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27/02/2025

permettez que pour achever cette affaire j'aie l'honneur de mettre sous vos yeux le petit compte ci-joint

... "Petit compte, petit compte ! comme vous y allez mon cher Donald ! " répondit le président Macron au brasseur de milliards qui veut exploiter la force de son arbitrage dans le conflit russo-ukrainien par des rentrées financières et logistiques disproportionnées . Pendant ce temps des hommes, des femmes et des enfants crèvent de faim et de froid, ou sous les bombes et les balles , en Ukraine beaucoup et en Russie un peu .

Sale temps pour la planète quand l'intérêt de quelques-uns domine !

 

 

« Au Conseil suprême de Montbéliard

A Ferney 15è auguste1769

Messieurs,

Agréez mes remerciements de la déclaration que vous avez eu la bonté de m'envoyer 1, et permettez que pour achever cette affaire j'aie l'honneur de mettre sous vos yeux le petit compte ci-joint.

Pour parfaire la somme de cent cinq mille six cents livres, M. Jeanmaire emploie

1° Les 70 000 livres que SAS me doit par deux billets sous seing privé , ci

70 000 £

2° 19 000 livres qu'il a pris sur mes quartiers chez les sieurs Rosé et Meinier, ci

19 000 £

3° 7 000 livres sur le premier quartier de la transaction nouvelle passée entre nous ; ledit quartier finissant au dernier juin passé, ci

7 000 £

4° L'intérêt au quatre pour cent pour quatre années

9 600 £

______________

 

Total

105 600 £

 

Il ne s'agit donc plus, messieurs, pour satisfaire à l'équité et aux sentiments de Son Altesse Sérénissime, et aux vôtres qui en sont inséparables, que de m'envoyer une délégation sur un de vos fermiers ou régisseurs que vous choisirez, pour me payer les sept mille livres qui me sont dues du 1er octobre, par notre nouvelle transaction, et ainsi de suite suivant vos conventions .

De plus, M. Jeanmaire s'est engagé à me subroger aux droits de M. Dietrich, et à me mettre en main son contrat . C’est à ces conditions que je me suis privé à l'âge de soixante-seize ans de tout l'argent comptant qui pouvait me rester, pour avoir l'honneur et le plaisir de servir S A S . J'ai peu de temps à vivre, et la sûreté de mes héritiers exige que tout soit en règle . J'ai tout lieu d'espérer que vous aurez égard à mes justes demandes . M. Jeanmaire m’avait promis au mois de mars que tout serait consommé au mois de juin, nous sommes au milieu d'auguste . Je compte sur votre bonté et sur votre justice .

J'ai l'honneur d'être avec respect,

messieurs,

Votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Cette déclaration est conservée (Besterman, Appendice D 313).

26/02/2025

mes respects au diable, car c’est lui qui gouverne le monde

... Ce n'est pas un pape malade qui pourra dire le contraire, à moins qu'il guérisse au plus tôt . Que se passe-t-il à la capitale des pourfendeurs officiels du démon  : https://www.vaticannews.va/fr.html ? Petit tour du monde plus instructif que les réseaux sociaux , les influenceurs sont en soutane mais pas payés au nombre de followers .

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

15 d'auguste [1769]

De cent brochures qu’on m’a envoyées, mon très cher philosophe, voici la seule qui m’a paru mériter vos regards 1. Personne n’imagine que saint Paul et Nicolas Malebranche approchassent du spinozisme ; c’est à vous d’en juger. Il faut que Benoît Spinoza ait été un esprit bien conciliant, car je vois que tout le monde retombe malgré soi dans les idées de ce mauvais Juif. Dites-moi, je vous en prie, votre avis sur cette petite brochure.

J’ai aussi à vous consulter sur un point de jurisprudence. Un gros cultivateur, nommé Martin, d’un village du Barrois, ressortissant au parlement de Paris, est accusé d’avoir assassiné un de ses voisins. Le juge confronte les souliers de Martin avec les traces des pas auprès de la maison du mort. On trouve en effet que les vestiges des pas conviennent à peu près aux souliers : sur cette admirable preuve, Martin est condamné à la roue ; il est roué, et le lendemain le véritable meurtrier est découvert 2. Je raconterai cette aventure au chevalier de La Barre dès que j’aurai l’honneur de le voir, ce qui arrivera dans peu.

À propos, le cuistre d’Annecy voulait m’intenter un procès criminel : il y a encore de belles âmes dans le monde.

Dites beaucoup de bien des Guèbres, je vous en prie ; criez bien fort : il faut qu’on les joue, cela est important pour la bonne cause. Je vous embrasse tendrement. Adieu ; mes respects au diable, car c’est lui qui gouverne le monde. »

Vous êtes fait pour conduire les plus gros bataillons de cette armée. On espère que les ennemis ne pourront pas tenir devant vous

... Cher président Macron qui avez de si lumineuses idées guerrières pour maintenir une paix qui ne sera qu'illusoire entre le rat's Poutine et l'Ukraine amputée, le Patriarche croit en vous !

 

 

« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally

Lyon, 14 août 1769

Nous vous remercions, monsieur, ma famille et moi, des bontés dont vous ne cessez de nous honorer. Nous nous réjouissons beaucoup que madame votre femme soit en train de vous donner un enfant qui vous ressemble. Nous ne voulons point fatiguer monsieur votre frère l’abbé 1 de trop de lettres. Nous l’avons remercié deux fois de la protection qu’il nous accorde, et il nous a toujours répondu très gracieusement. Nous comptons toujours sur sa faveur.

Nous avons aussi reçu des lettres de M. et. Mme Bigot 2, ainsi que de sa sœur 3; nous croyons même vous l’avoir mandé. Mais ce qui serait pour nous d’une très grande importance, ce serait de savoir si M. Anjoran 4 a donné à madame votre cousine un petit paquet que je lui ai envoyé pour elle. J’ai mandé 5 à M. Anjoran combien vous l’aimiez. Vous pourrez lui parler à cœur ouvert sur ce paquet, et sur les bonnes intentions que madame votre cousine semble avoir pour moi . Il en pourrait résulter des choses qui me mettraient à portée de vous témoigner plus souvent de vive voix combien je vous suis dévoué.

Nous avons vu à Lyon la tragédie des Guèbres ; elle nous a paru très utile pour la réforme des mœurs et pour la destruction des préjugés. Il est bien à désirer qu’elle soit jouée ; mais elle ne le sera point, à moins que tous les honnêtes gens n’élèvent leur voix en sa faveur. Vous êtes fait pour conduire les plus gros bataillons de cette armée. On espère que les ennemis ne pourront pas tenir devant vous.

Je vous présente mes respects, ainsi qu’à madame la comtesse de Rochefort. Votre très humble et très obéissant serviteur .

Couturier. »

2 Le duc et la duchesse de Choiseul.

3 Mme la duchesse de Grammont.

4 Le maréchal de Richelieu.

5 Cette lettre à Richelieu manque.

25/02/2025

On se garde bien de vous compromettre

... disent, en douce à Bayrou, les membres du clergé et ceux qui sont impliqués dans ces horribles affaires de Notre Dame de Betharram ; est-ce cela qui le conduit à nier l'évidence ou une lâcheté naturelle d'élu qui morpionne* depuis si longtemps ? Voir : https://www.ouest-france.fr/politique/francois-bayrou/aff...

* S'accroche aux parti.es .

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« A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul

14 auguste 1769

Madame Gargantua 1,

J’ai reçu le soulier dont il a plu à Votre Grandeur de me gratifier . Il est long d’un pied de roi et d’un demi-pouce ; et comme j’ai ouï dire que vous êtes de la taille la mieux proportionnée, il est clair que vous devez avoir sept pieds trois pouces et demi de haut, ce qui, avec les deux pouces et demi de votre talon, compose une dame de sept pieds six pouces . C’est une taille fort avantageuse. On dira tant qu’on voudra que la Vénus de Médicis est petite, mais Minerve était très grande.

C’est à Minerve à me dire si elle aime Les Guèbres. L’auteur sera enchanté de ne lui pas déplaire ; il me l’a dit lui-même ; c’est précisément votre tolérance qu’il demande. On s’est bien donné de garde de l’imprimer à Paris sous le titre de La Tolérance. Tout ce qu’on demande à vos grâces, madame, c’est que vous en disiez un peu de bien. Il y a des âmes approchantes de la vôtre qui la prennent sous leur protection, et il n’y a que ce moyen-là de lui procurer une entrée agréable dans le monde. On se garde bien de vous compromettre, mais on croit ne point abuser de vos bontés en vous suppliant de joindre tout doucement votre voix à celles qui favorisent ces pauvres Guèbres.

Quant à la ville de la tolérance, il est bien clair que ce ne sera pas là son nom ; mais si la chose n’y est pas, j’assure le maître de votre pied qu’elle ne sera jamais peuplée.

L’histoire 2 dont vous me faites l’honneur de me parler, madame, m’a paru écrite de deux mains bien différentes . La fin est remplie d’erreurs, de sottises monstrueuses et de solécismes. Cette fin est impertinente de tout point. Je crois qu’il n’y a qu’un Fréron dans le monde qui puisse l’attribuer à mon ami. Il mourrait d’un excès d’indignation si un être raisonnable et honnête pouvait perdre la raison et l’honnêteté au point de lui attribuer une si infâme rapsodie. Je me fâche presque en vous parlant ; je mets ma tête dans votre soulier ; elle y entre très aisément, pour oublier des idées si désagréables , et, me confiant à votre tête et à votre cœur beaucoup plus qu’à vos souliers,

je suis avec un profond respect, madame Gargantua,

votre très humble et très obéissant serviteur,

Guillemet. »

 

1 C’est par antiphrase que Voltaire donne à Mme de Choiseul le nom de Mme Gargantua.

Walpole a noté sur le manuscrit « à cause du grand soulier », c'est-à-dire le soulier envoyé par plaisanterie à V* . Il avait été moulé sur le pied de l'abbé Barthélémy, qui l'avait énorme, ainsi que le rappelle Walpole .

Voir lettre du 26 juillet 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/01/30/je-vous-avoue-que-j-aime-mieux-votre-tete-et-votre-coeur-que-vos-pieds-quel.html

et lettre du 4 septembre 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/09/04/8859596261d7ae3c78cdc44a7390565d.html

2 L'Histoire du Parlement.

24/02/2025

Voici ce qu'en pense un de nos républicains

... Entre autres, Dominique de Villepin , si quelqu'un veut bien encore l'écouter : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politiq...

 

 

 

« A Paul-Claude Moultou

De Genève 15 août 1769 1

Monsieur,

Quelques bains que mon père a pris, ont remis sa santé dans un si bon état , que toute notre famille est on ne peut plus joyeuse . Je vous ai parlé le 1 de ce mois des bonnes nouvelles de Nervis 2 ; celles qu'on a eues depuis de notre ami qui est dans le service de Russie ont encore augmenté notre joie .

Quant aux nouvelles littéraires, notre voisin C. Philibert 3 vient de publier des

Réflexions sur les mœurs, la religion et le culte 4. Par J. Vernet, pasteur et professeur en théologie, 128 pages in-8°.

Voici ce qu'en pense un de nos républicains 5, en en attestant dans son

Tout en Dieu,

etc . »

1 Original ; éd. Clogenson. La lettre est sans doute destinée à Moultou . Elle est déguisée de façon qu'on ne puisse l'attribuer à V*, mais elle est manifestement de lui .

2 Anagramme de Sirven .

23/02/2025

Vous voyez évidemment qu'il se moquait de moi quand il me mandait qu'il allait vendre une terre et rembourser ... Rien de tout cela n'est fait, et il a mon argent

... S'agirait-il de Cyril Hanouna grand pourvoyeur d'amendes et sanctions poursuivi par la chaine qui l'enrichit bêtement ? C'est avec un plaisir certain que je vois disparaitre ce minable vulgaire et grossier . Il en est qui disent qu'on parlera encore dans vingt ans de TPMP, je n'en doute pas, mais je suppose qu'on n'en pourra pas dire du bien , sinon par quelques bas de plafond râleurs et nostalgiques .

 

 

« A Sébastien Dupont, Avocat au Conseil souverain d'Alsace

franco

à Colmar

[12 auguste 1769]

Je vous envoie, mon cher ami, la copie de la lettre que je viens d'écrire à M. Jeanmaire . Vous voyez évidemment qu'il se moquait de moi quand il me mandait qu'il allait vendre une terre et rembourser le sieur Dietrich . Rien de tout cela n'est fait, et il a mon argent .

Ne pourriez-vous pas ranimer un peu son indifférence et encourager son équité par un petit mot de lettre ? Il convient assurément, qu'il fasse incessamment un contrat à Colmar ; le plus tôt sera le mieux, car si je mourais avant que cette affaire fut consommée ma famille se trouverait dans un assez grand embarras ; et en attendant, c'est moi qui suis très embarrassé ; il ne m'a donné jusqu'ici que des paroles, et encore une fois il a mon argent . Je suis persuadé, mon cher ami, que vous voudrez bien lui écrire . Je vous embrasse de tout mon cœur .

V. »

22/02/2025

Ni l'intérêt de ma famille, ni l'honneur, ni l'équité, ne permet aucun délai

... Affirmation d'Emmanuel Macron pour justifier son voyage précipité aux USA pour rencontrer Trump .

 

 

« A François-Louis Jeanmaire

A Ferney le 12è auguste 1769 1

Je compte, monsieur, sur les délégations que vous m'avez promises . Je ne doute pas que vous ne remplissiez avec exactitude des engagements pris au nom de Mgr le duc de Virtemberg . J'ai fait tout ce que vous avez voulu et tout ce que j'ai pu pour le servir et pour le libérer . Je me suis privé à l'âge de soixante et quinze ans de mon revenu le plus clair et le plus nécessaire pendant plusieurs mois . Je vous ai donné l'argent comptant que me devait d'ailleurs S A S . Elle a daigné me remercier de mes procédés ; vous avez donné des éloges à ma générosité, tout est en règle de ma part ; il ne s'agit plus que d'en faire autant de la vôtre et de m'envoyer des délégations acceptées pour sept mille livres par quartier pendant deux années, à commencer par le quartier d'avril échu le 1er juillet de l'an 1769 où nous sommes, et des délégations pour les années suivantes .

Ni l'intérêt de ma famille, ni l'honneur, ni l'équité, ne permet aucun délai, et on ne peut avoir le moindre prétexte pour me refuser les assurances de mon paiement quand on a reçu mon argent .

J'attends donc, monsieur, la délégation de la chambre des finances , avec la promesse de me subroger au sieur Dietrich, et de mettre son contrat entre mes mains .

Je vous prie aussi, monsieur, de vouloir bien donner des ordres positifs pour que je sois payé du petit reliquat qui m'est dû par le sieur Meiner sur le quartier échu au dernier juin passé . Vous savez que presque tout mon bien est entre vos mains et que je ne puis subsister que par la fidélité des promesses que vous m'avez faites .

J'ai l'honneur d'être, etc. »

1 Copie par Wagnière sur la troisième page de la lettre du même jour à Dupont.