10/04/2024
après qu’on a joué le Tartuffe et Mahomet, il ne faut désespérer de rien
... Mon cher patriarche , ton optimisme, égal à celui de Candide , ne résiste pas au monde des terroristes qui tuent à la lecture des Versets Sataniques et de Charlie Hebdo , l'espoir est alors bien infime de nos jours .
La boîte de Pandore ouverte au Moyen Orient est désormais vide .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
28è septembre 1768
Le possédé 1 cède toujours à vos exorcismes, et voici une preuve, mon divin ange, de la docilité du jeune étourdi. Il est d’accord avec vous sur presque tous les points, et il vous prie très instamment de faire porter sur le corps de l’ouvrage les changements que vous avez eu la bonté d’indiquer. Il sera très aisé de les mettre proprement à leur place. Je vous prierai de laisser prendre une copie à Mme Denis, qui est engagée au secret, et qui le gardera comme vous.
Je crois que la pièce est faite pour avoir un prodigieux succès, grâce à ces allusions mêmes que je crains . Et je pense en même temps que la pièce est assez sage pour qu’on puisse la jouer, malgré les inductions qu’on en peut tirer. Cela dépendra absolument de la bonne volonté du censeur, ou du magistrat que le censeur se croira peut-être obligé de consulter.
Enfin, après qu’on a joué le Tartuffe et Mahomet, il ne faut désespérer de rien. On pourra mettre un jour Caïphe et Pilate sur la scène . Mais, avant que cette négociation soit consommée, il faut bien que Lekain paraisse un peu en Scythe ; cela est juste, c’est une attention qu’il me doit ; et, quoique les comédiens soient presque aussi ingrats que des prêtres, ils ne peuvent me priver d’un droit que j’ai acquis par cinquante ans de travaux.
Je me mets aux pieds de Mme d’Argental.
À propos, vraiment oui je pense comme vous sur l’Académie et sur La Harpe, sans même avoir vu l’ouvrage couronné 2. »
1 Voir la lettre 14 août 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/03/04/je-les-aurai-du-moins-amuses-pendant-une-heure-et-en-verite-c-est-beaucoup.html
2 Voir le commencement de la lettre de d 'Alembert du 14 septembre 1768 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1768/Lettre_7333
Comme dans la lettre du 2 septembre 1768 à d’Alembert, V* préfère la pièce de La Harpe à celle de son rival, qu'il ne connaît pas encore, parce que le premier appartient au parti philosophique. Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/03/20/je-ne-vois-partout-que-des-extravagances-des-systemes-de-cyr-6490529.html
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me mander combien vous avez actuellement d'effets à moi , tant placés qu'à placer et combien il en reste pour le compte courant
...Question que l'on ne devrait raisonnablement poser, sauf si on est tombé entre les pattes d'un influen-voleur, et qu'on n'ait pour toute réponse qu'n silence abyssal . Les manières de perdre son argent n'étant sans doute pour certains gogos pas assez nombreuses, internet et les arnaqueurs qui y sévissent règnent par milliers . La chasse est heureusement ouverte , un peu tard comme d'habitude, mais c'est toujours ça : https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/vide...
« A Gaspard-Henri Schérer
26è septembre 1768 à Ferney 1
J'ai l'honneur, monsieur, de vous envoyer deux lettres de change, l'une de trois mille deux cents livres, l'autre de treize cents livres . Je vous prie de vouloir bien les placer avec le reste, et de vouloir bien me mander combien vous avez actuellement d'effets à moi , tant placés qu'à placer et combien il en reste pour le compte courant . J'ai l’honneur d'être, monsieur, bien véritablement, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Original signé. Sur le manuscrit Schérer nota la date de réception, 27 septembre, et une autre main fit le compte des effets de V* non placés, le total se montant à 8050 livres 19 sols.
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09/04/2024
La gloire, après tout, est l’unique récompense des belles actions ; tous les autres avantages passent, ou même sont mêlés d’amertume : la gloire reste, quand elle est pure
... Benjamin Netanyahou sera ignoré de la gloire tant son action est détestable dans son obstination guerrière; et son adversaire, le Hamas, lui, sera rejeté par ses coreligionnaires palestiniens pris entre deux feux . Il n'y aura pas de vainqueur respectable, la vengeance est inévitable . On croirait revivre l'action des USA et leur escalade armée au Vietnam ; on sait comment ça a fini . Tant de morts, de blessés , de territoires dévastés, en vain pour les capitalistes de la soi-disant "plus grande nation du monde", et pour une victoire ensanglantée pour les dictateurs communistes .
Bandes de fous furieux !
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
26è septembre 1768 à Ferney
Je prends le parti, monseigneur, de vous envoyer quelques feuilles de la nouvelle édition du Siècle de Louis XIV, avant qu’elle soit achevée. Non-seulement je vous dois des prémices, mais je dois vous faire voir la manière dont j’ai parlé de vous 1 et de M. le duc d’Aiguillon 2. Vous me reprochâtes de n’avoir point fait mention de l’affaire de Saint-Cast . Il ne s’agissait alors que du règne de Louis XIV, et les principaux événements qui ont suivi ce beau siècle n’étaient traités que sommairement. Je ne pouvais entrer dans aucun détail, et mon principal but étant de peindre l’esprit et les mœurs de la nation, je n’avais point traité les opérations militaires . Mais, donnant dans cette édition nouvelle un Précis du Siècle de Louis XV, je me fais un plaisir, un devoir et un honneur, de vous obéir.
Peut-être l’importance des derniers événements fera passer à la postérité cet ouvrage, qui ne mériterait pas ses regards par son style trop simple et trop négligé. Du moins les nations étrangères le demandent avec empressement, et les libraires leur ont déjà vendu toute leur édition par avance. Ce sera une grande consolation pour moi, si la justice que je vous ai rendue, et la circonspection 3 avec laquelle j’ai parlé sur d’autres objets, sans blesser la vérité, peuvent trouver grâce devant vous et devant le public. La gloire, après tout, est l’unique récompense des belles actions ; tous les autres avantages passent, ou même sont mêlés d’amertume : la gloire reste, quand elle est pure.
J’ai beaucoup envié le bonheur qu’a eu Mme Denis de vous renouveler ses hommages à Paris. J’ai cru que dans la résolution que j’ai prise de vivre avec moi-même, et de n’être plus l’aubergiste de tous les voyageurs de l’Europe, une Parisienne eût trop souffert en partageant ma solitude.
Je me suis dépouillé d’une partie de mon bien, pour la rendre heureuse à Paris. J ai pensé qu’à l’âge de près de soixante-quinze ans, assujetti par mes maladies à un régime qui ne convient qu’à moi, et condamné par la nature à la retraite, je ne devais pas faire souffrir les autres de mon état.
Les médecins m’avaient conseillé les eaux de Baréges 4, je ne sais pas trop bien pourquoi. Je n’ai point les maladies de Lekain 5, qui y est allé par leur ordre. Je n’espère point guérir, puisqu’il faudrait changer en moi la nature ; mais j’aurais fait volontiers le voyage pour être à portée de vous faire ma cour. J’aurais été consolé du moins en vous présentant encore, avant de mourir, mon tendre et respectueux attachement . C’est un avantage dont j’ai été malheureusement privé. Il ne me reste qu’à vous souhaiter une vie aussi heureuse et aussi longue qu’elle a été brillante. Je me flatte que vous daignerez toujours me conserver des bontés auxquelles vous m’avez accoutumé pendant plus de quarante années.
Notre sous-doyen 6 de l’Académie française va mourir, s’il n’est déjà mort. J’espère que le nouveau doyen sera plus alerte que lui, quand il aura quatre-vingt-cinq ans comme le sous-doyen .
Agréez, monseigneur, mon respect, mon dévouement inviolable, et mes souhaits ardents pour votre conservation comme pour vos plaisirs.
V.»
1 Voir pages 244, 275, 335 : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome15.djvu
2 Voir page 370 : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome15.djvu
3 Circonspection relative et souvent à double face . Ainsi en faisant l’éloge du duc d'Aiguillon, V* se met en état de dire que celui-ci souffrit « une persécution publique et acharnée, presque semblable à celle de Lally, qui prouve que ceux-là seuls ont raison qui se dérobent à la cour et au public . » Du reste, faire l'éloge du duc d'Aiguillon à propos de l'affaire de Saint-Cast est pure flagornerie . Car si celui-ci avait bien le commandement nominal des troupes, il prit soin de se tenir à l'écart de l’action quand celle-ci s’engagea véritablement .
4 Les eaux de Barèges-Hautes-Pyrénées- sont sulfureuses et guérissent notamment les maladies de la peau .
5 Lekain a des maladies de la peau secondaires à une autre maladie dont il a été déjà question ; voir Jean-Jacques Olivier, Henri – Louis Le Kain, 1907, p. 183-193 : https://play.google.com/store/books/details?id=7sA3AQAAMAAJ&rdid=book-7sA3AQAAMAAJ&rdot=1
6 Voltaire veut parler de d’Olivet ; mais cet abbé n’était pas le doyen de l’Académie. Ce titre appartenait à Richelieu. Voir la lettre du 22 août 1757 à d'Olivet : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/12/11/c-est-peu-de-chose-d-exister-en-peinture.html
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08/04/2024
Je vous remercie de tout mon cœur, monsieur, du bon gros paquet que vous avez bien voulu me faire tenir
... dit Mme Jamilah Habsaoui : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/70-kilos-de-can...
Il est parfois difficile d'encaisser les écarts de conduite des membres de sa famille . Est-ce encore un cas "à l'insu de son plein gré" ? A suivre...
« A Pierre-Michel Hennin
Dimanche au matin, 25 septembre 1768
Je vous remercie de tout mon cœur, monsieur, du bon gros paquet que vous avez bien voulu me faire tenir. Je vous demande encore une autre grâce, et même deux. La première est de me dire comment on écrit à ce brave jurisconsulte 1 qui est devenu à peu près premier ministre à Naples, et qui soutient si bien les droits de la couronne contre le cher Rezzonico.
La seconde est de vouloir bien me dire si les enfants de France ne sont précisément entre les mains des femmes que jusqu’à l’âge de sept ans. Ces sept ans sont-ils comptés à six ans et un jour, comme la majorité à treize ans et un jour ? Vous devez savoir cela sur le bout de votre doigt, vous qui êtes de Versailles 2.
Avez-vous lu l’Examen de l’Histoire d’Henri IV, imprimé à Genève chez Philibert 3 ? On dit que le petit-fils du grand Shah-Abbas a été bercé pendant sept ans par les femmes et huit ans par les hommes, pour en faire un automate. On y dit encore plus de mal du président Hénault, en le nommant par son nom. Il serait curieux de savoir le nom de l’auteur bénévole 4.
Adieu, monsieur ; je vous embrasse de tout mon cœur. Vous avez beau faire et beau dire, le roi de Pologne restera toujours roi de Pologne, et moi je resterai toujours votre très attaché pour le peu de temps que j’ai à végéter.
V. »
1 Le marquis Bernardo Tanucci, ministre de Ferdinand IV, né en 1698, mort le 29 avril 1783 , qui menait la lutte contre le pape Clément XIII ; voir page 384 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/392
2 Par ses fonctions bien entendu ; il était né à Magny-en-Vexin .
3 L’Examen de la nouvelle Histoire de Henri IV porte pour adresse : À Genève, chez Claude Philibert.
4 Hennin répondit que l'auteur était, s'il ne se trompait « le marquis de Belloste, languedocien » (en fait le marquis de Bélestat) . Mais V* est persuadé qu'il s'agit de La Beaumelle, d'où l'activité qu'il déploie dans cette affaire contrastant si étrangement avec sa patience à l'égard du président De Brosses .
Voir lettre du 25 septembre 1768 de Hennin : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1768/Lettre_7342
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07/04/2024
Je n’ai d’autre intention que de tout souffrir pour tout pacifier. J’aime mieux être opprimé qu’oppresseur ... la chose est difficile
... Et, disons-le tout net, impossible quand on a un pays à sauver , et qu'il faut rendre/ donner coup pour coup jusqu'à épuisement .
Bilan non exhaustif des pays en guerre : https://www.bbc.com/afrique/articles/cd1pvr5z3zdo
Que dit-on à l'ONU : https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2024/04/le-conseil-adopte-cinq-resolutions-dont-celle-demandant-quun-cessez-le-feu
« A Germain-Gilles Richard de Ruffey, etc.
à Dijon
24è septembre 1768 à Ferney
J’ai suivi votre conseil, mon très cher président, j’ai écrit à M. Legouz 1 ; je l’ai supplié de porter M. De Brosses à un accommodement honorable, digne de sa place et digne de l’Académie dont il est membre. Je vous supplie donc d’envoyer à M. Legouz la copie de ma lettre écrite au président de Brosses 2, afin qu’il soit au fait.
Vous et M. Legouz, vous frémiriez d’horreur si je vous informais du procédé que M. De Brosses a eu en dernier lieu. Promettez-moi le secret, et je vous dirai de quoi il s’agit.
Je n’ai d’autre intention que de tout souffrir pour tout pacifier. J’aime mieux être opprimé qu’oppresseur 3. Je sais perdre avec ceux qui veulent absolument gagner, et je ne prétends que prévenir un procès entre M. De Brosses et ma famille après ma mort. M. De Brosses a cru qu’ayant acheté une charge de président à mortier au parlement de Dijon, il pourrait écraser facilement ma famille. Il se trompe ; j’ai des neveux conseillers au parlement de Paris et au grand conseil 4, qui ont l’âme aussi noble que la sienne est intéressée, et qui se feront un devoir de mettre au jour des procédés dont j’ai bien voulu jusqu’à présent cacher la honte.
Pour moi, je veux mourir en paix. Il me menace de me persécuter : la chose est difficile . Mais l’idée en est abominable, et c’est le comble de l’infamie. Ensevelissez dans l’oubli, mon cher ami, des choses aussi monstrueuses. Ce sera d’ailleurs une action digne de vous d’engager M. Legouz à faire rentrer, s’il se peut, M. De Brosses en lui-même, ou plutôt à le faire sortir un moment de lui-même. Je vous aurai obligation de la paix, et M. De Brosses vous aura une obligation encore plus grande. J’ai en vous, mon cher président, une confiance entière. J’attends tout de votre sagesse et de l’amitié dont vous m’honorez.
Je vous embrasse avec les plus respectueux sentiments et la plus tendre reconnaissance.
V. »
1 Benigne Legouz de Gerland ; voir lettre du 24 août 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/07/28/il-est-bon-de-fixer-le-public-par-un-nom-de-peur-que-le-mien-5830890.html
La lettre dont il est question ici est pardue .
2 Celle du 19 août 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/03/09/c-est-tout-pour-eux.html
3 Phrase extraordianiare d ela part de V* quii montre à quel point il redoute son adversaire, ce à juste titre .
4 Le conseiller au grand conseil était l’abbé Mignot, frère de Mme Denis et de Mme de Fontaine, et le conseiller au parlement M. de Dompierre d’Hornoy, fils de Mme de Fontaine, mort en janvier 1828.
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06/04/2024
Destinataire inconnu
... Pas mieux ! Un follower ...
« [Destinataire inconnu]
Ferney, 21 [ou 22] septembre 1768 1
[Pas de texte disponible.]
1 L'original signé d'une seule page de texte passa à la vente John H. V. Arnold ( New York 8 mars 1905 ), puis à la vente Merwin Clayton ( 13 mai 1907). La date donnée par le premier catalogue est le 21, celle du second catalogue le 22 . Il s'agit évidemment de deux lectures d'un même chiffre qui doit être 1, car c'est généralement sur 1 et non sur 2 que se produisent les confusions .
18:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
vous rencontrerez des Arlequins en soutane, qui ne me feraient plus rire.
... Vous les trouverez facilement en ce Moyen-Orient de cinglés qui se disent honorer Allah et YHWH, et n'oublient pas dans leurs prières le dieu pétrole qui leur fourni les armes . Barbus comme Ali Khamenei ou imberbes comme Netanyahou ne savent que donner des coups de pieds dans la foumilière, destructeurs confirmés uniquement . Il ne reste qu'à attendre la "riposte inexorable" iranienne pour voir s'étendre la destruction : https://www.aa.com.tr/fr/monde/nasrallah-liran-ripostera-...
A quand la reconstruction ?
« A Marc-Antoine-Louis Claret de La Tourrette 1
18è septembre 1768 à Ferney
Vous allez vous réjouir, monsieur, et vous faites fort bien. On ne peut mieux prendre son temps pour aller voir le pape, que lorsqu’on lui donne des nazardes en lui baisant les pieds. Je ne suis lié à présent avec personne en Italie, et je me suis retranché presque toutes mes correspondances. Il n’y a peut-être que deux personnes à qui je pourrais écrire : l’une est le marquis Beccaria, à Milan ; l’autre, le marquis Albergati, à Vérone. Celui-là joue la comédie tant qu’il peut, et est, dit-on, bon acteur. Si vous voulez, je leur écrirai, et je me vanterai d’avoir l’honneur de vous connaître. J’attends sur cela vos ordres. Pour moi, je ne dois attendre de Rome que des excommunications. Vous recevrez plus de bénédictions des dames que du pape. Vous entendrez de la belle musique, qui n’est plus faite pour mes oreilles dures . Vous verrez de beaux tableaux dont mes yeux affaiblis ne pourraient plus juger ; et vous rencontrerez des Arlequins en soutane, qui ne me feraient plus rire.
Je vous souhaite un bon voyage. J’ai l’honneur d’être avec les sentiments les plus respectueux et les plus tendres, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.
V.
Je présente mes respects à toute votre famille. »
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