pour aller recevoir une nouvelle éducation du sieur L’Écluse acteur de l'Opéra-Comique, qu'il avoue qu'il a été grossièrement trompé 4 et qu'il se repent d'avoir donné ce scandale .

M. de Malesherbes qui paye le Journal des savants du produit des feuilles de Fréron ne peut refuser cette justice . S'il la refusait il serait aussi coupable que Fréron . Nous supplions très instamment M. d'Argental de vouloir bien en parler à M. de Malesherbes . C'est une affaire que nous n'abandonnerons jamais, et M. de Malesherbes ne doit point pousser à bout cinq ou six personnes intéressées à demander une réparation si légitime 5.

Mon cher ange prenez le sort de Mlle Corneille à cœur, nous vous en conjurons . Je jure bien de ne jamais travailler pour le théâtre si on profane ainsi le nom de notre père .

Voici un mémoire bien bas,6 mais c'est aussi du plus bas des hommes dont il s'agit . Je le tiens de Thieriot . Cela paraît avoir un air de grande vérité . Est-il possible qu'on protège un pareil misérable ? Si M. de Malesherbes savait le tort qu'il se fait en autorisant Fréron, il cesserait de partager ses turpitudes . Il s'en repentira plus qu’il ne pense .

Ayez la bonté de m'apprendre ce que c'est que la déconvenue de cet abbé Coyer . Je m'y intéresse infiniment, c'est un de nos frères .

La littérature est trop déshonorée et trop persécutée à Paris, et mon aversion pour cette ville est égale à mon idolâtrie pour mes anges .

Je les supplie de me répondre sur Oreste, sur la pièce d'Urtaut 7, sur M. de Malesherbes . De la paix, je ne m'en soucie guère, je sais bien qu'elle ne se fera pas .

A Ferney 3 avril 1761 .8 »

1 Cette Corneille est ajouté par V* au dessus de la ligne .

2 V* avait d'abord écrit Mlle .

3 le remplacé par un sur le manuscrit .

4 Suivi de par, rayé sur le manuscrit .

5 Ce paragraphe, omis sur la copie Beaumarchais, manque dans les éditions . Il en est de même, deux paragraphes plus loin pour la phrase Il s'en repentira plus qu'il ne pense .

6 Une note de Condorcet sur le manuscrit précise : Anecdotes sur Fréron . Mais on ne connait pas d'édition en 1761 de cette œuvre, bien que cette annonce soit vraisemblable ; voir lettre du 20 août 1760 à Thiériot : « On peut tirer parti de l'histoire d'Elie Catherine né à Quimper-Corentin . »

7 Le Droit du seigneur .

8 Date complétée par d'Argental .

21/03/2016

car il me paraît que ce n'est guère que dans ce temps [les vacances] que les gens inutiles, comme moi, et qui sont sans affaires, doivent se présenter à ceux qui sont à la tête des affaires publiques

... Toutefois ma confiance est très limitée , et je ne suis pas le seul dans ce cas, je crois .

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« A Jean-Philippe Fyot de La Marche

Aux Délices, par Genève, 1er avril 1761

Monsieur, je vous demande très humblement pardon de ne vous point écrire de ma main, mais c'est que je suis très malade ; mais j'ai une plus grande indulgence à vous demander pour le fatras que j'ai pris la liberté de vous offrir : j'aurais bien mieux fait, monsieur, de venir vous faire ma cour, à vous et à monsieur votre père, dans le temps de vos vacances ; car il me paraît que ce n'est guère que dans ce temps que les gens inutiles, comme moi, et qui sont sans affaires, doivent se présenter à ceux qui sont à la tête des affaires publiques . J'ai une passion extrême de profiter du loisir dont jouit monsieur votre père ; quand je songe qu'il y a près de cinquante ans qu'il m'honore d'une bienveillance qui ne s'est jamais démentie , je me regarde comme bien coupable de n'avoir pas encore passé le mont Jura, pour venir lui rendre mes très tendres hommages . Vous entrez, monsieur, pour beaucoup dans mes remords .

Je prends la liberté, monsieur, de vous supplier de l'assurer qu'il n'y a personne au monde qui ait pour lui une vénération plus tendre que la mienne . Regardez-moi je vous en prie, comme une créature de votre maison, comme une personne attachée à votre nom, et au mérite du père et du fils ; je vous regarde comme mes patrons , quoique je n'aie de procès ni avec mes vassaux, ni avec mes voisins .

J'ai l'honneur d'être avec le plus sincère respect, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

 

20/03/2016

voyant que son roman ne réussissait pas, s'est avisé de faire le politique

... Ô combien de politiques, a contrario, sont passés de la politique à l'écriture plus ou moins romanesque, comme si leurs dires pouvaient contrebalancer l'insuffisance de leurs actes . Qui peut encore se laisser prendre à ces publi-cations publi-citaires ? 

Nicolas Sarkozy and C° vous n'aurez pas une roupie de ma part , vous n'excitez que la curiosité des lecteurs de votre bord et vous n'en êtes plus à une promesse vaine supplémentaire . Allez, au foulon !

  Charlie Hebdo 1227

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine

A Ferney , 1er avril 1761 1

Puisque vous aimez la campagne, ma chère nièce, je vous envoie la petite épître , adressée à votre sœur, sur l'agriculture . Le droit de champart 2, et tous les droits seigneuriaux que vous avez ne sont pas si favorables à la poésie que la charrue et les moutons . Virgile a chanté les troupeaux et les abeilles, et n'a jamais parlé du droit de champart . Je vous ferai une épître pour vous confirmer dans le juste mépris que vous semblez avoir pour le tumulte et les inutilités de Paris, et dans votre heureux goût pour les douceurs de la retraite .

Il est vrai que Ferney est devenu un des séjours les plus riants de la terre . Je joins à l'agrément d'avoir un château d'une jolie structure , et celui d'avoir planté des jardins singuliers, le plaisir solide d'être utile au pays que j'ai choisi pour ma retraite . J'ai obtenu du conseil le dessèchement des marais qui infectaient la province, et qui y portaient la stérilité . J'ai fait défricher des bruyères immenses ; en un mot j'ai mis en pratique toute la théorie de mon épître . Si vous ne venez pas voir cette terre qui doit vous appartenir un jour, je vous avertis que je viendrai bouleverser Hornoy, y planter , et y bâtir ; car il faut que je me serve de la truelle ou de la plume .

Je joins à cette épître les lettres sur le roman de J.-J. . Elles sont fortes, mais il méritait pis . Ce valet de Diogène, qui s'est mis dans le tonneau de son maître pour aboyer contre notre nation, n'est digne d'aucun ménagement . On lui a fait même trop d'honneur de le tourner en ridicule . C'est un polisson orgueilleux, de qui d'ailleurs j'aurais à me plaindre personnellement si on pouvait s'abaisser jusqu'à se plaindre de lui . Figurez-vous que du fond de son village d'où il outrage notre nation qui le nourrit, il fit une brigue à Genève pour empêcher les citoyens de jouer la comédie avec votre sœur, et qu'il m'écrivit à moi que je corrompais sa ville, que j’en altérais le mœurs pour prix de l'asile qu'elle m'a donné : comme si je me souciais d’adoucir la pédanterie des usuriers calvinistes de sa petite vile aussi ingrate que lui envers la France ; comme si c'était un asile qu'une maison de campagne que j'ai achetée le triple de ce qu'elle vaut ; comme si j'avais besoin d'un asile chez ses maîtres, moi, qui ai une douzaine de ses maîtres pour vassaux .

Son roman est détestable ; c'est encore là mon plus grand grief . M. de Chimènes a bien voulu que son nom parût à la fin des lettres qui écrasent cette rapsodie inconséquente . J'en suis fort aise . Ce Jean-Jacques voyant que son roman ne réussissait pas, s'est avisé de faire le politique : il est tout aussi bon politique que bon romancier ; sa brochure de la paix perpétuelle n'est qu'une nouvelle impertinence ; et voici la réponse, encore de M. de Chimènes . Nous sommes Bertrand et Raton .

Autres nouvelles . Lekain devait venir jouer la comédie avec nous à Pâques ; mais il m'a fallu communier sans jouer . J'ai édifié mes paroissiens au lieu de les amuser ; et M. de Richelieu s'est avisé de mettre Lekain en pénitence dans ce saint temps .

Je veux vous donner avis de tout . L'impératrice de Russie m’avait envoyé son portrait avec de gros diamants : le paquet a été volé sur la route . J'ai du moins une souveraine de deux mille lieues de pays dans mon parti ; cela console des cris des polissons . Ma chère nièce, je fais encore plus de cas de votre amitié . Adieu : j'embrasse tout ce que vous aimez . »

1 Le manuscrit daté « 1er avril » changé en « février » par l'éditeur porte surement la date correcte ainsi que le prouvent diverses allusions comme Bertrand et Raton ( voir lettre du 1er avril 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/04/07/c-est-quelque-chose-d-avoir-fait-cinq-actes-sans-amour-quand.html

et lettre du 30 mars 1761 à Schouvalov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/03/19/ces-eloges-qui-ne-sont-que-la-bordure-du-tableau-ce-sont-les-grandes-action.html

Le passage « Je joins à cette épître … Autres nouvelles. » manque dans les éditions à la suite du manuscrit, qui en revanche ajoutent à la suite de la lettre deux paragraphes pris à la lettre du 15 janvier 1762 à Mme de Fontaine : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-3-122795461.html

Je crois que vos montagnards vous trompent

... Monsieur le président , ceux qui prônent des primaires pour le PS jouent le jeu de la droite au pire , et leur propre jeu au mieux . Vos "montagnards" du XXIè siècle ne sont pas seulement les mélanchonistes , il en est aussi de votre camp . Je vous le dis, des têtes vont tomber ! y compris la vôtre, non dans une corbeille de sciure, mais dans le fond des urnes .

N'oublions pas que c'est une  inéluctable conséquence car un montagnard ne trouve aucun plaisir à vivre en Hollande , bas et plat pays .

 VOIR : http://www.cosmovisions.com/ChronoRevolutionMontagnards.htm

et : http://slideplayer.fr/slide/501710/

 Les "sans-dents" de 2016 sont-ils les sans-culottes de 1793 ? si oui, quel Comité de salut public tentera de les faire taire ? 

 Le Triomphe de la Montagne... : [estampe] / P. Lélu del. et sculp.

"Triomphe de la Montagne", vous m'en direz tant ! 

 

 

« A François Guillet, baron de Monthoux

etc.

à Annemasse

Aux Délices 31è mars 1761

Monsieur, j'aurai l'honneur , dès que je le pourrai de venir vous rendre mes devoirs, à vous et à madame la baronne de Monthoux . Une maladie épidémique nous a forcés de revenir aux Délices . C'est pour Mme Denis et pour moi, une grande consolation d'être un peu rapprochés de vous .

Je vous suis très obligé, monsieur, de l'avoine que vous voulez bien m'envoyer ; mais je voudrais que vos chevaux vinssent la manger , pendant que vous mangeriez nos poulets aux Délices .

Je vous souhaite, monsieur, et à madame la baronne, une meilleure santé que la mienne .

Je crois que vos montagnards vous trompent . L'avoine n'a pas coûté à Genève plus de six florins et demi cette année, et en dernier lieu, elle était à six florins . Pour moi, monsieur, je tiendrai toujours le marché que vous avez bien voulu faire avec moi ; je vous prie de m'en envoyer beaucoup . Je crois que c'est votre avantage . Je suis en tout à vos ordres . J'ai l'honneur d'être bien respectueusement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

 

19/03/2016

ces éloges qui ne sont que la bordure du tableau . Ce sont les grandes actions qui louent les grands hommes

... https://www.youtube.com/watch?v=94JNDKjPl-I : André Bourvil, pour rire, rêver, chantonner, sourire encore .

Ce qui nous éloigne fort heureusement du bord du tableau .

Faute de grands hommes, il semblerait bien heureusement que nous ayons de grandes femmes, dont Angela Merkel qui est d'une trempe bien supérieure à nos politiques français qui eux n'ont su que couiner aux quatre vents face à la poussée d'extrême droite . Je prendrais volontiers le pari qu'elle restera fidèle à sa parole concernant les réfugiés .

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D'Excel à l'excellence, un changement de couleur/président suffit-il ?

 

 

« A Ivan Ivanovitch Schouvalov

Aux Délices 30 mars 1761

Monsieur, je reçois dans ce moment par la voie de Vienne la lettre de 1 Votre Excellence en date du 26 janvier,2 la lettre pour M. de Soltikof, et le mémoire sur le Kamshatka dont vous voulez bien m'honorer . Vous daignez ajouter à vos bontés celle de me dire que vous travaillez à me fournir le canevas du second volume . Je suis tout prêt . Je m'arrange pour mettre en œuvre tous vos matériaux malgré celui que l'histoire d'un législateur, d'un grand homme 3, irrite si furieusement . Les expressions dont il se sert contre le père, et contre son auguste fille, sont si horribles qu'on n'ose les répéter . J'oublie pour jamais et ces injures, et celui qui en est coupable . Elles n'ont servi qu'à redoubler mon zèle pour la gloire de Pierre le Grand et pour celle de votre valeureuse nation que Sa Majesté l'Impératrice rend heureuse, et que Votre Excellence éclaire et encourage par les bienfaits qu'Elle répand et par la protection qu’elle donne aux arts . Toutes les fois que le jeune M. de Soltikof me fait l'honneur de venir chez moi je vois en lui de nouveau progrès et surtout les sentiments de la plus tendre reconnaissance envers vous Monsieur qu'il révère et qu'il aime comme son protecteur et comme son père 4.

Votre Excellence doit avoir reçu la petite inscription qu'Elle m'avait fait la grâce de me demander 5. Je la fis sur-le-champ . Vos ordres m’inspirèrent . Les voici à peu près les vers,6 tels qu'il m'en souvient .

Ses lois et ses travaux ont instruit les mortels ;

Il les rendait heureux ; et sa fille l'imite,

Jupiter, Osiris, vous eûtes des autels

Et c'est lui seul 7 qui les mérite .

Je me flatte monsieur qu'une histoire vraie et authentique fera plus d'effet que tous ces éloges qui ne sont que la bordure du tableau . Ce sont les grandes actions qui louent les grands hommes .

Peut-être le paquet dans lequel j'avais inséré cette inscription a-t-il été perdu . La plupart de nos envois réciproques n'ont pas été si heureux que vos armes . Je vois que Votre Excellence n'a reçu encore ni l'eau des Barbades 8, ni les ballots de livres envoyés à feu M. de Golofskin, ni ceux de M. le duc de Choiseul, ni ceux de notre 9 ambassadeur à Vienne . J'en ressens une véritable peine . Je regrette surtout les papiers dont vous aviez chargé M. Puskin .

Je vois par votre lettre monsieur que vous lui avez confié un présent dont je sens tout le prix, et dont je fais les plus tendres remerciements à Votre Excellence . Elle est trop bonne, mes frais sont trop peu de chose, mes peines sont trop bien employées . Un simple portrait de votre auguste impératrice, un de vous monsieur aurait fait ma récompense la plus chère . Il n'est pas juste qu'il vous en coûte, et que vous payiez les accidents qui peuvent être arrivés à M. Puskin et à mes ballots

. Vous ne savez donc pas que je regarde comme un des plus grands bienfaits le soin dont vous avez daigné me charger . Il fait le charme et l'honneur de ma vieillesse ; recevez avec votre bonté ordinaire le tendre et inviolable respects de Voltaire pour Votre Excellence . »

1 V* a d'abord écrit dont .

2 Elle est toujours conservée (Bestermann).

3 Frédéric II .

4 Depuis Toutes les fois […] ce passage manque dans les éditions .

6 V*, en ajoutant les vers au dessus de la ligne a oublié de supprimer l'article en début de phrase .

7 seul ajouté au-dessus de la ligne .

8 Cette liqueur, fabriquée à Genève, est annoncée par V* dès le 14 novembre 1757 : lettre à Schuvalov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/01/30/v... ; une nouvelle expédition eut lieu l'année suivante : lettre du 16 décembre 1758 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-...

( il y manque le post scriptum : « J'ai fait partir quelques bouteilles de la liqueur que vous avez daigné trouver bonne, mais elles arriveront bien tard . » ; une troisième expédition en 1759 : lettre du 22 novembre 1759 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-...

Il s'agit sans doute ici d'un quatrième envoi .

9 V* a d'abord écrit votre .