25/04/2023
Tous les étrangers sont très fâchés
... Et voici pourquoi : https://www.ouest-france.fr/economie/tourisme/le-top-10-d...
« A Etienne-Noël Damilaville
12 septembre 1767 1
Mon cher ami, votre Ingénu accompagné de cinq autres pour différentes personnes n'est point parti . Le frère du résident de Genève qui devait s'en charger, était déjà en route quand on les lui envoya . Vous m'apprenez que le mal n'est pas grand, et qu'on réimprime à Paris cette petite brochure . Il faut absolument que ce soit M. Marin qui ait favorisé le sieur Lacombe, ou que le sieur Lacombe lui-même se la soit fait adresser en droiture, car il est très certain que je n'en ai fait tenir que la moitié à Lacombe et je crois même que cette moitié n'est partie qu'après son édition faite . Cette première partie lui a été envoyée corrigée, et très inutilement, puisque son édition fourmille de fautes . J'espère qu'au moins il m'en fera tenir un exemplaire . Malgré tous mes maux, je m'égaie à voir embellir par des acteurs qui valent mieux que moi une comédie qui ne mérite pas leur peine . Nous avons trois auteurs dans notre troupe . Vous m'avouerez que cela est unique dans le monde ; et ce qu'il y a de plus beau encore, c'est que ces trois auteurs ne cabalent point les uns contre les autres ; nous sommes plus unis que la Sorbonne . Tous les étrangers sont très fâchés 2 que cette faculté de grands hommes ait supprimé sa censure ; elle aurait édifié l'Europe et mis le comble à sa gloire .
J'ai reçu les belles pièces de théâtre qu'on m'a envoyées depuis peu 3 ; c'est Racine et Molière tout pur. Il y a quelque temps que l'on m'adressa un livre intitulé le Siècle de Louis XV 4. Les principaux personnages du siècle sont trois joueurs d'orgue et deux apothicaires 5. Il manquait à ce siècle l'ouvrage que la Sorbonne annonçait; mais j'ose espérer que nous verrons ce chef-d'œuvre. Je ne peux concevoir comme on a permis en France l'impression du livre de du Laurent, intitulé L'Ingénu . Cela me passe.
Je finis, car j'ai la fièvre. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur. Vos deux billets ont été rendus à leur adresse .
A propos, je soupçonne fort qu'on aura tronqué L'Ingénu . »
1 Édition de Kehl ; voir note de lettre du 10 septembre 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/24/la-consolation-du-travail-consolation-necessaire-a-tout-etre-6439794.html
2 Fâchés et non tâchés (édition Besterman ).
3 Sans doute celles qui sont mentionnées dans la lettre précédente ; mais on soupçonne que l'observation qui suit est alors fortement ironique .
4 Il s'agit de Lettres sur les hommes célèbres […] sous le règne de Louis XV, 1752, de Pierre-Louis d'Aquin de Château-Lyon, republiées sous le titre Le Siècle littéraire de Louis XV, 1753 . Voir : https://books.google.fr/books?id=Yc1bAAAAcAAJ&printse... https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3169178.texteImage#
5 Ironique . Deux organistes, dont l'un est le père de l'auteur, sont appelés « génies rares », mais aucun apothicaire ne semble mentionné : https://books.google.fr/books?id=Yc1bAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=organiste&f=false
Note de Beuchot : D'Aquin de Châteaulyon (à qui est adressée la lettre 5683, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411359c/f251.image... ), est auteur de Lettres sur les hommes célèbres dans les sciences, la littérature et les arts, sous le règne de Louis XV, 1752, deux parties in-12, qu'on reproduisit (sans les avoir réimprimées) sous le titre de Siècle littéraire de Louis XV, 1754, deux parties in-12. Les deux organistes d'Aquin, le père de l'auteur, et Calvière, sont appelés des génies rares; mais on n'y parle pas d'apothicaires. (B.)
Voir : https://www.musicologie.org/Biographies/d/daquin_louis_claude.html
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume-Antoine_Calvi%C3%A8re
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24/04/2023
Il y a certainement un M. Barrau au dépôt des Affaires étrangères
... A vérifier ...
« A François de Chennevières
12 septembre 1767
Permettez-moi, mon cher ami, que je vous parle encore de M. Barrau 1. Il y a certainement un M. Barrau au dépôt des Affaires étrangères, homme très instruit et très exact, et qui m'a donné de fort bons avis pour le Siècle de Louis XIV. Mandez-moi, je vous prie, si vous lui avez fait tenir ma lettre.
Aurez-vous la comédie à Fontainebleau ? On dit qu'il y a de belles nouveautés, Les Illinois , Guillaume Tell et Eugénie 2, qui doivent vous faire grand plaisir. Je ne les ai pas vues mais on m'a dit que le Mercure en disait beaucoup de bien 3. »
1 Voyez la lettre du 11 août 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/03/30/si-vous-aviez-d-ailleurs-quelques-instructions-a-me-donner-s-6435955.html
2 Drame de Beaumarchais, Eugénie fut représentée le 29 janvier 1767 et jouée jusqu’au 14 février ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nie_(Beaumarchais)
3 Effectivement, le Mercure de France, toujours indulgent, donne de bons comptes rendus de ces pièces dans les numéros respectifs de juin 1767, janvier 1767 et mars 1767 .
10:17 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/04/2023
la consolation du travail : consolation nécessaire à tout être qui pense
... Mais combien de millions de travailleurs ne pensent plutôt qu'aux moyens d'échapper au travail !

C'est vrai, souvent ça ne fait pas envie ...
« A Etienne-Noël Damilaville
[vers le 10 septembre 1767] 1
Mon cher ami, je reçois votre lettre du 5 , et je suis pénétré d'une double peine : la vôtre et la mienne . Vous avez à vous plaindre de la nature, et moi aussi ; nous sommes tous deux malades, mais je suis au bout de ma carrière, et vous voilà arrêté au milieu de la vôtre par une indisposition qui pourra vous priver longtemps de la consolation du travail : consolation nécessaire à tout être qui pense, et principalement à vous qui pensez si sagement et si fortement .
N'êtes-vous pas à peu près dans le cas où s'est trouvé M. Dubois ? n'a-t-il pas été guéri ? n'y a-t-il pas un homme dans Paris qu'on dit fort habile pour la guérison des tumeurs ? Mandez-moi, je vous prie, quel parti vous prenez dans cette triste circonstance . »
1 Copie Beaumarchais-Kehl ; l'édition de Kehl, d'après la copie Beaumarchais et suivie des éditions amalgame cette lettre avec le début abrégé et déformé de la lettre du 12 septembre 1767 .
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22/04/2023
J'avoue, monseigneur, que l'impertinence est extrême
... Rendez-vous compte : faire un charivari pour l'accueil d'un président ! Ces gens du Sud sont d'une impolitesse remarquable ! Non ? Et le reste du territoire est bien parti pour faire de même . Où va-t-on M'ame Michu ?
Quelques présidents de l'histoire récente nous ont habitué à les voir jugés à propos de casseroles attachées à leurs basques , il est juste que le peuple les fasse résonner . J'aime bien ce genre de manifestation dissonante mais pacifique, et bravo aux énarques (?) pour leur définition qui méritera d'entrer au dictionnaire des cruciberbistes / verbicrucistes : "dispositif sonore portatif , en neuf lettres " = casserole .

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
A Ferney, 9è septembre 1767
Rendez à César ce qui appartient à César 1.
J'avoue, monseigneur, que l'impertinence est extrême 2. S'il sait si bien l'histoire, il doit savoir que le secrétaire d'État Villeroy écrivait Monseigneur aux maréchaux de France.
Incessamment Gallien pourra vous écrire avec la même noblesse de style, dès qu'il aura fait une petite fortune. Je ne manquerai pas d'exécuter vos ordres. Vous savez peut-être qu'en qualité de Français je ne puis aller à Genève . Cela est défendu, mais on viendra chez moi, et je parlerai comme je le dois. De plus, je suis dans mon lit, où une fièvre lente retient ma figure usée et languissante.
Je présume que vous donnerez l'ordre d'achever le paiement de ce que doit Gallien, après quoi vous serez probablement débarrassé de ce petit fardeau. Je joins ici les mémoires. Vos paquets sont francs, et ce n'est point une indiscrétion de ma part.
Quant à l'article des spectacles 3, j'ose espérer que vous aurez la bonté d'entrer [dans 4] mes peines. Je ne connais aucun des acteurs, excepté Mlle Dumesnil et Lekain. La petite Durancy avait joué chez moi aux Délices, à l'âge de quatorze ans. Je ne lui ai donné quelques rôles que sur la réputation qu'elle s'est faite depuis. J'ai fait un partage assez égal entre elle et Mlle Dubois. Il me paraît que ce partage entretient une émulation nécessaire. Si Mlle Durancy ne réussit pas, les rôles reviennent nécessairement aux actrices qui sont plus au goût du public, et vos ordres décident de tout. Le pauvre d'Argental a été bien loin de pouvoir se mêler dans ces tracasseries; il a été longtemps malade, et sa femme a été un mois entier à la mort. M. de Thibouville, qui a beaucoup de talent pour la déclamation, n'a fait autre chose qu'assister à quelques répétitions. Il est mon ami depuis trente ans, et celui de ma nièce. Vous ne voulez pas nous priver de cette consolation, surtout dans le triste état où la vieillesse et la maladie me réduisent.
Daignez agréer mon respect et mon attachement avec votre bonté ordinaire. »
1 Matthieu, xxii, 21 : https://saintebible.com/matthew/22-21.htm
2Le fils de Hennin, éditeur de la Correspondance, 1825, explique cette phrase : « Lorsque P.-M. H[ennin] voulut prendre Gallien pour secrétaire, il crut devoir en écrire au duc de Richelieu. Il commença sa lettre par Monsieur le maréchal au lieu de monseigneur, par inadvertance sans doute […] . Le maréchal-duc en écrivît donc à V*, qui en parla à P.-M. Hennin, lequel écrivit une autre lettre au duc […].
Richelieu en voulut longtemps à Hennin malgré les explications qui furent données ; voir lettre du 12 septembre 1767 à Richelieu : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/06/correspondance-annee-1767-partie-47.html
3 Il s'agit d'une nouvelle querelle qui vient de naître à la Comédie française . La Correspondance littéraire signale que Thibouville et d'Argental y auraient été mêlés .
4 Le mot manque dans le manuscrit original .
19:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
« C'est un roquet qu'il faut laisser aboyer », mais on ne songe pas que ces roquets ameutent les chiens ennemis de la France...Il est cité par tous les compilateurs d'anecdotes, et la calomnie qui n'a pas été réfutée passe pour une vérité
... Zemmour, Mélenchon, Marine Le Pen, etc., et autres gueulard.e.s élu.e.s , sans oublier les sublimes "influenceurs.euses" qui donnent à quelques millions de badauds crétinisés le plaisir ineffable de vivre tête baissée , et les malfaisants et lâches harceleurs que ne savent même plus renvoyer à leur néant leurs victimes , tant on confond maintenant vie réelle et virtuelle . Où est l'heureux temps du bien faire et laisser dire ?
« A François de Chennevières
7 septembre 1767
Je suppose, mon cher ami, que vous avez eu la bonté de déterrer M. Barrau 1, qui est à la vérité un homme enterré, mais qui mérite d'être connu. Il est certainement employé au dépôt des Affaires étrangères, et il m'a fourni de très bonnes observations pour le Siècle de Louis XIV, qu'on réimprime.
C'est au sujet de cette nouvelle édition que j'ai été forcé de recourir au ministère, pour réprimer l'insolence et les calomnies de La Beaumelle. Le commandant du pays de Foix, où il demeure, a eu ordre de le menacer du cachot s'il continuait, et le gouverneur de Guyenne lui a fait de plus fortes menaces. La profonde ignorance où l'on est communément à Versailles et à Paris de tout ce qui se passe dans le reste de l'Europe empêche quelquefois de faire attention à des choses qui en méritent beaucoup. On dit « C'est un roquet qu'il faut laisser aboyer », mais on ne songe pas que ces roquets ameutent les chiens ennemis de la France. Un Français qui accuse Louis XIV d'avoir empoisonné le marquis de Louvois, qui accuse le duc d'Orléans d'avoir empoisonné la famille royale, qui accuse Monsieur le Duc, père de M. le prince de Condé d'aujourd'hui, d'avoir assassiné Vergier 2, qui accuse le père du roi 3 de s'être entendu avec le prince Eugène pour trahir la France et pour faire prendre Lille, et qui ose apporter en preuve de tous ces crimes les manuscrits de Saint-Cyr, un tel coquin, dis-je, fait plus d'impression qu'on ne pense dans les pays étrangers. Il est cité par tous les compilateurs d'anecdotes, et la calomnie qui n'a pas été réfutée passe pour une vérité. Tous ceux qui ont été employés dans les Affaires étrangères, et particulièrement M. l'abbé de La Ville, sont bien convaincus de ce que je vous dis ; ils en ont vu des exemples frappants ; il ne s'agit point du tout de moi dans cette affaire, il s'agit de l'honneur de la maison royale. Le fou de Verberie 4, qu'on a fait pendre, était moins coupable que La Beaumelle.
Ne vous imaginez pas, dans votre chambre à Versailles, que les ouvrages de ce faquin soient inconnus, on en a fait plusieurs éditions, ils sont traduits en allemand. Je ne sais si les nouveaux Mémoires de Mme de Maintenon, qui viennent de paraître 5, sont de lui ; c'est le même style et la même insolence.
J'avoue que ces calomnies me révoltent plus que personne. Je ne dois pas souffrir qu'on couvre d'ordures le monument que j'ai élevé à la gloire de ma patrie. Il est bien étrange qu'un prédicant de la petite ville de Mazères, au 6 pays de Foix, insulte impunément, de son grenier, tous nos princes et les plus illustres maisons du royaume.
Je vous prie instamment de communiquer ma lettre à M. de La Touraille, et de l'engager à regarder les choses de l'œil dont tous ceux qui s'intéressent comme lui à la maison de Condé les regardent. »
1 V* devait avoir appris depuis deux ans que Barrau n'était autre que Taulès . Il semble avoir conçu quelque doute à ce sujet, et s'en être éclairci auprès de Chennevières .
Voir lettre du 11 août 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/03/30/si-vous-aviez-d-ailleurs-quelques-instructions-a-me-donner-s-6435955.html
2 Pour se venger, dit-on, d'une satire de ce poète. Mais le véritable auteur du crime est un nommé Le Craqueur, voleur de la bande de Cartouche. (A. F.)
Voir note 5 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Dominique_Cartouche
3 L'élève de Fénelon, le duc de Bourgogne. (A. F.)
Voir : http://chrisagde.free.fr/bourb/l14hommes.php3?page=28
4 Rinquet . Sur l'affaire du curé de Verberie, voir lettre du 9è janvier 1763 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/11/22/vous-etes-a-paris-a-la-source-de-tout-et-nous-ne-sommes-dans-6001833.html
et du 28 novembre 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/02/28/je-suis-un-homme-exact-quoique-les-faiseurs-de-tragedies-n-aient-pas-cette.html
5 En 1755, V* a souscrit pour deux exemplaires des Mémoires pour servir à l'histoire de Mme de Maintenon et du siècle passé de La Beaumelle, ainsi que l'apprend une lettre de la duchesse de Saxe-Gotha . Mais aucune nouvelle édition de cet ouvrage ne semble avoir paru à l'époque où nous sommes maintenant .
6 Édition Cayrol : du .
10:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/04/2023
Queste coglionerié se vendent mieux qu'un bon ouvrage
... La presse people , est-il besoin de le préciser .
La grande question est de savoir à qui se fier, si on s'en tient à la vérité, ou de gober tous les bobards de malins adressés à des crétins bas de plafond .
Voir : https://www.la-croix.com/Economie/Barometre-medias-2023-q...
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris
6 septembre [1767]
La moitié de L'Ingénu vous est adressée par M. Marin, demain 1. L'autre moitié suivra dès que vous aurez accusé la réception de la première . Tâchez, monsieur, de vous assurer d'une permission tacite 2. Queste coglionerié 3 se vendent mieux qu'un bon ouvrage . Je voudrais bien que cette pauvreté vous fût de quelque utilité . Vous ne m'avez point envoyé Les Illinois et Guillaume Tell . Gardez-vous de me les envoyer .
V. »
1 Mot ajouté par Wagnière .
2 Sans attendre le texte corrigé par V*, Lacombe a mis le livre en vente le 3 septembre 1767, anticipant sur l'autorisation tacite qui est datée du même jour ; sur ces premières éditions, voir William R. Jones, éditeur de L'Ingénu, 1957 .
3 Ces couillonneries .
09:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il joue la comédie, il en fait
... M. Darmanin, vous avez bien la tête de l'emploi : faux-jeton . Une moustache à la Zorro ne suffit pas à faire de vous un héros défenseur de la veuve et de l'orphelin, ou plus actuellement des LGBT : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/gerald-da...
« A Dominique Audibert fils aîné,
à Marseille
A Ferney, 5 septembre 1767 1
Celui qui a disputé le prix à M. de Chamfort 2 est M. de La Harpe. Ils sont tous deux amis; ils s'estiment l'un l'autre; ils méritent d'être couronnés des mains des muses et de celles de l'amitié. Voilà, mon cher monsieur, le mot de l'énigme. Vous avez été du nombre des juges, et vous ne pouviez manquer de donner les prix à ceux qui en étaient dignes. M. de La Harpe se fait un mérite d'avoir concouru avec un adversaire qu'il chérit. Si vous voulez m'adresser à Genève ce qui peut lui revenir de cette petite aubaine, vous ferez encore une bonne action car M. de La Harpe n'est pas auprès de Plutus aussi bien qu'auprès d'Apollon. Il est dans le château de Ferney depuis un an. Il joue la comédie, il en fait. Nous sortons de la répétition 3. Je vous embrasse de tout mon cœur. Mme Denis vous fait les plus sincères compliments. »
1 Copie contemporaine ; édition Beuchot qui donne son texte comme « copié sur l'original communiqué par M. Niel, sous-préfet à Ploermel ».Niel, sous-préfet de 1831 à 1833 .
2 Sébastien Roch Nicolas de Chamfort ; Discours qui a remporté le prix de Marseille, 1768, suivi d'une ode sur la grandeur de l'homme, le tout couronné par l'Académie des Jeux floraux .Voir : https://books.google.fr/books?id=-YtYAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
3De Charlot, ou la comtesse de Givry, voir https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome6.djvu/351
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