27/02/2023
Je vous en fais juge
...
« A Charles-Jean-François Hénault
Sera-t-il permis mon cher monsieur au sieur Coger, régent de collège, d'employer le nom du roi pour le calomnier ? Je vous en fais juge, et je vous envoie la copie de la lettre que je lui écris.
Vale et me ama .1
V.
27 juillet [1767]2»
1Porte-toi bien et aime-moi .
2 Ce billet était conservé dans la correspondance Voltaire-Cramer, mais ni le ton , ni le contenu ne conviennent au « caro Gabriel ». Le destinataire le plus probable apparaît par la lettre du même jour à Coger : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/03/21/il-ne-vous-reste-qu-a-vous-repentir.html
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26/02/2023
Je suis assailli à droite et à gauche
... C'est une évidence pour le président et son gouvernement . A suivre ...
« A Etienne-Noël Damilaville
27 juillet 1767
Mon cher ami, pendant que la Sorbonne, entraînée par un zèle louable, mais très peu éclairé, et qui fait peu d'honneur à la nation, veut censurer Bélisaire, il est traduit dans presque toutes les langues de l'Europe, et l'impératrice de Russie mande de Casan en Asie qu'on y imprime actuellement la traduction russe .
Je suis assailli à droite et à gauche . Le ministère a fait parler vertement à La Beaumelle par le commandant du pays de Foix . On devrait parler plus vertement au calomniateur Coger. »
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25/02/2023
Il est bien nécessaire de confondre l’imposture . Elle irait loin si on la laissait faire
... Combien de temps les Français vont-ils mettre pour se rendre compte qu'ils sont couillonnés en suivant les mots d'ordre des partis d'opposition, partis du n'importe quoi, partis des Iznogoud ?
« A Jean Le Rond d'Alembert
Je suis enchanté, mon cher et grand philosophe. J'espère qu'enfin la gloire de mon petit La Harpe servira à sa fortune .
Lisez cette lettre 1 et jugez . Voyez je vous prie M. Capperonnier.
Je vous ai mandé que l'impératrice de Russie a fait traduire Bélisaire qui est en France exposé aux Coger . Il est bien nécessaire de confondre l’imposture . Elle irait loin si on la laissait faire .
27 juillet [1767]. »
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24/02/2023
Il ne vous reste qu'à vous repentir.
... On le dira très bientôt quand le bordel demandé par le malfaisant Mélenchon et l'hypocrite Marine, les syndicalistes débordés, bloquera en vain l'activité du pays, juste pour la gloire d'avoir râlé, tout ça sans aucune marche arrière sur la loi adoptée .
S'il était besoin d'une preuve sur la nullité des Français en mathématiques, en élémentaire arithmétique, il n'est qu'à constater la vacuité des motifs d'opposition à la loi sur les retraites , oubliant totalement les problèmes de financement ; par quel miracle pourra-t-on multiplier les parts de gâteau sans multiplier les produits de base ?
« A François-Marie Coger
27 juillet 1767
Vous êtes bien à plaindre, monsieur, de vous acharner à calomnier des citoyens et des académiciens que vous ne pouvez connaître 1.
Vous m'imputez, dans votre critique de Bélisaire, à la gloire duquel vous travaillez, vous m'imputez, dis-je, un poème sur la religion naturelle. Je n'ai jamais fait de poème sous ce titre. J'en ai fait un, il y a environ trente ans, sur la loi naturelle 2, ce qui est très différent.
Vous m'imputez un Dictionnaire philosophique, ouvrage d'une société de gens de lettres, imprimé sous ce titre, pour la sixième fois, à Amsterdam, qui est une collection de plus de vingt auteurs, et auquel je n'ai pas la plus légère part 3.
Vous osez profaner le nom sacré du roi ( page 96 4 ), en disant que Sa Majesté en a marqué la plus vive indignation à M. le président Hénault et à M. Capperonnier. J'ai en main la lettre de M. le président Hénault qui m'assure que ce bruit odieux est faux. Quant à M. Capperonnier, j'atteste sa véracité sur votre imposture 5. Vous avez voulu outrager et perdre un vieillard de soixante et quatorze ans, qui ne fait que du bien dans sa retraite . Il ne vous reste qu'à vous repentir.
Signé Voltaire. »
1 Allusion à une « nouvelle édition » de l'Examen du Bélisaire de M. Marmontel, de Coger, édité vers le milieu de juillet . Voir : https://books.google.fr/books?id=PpZZAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
2 Voir page 433 et suiv. : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome9.djvu
3 On peut aussi entendre par là « auquel la part que j'ai prise n'est pas la plus légère », donc essentielle .
4 Référence ajoutée par Wagnière ne bas de page .
5 On ne connaît pas cette lettre de Hénault, ni de celle de Capperonnier à laquelle V* semble se référer par avance . Cependant, dans une lettre du 4 août suivant, d’Alembert écrira à V* : « […] à votre place je me serais contenté d'avoir le désaveu du président Hénault […], de Capperonnier et de Le Bault, et j'aurais ensuite donné publiquement à Coger un démenti bien formel, supposé encore que la chose en veille la peine […]. »
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23/02/2023
la Sorbonne, entraînée par un zèle louable, mais très peu éclairé, et qui fait peu d'honneur à la nation
... Aux dernières nouvelles, il semblerait bien que la Sorbonne se soit améliorée : http://www.konnexion-jeunesse.fr/index.php/2020/05/18/jet...
Mais elle ne sera jamais parfaite : trop politique !
« A Jean Le Rond d'Alembert
[25 juillet 1767] 1
Pendant que la Sorbonne, entraînée par un zèle louable, mais très peu éclairé, et qui fait peu d'honneur à la nation, veut censurer Bélisaire, il est traduit dans presque toutes les langues de l'Europe ; l'impératrice de Russie mande de Casan , en Asie, qu'on y imprime actuellement la traduction russe. M. d'Alembert est prié de faire passer ce petit billet à M. Marmontel, en quelque lieu qu'il puisse être. »
1 L'édition Lettre de M. de Voltaire à M. Marmontel date simplement ce billet de juillet 1767 .
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22/02/2023
« Sur les vrais intérêts d'un souverain »
... Charles III les dévoilera-t-il ?
« A Jean-François Marmontel
[25 juillet 1767] 1
[…] Dans le long voyage que Sa Majesté l'impératrice de Russie vient de faire dans l'intérieur de ses États, elle a daigné s'amuser, dans ses loisirs, à traduire Bélisaire en langue russe. Les seigneurs de sa suite ont eu chacun leur chapitre. Le neuvième « Sur les vrais intérêts d'un souverain », est tombé en partage à Sa Majesté. Il ne pouvait être en de meilleures mains ; aussi dit-on qu'il est traduit dans la plus grande perfection. Sa Majesté a pris la peine de rédiger elle-même tout l'ouvrage. Elle le fait imprimer actuellement et comme il a été commencé dans la ville de Tvere, c'est à l'archevêque de Tvere que l'impératrice l'a dédié [...]. »
1 L'édition de Kehl donne cette lettre comme le « petit billet » inclus dans la lettre du 25 juillet 1767 à d'Alembert .
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21/02/2023
je suis hors de combat, mais j'encourage les combattants
...
« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian
et à
Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine, marquise de Florian
24è juillet 1767 1
Mes chers patrons d'Hornoy, je suis toujours prêt à aller trouver le duc de Virtemberg, et je ne pars point. Mauvaise santé, travaux nécessaires, affaires qui m'ont traversé, tout s'est opposé jusqu'à présent à mon voyage.
Il est vrai que Mme Denis a donné de belles fêtes, mais je suis trop vieux et trop malade pour en faire les honneurs. Je crois que l'affaire des Sirven sera jugée à Compiègne à la fin du mois, et nous espérons qu'elle le sera favorablement. Ce sera une seconde tête de l'hydre du fanatisme abattue.
Je profite de l'adresse que vous m'avez donnée pour vous envoyer un petit mémoire qui regarde un peu votre pays de Languedoc. Il a déjà eu son effet. M. de Gudanes, commandant au pays de Foix, a menacé le sieur La Beaumelle de le mettre pour le reste de sa vie dans un cachot s'il continuait à vomir ses calomnies.
Je ne sais point encore de nouvelles du procès de M. de Beaumont ; son affaire est bien épineuse, et il est triste qu'il réclame en sa faveur la sévérité des mêmes lois contre lesquelles il a paru s'élever, avec l'applaudissement du public, dans le procès des Calas et des Sirven.
MM. de Chabanon et de La Harpe sont toujours à Ferney; cela vous vaudra deux tragédies nouvelles pour votre hiver. Pour moi, je suis hors de combat, mais j'encourage les combattants.
Aimez-moi toujours un peu, et soyez sûrs de ma tendre amitié.
V.»
1 L'édition de Kehl amalgame cette lettre avec celle du 9 juin 1767 .
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