30/07/2025
Il est bien sûr que vous serez touchée des horreurs qui viennent de se commettre
... Sous tous les climats, sous tous les régimes , jour et nuit, plus violents et impitoyables que la nature, rien n'arrête les malfaisants .
Voltaire s'adresse à une femme, faisant confiance à celle-ci pour que son mari déplore lui-aussi les actes barbares ; il a souvent passé par les femmes pour influencer maris et amis, montrant ainsi sa reconnaissance de leur esprit et valeur .
Qu'on se le dise !
« A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul
19 février 1770 à Ferney
Madame,
Ce n'est plus Guillement, c'est frère V. capucin indigne, qui a l'honneur de vous donner sa bénédiction . Il vous doit sa dignité de capucin, et il remplit tous ses devoirs en vous adressant le petit paquet ci-joint, qu'il vous supplie de faire lire à Mgr le duc de Choiseul dans un moment de loisir .
Il est bien sûr que vous serez touchée des horreurs qui viennent de se commettre à Genève . Une femme grosse assassinée et blessée grièvement ; trois hommes tués ; un vieillard de quatre-vingts ans massacré en sortant de chez lui en robe de chambre ; tous ceux qui voulaient se retirer à Versoix menacés de la corde, exciteront votre pitié et votre indignation . Vous redoublerez celle de M. le duc de Choiseul .
Agréez, madame, le sincère et profond respect et la reconnaissance du vieil ermite .
V. »
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29/07/2025
ces scènes tragiques à ma porte me paraissent abominables . C’est pis que ce qui se passe en Pologne
... Laquelle Pologne n'est pas trop agitée en ce moment et a le coeur plutôt à la fête : https://fr.euronews.com/infos/europe/pologne
mais aussi à la grogne depuis l'élection de Karol Nawrocki nationaliste en bisbille avec le gouvernement de coalition : https://www.lefigaro.fr/tag/pologne
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
19è février 1770
Mon cher ange, les vieillards de quatre-vingts ans qu’on assassine à Genève n’ont pas laissé de m’affecter un peu, attendu que les gens de soixante-seize ans sont réputés octogénaires. Je n’aime pas non plus qu’on blesse des femmes grosses, qu’on tue du monde dans les rues sans savoir pourquoi. On veut pendre aussi ceux qui voulaient se retirer à Versoix, ville que M. le duc de Choiseul fait bâtir. Je ne crois pas qu’il trouve toute cette aventure fort honnête. Tout cela nous a fait frémir d’horreur, Mme Denis et moi. Quoique j’aie fait beaucoup de tragédies, ces scènes tragiques à ma porte me paraissent abominables . C’est pis que ce qui se passe en Pologne.
La comédie du Dépositaire est plus consolante. On y a rapetassé une trentaine de vers qu’on vous enverra très fidèlement.
Il vaut mieux payer des dixièmes que d’être aux portes de Genève. Ces gens-là sont devenus des fous barbares. Je suis très convaincu que si vous aviez été plénipotentiaire chez eux, vous auriez adouci leur esprit, et que rien de ce qui arrive aujourd’hui ne serait arrivé.
Du moins en France vous payez vos dixièmes paisiblement ; vous lisez paisiblement Gabrielle de Vergy 1 ; vous allez dans vos petites loges ; vous n’avez pas vingt pieds de neige ; votre plus grand malheur est de vous ennuyer aux pièces nouvelles et aux livres nouveaux.
M. le duc de Praslin a eu encore la bonté de m’écrire 2, et de daigner faire de nouvelles tentatives pour faire rendre les diamants pris par les corsaires de Tunis 3, quoiqu’il n’en espère rien. Je vous supplie de lui bien dire combien je suis pénétré de ses bontés. Vous aviez bien raison quand vous me disiez qu’il était plus essentiel que bruyant. Je lui serai attaché jusqu’au dernier moment de ma pauvre vie.
Je suis bien malade, mon cher ange. Mille tendres respects à Mme d’Argental, et mille vœux pour sa santé. Je vous donne à tous deux ma bénédiction.
Frère V., capucin indigne.
Si vous êtes surpris de ma signature, sachez que je suis non seulement père temporel des capucins de Gex, mais encore agrégé au corps par le général Amatus d’Alamballa, résidant à Rome. Voilà ce que m’a valu saint Cucufin. Vous voyez que Dieu n’abandonne pas ses dévots. »
1 De Du Belloy ; voir la lettre du 6 décembre 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/06/je-ferai-donc-ce-qu-on-pretend-que-disait-le-cardinal-de-ber-6369883.html
2Voir lettre du 24 janvier 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/02/on-dit-que-vous-avez-une-tres-florissante-marine-6553596.html
3 Voir lettre du 11 décembre 1769 à d'Argental et autres. : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/05/29/m-6549907.html
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28/07/2025
Je ne crois pas que les étrangers s’empressent à envoyer leurs enfants étudier à l’académie de Genève
... Tout dépend d'abord de leurs revenus mon cher Voltaire, pas d'argent pas de Suisse , puis, s'ils sont d'un niveau suffisant, du niveau scolaire : https://www.unige.ch/immatriculations/conditions
Si Genève n'offre rien d'extraordinaire, le canton de Vaud offre l'EPFL remarquable : Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne qui n'a pas à rougir devant l'X française , je dirais presque au contraire si j'étais moins chauvin : https://www.epfl.ch/fr/
« A Pierre-Michel Hennin
Ma foi, monsieur, ayant bien pesé tout ce que vous avez la bonté de m’écrire, je prends le parti de faire une élégie en prose que j’envoie à M. le duc de Choiseul 1. La Motte faisait bien des odes en prose. J’y ajouterai une exhortation pathétique pour bâtir quelques maisons. Je ne sais si, après cette aventure, les maisons de Genève seront bien louées. Je ne crois pas que les étrangers s’empressent à envoyer leurs enfants étudier à l’académie de Genève, ni que beaucoup de metteurs en œuvre viennent offrir leurs services aux citoyens marchands de montres. La colère de Dieu éclatera sur la maison de Jacob, et je m’imagine que M. le duc de Choiseul sera l’Amalécite dont Dieu se servira, pour châtier son peuple.
Mme Denis attend avec bien de l’impatience le moment de vous voir. Vous savez que nous ne dînons plus ; je n’ose vous promettre de vous [ envoyer 2] des œufs frais, attendu qu’on vient de me voler mes poules. Je n’ose en accuser le conseil de Genève, car il faut être juste.
En vérité, le monde est bien méchant. Vous souvenez-vous d’un grand homme assez bien bâti nommé Bougroz 3 et de sa prétendue femme Bougroz, qui sont venus vous demander des passe-ports ? C’étaient des voleurs, ne vous déplaise, et pis que des voleurs de poules. Mais comme je suis capucin, je mets tout cela au pied de mon crucifix.
Daignez agréer ma bénédiction.
✝ Frère V., capucin indigne.
18è février 1770.»
1 Voir la lettre du même jour : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/26/le-dieu-d-israel-est-irrite-contre-les-enfants-de-jacob-qui-6556843.html
2Wagnière en tournant la page a omis un mot, comme celui proposé ici .
3 Voir la lettre du 16 mars 1770 à Hennin : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7825
ou https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/11/correspondance-annee-1770-partie-8.html
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27/07/2025
Le Dieu d’Israël est irrité contre les enfants de Jacob, qui assassinent dans les rues des vieillards de quatre-vingts ans , des innocents destitués d’armes, blessent des femmes grosses, et se préparent à pendre ceux qu’ils n’ont pu assassiner
... Il est parfaitement effrayant que ces tragédies passées soient horriblement actuelles au Moyen-Orient présent . On a , sous la plume de Voltaire, la description de ce qui se passe à Gaza , et si Netanyahou ne pend pas, il affame tout un peuple ; il a dès à présent des comptes à rendre autant que les membres du Hamas ; il est la cause du regain d'antisémitisme, c'est fou !
« A Etienne-François de Choiseul- Stainville, duc de Choiseul
18è février 1770 à Ferney
A Mécénas Atticus duc de Choiseul, etc., etc.
La voix de Jean criant dans le désert 1 vous dit ces choses .
Ce n’est pas assez que vous ayez fait des pactes de famille 2 , donné un royaume 3 à l’aîné de la famille, fait un pape madré ou non madré, et mis les soldats d’Israël sur un meilleur pied qu’ils n’ont jamais été . Tout cela n’est rien sans la charité 4. Le Dieu d’Israël est irrité contre les enfants de Jacob, qui assassinent dans les rues des vieillards de quatre-vingts ans 5, des innocents destitués d’armes, blessent des femmes grosses, et se préparent à pendre ceux qu’ils n’ont pu assassiner.
C’est une des suites de l’insolence avec laquelle ils en ont usé envers l’ambassadeur de l’oint du Seigneur et envers Messala-Atticus, premier ministre de cet oint. Le sanhédrin n’est pas, moins coupable d’avoir fomenté, préparé, autorisé les abominations des enfants de Bélial.
Voici ce que dit le Seigneur . Si vous aviez seulement fait bâtir à Versoix une cinquantaine de maisons de boue, vous auriez actuellement dans Versoix quatre cents habitants qui ne savent où coucher, qui vous seraient attachés pour jamais, et qui probablement iront habiter l’Angleterre, que mon cœur réprouve, ou la Hollande, que je vomis de ma bouche, parce qu’elle est tiède 6.
J’ai ordonné à mon serviteur François V., capucin digne, d’avoir soin de ces malheureux, en attendant que votre rosée puisse les consoler.
Je sais que mon serviteur, chargé de la bourse commune, loge le diable dans sa bourse, c’est-à-dire rien, et qu’il ne pourra donner cent mille sicles 7 pour bâtir des maisons.
Mon serviteur François V. est encore plus pauvre pour le moment présent ; mais vous pourriez trouver quelque bon ami, non pas de cour, mais de finance, qui prêtât des sicles pour bâtir des maisons. Il n’est pas besoin d’édit pour donner à qui voudra de quoi reposer sa tête.
Vous avez une galère dans un port qui n’est pas fait ; mais des familles ne peuvent coucher dans une galère, à moins que ce ne soit la famille de Fréron.
L’esprit de charité pourrait vous porter encore à empêcher qu’on ne pende plusieurs de vos serviteurs qui se sont engagés à vous, dont vous avez la signature 8, qui se sont soumis à coucher dans les maisons que vous n’avez pas bâties, qui se sont déclarés Français, et qui, pour cette raison, sont présumés avoir incessamment la hart au cou.
Je vous dis donc de la part du Seigneur , faites comme vous voudrez : car vous avez l’œil de l’aigle 9 et la prudence du serpent.
Signé Jean, prédicateur du désert
et plus bas : François V., capucin indigne,
admis à la dignité de capucin par frère
Amatus d’Alamballa, général des capucins
résident à Rome ; et de plus, déclaré père
temporel des capucins de Gex.
Lequel François prie Dieu pour vous et pour votre digne épouse. »
1 « Vox clamantis in deserto. » Isaïe, XI , 3 : https://saintebible.com/isaiah/11-3.htm
; et Jean, I, 23 : https://saintebible.com/john/1-23.htm
2 Voir lettre du 11 octobre 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/11/je-n-ai-nulle-part-a-la-tumefaction-du-ventre-de-mlle-hus-je.html
3 La Corse, dont Théodore avait été roi ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome15.djvu/416
4 Ière Épître aux Corinthiens, XIII, 3 : https://www.aelf.org/bible/1co/13
5 Un vieillard nommé Olivier est une des trois victimes .
6 Révélation, III, 16 : https://saintebible.com/revelation/3-16.htm
7 Le sicle est une monnaie hébraïque valant quatre drachmes ; il faut corriger le texte de Besterman cycle reproduisant le manuscrit de Wagnière, qui n'a pas de sens .
8Une pétition dont il avait été question dès février 1768 ( lettre de Jaucourt à V* mentionnant les « dix-huit familles dont vous [Voltaire] avez parlé », ce qui prouve l'intérêt de V* pour Versoix dès cette époque ) ; voir aussi la lettre du 16 février 1770 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/25/j-ai-vu-geneve-pendant-quatre-ou-cinq-ans-une-ville-tres-agr-6556670.html
9 La « prudence de serpent » vient de Matthieu, x, 16 : https://www.aelf.org/bible/Mt/16
Mais « l’œil de l’aigle » n'est pas biblique .
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26/07/2025
Je souhaite passionnément que vos intérêts s'accordent avec mes amusements
... C'est du Trump tout craché alors qu'il s'offre du bon temps en golfant en Ecosse, moyennant quoi le dix-neuvième trou qu'il vise est celui du commerce avec la Grande-Bretagne, pas de petits profits pour ce gras-à-lard .
« A Gabriel Cramer
[vers le 17 février 1770]
Premièrement , mon cher ami, je plains votre ville . Je vous plains de tous les embarras que cette catastrophe doit vous causer .
Je vois que vos imprimeurs sont sages, qu'ils travaillent sans entrer dans ces misérables factions .
Ensuite je vous dirai qu'ils n'ont pas donné un assez bel œil à cette édition ; qu'il faut absolument des interlignes .
Voyez quelle énorme différence se trouve entre vos feuilles que je vous renvoie, et celle que je vous prie d'examiner . Voilà comme il faut imprimer si on veut faire quelque chose de lisible . Les pages sont trop longues . Il faut absolument en retrancher une ou deux lignes . Cela fait mal aux yeux et cause un dégoût insurmontable . Je vous demande en grâce de me tirer une douzaine d’exemplaires en grand et beau papier . Vous devriez en tirer aussi pour vous et pour vos amis .
Je vous prie très instamment de veiller à tout cela autant que vos malheureuses affaires le permettront .
Je vous envoie une addition au mot « Adorer », qui est assez curieuse 1. Je vous répète que je ne vous ferai pas attendre un seul moment .
Après avoir mûrement réfléchi je crois qu'il faut que vos tomes soient de vingt-deux à vingt-trois feuilles , ; cela sera plus commode pour vous et pour les lecteurs . J'ai déjà de quoi vous donner trois tomes bien complets , et si je vis le quatrième sera bientôt fait . Je souhaite passionnément que vos intérêts s'accordent avec mes amusements . Je vous embrasse de tout mon cœur . »
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25/07/2025
pour mettre la paix dans cette sage république, on pendra demain les parents et amis de ceux qui ont été massacrés
... Ferais-je ici allusion à Israël ou à la Palestine, ou à ces deux sanguinaires , à l'heure où notre président fait le forcing pour être suivi dans la reconnaissance de l'Etat Palestinien au plus tôt ?
Sans compter sur Israël expansionniste, qui n'y voit rien de bon, le Hamas et les corrompus de l'Autorité palestinienne dont Mahmoud Abbas en sont les plus violents opposants, ils ne veulent pas lâcher le pactole des aides en sous-main de tous bords :
https://www.lunion.fr/id605388/article/2024-05-29/lactual...
« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally
A Ferney 16 février 1770
Le vieux malade, qui n’écrit plus, n’en est pas moins attaché à M. et à Mme de Rochefort. Il craint qu’ils n’aient pas reçu un paquet 1 semblable à celui-ci, accompagné d’un petit mot de lettre. Il se flatte que les couches seront heureuses. Il salue le père, la mère et l’enfant. Mme Denis se joint à lui.
On s’égorge actuellement à Genève ; trois hommes furent tués hier, quatre aujourd’hui ; et pour mettre la paix dans cette sage république, on pendra demain les parents et amis de ceux qui ont été massacrés. J’espère que M. d’Alembert voudra bien ajouter ce petit fleuron à la couronne de roses et d’épines dont il a décoré cette métropole socinienne 2. »
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J’ai vu Genève pendant quatre ou cinq ans une ville très agréable. Les choses sont bien changées
... Et c'est encore pire en Pays de Gex . L'argent rend fou et l'immobilier est ravageur . Heureusement le château du Patriarche est accueillant et agréable à visiter .
« A Pierre-Michel Hennin
16è février 1770
Ne l’avais-je pas toujours bien dit, monsieur, que vous êtes le plus aimable homme du monde ? Je vois plus que jamais la bonté de votre cœur ; le mien vous remercie bien tendrement.
Il se peut très bien faire qu’il y ait des lettres de mon ami Wagnière entre les mains des assassins 1. Mais je ne crois pas qu’il y en ait de moi. Je me souviens très bien que, lorsque vous arrivâtes dans le séjour de la discorde, et quelques mois après, les natifs s’adressèrent à moi, et que je les renvoyai à vous, comme de raison.
Lorsqu’on parla de bâtir Versoix, dix-huit natifs vinrent m’apporter leurs signatures, et s’engagèrent à y bâtir des maisons. J’envoyai leurs propositions à M. le duc de Choiseul, et je leur dis de s’adresser à vous uniquement.
Voilà la seule correspondance que j’ai eue avec eux.
Auzière, d’ailleurs, est un philosophe qui a une petite bibliothèque composée de livres suspects, hérétiques, sentant l’hérésie, remplis de propositions malsonnantes, et offensant les oreilles chastes. Il sera sans doute brûlé comme Servet avec ses livres.
Sérieusement je crains pour cet homme. Comme il est le premier qui ait voulu se retirer à Versoix, il mérite la protection de M. le duc de Choiseul. Je suis persuadé qu’il trouvera très bon que vous le favorisiez autant qu’il pourra être en vous, sans vous compromettre.
J’ai vu Genève pendant quatre ou cinq ans une ville très agréable. Les choses sont bien changées. Je ne crois pas que rien doive vous empêcher de causer avec Mme Denis, qui vous fait les plus tendres compliments.
En vous remerciant mille fois. »
1 Voltaire désigne ainsi les habitants de Genève, à cause des meurtres commis dans cette ville ; voir lettre à Jardin du 15 février :
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/22/m-6556305.html
et celles à d'Argental du 19 février et à Mme Du Deffand du 21 février : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/11/correspondance-annee-1770-partie-6.html
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