03/07/2025
la raison mariée à l’amour-propre : leurs enfants sont la vertu et le bonheur...On prétend encore qu’ils ne sont pas entièrement sains, et qu’ils ont toujours quelques petites maladies ; mais ils s’en tirent avec du régime
... Vertu et bonheur ! enfants de parents divorcés, bien malades en vérité, nécessitant un remède de cheval .
« A Frédéric II, roi de Prusse
[vers le 25 janvier 1770]
Mon cher Lorrain 1, je ne sais pas comment vous vous appelez aujourd’hui, mais au bout de dix-huit ans j’ai reconnu votre écriture 2. Je vois que vous avez travaillé sous un grand maître. Vous êtes donc de l’Académie de Berlin ! Assurément vous en faites l’ornement et l’instruction. Vous me paraissez un grand philosophe dans le séjour des revues, des canons, et des baïonnettes. Comment avez-vous pu allier des objets si contraires ? Il n’y a point de cour en Europe où l’on associe ces deux ennemis. Vous me direz peut-être que Marc-Aurèle et Julien avaient trouvé ce secret, qu’il a été perdu jusqu’à nos jours, et que vous viviez auprès d’un maître qui l’a ressuscité. Cela est vrai, mon cher Lorrain ; mais ce maître ne donne pas le génie.
Il faut que vous en ayez beaucoup pour que vous ayez enfin montré par votre écrit la vraie manière d’être vertueux sans être un sot et sans être un enthousiaste.
Vous avez raison, vous touchez au but. C’est l’amour-propre bien dirigé qui fait les hommes de bon sens véritablement vertueux. Il ne s’agit plus que d’avoir du bon sens ; et tout le monde en a sans doute assez pour vous comprendre, puisque votre écrit est, comme tous les bons ouvrages, à la portée de tout le monde.
Oui, l’amour-propre est le vent qui enfle les voiles, et qui conduit le vaisseau dans le port. Si le vent est trop violent, il nous submerge ; si l’amour-propre est désordonné, il devient frénésie. Or il ne peut être frénétique avec du bon sens. Voilà donc la raison mariée à l’amour-propre : leurs enfants sont la vertu et le bonheur. Il est vrai que la raison a fait bien des fausses couches avant de mettre ces deux enfants au monde. On prétend encore qu’ils ne sont pas entièrement sains, et qu’ils ont toujours quelques petites maladies ; mais ils s’en tirent avec du régime.
Je vous admire, mon cher Lorrain, quand je lis ces paroles 3 : « Qu’y a-t-il de plus beau et de plus admirable que de tirer, d’un principe même qui peut mener au vice 4, la source du bien et de la félicité publique ? »
On dit que vous faites aussi aux Welches l’honneur d’écrire en vers dans leur langue ; je voudrais bien en voir quelques-uns. Expliquez-moi comment vous êtes parvenu à être poète, philosophe, orateur, historien, et musicien. On dit qu’il y a dans votre pays un génie qui apparaît les jeudis à Berlin, et que, dès qu’il est entré dans une certaine salle, on entend une symphonie 5 excellente, dont il a composé les plus beaux airs. Le reste de la semaine il se retire dans un château bâti par un négroman 6 et de là il envoie des influences sur la terre. Je crois l’avoir aperçu, il y a vingt ans ; il me semble qu’il avait des ailes, car il passait en un clin d’œil d’un empire à un autre. Je crois même qu’il me fit tomber par terre d’un coup d’aile. Si vous le voyez ou sur un laurier ou sur des roses (car c’est là qu’il habite), mettez-moi à ses pieds, supposé qu’il en ait, car il ne doit pas être fait comme les hommes. Dites-lui que je ne suis pas rancunier avec les génies. Assurez-le que mon plus grand regret à ma mort sera de n’avoir pas vécu à l’ombre de ses ailes, et que j’ose chérir son universalité avec l’admiration la plus respectueuse. 7»
1 Minute autographe ; éd. Kehl .
Cette lettre est une réponse à l’envoi d’une lettre de Frédéric du 4 janvier 1770 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7742
Il aura réponse de celui-ci le 17 février 1770 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7786
2 Dans l'ouvrage manuscrit du roi de Prusse, sur les principes de la morale. Voltaire l’adresse à son ancien copiste Villaume, qui était au service de Frédéric depuis 1755.
Note de Wagnière : « Ce Lorrain était copiste de M. de Voltaire, il l'est à préent du roi de Prusse . Cette lettre est au roi de Prusse quoiqu’elle semble l'être à Lorrain ». Effectivement le « mémoire destiné pour l'Académie » dont il est question dans la lettre de Frédéric et dont à défaut de la lettre elle-même nous possédons l'original intitulé Discours, prononcé à l’assemblée ordinaire de l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Prusse le jeudi 11 janvier 1770 (Berlin 1770 dans la version imprimée) est de la main de Samuel Vuillaume ; voir sur ce dernier la lettre du 11 juin 1755 à Darget : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/02/05/ce-poeme-et-la-vie-de-l-auteur-et-tout-au-monde-sont-bien-pe.html
3 C’est un passage de l’Essai sur l’amour-propre envisagé comme principe de morale, opuscule de Frédéric, publié en 1770, in-8°, et qui fait partie de ses Œuvres (primitives) : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Fr%C3%A9d%C3%A9ric_II_de_Prusse_-_%C5%92uvres_primitives,_tome_4.djvu/469
4 Correction du texte Besterman qui met vue [sic] pour au vice .
5 Au sens large du terme, usuel à l'époque classique : concert d’instruments
6 Forme ancienne du mot correspondant à la prononciation .
7 Voir lettre du 4 janvier 1770 de Frédéric : https://francs-bourgeois/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7742
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On dit que vous avez une très florissante marine
... A tel point, cher Vladimir, qu'on trouve en Manche plus facilement des sous-marins , que des sardines : https://www.youtube.com/watch?v=AuZ_T7tlZZo&ab_channe...
On vous garde à l'oeil .
« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin
À Ferney, 24 janvier 1770 1
Monseigneur,
Pardon ; je tremble de fatiguer vos bontés. Voici le seul papier justificatif concernant les diamants volés par messieurs de Tunis 2. Si jamais vous daignez prendre la peine de battre ces barbares, je vous supplierai alors de faire comprendre les diamants dans les articles de paix que vous daignerez leur accorder.
J’ai toujours été émerveillé que les princes chrétiens, qui se font quelquefois la guerre de gaieté de cœur, ne s’accordassent pas à jeter Tunis et Alger dans leurs ports 3. Voilà de plaisants successeurs des Carthaginois que ces voleurs de Tunis.
On dit que vous avez une très florissante marine. Permettez à un de vos vieux courtisans de s’intéresser passionnément à votre gloire.
J’ai l’honneur d'être avec un profond respect,
monseigneur,
Votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire . »
1 Original signé ; éd. Cayrol . Le manuscrit porte les mentions de service suivantes : « M. Le Guay » ; « Levant et Barbarie : Nouvelle » ; « Éclaircissements sur la réclamation des diamants confiés au cap[mitaine] Cely » ; « Envoyer à M. de Saizieu le certificat en original et en garder au B[ure]au une copie, lui envoyer aussi le pr[emie]r mémoire joint à la p[remièr]e lettre de M. de Voltaire du 8 [dec]embre 1769 . Autre endos : « f[ait] » et « f[ait] Le 5 févr[ier] 1770 et écrit à M. de Saizieu ».
2 Voyez la lettre à d’Argental du 5 janvier 1770 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/15/on-se-fait-une-conscience-d-affliger-trop-un-pauvre-homme-qu-6551627.html
Cette petite affaire jette quelque lumière sur les opérations commerciales de V* en Méditerranée . Des diamants étaient importés des Indes par la voie de l'empire ottoman ou par celle du Cap.
3 Le vœu de V* ne fut exécuté qu'en 1830.
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02/07/2025
Les bontés que vous avez pour moi monsieur sont senties par toute ma famille comme par moi-même
... Déclamation du lèche-cul Bardella reçu par le déchu ( comme disent les Auvergnats ) Sarkozy : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/jordan-bardella-recu-par-nicolas-sarkozy-dans-ses-bureaux-parisiens_252060.html
Il a les dents qui rayent le parquet
« A Guillaume-Claude de Laleu, Secrétaire
du roi, Notaire
rue sainte-Croix-de-la Bretonnerie
à Paris
A Ferney 24 janvier 1770 1
Les bontés que vous avez pour moi monsieur sont senties par toute ma famille comme par moi-même . Je me suis réservé pour vivre avec Mme Denis à Ferney, et pour payer M. et Mme Dupuits, les mille écus par mois que vous voulez bien me faire toucher . J'ai abandonné à ma famille tout ce que me doit la succession de Mme la princesse de Guise .
Je vous avais prié de permettre que je tirasse sur vous cent louis d'or au commencement de février . Voulez-vous bien avoir la bonté d'en donner cinquante à Mme Denis qui les enverra chercher par monsieur son beau-frère 2 ? Je n'en tirerai que cinquante sur vous .
Je vous renouvelle mes remerciements et tous les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Manuscrit olographe sauf l'adresse, cachet « de Lyon » ; voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta80ec903b70a9996a
2 Ecrit beau fre sur le manuscrit .
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01/07/2025
il a la tête un peu légère avec l’air posé d’un homme capable...qu’après l’avoir alimenté, rasé, désaltéré, porté pendant un an, on ne m’accuse pas d’avoir la tête aussi légère que lui
... Constat tardif et contraint du président Macron envers son premier ministre plus qu'impopulaire Bayrou . Heureusement pour ces deux hommes le Tour de France va apporter un dérivatif émollient sinon salutaire , pour faire aller ...
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
Avocat en Parlement
rue Pavée
à Paris
24è janvier 1770
Mon cher Cicéron, je reçois les papiers que vous avez eu la bonté de m’envoyer. Vous voyez bien qu’il n’y a la qu’un ménage de gâté. J’entends fort mal les affaires ; mais je ne crois pas que la sentence du lieutenant civil, qui ordonne qu’on enfermera chez des moines, par avis de parents, un fils de famille 1, en cas que le roi lui rende la liberté, puisse subsister après dix ans, quand le père et la mère sont morts, quand le fils de famille est père de famille, quand il a cinquante-trois ans, quand sa mère s’est opposée à cette étonnante sentence et l’a l’ait son légataire universel.
Ma foi, juge et plaideurs, il faudrait tout lier.2
J’ignore encore si l’homme aux cinquante trois ans ne ressemble pas aux nèfles, qui ne mûrissent que sur la paille. Je me suis chargé par pitié de deux personnes fort extraordinaires : l’une est cet original, l’autre est une nièce de l’abbé Nollet, qui lui est attachée depuis quatorze ans 3, et qu’on va tâcher de marier.
L’affaire principale est d’achever de payer le peu de dettes contractées dans ce pays par le sieur interdit, de procurer audit interdit des meubles, et de ne lui pas laisser toucher un denier, attendu que je suis prêt à signer avec les parents qu’il a la tête un peu légère avec l’air posé d’un homme capable.
Je vous supplie très instamment, mon cher Cicéron, de me donner des nouvelles positives des deux mille écus, afin que je prenne des mesures justes, et qu’après l’avoir alimenté, rasé, désaltéré, porté 4 pendant un an, on ne m’accuse pas d’avoir la tête aussi légère que lui.
Point de nouvelles de Sirven, sinon qu’il est à Toulouse, et qu’on veut y jouer Les Guèbres. Autre tête encore que ce Sirven ! Le monde est fou.
Mille tendres respects à vous et à Mme de Canon, à vous les deux sages, et les deux sages aimables.
V.»
1 Il est toujours question de Durey de Morsan, alors âgé de cinquante-trois ans ; voir lettre à Damilaville du 18 janvier 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/23/il-n-a-assiste-aux-grandes-assemblees-de-la-nation-que-sous-6457840.html
2 Racine, Les Plaideurs, acte I, scène 8 , v. 298 : https://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/RACINE_PLAIDEURS.xml#A1.S18
3 Voir lettre du 3 janvier 1768 à Mme de Sauvigny, sœur de Durey : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/07/12/ceux-que-nous-avons-obliges-une-fois-semblent-avoir-des-droi-6506657.html
4 Vers du Joueur, acte III, scène iv , v. 884, de Regnard : https://theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/REGNARD_JOUEUR.xml#A3.S34
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Cet énorme paquet doit être actuellement arrivé à l’hôtel des anges
... A savoir le Sénat : https://www.liberation.fr/politique/audiovisuel-public-le...
Dati a un indice de popularité inversement proportionnel à la canicule actuelle . Pour mémoire, le substantif féminin « canicule » (prononcé : [kanikyl] ) est un emprunt au latin canicula, substantif féminin, diminutif de canis (« chien ») signifiant proprement « petite chienne » . Le roquet Rachida doit se faire toiletter d'urgence . A suivre ...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
24 janvier 1770
C’est pour dire à mes anges que, dans l’idée de les amuser, et au risque de les ennuyer, j’ai envoyé un énorme paquet 1 que j’ai pris la liberté d’adresser à M. le duc de Praslin. Ce paquet contient une pièce qui a l’air d’être du temps passé, et qu’on attribue à l’abbé de Châteauneuf, ou à Raymond le Grec, comme on voudra.
Cet énorme paquet doit être actuellement arrivé à l’hôtel des anges. Ils s’apercevront que, par une juste providence, une pièce, dont le principal personnage est un caissier dévot, vient tout juste dans le temps des cilices du sieur Billard et des confessions de l’abbé Grizel 2. Je ne bénirai pourtant pas la providence, si questa coglioneria 3 n’amuse pas mes anges.
J’ai lu le livre de l’abbé Galliani 4. Oh le plaisant homme ! oh le drôle de corps ! On n’a jamais eu plus gaiement raison. Faut-il qu’un Napolitain donne aux Français des leçons de plaisanterie et de police ! Cet homme-là ferait rire la Grand-chambre ; mais je ne sais s’il viendrait à bout de l’instruire.
J’ai vraiment lu Bayard 5 et Hamlet 6. Je me réfugie sous les ailes de mes anges.
V.»
1 Contenant Le Dépositaire .
2 Billard, trésorier de la Poste ( voir lettre du 10 janvier 1770 à Dompierre d'Hornoy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/19/sur-cette-formalite-vous-toucherez-de-l-argent-chose-fort-di-6552111.html ) en confessant ses détournements a prétendu en charger son confesseur l'abbé Grizel .
3 Cette couillonnerie .
4 Dialogues sur le commerce des blés, 1770, in-8°. Voir, l’éloge que Voltaire fait de ce livre : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome18.djvu/22
5 Sur cette pièce, voir lettre du 17 janvier 1770 à De Belloy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/06/25/mon-chantre-des-heros-de-la-france-comment-diable-aurais-je-6552698.html
6 Sur cette adaptation de Hamlet par Ducis, voir la lettre du 10 octobre 1769 à Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/04/22/je-commence-a-croire-que-nous-devenons-trop-anglais-et-qu-il-6544621.html
00:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/06/2025
Je ne vous dis que ce que vous avez vu par vous-même
... A savoir ceci : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/pourquoi-rachida-dati-tient-tant-a-sa-reforme-de-l-audiovisuel-public-meme-si-elle-peine-a-convaincre_251972.html
Mme Rachida Dati persiste et signe pour sa gloriole personnelle ; mme la ministre , éternel roquet malveillant , veut encore péter plus haut que son uc . Espèce de grenouille gonflée , tu vas éclater ! A voir miss Blingbling déter : https://www.dailymotion.com/video/x9j3ok8
« A François de Caire
Je connais parfaitement le sieur Racle 1. Il a demeuré trois ans chez moi . C'est un homme qui a autant de politesse, de douceur que de talents ; plus capable que personne, ainsi que vous le savez, d''exécuter tous vos ordres, et incapable d’avoir avec personne la moindre apparence d'un mauvais procédé ; fidèle, sage, d'un travail infatigable ; excellent dessinateur dont la seule passion est de bien servir Mgr le duc de Choiseul. Je puis vous assurer que sa circonspection et sa politesse ne se sont jamais démenties . Je ne vous dis que ce que vous avez vu par vous-même . Mon témoignage n'est rien auprès du vôtre .
J'ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
Au château de Ferney 23è janvier 1770. 2»
1 Léonard Racle : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard_Racle
Voir : https://www.youtube.com/watch?v=ZGvPLkMkbac&ab_channel=Mus%C3%A9eChintreuil
2 Original signé ; éd . Wade .
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29/06/2025
on rendra tous les services qu'on pourra . On lui fait mille compliments
... C'est du Trump à Netanyahou , persiste et signe , entre pourris on s'entend toujours : https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-u...
« A Gabriel Cramer
Monsieur Cramer peut amener M. de Lavabre 1 quand il lui plaira aujourd’hui s'il le veut un peu avant deux heures . On tâchera de s'éclaircir, et on rendra tous les services qu'on pourra 2. On lui fait mille compliments .
Lundi au matin 22è janvier [1770] 3. »
1 Jean-Pierre Lavabre, ancien officier au service de la Sardaigne dans un régiment protestant réformé, devint Bourgeois de Genève le 16 mars 1770 et fut élu capitaine de la garnison le 7 mai .
2 V* ne tarda pas pas à tenir sa promesse ; voir le titre du 2 févier 1770 à Catherine II : https://www.monsieurdevoltaire.com/article-36076613.html
3 Original . Le manuscrit est passé à la vente Maggs de Londres en 1925 .
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