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04/09/2025

Cette procédure est illégale

... Celle qui nait de la rapacité des propriétaires immobiliers est pointée du doigt, mais il faut avouer qu'ils sortent indemnes de leur illégalité faute de contrôles suffisants : https://www.franceinfo.fr/economie/pouvoir-achat/logement... 

On est loin du Patriarche qui offrait gite et couvert à des réfugiés .

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

On a saisi très mal à propos les bois achetés par Landry. Cette procédure est illégale . Il n'a pas la moitié de ce qu'il lui en faut pour mes bâtiments . Il n'en fait point passer à Genève . Il se soumet à produire l'emploi de ces bois .

Voltaire.

23 mars 1770. 1»

1 Manuscrit olographe, acquis par Th. Besterman à la famille Balleidier.

Je ne veux pas, dans mon déclin. Finir comme les gens du monde.

... Fi de ces dénégations ! Le compte à rebours est enclenché François, ces voeux pieux sentent l'impuissance, reste à avoir une fin honorable et non pitoyable comme elle semble arriver à ce jour .

Emmanuel Macron est sur la sellette , que beaucoup voient siège éjectable, et va encore une fois nommer un ( dernier ? ) premier ministre . "Il y a du rousski dans Landerneau", comme dit grand-père . 

 

 

« A Bernard-Joseph Saurin, de

l’Académie française, et Censeur

royal rue Neuve-des-Petits-Champs

vis-à-vis la rue de Louis-le-Grand

à Paris

Il est vrai, je suis capucin ;

C'est sur quoi mon salut se fonde :

Je ne veux pas, dans mon déclin.

Finir comme les gens du monde.



Mon malheur est de n'avoir plus

Dans mes nuits ces bonnes fortunes.

Ces nobles grâces des élus,

Chez mes confrères si communes.



Je ne suis point frère frappart 1,

Confessant sœur Luce et sœur Nice:

Je ne porte point le cilice

De saint Grizel, de saint Billard 2.



J'achève doucement ma vie ;

Je suis prêt à partir demain

En communiant de la main

Du bon curé de Mélanie.



Dès que monsieur l'abbé Terré

A su ma capucinerie,

De mes biens il m'a délivré :

Que servent-ils dans l'autre vie?



J'aime fort cet arrangement;

Il est leste et plein de prudence.

Plût à Dieu qu'il en fît autant

A tous les moines de la France !

Mon cher confrère, vous voyez par ma réponse combien je mérite peu que Mme Saurin veuille bien baiser ma barbe . Si on pend Grizel, je vous prie d’obtenir qu’on me nomme pour son confesseur. Vous verrez avec quelle sainteté je m’acquitterai de cette douce commission. Votre invariable partisa[n] et ami.

Frère François V.

21è mars 1770.3 »

1 Dans La Pucelle, V* écrit : Satan se lève et lui dit : Fils du diable, / Ô des frapparts ornement véritable […] : https://www.monsieurdevoltaire.com/article-la-pucelle-d-orleans-chant-cinquieme-83760116.html

Et dans une note il explique : « Frappart, nom d'amitié que les cordeliers se donnèrent entre eux dès le XVè siècle . Les doctes sont partagés sur l'étymologie de ce mot ; il signifie certainement frappeur robuste, roide jouteur'.

2 Nouvelle allusion aux détournements de Billard .

3 Original contresigné « Marin », cachet E surmontant PD, et deux autres cachets illisibles ; éd. Nouveaux mélanges, 1770, limitée aux vers ; Cayrol : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7834

03/09/2025

on dit qu'on ne nous rendra qu'en billets l'argent qu'on nous a enlevé . Cette situation est douloureuse, mais il faut la supporter

... Jusqu'à quand ?

C'est Nicolas qui paye !

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu, Secrétaire

du roi, Notaire

rue du Temple

à Paris

21è mars 1770 à Ferney

Voici bien une autre histoire, monsieur ; j'avais deux cents mille francs en argent comptant entre les mains de M. de Laborde . Il les avait placées en rescriptions ; c’était presque le seul bien libre qui me restait, le seul dont je puisse disposer , c’était mon ancien patrimoine, mon unique ressource en cas de malheur . M. l'abbé Terray s'en empare, et l'on dit qu'on ne nous rendra qu'en billets l'argent qu'on nous a enlevé . Cette situation est douloureuse, mais il faut la supporter .

Mme Denis m'a dit que vous l'aviez flattée à Paris que vous pourriez lui faire toucher quelque argent au mois de mars . Je ne sais pas trop sur quels fonds ; car il me semble que vous n'en avez guère à moi . Je pense que ce fond est seulement votre bonne volonté . C'est de cette bonne volonté que nous n'osons abuser .

Cependant si dans la détresse où nous sommes vous me permettiez de tirer sur vous trois mille livres les premiers jours d'avril, je vous serais très obligé, ainsi que Mme Denis qui vous fait ses très sincères compliments, et vous remercie de toutes vos bontés .

Vous savez avec quels sentiments j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

J’ai quelque curiosité de savoir comment on débrouillera le chaos où nous sommes...Voici le temps des grandes nouvelles. Les Russes pourront bien être à Constantinople dans six mois, et les Français, à l’hôpital

... Quand le passé repasse les plats ...

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

Le 21 mars [1770] 1

Vraiment le grand écuyer de Cyrus est devenu un excellent ambassadeur. Je le remercie très tendrement des livres qu’il veut bien me faire avoir, et que probablement je recevrai bientôt.

J’accable aujourd’hui toute ma famille de requêtes. Je recommande à M. d’Hornoy l’infortune d’un pauvre diable qui se trouve vexé par des fripons. J’ennuie le Turc du compte que je lui rends d’un mauvais chrétien. J’envoie un petit sommaire du désastre d’un beau-frère de Fréron, qui pourra vous paraître extraordinaire . Mais je m’adresse à vous, monsieur, pour l’objet le plus intéressant.

M. l’abbé Terray me saisit tout le bien libre que j’avais en rescriptions, les seuls effets dont je pusse disposer, mon unique bien, tout le reste périssant avec moi. Il est un peu dur de se voir ainsi dépouillé à l’âge de soixante-seize ans, et de ne pouvoir aller mourir dans un pays chaud s’il m’en prend fantaisie.

J’ai quelque curiosité de savoir comment on débrouillera le chaos où nous sommes. Vous me paraissez d’ordinaire assez bien instruit. Voici le temps des grandes nouvelles. Les Russes pourront bien être à Constantinople dans six mois, et les Français, à l’hôpital.

La petite ville de Genève est toujours sous les armes, et les émigrants sont à Versoix sous des planches. J’en ai logé quelques-uns à Ferney. On aligne les rues de Versoix ; mais il est plus aisé d’aligner que de bâtir ; et, s’il arrivait malheur à M. le duc de Choiseul, adieu la nouvelle ville.

Voici bientôt le temps où vous irez je pense embellir Hornoy, mais il faut auparavant que Mme de Florian affermisse sa santé .

Je vous embrasse tous deux du meilleur de mon cœur avec la plus vive tendresse. »

1Copie Beaumarchais-Kehl ; éd. Kehl qui omet l'avant dernier paragraphe .

02/09/2025

Vous êtes accoutumé aux méchancetés des hommes, mais en voici une assez nouvelle

... Priver des enfants d'école est aussi un crime et il va être encore accompli : https://www.unicef.fr/article/coupes-de-lapd-6-millions-d...

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Le 19 mars 1770 1

Je crois, mon cher Cicéron, qu’il ne sera pas difficile de vous faire tenir les pièces de l’interrogatoire de Sirven par le nouveau juge nommé pour juger en première instance. J’attends ces pièces dans deux ou trois jours. Je les avais demandées inutilement pendant quatre mois. Vous verrez ce que vous en pourrez faire. Le fumier deviendra or entre vos mains.

Vous aurez le temps de faire votre mémoire pour Pâques ; c’est après Pâques que l’affaire sera jugée.

Vous vous ressouvenez bien que Sirven était détenu très rigoureusement au secret par l’ancien juge même de Mazamet, qui s’était fait le geôlier de son confrère subrogé à sa place. Il ne lui était pas permis de recevoir une lettre. Il a fallu que j’aie écrit 2 au procureur général, et que je lui aie envoyé une lettre ouverte pour Sirven. Le procureur général a réprimandé le geôlier-juge ; et le nouveau juge, nommé Astruc, forcé de reconnaître l’innocence de Sirven, n’a donné sa sentence que comme le diable est obligé de reconnaître la justice de Dieu.

Je crois qu’on a pillé un peu Sirven dans sa prison, car j’ai été obligé de lui envoyer de l’argent deux fois.

Je dévore votre factum pour M. de Lupé. J’en suis à l’endroit où la mère voit le portrait de Henri IV et de Louis XV. Si vous plaidiez devant eux, vous gagneriez bientôt votre cause avec dépens.

Vous êtes accoutumé aux méchancetés des hommes, mais en voici une assez nouvelle, et qui touche l'ordre des avocats sensiblement . Faites copier, je vous en prie, ce mémoire 3 ; distribuez-le à tous vos amis, et surtout à M. de La Harpe .

L’abbé Grizel n’était-il pas confesseur de Fréron ? Que dites-vous de l’enlèvement de nos rescriptions ? sont-elles plus justes que l’enlèvement du beau-frère de maître Aliboron ? Saviez-vous que ce coquin était espion de la police, et que c’était cela seul qui le soutenait, et qui lui facilitait les moyens de vivre dans la plus infâme crapule ?

Mon cher ami, je vous crois nécessaire dans Paris . Plus les injustices sont atroces, plus on a besoin d’un homme comme vous.

Mme Denis et moi, qui sentons également votre mérite, nous vous bénissons tous deux, et je vous donne aussi mon autre bénédiction de capucin dans ce saint temps de carême.

P. S. Si vous voyez M. de La Harpe, dites-lui combien je l’aime, lui et sa Religieuse. »

1 Copie Beaumarchais-Kehl ; éd. Kehl qui omet le sixième paragraphe concernant le « mémoire » à distribuer .

2 On a ici un exemple de la concordance des temps composés ; V* aurait pu écrire : « Il a fallu que j’écrivisse ». Comparer, dans Le Jeu de l'amour et du hasard , de Marivaux, Ac. II, sc. 2 : « encore a-t-il fallu, quand il t'a demandé si tu l'aimerais, que tu aies tendrement ajouté : volontiers, sans quoi il y serait encore . »

3 Mémoire qui se trouve à la fin de la lettre du même jour à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/09/01/j-espere-qu-il-y-aura-quelques-articles-plus-amusants-pour-v-6561061.html

V* malgré ce qu'il écrit à Duclos, n'hésite pas à en faire usage avant d'avoir vérifié les allégations .

Il paraît qu’il sera fort aisé d'arranger les choses dont on est convenu

... L'ennui est que personne n'est convenu de rien, et François rame, rame et braille dans l'oreille de sourds réfractaires . Aurait pu mieux faire, et ses opposants être constructifs ( pour l'instant ils sont comme Netanyahou à Gaza ! ).

 

 

« A François de Caire

Commandant, etc.

à Versoix

L'oncle est plus malade que la nièce . Tous deux se disputent à qui aimera monsieur de Caire davantage .

Il paraît qu’il sera fort aisé d'arranger les choses dont on est convenu . Si le contrôleur général ne s’était pas avisé de piller tout le bien du déposant il ferait beaucoup plus pour le bien de la colonie .

Il présente ses respects à monsieur et à madame de Caire .

V. 

19è mars 1770.»

Il y aura peut-être quelques endroits qu’on vous demandera la permission d’élaguer, parce qu’ils sont déjà traités dans quelques autres articles

... Tel est le sort qui attend le budget retenu par François Bayrou .

 

« A Élie Bertrand , Ministre

à Yverdon

pays de Vaud

19è mars 1770

Je suis, monsieur, aussi honteux que reconnaissant . Tous les bienfaits sont de votre côté, et tous les torts sont du mien. Je vous devais depuis longtemps une réponse à une lettre charmante que vous m’aviez écrite ; mais que ne vous dois-je point pour l’article Droit canonique 1 ! Je ne sais rien de mieux pensé, de plus méthodique, de plus vrai . Vous avez été prêtre 2 , et vous immolez la prêtraille à la vérité et à l’intérêt public . Votre courage est aussi respectable que votre écrit est bien fait. Il y aura peut-être quelques endroits qu’on vous demandera la permission d’élaguer, parce qu’ils sont déjà traités dans quelques autres articles.

Si vous avez du loisir, si vous voulez rendre service au genre humain, donnez-nous encore quelque chose sur la primitive Église ; sur l’égalité des prêtres et des évêques ; sur les usurpations de la cour romaine, sur tout ce qui vous passera par la tête . Tout ce qui sortira de cette tête achèvera d’éclairer les autres cervelles. Il faut que le feu de la vérité porte la lumière dans les yeux de tous les hommes honnêtes, et brûle les yeux des tyrans.

On ne peut vous estimer et vous aimer plus que votre collaborateur.

V. »

1 C’est de Bertrand qu’est le préambule de l’article Droit canonique dans les Questions sur l’Encyclopédie ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome18.djvu/439

Dans les Questions sur l'Encyclopédie, 1771, l'article « droit canonique » (V, I, 33 ) comporte un sous-titre : « Idée générale de droit canonique par M. Bertrand » . Beuchot note, suivi par Moland, a cru que ce sous-titre s'appliquait seulement au préambule de l'essai . Il semble en réalité que tout l'article soit de Bertrand, seulement retouché par V* , c'est en tout cas ce que la présente lettre semble confirmer .

2 Bertrand apporte souvent des modifications mineures aux manuscrits des lettres que V* lui adressait ; ici il a corrigé l'original en imitant l'écriture de Wagnière : « été prêtre » est transformé en « un esprit juste et un cœur droit » ; no comment !