11/01/2016
Mme Denis et moi, monsieur, nous sommes des cœurs sensibles
... Oui madame ! Oups !...
« A Jacques Bagieu
Au château de Ferney pays de Gex
par Genève 11 janvier 1761
Mme Denis et moi, monsieur, nous sommes des cœurs sensibles . Vous savez combien votre souvenir nous touche . Nous avons encore avec nous un cœur de 17 ans qui se forme, c'est l'héritière du nom du grand Corneille . C'est avec les ouvrages de son aïeul que nous oublions l'Année littéraire et son digne auteur . Si M. Morand veut aimer les gens de lettres, il ne faut pas qu'il choisisse les pirates des lettres 1.
Permettrez-vous , monsieur, que je vous consulte sur une affaire plus importante ? J'ai auprès de moi un jeune homme de mes parents 2. Il fut attaqué il y a dix huit mois d'un rhumatisme qui ressemblait à une sciatique . Nous l'envoyâmes aux bains d'Aix . Les douleurs augmentèrent . M. Tronchin lui ordonna encore les eaux il y a six mois ; il en revint avec une tumeur sur le fascia lata 3, et toujours souffrant des douleurs d'élancement, se sentant comme déchiré . Il se ressouvint alors, ou crut se souvenir qu'il était tombé à la chasse il y avait deux ans . On lui appliqua les mouches cantharides 4 avant cet aveu, et après cet aveu on en fut fâché . Les douleurs devinrent plus vives, la tumeur plus forte . On jugea que le coup qu'il prétendait s'être donné à la cuisse en tombant de cheval avait pu causer une carie dans le fémur . On lui fit une ouverture de six grands doigts de long, et très profonde . On sonda, on ne put pénétrer plus avant, le pus coula, d’abord assez blanc, ensuite plus foncé, enfin d'une espèce fétide et purulente . Les douleurs furent toujours les mêmes depuis la tête du fémur jusqu'au genou . Ces élancements se sont fait sentir dans l'autre cuisse, celle à laquelle on avait fait l'opération s'est très enflée , l'autre s'est absolument desséchée . Le pus de la plaie est devenu de jour en jour plus fétide, tantôt en grande abondance, tantôt en petite quantité, très souvent la fièvre, des insomnies ; mais toujours un peu d'appétit . On a jugé la tête du fémur cariée et déplacée . Tronchin l'a jugé à mort, le chirurgien qui est assez habile a pensé de même . Il se fit une nouvelle tumeur au dessous de sa plaie il y a quelques jours . Il en coula une grande quantité de sanie purulente, et son appétit augmenta . Ce n'est point au fascia lata que cette tumeur nouvelle a percé , c'est près des muscles intérieurs . Le chirurgien alors s'est avisé de lui demander si quelque temps avant de tomber malade, il n'avait pas mérité la vérole . Il a répondu 5 qu'il avait eu affaire dans Genève à quelques créatures qui pouvaient la donner, mais nul symptôme avant-coureur de cette maladie . Tout se réduit à cette espèce de sciatique ; aucune dartre, aucun bubon, aucune tache, nulle enflure aux aines, sinon l'enflure présente qui va de l'os des iles 6 au pied . La chair de ces parties n'a plus de ressort ; le doigt y laisse un creux . Le pus coule par la nouvelle ouverture, et cependant l’appétit augmente . Il faut quatre personnes pour le porter d'un lit à l'autre . L'atrophie n'est point sur le visage . La parole est libre et quelquefois assez ferme . Voilà son état depuis quatre mois entiers que l'opération fut faite . J'ajoute encore que le coccyx est écorché mais que le peu de sanie qui en sort n'est point de la qualité du pus fétide de la cuisse . On ne sait si on hasardera le grand remède . Pardonnez monsieur ce long exposé . Daignez me communiquer vos lumières . Que pensez vous des dragées de Keizer ? et croyez-vous que Colomb nous ait rendu un grand service par la découverte de l'Amérique 7? Je suis avec toute l'estime qu'on vous doit et j'ose dire avec amitié,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
V. »
1 Morand était intime ami de Fréron .
2 Daumart, petit cousin maternel de V*, avait eu un accident de cheval qui devait le laisser infirme cloué au lit jusqu'à sa mort .
3 Le fascia lata est situé dans la cuisse ; fascia= faisceau, paquet et désigne en médecine un tissu fibreux recouvrant un muscle, un organe, etc.
4 Voir lettre du 22 octobre 1760 à Mme de Fontaine :
5 V* avait d'abord écrit répondit .
6 Os iliaque .
7 On pensait que la syphilis était originaire de l'Amérique, et V* reviendra souvent souvent sur ce point, par exemple dans L'Homme aux quarante écus ou Candide . Les dernières découvertes archéologiques (2015) montrent que des cas de cette maladie ont été identifiés sur des squelettes datés de 1320, à Sankt Pölten en Autriche . Le berceau de toutes les maladies dues à une bactérie tréponème semble être en Afrique [cf article de Johanna Gaul, Université de Vienne, Autriche, citée dans Sciences et Vie n° 827 de janvier 2016].
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10/01/2016
je n'ai jamais trop été du goût de mettre des vers au bas d'un portrait
... Pas plus que des vers au pied d'un cercueil !
« A Ivan Ivanovitch Schouvalov
Au château de Ferney par Genève
10 janvier 1761 1
Monsieur, je n'ai jamais trop été du goût de mettre des vers au bas d'un portrait ; cependant puisque vous voulez en avoir pour l'estampe de Pierre le Grand, en voici quatre que vous me demandez :
Ses lois et ses travaux ont instruit les mortels ;
Il fit tout pour son peuple, et sa fille l'imite .
Zoroastre, Osiris, vous eûtes des autels :
Et c'est lui qui les mérite .2
Le seul nom de Pierre le Grand, monsieur, vaut assurément mieux que ces quatre vers ; mais puisqu'il y est question de son auguste fille, je demande grâce pour eux .
M. de Soltikoff m'a dit qu'il n'avait aucune nouvelle de M. Puskin, que personne n'en avait eu depuis son départ de Vienne , il est à craindre que dans un voyage il n'ait été pris par les Prussiens ; quoi qu'il en soit, je n'ai encore aucuns matériaux pour le second volume . J'ai déjà eu l'honneur de mander plusieurs fois à Votre Excellence qu'il est impossible de faire une histoire tolérable sans un précis des négociations et des guerres ; mon âge avance, ma santé est faible, j'ai bien peur de mourir sans avoir achevé votre édifice . Ce qui achèverait de me faire mourir avec amertume, ce serait d'ignorer si la digne fille de Pierre le Grand , a daigné agréer le monument que j'ai élevé à l'honneur de son père . L'amour qu'elle a pour sa mémoire me fait espérer qu'elle voudra bien descendre un moment du haut rang où le ciel l'a placée, pour me faire assurer par Votre Excellence qu'elle n'est pas mécontente de mon travail ; c'est ainsi que nos rois ont la bonté d'en user, même avec leurs propres sujets . Les lettres du roi Stanislas que vous avez eu la bonté de m'envoyer, monsieur, sont une preuve de l'état déplorable où il était alors ; je crois que les réponses de l'empereur Pierre le Grand seraient encore plus curieuses . C'est sur de pareilles pièces qu'il est agréable d'écrire l'histoire ; mais n'ayant presque rien depuis la paix de Pruth, il faut que je reste les bras croisés . Quand il plaira à Votre Excellence de me mettre la plume à ma main, je suis tout prêt .
Je présume, monsieur, que vous avez daigné écrire au secrétaire d'ambassade en Hollande, pour faire venir le ballot, que j'ai eu l'honneur d'adresser pour vous, à feu M. le comte de Gollofskin ; je me flatte aussi que vous avez reçu les petits paquets que j'ai adressés en droiture à Votre Excellence par M. le duc de Choiseul, ministre d’État en France, et par M. le comte de Choiseul, ambassadeur de France à Vienne .
Je finis par vous assurer de tous les vœux que je fais pour votre bonheur particulier, et pour la prospérité de vos armes . J'ai l'honneur d'être avec un attachement sincère et respectueux,
monsieur
de Votre Excellence
le très humble et très obéissant serviteur
Voltaire . »
1 Les éditions à la suite et comme celle de Kehl omettent toutes l'avant-dernier paragraphe : Je présumme … Vienne .
2 Ces vers reviennent, sous une forme légèrement améliorée, dans la lettre du 30 mars 1761 à Schouvalov : « Ses lois et ses travaux ont instruit les mortels ; / Il les rendit heureux ; et sa fille l'imite ./ Jupiter, Osiris, vous eûtes des auteles / Et c'est lui seul qui les mérite . »
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presto presto, subito subito, vite vite
... Notre Voltaire quotidien ...
« A Gabriel Cramer
Samedi [10 janvier 1761] par un charbonnier
Mon cher Gabriel, ou Mme Gabrielle ou M. Philibert, est prié ou priée de faire imprimer l'addition 1 sur-le-champ, ou à la queue du mémoire, si les formes ne sont pas rompues, ou séparément si rompues .
Et de vouloir bien envoyer aux Délices presto presto, subito subito, vite vite 50 exemplaires du mémoire et de l’addition .
Priez encore de vouloir bien avoir la bonté d'envoyer l'incluse à la poste .
On embrasse . »
1 L'addition fut en effet imprimée et parut sous la forme d'un post scriptum daté du 10 janvier 1761, d'où la date proposée pour la lettre .
16:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/01/2016
La province gémit, mais personne n'agit . Il faut des dépenses . Le peuple aime plus l'argent que la vie . J'aime mieux la vie que l'argent
... Est-il un constat plus actuel ?
« Voltaire et Marie-Louise Denis
à Henri-Léonard-Jean-Baptiste Bertin
A Ferney 10 janvier 1760 [1761] 1
pays de Gex
Nous vous supplions monseigneur, Mme Denis et moi, en notre nom et au nom de la province de Gex de vouloir bien arrêter d'un mot un fléau qui nous menace . L'infection est dans le pays par un marais voisin qui s'étend jusqu'aux jardins de notre château . Le certificat des juges du pays annexé à notre précédente requête et qui est entre les mains de M. de Courteilles, porte qu'il n'est resté qu'un seul habitant dans le village où se marais se forme . Au moment où j'ai l'honneur de vous écrire on enterre dans ma paroisse un de mes voisins mort de la contagion . Tous les bestiaux qui paissaient auprès de ce marais sont morts . La province gémit, mais personne n'agit . Il faut des dépenses . Le peuple aime plus l'argent que la vie . J'aime mieux la vie que l'argent . Mais le temps passe . Les exhalaisons seront mortelles au printemps . Daignez monseigneur envoyer cette lettre à M. de Villeneuve, intendant de Bourgogne , afin qu'il donne les ordres les plus convenables et les plus prompts au subdélégué de la province, homme de mérite et en qui il doit avoir confiance . Il est encore aisé de prévenir le danger où nous sommes . Bientôt il n'en sera plus temps .
Nous ajoutons à notre prière celle de nous recommander aux bontés de M. de Villeneuve et de nous conserver votre bienveillance dont nous sentons depuis longtemps tout le prix .
Je suis avec beaucoup de respect
Monseigneur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi .
Denis . »
1 Le manuscrit est de la main de V* sauf la signature de Mme Denis ; l'éditeur Henri Beaune reproduit l'erreur de date du manuscrit pour l'année . On lit sur le manuscrit : « en écrire prom[ptemen]t à M. de Villeneuve » . De fait la lettre est sans doute aucun de 1761, ne serait-ce que parce qu'en 1760 Joly de Fleury était encore intendant de Bourgogne .
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08/01/2016
Il est dur d'être pestiféré dans un château qu'on vient de bâtir .
...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
Au château de Ferney pays de Gex
9 janvier 1761 1
Mon cher ange aidez-moi à venger la patrie de l'insolence anglicane 2. Un de mes amis, ami intime, a broché ce mémoire 3. Je m'intéresse à la gloire de Pierre Corneille plus que jamais, depuis que j'ai chez moi sa petite fille . Voyez si la douce réponse aux Anglais plait à Mme Scaliger . En ce cas elle pourrait être imprimée par Prault petit-fils sous vos auspices . Sinon vous auriez la bonté de me la renvoyer, car je n'ai que ce seul exemplaire . J'attends aussi ce Droit du seigneur que vous n'aimez point, et que j'ai le malheur d'aimer . Vous m'abandonnez du haut de votre ciel ô mes anges . Dites-moi donc ce que vous avez fait de Tancrède ; et de grâce un petit mot d'Oreste après quoi vous daignerez m'apprendre si nous aurons la guerre ou la paix .
À propos de guerre permettez que je vous parle de peste . Nous sommes menacés de la peste dans notre petit pays de Gex . J'ai pris la liberté de présenter requête contre elle à M. de Courteilles . Je vous supplie d'appuyer mes très humbles représentations . Il s'agit d'un marais plein de serpents qu’apparemment Fréron, Abraham Chaumeix, Guyon, Gauchat et les auteurs du Journal chrétien ont envoyés .
Mais que deviennent les yeux de monsieur d'Argental ? Je suis plus inquiet d'eux que de ma peste .
Est-il vrai qu'on a joué à Versailles Femme qui a raison et que le reine a été de l'avis de Fréron ?
Avez-vous lu l'ouvrage évangélique adressé à mon ami Guyon sur l'Ancien et le Nouveau Testament 4? Cela est poivré . C'est un petit livre excellent . Est-il vrai que le théologien de l'Encyclopédie Morellet, ou mords-les, en soit l'auteur ? Quel qu’il soit son livre est brûlé et béni .
Comment suis-je avec M. le duc de Choiseul ? Quand revient le vainqueur de Mahom 5?
Ayez pitié de moi vous dis-je auprès de M. de Courteilles . Il est dur d'être pestiféré dans un château qu'on vient de bâtir .
À l'ombre de vos ailes .
V.
Je versifie pour Clairon . »
1 Le post-scriptum supprimé dans l'édition Kehl manque dans les éditions suivantes .
2 Anglican est utilisé pour anglais ; voir lettre du 14 octobre 1758 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/11/19/vos-huit-tonneaux-sont-devenus-d-assez-bon-vinaigre-c-est-un-5225750.html
3 L'Appel aux nations .
4 Voir lettre du 8 décembre 1760 à Thieriot : ...
5 Richelieu, vainqueur à Port Mahon ; V* écrit le mot Mahon pour faire un jeu de mot avec l'ancien nom de Mahomet .
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07/01/2016
Je vous remercie de l'intérêt que vous prenez à la chose
... Vous tous qui suivez Voltaire par mes mises en ligne parfois laborieuses et toujours perfectibles . Je me sens parfois le caro Gabriele à qui Volti souffle gentiment , mais fermement, "gare les fautes de typographie" .
« A Gabriel Cramer
[vers le 7 janvier 1761]
Caro Gabriele ; je crois que faire son Dieu est trop comique, en un cas si grave . Il faut mettre , il eut l'audace le lendemain de célébrer la messe et de tenir son Dieu entre ses mains meurtrières 1. Je vous remercie de l'intérêt que vous prenez à la chose . Je fais poursuivre l'affaire avec la vivacité qu'elle mérite . J'ai un peu plus de crédit chez moi qu'à Genève .
Il y a beaucoup à craindre pour la vie du jeune Croze . On a peur d'un dépôt dans la tête . Il serait affreux qu'il mourût, et que le curé de Moens eût la liberté de chanter pour lui une messe de requiem .
Voici pour Tancrède . Jeanne sera bientôt à vous . Gare les fautes de typographie .
V. »
1 La correction demandée par V* apparaît dans la requête signée par Croze (Moland XXIV, 163 ) . Ces corrections d'auteur expliquent pourquoi la requête, datée du 3 janvier pour être « imprimée sur le champ » ne le fut qu'une semaine plus tard, ou davantage .
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06/01/2016
Mais quand chacun tire à soi on n'attrape rien . Voilà mon avis . Vous pouvez en faire part à François si vous le trouvez bon
... No comment ! Qui de plus actuel que Voltaire ?
« A Jean-Robert Tronchin
Au château de Ferney 6 janvier 1761 1
Mon cher correspondant, bénis soient les vents du midi qui ont repoussé la flotte britannique . Maudits soient les gens qui laissent prendre Ponticheri . Mais que fait-on de nos annuités , de nos billets de loterie, de nos tontines ?
Oserais-je vous importuner d'un petit résumé que je fais dans ma tête ? J'ai tort de ne pas tenir un registre de ce que je prends chez vous, et de ce que je vous envoie . Mais vous êtes le seul avec lequel j'en use ainsi , puisque vous avez la bonté d'être mon registre . Je compte que j’avais chez vous indépendamment des malheureux effets royaux environ 145 000 livres tournois à la Saint-Jean Baptiste 1760, et qu'en comptant les 15 000 livres que vous prêtez à M. de Chapeaurouge, et que je défalque dès à présent ; en compensant vos envois et les dépenses dont vous avez daigné vous charger, par les petits rafraîchissements que je vous ai envoyés, s'il vous reste ès mains 200 000 livres pour votre serviteur, c'est tout le bout du monde . Je vous supplie de me dire si je me trompe de beaucoup . Cela m'est important , parce qu'il faut être sage , parce que je bâtis une église et que Mme Denis et la cousine de Chimène veulent un théâtre, parce que mes fardeaux se multiplient et que mes forces diminuent .
Voulez-vous bien donner cours à l'incluse ?2
On s'y est bien mal pris pour faire votre frère François syndic . On devait savoir que le noir Du Pan 3 partagerait les voix ; donc il ne fallait pas encore partager les voix opposées et se mettre à trois ou quatre contre lui . Il fallait que les compétiteurs cédassent à François qui combattant seul aurait réuni la majorité en sa faveur ; et François et la tronchinerie auraient à la première occasion donné tout leur parti à ceux qui cette fois lui auraient donné le leur . Mais quand chacun tire à soi on n'attrape rien . Voilà mon avis . Vous pouvez en faire part à François si vous le trouvez bon . C'était ainsi qu'on en usait dans l'ancienne Rome qui ressemble à Genève comme deux gouttes d'eau . Oncle, nièce, Chimène, tout vous aime, tout vous embrasse .
V. »
1 L'édition Tronchin est limitée à un fragment .
2 Cette phrase ajoutée en fin de page est en fait un post scriptum .
3 Barthélémy Du Pan a été élu syndic pour l'année 1761 .
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