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02/10/2025

il y a beaucoup de turpitude dans toute cette affaire

... Sarkozy, fait comme un rat, donne des coups de dents à tous les barreaux, et ainsi s'attire les foudres d'un des plus résistants, celui des avocats "Le Barreau":

https://www.leparisien.fr/faits-divers/nicolas-sarkozy-condamne-une-vingtaine-davocats-deposent-une-plainte-contre-lancien-president-01-10-2025-OSEUXYFQHFBC3OIU6MJU2OZUQM.php

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert de

l'Académie française, et de l'Académie

des sciences etc. vis-à-vis Bellechasse

rue Saint-Dominique faubourg Saint-Germain

à Paris

27è avril à Versoix pour Ferney 1

Il n’y a pas d’apparence, mon cher philosophe, mon cher ami, que ce soit à Voltaire vivant 2 ; ce sera à Voltaire mourant, car je n’en puis plus ; et depuis quelques jours je sens que je suis au bout de mon écheveau.

Je me regarde, dans votre entreprise illustre, comme votre prête-nom. On veut dresser un monument contre le fanatisme, contre la persécution . C’était vous, c’était Diderot qu’il fallait mettre là . Je me tiens pierre d’attente.

N’allez pas, au reste, y mettre une barbe de capucin : car, tout capucin que je suis, je n’en porte point la barbe.

Il ne serait pas mal que Frédéric se mit au rang des souscripteurs cela épargnerait de l’argent à des gens de lettres trop généreux qui n’en ont guère. Il me doit cette réparation, et vous êtes le seul qui soyez à portée de lui proposer cette bonne œuvre philosophique 3. Il vous a envoyé sans doute le petit ouvrage qu’il a composé en dernier lieu 4, dans le goût de Marc-Aurèle , pendant qu’il avait la goutte . Cela sent encore plus son Frédéric que son Marc-Aurèle.

Je vous suis très obligé de l’article de M. Duclos. Je vous supplie de l’en bien remercier . Il est clair, par ce nom même d’Audouard, qui est actuellement en fuite, qu’il y a beaucoup de turpitude dans toute cette affaire. On m’assure 5 que Fréron jouait alors le rôle d’espion à Rennes, et qu’il l’est à Paris . Voilà la source cachée de la protection qu’il obtient.

L’anecdote de la chaîne  dont maître Aliboron tenait le bout, est curieuse, et tout à fait digne de ceux qui protègent ce maraud. Il est plaisant que Panckoucke  ait l’honneur d’être lié avec vous et avec M. Diderot après avoir imprimé tant de sottises atroces contre vous deux dans les ordures de ce folliculaire. Il a eu même la bêtise d’imaginer d’en faire une édition nouvelle par souscriptions . L’excès de ce ridicule l’a couvert de honte. J’ai peur que ce pauvre Panckoucke ne fasse une mauvaise fin.

Il est vrai que les feuilles de maître Aliboron eurent d’abord un cours prodigieux, et furent l’école de tous les petits provinciaux ; mais cela est tombé au fond de la bourbe du fleuve de l’oubli avec les ouvrages extravagants de Jean-Jacques, qui vaut pourtant beaucoup mieux que lui.

Adieu, mon digne et illustre ami ; et si mon mal de poitrine augmente, adieu pour toujours. »

1 Original ; cachet »SE » au-dessus de « 23 » (en rouge, deux fois ) , E en *au-dessus de P.D., une lettre illisible au dessus de 2 6e Lv contresignée Marin ; éd. Kehl ; Renouard qui donne pour la première fois les paragraphes 5, 6 et 7 . Sur l'original , la partie de l'adresse qui suit etc. est d'une autre main .

2 Voltaire parle de sa statue (voir lettre du même jour à Marmontel : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/12/correspondance-annee-1770-partie-13.html ) ; mais s’il rappelle ici l’expression d’une lettre de d’Alembert, cette lettre manque. Mais on connaît par la Correspondance littéraire (IX, 16) le texte proposé d'abord pour l'inscription : « A Voltaire vivant, par les gens de lettres ses compatriotes « .

3 D’Alembert fit effectivement la proposition et Frédéric II souscrivit pour la somme considérable de deux cents louis d'or, soit 4000 francs de l'époque .

4 Le Dialogue de morale à l’usage de la jeune noblesse, envoyé en même temps que la lettre du 6 avril 1770 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7849

5 Toujours par la lettre reproduite à propos de la lettre du 18 mars 1770 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/08/31/m-6560967.html

01/10/2025

savez-vous bien qu’il y a un proverbe qui dit que les taupes servent d’exemple ? exemplum ut talpa... L’éloignement entre les gens qui pensent est horrible

... A vous de jouer .

 

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

25è avril 1770

Vous voulez être taupe, madame savez-vous bien qu’il y a un proverbe qui dit que les taupes servent d’exemple ? exemplum ut talpa 1. Il est vrai que nous avons, vous et moi, quelque ressemblance avec ces animaux, qui passent pour aveugles. Je suis toujours de la confrérie, tant que les neiges couvrent nos montagnes je ne vois guère plus qu’une taupe ; et d’ailleurs j’irai bientôt dans leur royaume, en regrettant fort peu celui-ci, mais en vous regrettant beaucoup.

Vous avez deviné très-juste, madame, en devinant que M. l’abbé Terray m’a pris six fois plus qu’à vous ; mais c’est à ma famille qu’il a fait cette galanterie car il m’a pris tout le bien libre dont je pouvais disposer, et je ferai probablement, en mourant, banqueroute comme un évêque.

Vous voulez avoir cette prétendue encyclopédie qui n’en est point une . C’est un ouvrage malheureusement fort sage (à ce que je crois), mais fort ennuyeux (à ce que j’affirme). Je serai mort avant qu’il soit imprimé, attendu que, de mes deux libraires, l’un est devenu magistrat et ambassadeur, l’autre monte la garde continuellement, en qualité de major, dans le tripot de Genève, qu’on appelle République. Cependant, madame, afin que vous ne m’accusiez pas de négligence, voici trois feuilles qui me tombent sous la main. Faites-vous lire seulement les articles « Adam » 2 et « Adultère » 3. Notre premier père est toujours intéressant, et adultère est toujours quelque chose de piquant. Vous pourriez aussi vous faire lire l’article « Adorer » 4, parce qu’il y a réellement une chanson composée par Jésus-Christ qui est fort curieuse. Ce n’est point une plaisanterie, la chose est très vraie et vous verrez même que c’est une chanson à danser, et qu’on dansait alors dans toutes les cérémonies religieuses.

Quand vous vous serez amusée ou ennuyée de ces trois rogatons, n’oubliez pas, je vous prie, de gronder horriblement votre grand’maman. Elle m’a comblé de grâces, elle m’a fait capucin ; elle a fait capitaine d’artillerie un homme 5 que j’ai pris la liberté de lui recommander sans le connaître ; elle a donné une pension à un médecin 6 que je ne connais pas davantage, et que je ne consulte jamais ; et ce qui est le plus essentiel, elle m’a écrit des lettres charmantes ; mais elle est devenue une cruelle, une perfide qui m’abandonne dans ma plus grande détresse, dans une affaire très importante, dans une manufacture que j’ai établie, et que j’ai mise sous sa protection. C’est la plus belle entreprise qu’on ait faite dans le mont Jura depuis qu’il existe ; cela est bien au-dessus de ma manufacture de soie. Je sers l’État, je donne au roi de nouveaux sujets, je fournis de l’argent même à M. l’abbé Terray ; et on ne me fait pas le moindre remerciement ; on ne répond point à mes lettres ; on se moque de moi, et le mari de Mme Gargantua s’en moque tout le premier . Voilà comme sont faites les puissances de ce monde. Je sais bien qu’elles ont d’autres affaires que celles du mont Jura ; mais on peut faire écrire un mot, consoler, encourager un pauvre homme.

Enfin, madame, grondez votre grand’maman si vous pouvez ; mais on dit qu’il est impossible d’en avoir le courage.

Portez-vous bien, madame ; ayez du moins cette consolation. Qu’importent mon attachement inviolable et mon respect du mont Jura à Saint-Joseph ? L’éloignement entre les gens qui pensent est horrible.

Frère François. »

1 Exemplum ut talpa est une expression qui vient des anciennes grammaires latines ( Despaulères) . Elle signifie : Par exemple, la taupe, et s'employait pour donner des exemples de mots féminins comme talpa , la taupe , etc. Elle était passée en proverbe plaisant pour souligner la rencontre inattendue d'un mot et d'une situation ; ainsi dans une pièce de l'ancien Théâtre-Italien dont la référence nous échappe, comme l'actrice jouant Colombine, enceinte, parle du danger pour les filles de la fréquentation des hommes, son partenaire lui réplique par ce mot d'exemplum ut talpa .

Vous verrez le succès de vos travaux

... C'est un voeu que je fais particulièrement pour les chercheurs du monde médical et les soignants : OCTOBRE ROSE begins !

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« A François de Caire

Commandant à Versoix

etc . etc.

à Versoix

[vers le 25 avril 1770] 1

Tout ira bien, monsieur, malgré la dureté du temps . Le ministre prend Versoix à cœur comme vous-même, et le roi est très favorablement disposé . L'affaire des artistes logés dans les maisons de l'ancien dénombrement 2 n'a été qu'un effet de la pitié de M. le duc de Choiseul qui a cédé aux prières de M. Necker . Vous verrez le succès de vos travaux . C'est un bonheur que ma vieillesse et mes maladies ne me permettent pas d'espérer .

Que madame de Caire daigne agréer avec vous le respect du vieux malade de Ferney . »

1 Manuscrit olographe ; éd. Wade qui croit la lettre de 1768 . La référence aux « artistes » fixe un terminus a quo février 1770 ; voir encore la note 2.

2 Voir lettre du 21 février 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/08/05/vous-avez-fait-une-bien-belle-action-6558023.html

De fortes objections avaient été faites aux réquisitions, et, le 19 ou le 20 avril De Caire reçut de Paris ordre de libérer les maisons ( Genève, ACP LXXXIX, 271, 288, 292, 293, et Genève lettres du vol . CCLXXI, entre les pages 272 et 273, ainsi qu'entre les pages 298 et 299 ).

30/09/2025

On dit qu’elle est emportée comme vous dans la conversation, qu’elle n’a ni finesse ni agrément

... Eh! oui, ce cher Voltaire semble bien connaître Rachida Dati qui risque de jouer les prolongations à la Culture en même temps qu'elle doit répondre devant le tribunal de corruption et trafic d'influence ; décidément les amis de Nicolas Sarkozy sont des champions pour s'en mettre plein les poches illégalement . Il est grand temps de les arrêter .

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https://www.ladepeche.fr/article/2013/04/23/1612489-rachi...

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

25è avril 1770

Mon cher ange, on m’avait mandé que Lekain était mort ; passe pour moi, qui ai, comme vous savez, soixante-dix-sept ans, et qui n’en peux plus ; mais il faut que Lekain vive, et qu’il fasse vivre mes enfants. Permettez que je vous adresse mes lettres pour lui 1.

Il me semble que les ciseaux de M. l’abbé Terray sont encore plus tranchants que ceux de la Parque. Ce diable d’homme, en deux coups, me dépouille de tout le bien que j’ai en France.

Je ne sais si vous avez vu milord Cramer, ambassadeur de la république de Genève ; et si, en qualité de mon libraire, il a fait, comme on dit 2, une grande impression à Versailles. N’allez-vous pas les mardis dans ce pays-là ?

Je vous demande très instamment une grâce auprès des puissances : c’est de gronder beaucoup Mme la duchesse de Choiseul, et même, s’il le faut, monsieur son mari, et, par-dessus le marché, M. de La Ponce, son secrétaire.

J’ai recueilli chez moi des horlogers français établis ci-devant à Genève . J’ai rendu une cinquantaine de familles à la patrie ; j’ai établi une manufacture de montres ; j’ai prêté de l’argent à tous ces ouvriers pour les aider à travailler ; ils ont, en six semaines de temps, rempli de montres une boîte pour Cadix. J’ai pris la liberté de l’envoyer à M. le duc de Choiseul, comme un essai de ce qu’on pouvait faire dans sa nouvelle colonie. J’ai écrit la lettre la plus pressante 3 à Mme la duchesse de Choiseul, et une autre non moins vive à M. de La Ponce 4. Si on ne me répond point, vous sentez bien qu’on ne survit point à ces outrages-là quand on est attaqué de la poitrine, au milieu des neiges, à la fin d’avril.

Si on ne favorise pas ma manufacture de toutes ses forces, il est certain que je n’ai pas huit jours à vivre. Il n’est pas juste que quand M. l’abbé Terray m’assassine à droite, M. le duc de Choiseul m’égorge à gauche. En vérité, sans saint Billard et saint Grizel, qui font mourir de rire, je crois que je mourrais de douleur.

Mettez-vous donc en fureur contre Mme la duchesse de Choiseul. On dit qu’elle est emportée comme vous dans la conversation, qu’elle n’a ni finesse ni agrément ; c’est précisément ce qu’il vous faut.

Comment se porte Mme d’Argental ? Vous n’avez pas nos neiges, mais vous avez, dit-on, de la pluie et du froid.

Les solitaires de Ferney sont à vous plus que jamais.

Lisez, s’il vous plaît, cette réponse 5 au frère de Fréron ; et, si vous la trouvez bien, ayez la bonté de la faire mettre à la poste. Je crois qu’il faut affranchir pour Londres.

Je vous demande bien pardon de tant de peines ; mais quand il s’agit de Fréron, il n’y a rien qu’on ne fasse.

Point du tout : ce pauvre diable, accusé par son beau-frère Fréron d’avoir cabalé à Rennes, est actuellement en Espagne. Dieu veuille délivrer la France de son cher beau-frère, et qu’il soit assisté en place de Grève par l’abbé Grizel !

V. »

4 Lettre non connue .

5 Cette lettre à Royou, beau-frère de Fréron, manque.

très cher soutien de la tragédie expirante

... Nicolas, je te le dis , tu en fais trop, d'ailleurs le rideau est tombé, tu peux arrêter de déclamer . Rentré côté jardin (de l'Elysée ) tu sors côté cour (de justice ), ta pièce fait un bide .

 

 

« A Henri-Louis Lekain

25è avril 1770 1

Mon très grand et très cher soutien de la tragédie expirante, on avait dit dans la chambre du roi que vous étiez mort ; on me l’avait mandé, et, au lieu de vous répondre, je vous ai pleuré. Dieu merci, j’apprends que vous êtes en vie. La vérité ne se dit guère dans la chambre du roi.

Vous allez briller à Versailles, et faire voir à madame la dauphine ce que c’est que la tragédie française bien jouée ; elle n’en a sûrement pas l’idée.

Je ne crois pas, ( entre nous ), que les eaux, de quelque nature qu’elles soient, puissent faire du bien ; mais je crois que l’eau pure en fait beaucoup, et le régime encore davantage. Les voyages des eaux ont été inventés par des femmes qui s’ennuyaient chez elles. Conservez votre santé malgré M. l’abbé Terray, et qu’il ne vous ôte pas ce bien inestimable. »

1 Original ; éd. Kehl qui amalgame cette lettre à celle du 20 janvier 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/27/m... ; Lekain : incomplète .

 

29/09/2025

J’approuve fort le respect avec lequel vous recevez les lettres de cachet ; mais pour la joie, il me paraît qu’elle est de trop. Le respect suffisait

... C'est presque ça M. Sarkozy, continuez à fanfaronner , vous me rappelez tous ces délinquants pris la main dans le sac et qui crient "c'est pas moi, j'ai rien fait ! ". Vous avez eu de regrettables fréquentations qui vous arrangeaient bien quand la tricherie marchait bien, il faut payer maintenant , assez profité d'une notoriété frelatée ; l'Etat continue à vous payer grassement , ne l'oubliez pas, j'espère que l'amende sera à hauteur du délit .

Ce qui m'écoeure déjà, ces sont les médias avides de sensationnel qui seront à votre sortie de prison et vous aurez des ponts d'or pour leur cracher vos souvenirs, et des lecteurs niais pour les acheter et vous plaindre , gogos qu'ils sont .

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Le 25 d’avril [1770] 1

Mon cher ami, les dévots qui cabalaient contre M. de Lupé étaient sans doute les Grizel et les Billard. Votre second mémoire 2 est un des plus forts, des plus éloquents, des plus concluants que vous ayez jamais faits. J’approuve fort le respect avec lequel vous recevez les lettres de cachet ; mais pour la joie, il me paraît qu’elle est de trop. Le respect suffisait. La joie n’est bien placée qu’à l’audience, où l’on fait payer une lettre de cachet vingt mille francs 3.

On pourrait parler dans le Dictionnaire encyclopédique de cette affaire , et vous rendre justice sur tous les points, excepté sur celui de la joie. On pourrait glisser cet article dans celui d’arrêts notables. On n’oublierait pas M. Target 4. Mais il serait bon d’avoir son plaidoyer.

Qu'est-ce que le procès de Castille 5 dont vous parlez ? Qu'est-ce que la demoiselle de G*** ? Il serait bon de savoir tout cela .

Peut-être le beau-frère de Fréron, à qui ce Fréron a servi d’espion, dont il avait été le délateur, et contre lequel il a obtenu une lettre de cachet, vous priera de le prendre sous sa 6 protection. C’est alors que le public vous bénirait, et qu’on vous battrait des mains depuis votre maison jusqu’à la grand-chambre.

Je n’ai pas plus de nouvelles aujourd’hui de l’affaire de Sirven que s’il ne l’eût jamais entreprise. Il se pourrait bien faire qu’il l’eût abandonnée. Je vous ai déjà dit que je soupçonnais fort sa cervelle et celle de toute sa famille d’être mal timbrée.

Ma lettre est courte, mon cher ami ; nous sommes tous malades au château, et moi plus que les autres, parce que je suis le plus vieux. Nous avons au mois d’avril dix pieds de neige d’un côté et trente de l’autre. Ce sont là de terribles lettres de cachet de la cour d’en haut. »

1Copie contemporaine ; éd. Cayrol qui omet le troisième paragraphe, biffé dans le manuscrit .

2 Réponse pour le marquis de Lupé [...] à l'imprimé du comte de la Tour-du-Roch, son beau-père, 1770 : https://books.google.fr/books?id=J6R6RKlBLqgC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

3 Élie de Beaumont avait fait obtenir ce dédommagement à la comtesse de Lancize, mise arbitrairement à la Bastille. Voir : https://francearchives.gouv.fr/facomponent/d28cfe1abde23643f622005201e5671ce796d259

5 Voir les « Arrêts notables » dans les Questions sur l'Encyclopédie : https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_philosophique/Garnier_(1878)/Arr%C3%AAts_notables

6 Lire votre pour sa (lapsus).

28/09/2025

j’étais mort...La prospérité du hameau de Ferney m’a ressuscité...Si vous voulez que je vous dise des nouvelles, je n’en sais point d’autres

... Ou alors ...https://www.franceinfo.fr/

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

Ce qui fait que je n’ai point répondu à mon très aimable résident, c’est que j’étais mort. Nous avons tous été malades d’un catarrhe qui ne vaut rien du tout pour les gens de soixante-dix-sept ans et demi.

La prospérité du hameau de Ferney m’a ressuscité. J’ai actuellement une quarantaine d’ouvriers employés à enseigner à l’Europe quelle heure il est. Mais je suis bien indigné que M. le duc et Mme la duchesse de Choiseul n’aient point répondu à la lettre la plus importante et la plus ridicule que je pusse jamais leur écrire 1.

M. l’abbé Terray continue à faire des siennes ; il continue à me ruiner, il m’écrase sans en rien savoir. Il faut avouer qu’il me met en grande compagnie. Vous savez le conte de l’homme qui criait au voleur quand il passait ; cela est fort plaisant, mais cela ne rend l’argent à personne.

Si vous voulez que je vous dise des nouvelles, je n’en sais point d’autres, sinon que le roi de Prusse me mande 2 qu’il protège vivement les jésuites auprès du pape, et qu’il compte sur la canonisation de saint Voltaire et de saint Frédéric ; il me place le premier comme le plus ancien, mais non comme le plus digne.

Pendant ce temps-là, Catherine suit toujours sa pointe, comme dit élégamment le Père Daniel ; mais elle n’a point l’ambition de la canonisation, comme le roi de Prusse.

Mme Denis vous fait mille tendres compliments.

24è avril 1770. 3»

2 Par une lettre du 6 avril 1770 ( voir : https://friedrich.uni-trier.de/de/oeuvres/13/32/text/ )

qu'on trouvera à propos de la lettre du 27 avril à Frédéric II : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/10/correspondance-avec-le-roi-de-prusse-annee-1770-partie-102.html