27/07/2025
Le Dieu d’Israël est irrité contre les enfants de Jacob, qui assassinent dans les rues des vieillards de quatre-vingts ans , des innocents destitués d’armes, blessent des femmes grosses, et se préparent à pendre ceux qu’ils n’ont pu assassiner
... Il est parfaitement effrayant que ces tragédies passées soient horriblement actuelles au Moyen-Orient présent . On a , sous la plume de Voltaire, la description de ce qui se passe à Gaza , et si Netanyahou ne pend pas, il affame tout un peuple ; il a dès à présent des comptes à rendre autant que les membres du Hamas ; il est la cause du regain d'antisémitisme, c'est fou !
« A Etienne-François de Choiseul- Stainville, duc de Choiseul
18è février 1770 à Ferney
A Mécénas Atticus duc de Choiseul, etc., etc.
La voix de Jean criant dans le désert 1 vous dit ces choses .
Ce n’est pas assez que vous ayez fait des pactes de famille 2 , donné un royaume 3 à l’aîné de la famille, fait un pape madré ou non madré, et mis les soldats d’Israël sur un meilleur pied qu’ils n’ont jamais été . Tout cela n’est rien sans la charité 4. Le Dieu d’Israël est irrité contre les enfants de Jacob, qui assassinent dans les rues des vieillards de quatre-vingts ans 5, des innocents destitués d’armes, blessent des femmes grosses, et se préparent à pendre ceux qu’ils n’ont pu assassiner.
C’est une des suites de l’insolence avec laquelle ils en ont usé envers l’ambassadeur de l’oint du Seigneur et envers Messala-Atticus, premier ministre de cet oint. Le sanhédrin n’est pas, moins coupable d’avoir fomenté, préparé, autorisé les abominations des enfants de Bélial.
Voici ce que dit le Seigneur . Si vous aviez seulement fait bâtir à Versoix une cinquantaine de maisons de boue, vous auriez actuellement dans Versoix quatre cents habitants qui ne savent où coucher, qui vous seraient attachés pour jamais, et qui probablement iront habiter l’Angleterre, que mon cœur réprouve, ou la Hollande, que je vomis de ma bouche, parce qu’elle est tiède 6.
J’ai ordonné à mon serviteur François V., capucin digne, d’avoir soin de ces malheureux, en attendant que votre rosée puisse les consoler.
Je sais que mon serviteur, chargé de la bourse commune, loge le diable dans sa bourse, c’est-à-dire rien, et qu’il ne pourra donner cent mille sicles 7 pour bâtir des maisons.
Mon serviteur François V. est encore plus pauvre pour le moment présent ; mais vous pourriez trouver quelque bon ami, non pas de cour, mais de finance, qui prêtât des sicles pour bâtir des maisons. Il n’est pas besoin d’édit pour donner à qui voudra de quoi reposer sa tête.
Vous avez une galère dans un port qui n’est pas fait ; mais des familles ne peuvent coucher dans une galère, à moins que ce ne soit la famille de Fréron.
L’esprit de charité pourrait vous porter encore à empêcher qu’on ne pende plusieurs de vos serviteurs qui se sont engagés à vous, dont vous avez la signature 8, qui se sont soumis à coucher dans les maisons que vous n’avez pas bâties, qui se sont déclarés Français, et qui, pour cette raison, sont présumés avoir incessamment la hart au cou.
Je vous dis donc de la part du Seigneur , faites comme vous voudrez : car vous avez l’œil de l’aigle 9 et la prudence du serpent.
Signé Jean, prédicateur du désert
et plus bas : François V., capucin indigne,
admis à la dignité de capucin par frère
Amatus d’Alamballa, général des capucins
résident à Rome ; et de plus, déclaré père
temporel des capucins de Gex.
Lequel François prie Dieu pour vous et pour votre digne épouse. »
1 « Vox clamantis in deserto. » Isaïe, XI , 3 : https://saintebible.com/isaiah/11-3.htm
; et Jean, I, 23 : https://saintebible.com/john/1-23.htm
2 Voir lettre du 11 octobre 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/11/je-n-ai-nulle-part-a-la-tumefaction-du-ventre-de-mlle-hus-je.html
3 La Corse, dont Théodore avait été roi ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome15.djvu/416
4 Ière Épître aux Corinthiens, XIII, 3 : https://www.aelf.org/bible/1co/13
5 Un vieillard nommé Olivier est une des trois victimes .
6 Révélation, III, 16 : https://saintebible.com/revelation/3-16.htm
7 Le sicle est une monnaie hébraïque valant quatre drachmes ; il faut corriger le texte de Besterman cycle reproduisant le manuscrit de Wagnière, qui n'a pas de sens .
8Une pétition dont il avait été question dès février 1768 ( lettre de Jaucourt à V* mentionnant les « dix-huit familles dont vous [Voltaire] avez parlé », ce qui prouve l'intérêt de V* pour Versoix dès cette époque ) ; voir aussi la lettre du 16 février 1770 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/25/j-ai-vu-geneve-pendant-quatre-ou-cinq-ans-une-ville-tres-agr-6556670.html
9 La « prudence de serpent » vient de Matthieu, x, 16 : https://www.aelf.org/bible/Mt/16
Mais « l’œil de l’aigle » n'est pas biblique .
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26/07/2025
Je souhaite passionnément que vos intérêts s'accordent avec mes amusements
... C'est du Trump tout craché alors qu'il s'offre du bon temps en golfant en Ecosse, moyennant quoi le dix-neuvième trou qu'il vise est celui du commerce avec la Grande-Bretagne, pas de petits profits pour ce gras-à-lard .
« A Gabriel Cramer
[vers le 17 février 1770]
Premièrement , mon cher ami, je plains votre ville . Je vous plains de tous les embarras que cette catastrophe doit vous causer .
Je vois que vos imprimeurs sont sages, qu'ils travaillent sans entrer dans ces misérables factions .
Ensuite je vous dirai qu'ils n'ont pas donné un assez bel œil à cette édition ; qu'il faut absolument des interlignes .
Voyez quelle énorme différence se trouve entre vos feuilles que je vous renvoie, et celle que je vous prie d'examiner . Voilà comme il faut imprimer si on veut faire quelque chose de lisible . Les pages sont trop longues . Il faut absolument en retrancher une ou deux lignes . Cela fait mal aux yeux et cause un dégoût insurmontable . Je vous demande en grâce de me tirer une douzaine d’exemplaires en grand et beau papier . Vous devriez en tirer aussi pour vous et pour vos amis .
Je vous prie très instamment de veiller à tout cela autant que vos malheureuses affaires le permettront .
Je vous envoie une addition au mot « Adorer », qui est assez curieuse 1. Je vous répète que je ne vous ferai pas attendre un seul moment .
Après avoir mûrement réfléchi je crois qu'il faut que vos tomes soient de vingt-deux à vingt-trois feuilles , ; cela sera plus commode pour vous et pour les lecteurs . J'ai déjà de quoi vous donner trois tomes bien complets , et si je vis le quatrième sera bientôt fait . Je souhaite passionnément que vos intérêts s'accordent avec mes amusements . Je vous embrasse de tout mon cœur . »
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25/07/2025
pour mettre la paix dans cette sage république, on pendra demain les parents et amis de ceux qui ont été massacrés
... Ferais-je ici allusion à Israël ou à la Palestine, ou à ces deux sanguinaires , à l'heure où notre président fait le forcing pour être suivi dans la reconnaissance de l'Etat Palestinien au plus tôt ?
Sans compter sur Israël expansionniste, qui n'y voit rien de bon, le Hamas et les corrompus de l'Autorité palestinienne dont Mahmoud Abbas en sont les plus violents opposants, ils ne veulent pas lâcher le pactole des aides en sous-main de tous bords :
https://www.lunion.fr/id605388/article/2024-05-29/lactual...
« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally
A Ferney 16 février 1770
Le vieux malade, qui n’écrit plus, n’en est pas moins attaché à M. et à Mme de Rochefort. Il craint qu’ils n’aient pas reçu un paquet 1 semblable à celui-ci, accompagné d’un petit mot de lettre. Il se flatte que les couches seront heureuses. Il salue le père, la mère et l’enfant. Mme Denis se joint à lui.
On s’égorge actuellement à Genève ; trois hommes furent tués hier, quatre aujourd’hui ; et pour mettre la paix dans cette sage république, on pendra demain les parents et amis de ceux qui ont été massacrés. J’espère que M. d’Alembert voudra bien ajouter ce petit fleuron à la couronne de roses et d’épines dont il a décoré cette métropole socinienne 2. »
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J’ai vu Genève pendant quatre ou cinq ans une ville très agréable. Les choses sont bien changées
... Et c'est encore pire en Pays de Gex . L'argent rend fou et l'immobilier est ravageur . Heureusement le château du Patriarche est accueillant et agréable à visiter .
« A Pierre-Michel Hennin
16è février 1770
Ne l’avais-je pas toujours bien dit, monsieur, que vous êtes le plus aimable homme du monde ? Je vois plus que jamais la bonté de votre cœur ; le mien vous remercie bien tendrement.
Il se peut très bien faire qu’il y ait des lettres de mon ami Wagnière entre les mains des assassins 1. Mais je ne crois pas qu’il y en ait de moi. Je me souviens très bien que, lorsque vous arrivâtes dans le séjour de la discorde, et quelques mois après, les natifs s’adressèrent à moi, et que je les renvoyai à vous, comme de raison.
Lorsqu’on parla de bâtir Versoix, dix-huit natifs vinrent m’apporter leurs signatures, et s’engagèrent à y bâtir des maisons. J’envoyai leurs propositions à M. le duc de Choiseul, et je leur dis de s’adresser à vous uniquement.
Voilà la seule correspondance que j’ai eue avec eux.
Auzière, d’ailleurs, est un philosophe qui a une petite bibliothèque composée de livres suspects, hérétiques, sentant l’hérésie, remplis de propositions malsonnantes, et offensant les oreilles chastes. Il sera sans doute brûlé comme Servet avec ses livres.
Sérieusement je crains pour cet homme. Comme il est le premier qui ait voulu se retirer à Versoix, il mérite la protection de M. le duc de Choiseul. Je suis persuadé qu’il trouvera très bon que vous le favorisiez autant qu’il pourra être en vous, sans vous compromettre.
J’ai vu Genève pendant quatre ou cinq ans une ville très agréable. Les choses sont bien changées. Je ne crois pas que rien doive vous empêcher de causer avec Mme Denis, qui vous fait les plus tendres compliments.
En vous remerciant mille fois. »
1 Voltaire désigne ainsi les habitants de Genève, à cause des meurtres commis dans cette ville ; voir lettre à Jardin du 15 février :
http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/07/22/m-6556305.html
et celles à d'Argental du 19 février et à Mme Du Deffand du 21 février : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/11/correspondance-annee-1770-partie-6.html
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Ce n’est pas leur faute si, au lieu de bâtir des maisons nécessaires, on a fait une galère dont on pouvait se passer...Je vois avec horreur tout ce qui se passe
... On peut attribuer cette réflexion aux sans abris et mal logés quand on a un ministre qui dépense tant de millions pour bâtir des prisons et garder des forbans mieux entourés d'attentions que les miséreux . Je me souviens d'un vieux clochard nantais qui , pour se faire mettre en prison au début de l'hiver, détruisait une ou deux vitrines, assez régulièrement . Faut-il en arriver là pour tous ceux qui crèvent de misère ? Combien de logements peut-on faire avec les millions gaspillés pour améliorer les taules ?
Voir : https://www.creditnews.fr/cout-des-prisons-en-france-une-facture-salee-de-4-milliards-deuros-par-an/
« A Pierre-Michel Hennin
Ceci devient sérieux, monsieur . Je regarde Auzière et tous ceux qui ont signé comme des sujets du roi. Ils se sont soumis à venir à Versoix au premier ordre de M. le duc de Choiseul. Ce n’est pas leur faute si, au lieu de bâtir des maisons nécessaires, on a fait une galère 1 dont on pouvait se passer.
J’imagine que vous pourriez écrire sur-le-champ à M. le duc de Choiseul, et lui demander ses ordres. Il y a parmi les prisonniers un parent de mon ami Wagnière que vous protégez : je n’ai pas besoin de vous le recommander. Pour moi, je donne hardiment asile à tous ceux qui viennent m’en demander ; et fussent-ils Turcs échappés des mains des Russes, je leur donnerai le couvert.
Je n’écris point à M. le duc de Choiseul. Je n’entre point dans les querelles de Genève ; je ne ferai rien que par votre avis. Je vois avec horreur tout ce qui se passe.
Ne viendrez-vous pas voir Mme Denis, qui ne se porte pas trop bien ?
Recevez les assurances de ma tendre amitié.
16è février 1770, à une heure.»
1 Il s'agit en fait d'une frégate à l'usage sur le lac Léman construite par les Français . V* la racheta plus tard pour qu'elle ne tombât pas aux mains des Genevois .
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Les battus payent l’amende
... Qu'on se le dise !
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
16 février [1770]
J’ignore, mon cher Cicéron, si les désordres de Genève permettront que ma lettre aille jusqu’à la poste. Les bourgeois tuèrent hier trois habitants, et l’on dit, dans le moment, qu’ils en ont tué quatre ce matin 1. Les battus payent l’amende dans la coutume de Lorry 2 ; mais, dans la coutume de Genève, les battus sont pendus, et l’on assure qu’on pendra trois ou quatre habitants dont les compagnons ont été tués. Toute la ville est en armes, tout est en combustion dans cette sage république . Il y a quatre ans qu’on s’y dévore.
Nos philosophes ont vraiment bien pris leur temps pour faire l’éloge de ce beau gouvernement ! Cela ne m’empêche pas de prendre un vif intérêt à l’horrible aventure des Perra 3. Vous pouvez, mon cher Cicéron, m’envoyer votre mémoire en deux ou trois paquets, par la poste, adressés à Ferney par Lyon et Versoix.
Je n’entends pas plus parler de ce pauvre entêté de Sirven que s’il n’avait jamais eu de procès criminel.
À l’égard de l’interdit démarié, j’ai écrit à M. de Jardin 4, greffier en chef du Châtelet, son tuteur, que je ne me chargerais des deux mille écus qu’a condition que toutes les dettes criardes qu’il a faites dans ce pays-ci, et toutes les dettes de bienséance et d’honneur, seraient préalablement acquittées ; que je lui ferais acheter un lit et quelques meubles, afin qu’il pût reparaître d’une manière décente et honorable dans le pays de Neuchâtel, et que le frère de madame l’intendante de Paris ne fit point de honte à sa famille dans les pays étrangers. J’ai laissé en dépôt, chez M. de Laleu, les deux mille écus, et je ne ferai rien sans être autorisé de son tuteur. Je crois devoir cette attention à sa famille. J’espère que, moyennant les arrangements que je prendrai, et moyennant les cinq cents francs qu’il touchera par mois dorénavant, somme qui augmentera toutes les années, il pourra se donner la considération que doit avoir un homme si bien allié. Il ne peut réparer ses fautes passées que par la plus grande sagesse.
Je vous supplie, monsieur, de parler à MM. les avocats de la commission, si vous les rencontrez, et à M. Boudot, en conformité de ce que j’ai l’honneur de vous mander.
Permettez que je vous donne ma bénédiction en qualité de capucin. J’ai non-seulement l’honneur d’être nommé père temporel des capucins de Gex, mais je suis associé, affilié à l’ordre, par un décret du révérend père général. Jeanne la Pucelle, et la tendre Agnès Sorel, sont tout ébaubies de ma nouvelle dignité.
Mille respects et mille bénédictions à Mme de Beaumont. »
1 Cette rumeur est fausse .
2 C'est peut-être un jeu de mots . Le proverbe est habituellement sous la forme : »Dans la coutume de Paris, les battus paient l'amende. » Il est possible que V* fasse allusion à un ouvrage connu de Paul-Charles Lorry qu'il a dans sa bibliothèque : Essai sur l'esprit et les motifs de la procédure criminelle, qui fait partie de la seconde à la quatrième édition du Code Pénal de Charles-Clément-François de Laverdy, 1755 .
3 En 1768, une femme de Lyon dont la fille avait disparu accusa sa voisine, Mme Perra . Ses accusations furent confirmées par le fils de cette dernière âgé de cinq ans et demi, qui décrivit en détail des scènes de violence et de débauche . Or toute l'accusation se révéla fausse . Voir : https://books.google.fr/books?id=attQIwmjd8cC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
Voir les Questions sur l'Encyclpopédie « Des crimes » : https://artflsrv03.uchicago.edu/philologic4/toutvoltaire/navigate/939/1/46/
ou https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome18.djvu/286
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24/07/2025
Nous mettons tout en ordre jour et nuit ; nous espérons être bien secondés
... Paroles de faux-jeton israëlien , Isaac Herzog, rien moins que président de celle nation folle dirigée par le sanguinaire Netanyahou : https://www.lorientlejour.com/article/1470624/le-presiden...
La honte soit sur eux qui tuent par les armes et la famine horrible, ce sont des lâches qui se sont mis au niveau de leurs ennemis, et il ne leur sera rien pardonné ; des assassins ( ils ne méritent plus le nom de soldats ) qui tuent autant d'enfants et de femmes d'une manière sordide sont désormais voués à ne plus vivre tranquilles, pas plus que le Hamas qui doit disparaitre à tout jamais .
Qui tue par l'épée périra par l'épée ! J'ajoute que "qui affame un peuple aura bientôt à se rationner", Israël va immanquablement manquer d'eau un jour et sur qui pourra-t-il compter pour en avoir ?
« A Gabriel Cramer
[vers le 15 février 1770] 1
On renvoie fidèlement à monsieur Cramer la première lettre de l'alphabet et A,B,C, corrigés . On suppose qu'on a imprimé la préface et on voudrait bien l'avoir ; elle fait corps avec l'ouvrage, elle sert d'introduction, elle doit être du même caractère . Nous mettons tout en ordre jour et nuit ; nous espérons être bien secondés . Nous ne ferons pas attendre l'imprimerie un seul moment . On se recommande à monsieur Cramer de tout son cœur .
Voici encore un petit morceau pour ajouter à l'article « Adultère » à la fin 2. »
1 Le lettres à Cramer relatives aux Questions sur l'Encyclopédie sont difficiles à dater précisément . On sait que les trois premiers volumes ( A- Ciel ) portent la date de 1770, que les volumes IV-VIII (Cicéron -Supplices ) celle de 1771, et le dernier volume( Superstition – Zoroastre ) celle de 1772 . Les volumes I-III furent publiés ensemble, mais seulement à la fin de l'année, quoique Cramer eut promis par une circulaire ( dont on parlera plus loin ) qu'elles le seraient au plus tard à la mi-octobre : le 8 septembre, les Mémoires secrets disent des Remarques sur l'Encyclopédie que « cet ouvrage […] n'a point paru » et le 1er janvier 1771, la Correspondance littéraire, IX, 216, note que V* « vient d' en publier les trois premiers volumes » . D'un autre côté le 3 mars 1770, V* envoie à d'Alembert la « première feuille » des Questions ( voir : https://www.monsieurdevoltaire.com/2020/06/correspondance-avec-d-alembert-partie-57.html) et la réponse de celui-ci confirme qu'il n'a reçu qu'une feuille de 16 pages contenant l’introduction et le texte jusqu'aux « deux premières pages d'A,B,C. » on en déduit que V* commença à envoyer des fragments de manuscrit à l'imprimeur dès le début de 1770 et que le volume III ne fut achevé d'imprimer qu' à l'automne 1770 . mais il est souvent difficile ou impossible de déterminer si V* parle à Cramer du manuscrit original, de passages ajoutés, des premières ou secondes épreuves . En outre quand V* réclame « la lettre f » il n'est pas toujours possible de décider s'il se réfère au texte ou à la signature d’une feuille . Aussi voudra-t-on bien considérer que les dates proposées ne sont souvent que les approximations, au mieux .
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