21/04/2024
mercredi,... rien à faire
... Ah ! si ! Regarder Top Chef plutôt que les débats télévisés des politiciens avides de pouvoir , bonimenteurs pinocchios , démolisseurs et diviseurs .
« A François de Caire, Ingénieur
en chef
chevalier de Saint-Louis, etc.
à Saint-Loup
Si mercredi, monsieur, et madame de Caire n'ont rien à faire, et s'ils veulent dîner avec M. le duc de Bragance à Ferney, ce prince aura meilleure idée de la France, et le vieux malade leur en aura toute l'obligation.
A Ferney lundi au soir 3è octobre 1768. »
10:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2024
Tant de choses se font contre notre gré à notre naissance et pendant notre vie, qu’il serait bien consolant de pouvoir au moins être enterré à son plaisir
... Et auparavant échapper à la dernière déchéance de la maladie en recourant à une assistance médicale qui soit la seule issue contre l'intolérable .
Qu'en dit le président ? https://www.la-croix.com/france/interview-exclusive-macron-projet-loi-fin-vie-euthanasie-suicide-assiste-20240310
Qu'en dirait le Patriarche ? Ca sent la fin de ... la vie ! Ecoutons-voir : https://www.ledevoir.com/balados/810122/balado-ca-sent-la-fin-de-la-vie-episode-3?
« A H. Pacou 1
à Versailles
Au château de Ferney ce 3 octobre 1768 2
Votre mémoire 3, monsieur, en faveur des morts, qui sont très mal à leur aise, et des vivants, qui sont empestés, est assurément la cause du genre humain ; et il n’y a que les ennemis des vivants et des morts qui puissent s’opposer à votre requête. Je l’ai fait lire à M. Hennin, résident à Genève ; il est frère de M. le procureur du roi de Versailles : les deux frères pensent comme vous. Monsieur le chancelier a fait rendre un arrêt du parlement contre les morts, qui empuantissent les villes ; ainsi je crois qu’ils perdront leur procès. J’attends avec impatience un édit qui me permettra d’être enterré en plein air ; c’est une des choses pour lesquelles j’ai le plus de goût. Tant de choses se font contre notre gré à notre naissance et pendant notre vie, qu’il serait bien consolant de pouvoir au moins être enterré à son plaisir.
Je suis en attendant, avec toute l’estime que vous m’avez inspirée de mon vivant, monsieur, etc.
Voltaire
gentilhomme ordinaire du roi. »
1 M. Pacou est mort vers 1815, dans les environs de Versailles.
2 Copie ancienne ; édition « Lettre de M. de Voltaire à M. H.P*** à Versailles », Mercure de France août 1769 . Le manuscrit étant transcrit de l'édition, c'est ce texte qui est reproduit ici.
3 Mémoire concernant le cimetière de la paroisse Saint-Louis de la ville de Versailles, imprimé dans l’opuscule intitulé Mémoire sur les sépultures hors des villes, ou Recueil de pièces concernant les cimetières de la ville de Versailles ; Versailles, Blaizot, 1774, in-8° de quatre-vingts pages.
Voir lettre du 30 septembre 1768 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/12/il-s-agit-des-vivants-et-des-morts-ils-vous-auront-tous-obli-6493878.html
00:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2024
malheureusement mardi est jour de casse
... On casse du ministre à gogo, et le jeune Attal a crié "prem's" pour le casse-pipe : https://videos.assemblee-nationale.fr/video.15011260_6615...
Puis le mercredi, deuxième tournée ( ou tournante ?) au Conseil des Ministres : https://www.youtube.com/watch?v=lG40IQGJ1HA&ab_channel=%C3%89lys%C3%A9e
Pagaille, pas gai, pagaie !
https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemb...
« A Pierre-Michel Hennin
Lundi matin, 2è [3] octobre 1768 à Ferney
Puisque vous mettez, monsieur, ce pauvre malade dans la nécessité de mettre un habit et des souliers, et de recevoir un duc de Bragance, il est juste que ce soit vous qui fassiez les honneurs du pays, et qui le receviez dans ma chaumière. J’avais pris le parti de le prier pour mardi ; mais comme malheureusement mardi est jour de casse 1, je lui demande en grâce, à lui comme à vous, que ce soit pour mercredi. Ayez la charité de réussir dans cette négociation. Je vous remercie de tout mon cœur de vos recommandations en faveur des pestiférés de Versailles 2.
V. »
1 Pour purgation , utilisée de même que le séné et la rhubarbe .
2 Voir lettre du 30 septembre 1768 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/12/il-s-agit-des-vivants-et-des-morts-ils-vous-auront-tous-obli-6493878.html
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2024
vous savez mêler l'utile à l’agréable
... Quand je vois l'agenda du président de la République, je constate qu'il est contraint de mêler de l'inutile à du désagréable, jouer de plus au représentant de commerce doit lui faire avaler bien des couleuvres : bon appétit messieurs et mesdames ! Mme Macron a sa part elle aussi .
Voir : https://www.elysee.fr/agenda#today
et : https://www.elysee.fr/brigitte-macron
« A J.-P. Duroveray
Négociant
à Londres
2è octobre 1768 à Ferney 1
Je n'ai reçu, monsieur, que fort tard la lettre et les vers agréables que vous avez bien voulu m'envoyer . Ma vieillesse et mes maladies ne m'ont pas permis de vous remercier plus tôt . Si les agréments de la littérature et les jolis vers pouvaient adoucir les maux que la vieillesse entraîne après elle, les vôtres seraient une de mes principales consolations . Je sens tout le prix des sentiments que vous voulez bien avoir pour moi, et je vois avec grand plaisir combien vous savez mêler l'utile à l’agréable .
J'ai l’honneur d'être avec l'estime que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
1 Original signé, mention « franco Engen », cachet 81 au dessus de DO [Douvres] dans un cercle . Endos « R[« pondu] 18 dit / 13 déc[em]bre ».
18:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
Sénèque pleurait en Corse
...Bruno Retailleau, lui, pleure encore : https://www.publicsenat.fr/actualites/parlementaire/auton...
Gérald Darmanin fait provision de mouchoirs
Ce n'est vraiment pas une tête de vainqueur
« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches
Ferney 2 octobre 1768 1
Le vieux malade bat des mains à l'exul et exilium 2, il crie, brave, du fond de son lit à tout ce qu'il apprend d'un Suisse aimable qui fait vaincre les difficultés ; l'imitation de Sénèque a le mérite qui manque à beaucoup de traductions. Vous surpassez, monsieur, ces preux chevaliers que l'on chantait ; ils savaient à peine signer leur nom ; vous savez plusieurs langues, vous faites des vers ; vous joignez au portrait de Paoli des pièce justificatives du procès, il est battu ; et vous êtes modeste .
Sénèque pleurait en Corse ; il regrettait Rome 3; vous cueillez des lauriers sur ces rocs que vous ne trouvez pas horrides 4, vous y portez de la gaieté, et vous oubliez Paris quand vous me promettez de venir vous reposer au pied du mont Jura ; que ce soit bientôt, je vous en supplie, je suis presque mort, vos lettres me raniment, votre présence me fera vivre ; nous ne perdrons point notre temps à deviner Sénèque . M. le marquis de Chauvelin se loue beaucoup de vous, vous verrez sa lettre, tout bon Français doit vous aimer, et le colonel général des Suisses et Grisons 5 doit mieux vous aimer que tous les autres . Je fais des vœux bien tendres pour votre conservation, il me paraît que c'est tout ce qui reste à vous souhaiter . Vous savez ce que je vous suis.
V. »
1 Édition [feuillet intitulé] Lettre de M. de Voltaire en tête d'un poème intitulé « A M. de Voltaire, le 1er de l'an 1775. En lui envoyant Le Système de la Nature. »
2 L'exilé et l'exil . Voir note suivante.
4 Voir : https://fr.wiktionary.org/wiki/horride
Ce latinisme apparaît déjà dans une lettre de V* du 24 mai 1737 à l'abbé Moussinot : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire... . Il désigne ici les montagnes escarpées de Corse où Constant est allé avec l'armée française .
5 Choiseul.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/04/2024
Pas de texte disponible
18:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
J’habite un pays qui a l’air du paradis terrestre, mais qui, en effet, est maudit de Dieu, et qui ne produit rien d’agréable
... Combien de millions d'humains peuvent en dire autant en ce moment ?
C'est schtroumpfement flippant
« A Jeanne-Françoise de Fradet de Bellecombe, baronne de Saint-Vidal 1
Au château de Ferney, 1er octobre 1768
J’ai reçu presque en même temps, madame, la lettre dont vous m’honorez, et les fromages que monsieur votre fils 2 veut bien m’envoyer. Il m’accable de présents, et il me fait rougir de ne pouvoir reconnaître tant de bontés. J’habite un pays qui a l’air du paradis terrestre, mais qui, en effet, est maudit de Dieu, et qui ne produit rien d’agréable. Un des plus grands plaisirs qui m’y aient consolé a été d’y voir monsieur votre fils ; mais c’est un plaisir dont j’ai joui trop peu de temps. Si ma vieillesse et ma mauvaise santé me l’avaient permis, je lui aurais certainement rendu sa visite. J’aurais été charmé de vous faire ma cour.
J’ai l’honneur d’être avec respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur,
Voltaire,
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
2 Rochefort, celui-ci étant apparenté au chevalier de Rochefort d'Ally dont la mère est la comtesse de Saint-Point .
09:55 | Lien permanent | Commentaires (0)