19/01/2022
Il en paraît tous les mois quelqu’un de cette espèce... chaque secte a ses fanatiques
... Désagréable, mais vrai .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet , comtesse d'Argental
22è octobre 1766
Mes divins anges, si mon état continue, adieu les tragédies. J’ai été vivement secoué, et j’ai la mine d’aller trouver Sophocle avant de faire, comme lui, des tragédies à quatre-vingts ans. Cependant je me sens un peu mieux, quand je songe que ma petite Durancy 1 est devenue une Clairon. J’eus très grande opinion d’elle lorsque je la vis débuter sur des tréteaux en Savoie, aux portes de Genève, et je vous prie, quand vous la verrez, de la faire souvenir de mes prophéties ; mais je vous avoue que je suis étonné qu’elle ait pris Pulchérie pour se faire valoir ; c’est ressusciter un mort après quatre-vingt-dix ans : Pulchérie est, à mon gré, un des plus mauvais ouvrages de Corneille. Je sens bien qu’elle a voulu prendre un rôle tout neuf ; mais quand on prend un habit neuf, il ne faut pas le prendre de bure.
Nous venons de perdre un homme bien médiocre à l’Académie française 2. On dit qu’il sera remplacé par Thomas 3; il aura besoin de toute son éloquence pour faire l’éloge d’un homme si mince.
Ne pourrais-je pas vous envoyer le Commentaire sur les Délits et les Peines 4 par la voie de M. Marin ? L’enveloppe de M. de Sartine n’est-elle pas, dans ces cas-là, une sauvegarde assurée ? On suppose alors, avec raison, que ces livres envoyés au secrétaire de la librairie lui sont adressés pour savoir si on en permettra l’introduction en France. Je ferai ce que vous me prescrirez. Je pourrais me servir de la voie de M. le chevalier de Beauteville, mais je ne l’emploierai qu’en cas que vous trouviez qu’il n’y a point d’inconvénient.
Le livre de Fréret 5 fait beaucoup de bruit. Il en paraît tous les mois quelqu’un de cette espèce. Il y a des gens acharnés contre les préjugés : on ne leur fera pas lâcher prise , chaque secte a ses fanatiques. Je n’ai pas, Dieu merci, ce zèle emporté ; j’attends paisiblement la mort entre mes montagnes, et je n’ai nulle envie de mourir martyr. Je ne veux pas non plus finir comme un citoyen de Genève, extrêmement riche, qui vient de se jeter dans le Rhône parce qu’avec son argent il n’avait pu acheter la santé . Je sais souffrir, et je n’irai dans le Rhône qu’à la dernière extrémité. Je suis assez de l’avis de Mécène 6, qui disait qu’un malade devait se trouver heureux d’être en vie.
Portez-vous bien, mes adorables anges ; il n’y a que cela de bon, parce que cela fait trouver tout bon.
Je voudrais bien savoir ce qu’on dit dans le public de la charlatanerie de Jean-Jacques ; j’ai vu un Thomas 7 sur le Pont-Neuf qui valait beaucoup mieux que lui, et dont on parlait moins. Ne m’oubliez pas, je vous en prie, auprès de M. de Chauvelin, quand vous le verrez.
Recevez mon tendre respect. »
1 Magdeleine-Céleste Fieuzal de Frossac, nommée Mlle Durancy, a fait ses débuts en 1759, est passée par l'Opéra, puis revenue à la Comédie quand Mlle Clairon se retira .
Voir : https://data.bnf.fr/atelier/14817975/magdelaine-celeste_fieuzal_de_frossac/
et : http://siefar.org/dictionnaire/fr/Madeleine-C%C3%A9leste_Fieuzal
2 Jacques Hardion, mort le 2 octobre 1766, auteur d'une vaste Histoire universelle sacrée et profane, 1754-1755 : https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jacques-hardion
et : https://data.bnf.fr/fr/10398144/jacques_hardion/
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Hardion
Et voir lettre d'avril 1746 à Montcrif : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome36.djvu/442
3 Ce fut ainsi, et rien en montre mieux la prédominance du parti des « philosophes » , voir : https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dantoine-leonard-thomas ; sur Thomas, voir la lettre du 4 mai 1766 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/26/on-peut-considerer-que-les-citoyens-et-bourgeois-sont-souver-6329154.html
et du 23 avril 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/19/mais-qui-la-remplacera-tout-manque-ou-tout-tombe-6327786.html
5 L’Examen critique des Apologistes : voyez lettre du 1er avril 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/06/m-6325583.html
6 Voyez la lettre du 19 août 1763 à Mme Du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/08/13/les-francais-n-ont-encore-jamais-ose-dire-la-verite-toute-en-6072105.html
7 C’était un célèbre et remarquable arracheur de dents, fin du XVIIe siècle et surtout XVIIIè : https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1936_num_24_96_11433
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18/01/2022
en cas qu'un heureux hasard vous fasse rencontrer une personne honnête et un peu instruite à qui on pourrait procurer une petite fortune, et surtout une entière liberté qui vaut mieux que l'opulence
... J'attends ...
Un nom ? des noms ?...
Personne . On ne trouve que des instruits ; selon eux, la petite fortune vient au premier plan bien avant la liberté .
S'il est un exemple d'instruit, mais malhonnête intellectuellement, le Jean-Luc Mélenchon sert d'étalon ; ce grand savant (de Marseille évidemment ) sait d'où viennent les virus et sait comment les éradiquer , il se pose en écologiste et bienfaiteur des animaux et de la planète, ce n'est qu'un bonimenteur de foire, et bien que de gauche il ne sent pas la rose , son parfum est celui de Pépé le Putois . Faut pas pousser grand'mère dans l'concasseur ! (Pierre Perret dixit)
« A Jacob Vernes
à Séligny
près de Copet
17è octobre 1766 à Ferney
On ne m'a point rendu, monsieur, le petit livre que vous me demandiez 1 ; j'écris à l'auteur pour le prier de vouloir bien m'en envoyer une douzaine d'exemplaires . Je ne manquerai pas de vous en faire tenir un s'il m'accorde ma requête .
Connaîtriez-vous, ou pourriez-vous trouver dans le pays de Vaud quelque honnête homme qui s’entendit à la culture des terres, et qui voulût administrer ou prendre à ferme un domaine assez considérable ? Il y serait entièrement libre, on lui ferait des conditions avantageuses . C'est dans un pays où la tolérance la plus grande est admise ; on désirerait même que cet homme fût de la religion des arminiens, ou plutôt des céliens . Il ne serait point du tout exposé à la mauvaise volonté des gomaristes 2 . Vous me répondrez peut-être qu'il faudrait que cet homme eut été élevé par vous, et que vous n'avez pas encore eu le temps de semer votre bon grain . Aussi je ne vous fais cette proposition qu'en cas qu'un heureux hasard vous fasse rencontrer une personne honnête et un peu instruite à qui on pourrait procurer une petite fortune, et surtout une entière liberté qui vaut mieux que l'opulence .
Je vous demande votre bénédiction, et je vous donne la mienne . Les petits présents entretiennent l'amitié . »
1 D'après une indication fournie par la lettre du 27 octobre 1766 à Vernes, il appert que cet écrit est l'Abrégé de l'histoire de l’Église : « J'ai eu l'honneur, monsieur, d'envoyer chez M. votre frère cet Abrégé qu'on m'a enfin rendu . » Voir aussi lettre du 13 juin 1766 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/09/01/ceux-qui-font-mourir-des-citoyens-sans-dire-precisement-pour-6335108.html
Et voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8541533.image
et l'auteur Claude Yvon : http://abbe.yvon.free.fr/biographie_yvon_2016c.pdf
2 Les arminiens professent sur la prédestination des thèses opposées à celles de Calvin et des gomaristes . Les céliens ne sont pas connus ; V* penserait-il aux célicoles qui au temps de l'empereur Honorius vénéraient le ciel à la place de Dieu ?
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Arminianisme
et : https://fr.wiktionary.org/wiki/gomariste
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17/01/2022
Vous vous intéressez au bonheur des hommes autant qu'à la vérité . Vous procurerez l'un, et vous ferez connaître l'autre
... Mais, sacré nom d'une pipe, à quel.le candidat.e à la présidence pourrais-je dire cela ?
-- Rigoureusement aucun.e !
Un bon début de solution .
https://www.google.com/search?channel=crow5&client=fi...
« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin Fils, Avocat
en parlement
à Saint-Claude
17è octobre 1766
Je crois qu'il s'en faut beaucoup , mon cher Papinien 1que l'édition du Commentaire sur les délits et les peines soit vendue . Je ne crois pas qu'il en soit entré deux exemplaires en France . On ne peut faire parvenir à Paris aucun livre des pays étrangers . Les suppléments que vous m'envoyez sont aussi intéressants que judicieux, et je ne doute pas que vous ne fassiez un jour un excellent ouvrage sur cette matière . Vous vous intéressez au bonheur des hommes autant qu'à la vérité . Vous procurerez l'un, et vous ferez connaître l'autre . Cette vérité si longtemps étrangère chez les hommes commence à les apprivoiser . Elle se fait tous les jours des amis, elle compte sur vous comme moi-même . Je suis fâché que vous ne la cultiviez pas à Ferney, et je m'imagine que quelque chose de plus aimable encore que la vérité vous retient dans vos montagnes . Si jamais vous trouvez quelque honnête homme qui veuille régir loin d'ici un joli domaine, où il jouira d'une liberté absolue, et où il sera exempt de tout impôt, je vous prierai de me l'envoyer . Je vous embrasse de tout mon cœur.
Mes compliments je vous prie à M. Guirand.2 »
1 Suivant le célèbre jurisconsulte romain Aemilius Papinianus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Papinien
2 Encore une fois ce mot est sévèrement biffé sur le manuscrit . Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/06/21/le-roi-stanislas-monsieur-est-mort-comme-hercule-dont-il-ava-6322827.html
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16/01/2022
Je suis en bonnet de nuit
... Et à poil(s).
« A Pierre-Michel Hennin
[vers octobre 1766]
Notre hôpital, monsieur, est très sensible à votre charité. Maman 1 est affligée d’un rhumatisse, et ne peut faire aucun exercisme 2. Pâté 3 est accouchée d’un faux germe, comme certaine Julie du sieur Jean-Jacques ; mais elle n’en est que plus belle. Cornélie-Chiffon est garde-malade. Je suis en bonnet de nuit. Père Adam trotte. Nous sommes tous également pénétrés de vos bontés. Mettez mon cadavre et ce qui me reste d’âme aux pieds de monsieur l’ambassadeur. Mille tendres et respectueux remerciements.
V. »
1 Mme Denis .
2 La forme rhumatisse commence à être sentie comme populaire, d'où le jeu de mots sur exercisse par hypercorrection cette fois .
3 Agathe Frik, de Fahsneim en Alsace, cuisinière et femme de chambre Mme Denis. Voltaire l'avait mariée à Etienne Perrachon, de Ferney. C'est la belle Agathe, dont parle Grimm : « Agathe, ô belle
-Agathe... » Elle accouchera d'un gros garçon à la fin de 1770, ce qui fera dire au poète : « Nous ne savons plus où mettre notre marmaille. Dieu nous bénit. » Correspondance inédite de Voltaire avec M. Hennin (Paris, Berlin, 1825), p, 248. Lettre de Voltaire à Hennin,le saint jour de Noël (25 décembre).
Voir : https://archive.org/stream/voltaireetlasoc07desn/voltaireetlasoc07desn_djvu.txt
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15/01/2022
N'y aurait[-il] pas une manière plus honnête de vivre ?
... A vous tous, fraudeurs, menteurs, qui volez sans vergogne, disparaissez . Sans tarder .
Etre élu, est-ce une récompense ? Si oui, pas étonnant que nous soyons si souvent déçus .
« A Gabriel Cramer
[15 octobre 1766 ? ]
On vient encore , mon cher Gabriel, d'imprimer à Avignon , sous le nom de Lausanne ce recueil de mes prétendues lettres augmenté jusqu'à deux volumes 1. Il faudrait tâcher d'avoir cette rapsodie, afin de discerner le bon grain de l'ivraie . Vous pourriez alors, en donnant au public les lettres telles que je les ai écrites, faire tomber ces impertinentes éditions . Je m'imagine que ce sont des jésuites d'Avignon qui impriment ces bêtises pour gagner du pain . N'y aurait[-il] pas une manière plus honnête de vivre ?
Quand vous pourrez vous échapper pour venir me voir, je vous montrerai la véritable lettre de M. Hume sur Jean-Jacques . Vous me direz ce que je vous dois . Je vous embrasse bien tendrement . »
1Voir lettre du 15 octobre 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/13/m-6360082.html
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14/01/2022
Je préfèrerais de grandes filles belles et bien faites à de vieux malades
... Ce cher Voltaire préfère donc la compagnie des miss plutôt que celle des pensionnaires d'EHPAD, c'est bon pour le moral, et je l'approuve .
« A Michel-Paul-Guy de Chabanon
[vers le 15 octobre 1766] 1
Si j'avais votre jeunesse et vos grâces, par ma foi je ferais tout comme vous . Je préfèrerais de grandes filles belles et bien faites à de vieux malades . Quand elles vous donneront un moment de relâche, venez voir votre oncle à Ferney . Notre hôpital est triste, mais cet hôpital vous aime .
Souvenez-vous que vous m'avez promis de me montrer quelque chose de votre façon . Vous savez combien tout ce que vous faites m'est précieux . Adieu, cher ami, réjouissez-vous .
V. »
1 Manuscrit olographe daté 1777 de main d'éditeur ; mais voir autres lettres à Chabanon de cette période .
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13/01/2022
S’il arrive un malheur, armez-vous de courage. Il faut s’attendre à tout. -- Est-il donc arrivé ? -- Non, mais ayez un cœur plus grand, plus élevé.
... Cette recommandation, cette prière n'a que très peu de chance d'être exaucée par les candidats aux élections . Heureusement le monde des soignants fait face envers et contre tout .
https://www.hospitalia.fr/Exposition-Faire-Face-Soignants...
« A Jacques Lacombe
Quai de Conti
à Paris
15è octobre 1766
Je suis très aise, monsieur, que ce ne soit pas vous qui ayez fait des lettres sous le nom de la reine Christine 1. La candeur de votre caractère ne s’accorde pas avec cette petite fraude littéraire. Votre sosie ne vous vaut pas, et il mérite d’être bien battu par Mercure 2. Il est permis de cacher son nom ; mais il ne l’est pas de prendre le nom d’autrui, à moins que ce ne soit celui de Guillaume Vadé. Mon ami, qui cache son nom, vous importune beaucoup. Il se rend enfin à une de mes objections sur ces trois vers du petit monologue de Fulvie, scène iv du quatrième acte :
Vous tomberez, tyrans, vous périrez, perfides !
Vos mains ont trop instruit nos mains au parricides,
Le sang vous abreuva ; votre sang va couler.
En effet, Fulvie ne fait que répéter ce qu’elle a déjà dit . Cela cause de la langueur, et ces moments doivent être vifs et rapides. Voici comme il change tout ce morceau.
Après ce vers qui finit la scène iii du quatrième acte,
Je t’invoque, Brutus, je t’imite ; frappons ;
Scène 4è
Fulvie, Julie, Albine.
Julie
Il m’échappe, il me fuit. Ô ciel ! m’a-t-il trompée ?
Autel, fatal autel ! Mânes du grand Pompée,
Votre fils devant vous m’a-t-il fait prosterner
Pour trahir mes douleurs et pour m’abandonner !
Fulvie
S’il arrive un malheur, armez-vous de courage.
Il faut s’attendre à tout.
Julie
Quel horrible langage !
S’il arrive un malheur ! Est-il donc arrivé ?
Fulvie
Non, mais ayez un cœur plus grand, plus élevé.
Julie
Il l’est, mais il gémit ; vous haïssez, et j’aime.
Je crains tout pour Pompée, et non pas pour moi-même ;
Que fait-il ?
Fulvie
Il vous sert. Les flambeaux dans ces lieux
De leur faible clarté ne frappent plus mes yeux,
etc.,
comme dans le manuscrit.
Je vous prie, monsieur, au nom de mon ami et au mien, d’imprimer suivant cette nouvelle leçon, et de faire un carton, si ce morceau a déjà été sous presse. Il faudra observer de changer l’ordre des scènes, car le petit monologue de Fulvie, qui faisait la quatrième scène, étant supprimé, il se trouve que la cinquième scène devient la quatrième, la sixième devient la cinquième, et ainsi du reste.
Vous sentez, combien j’ai d’excuses à vous faire de vous accabler de tant de minuties. Je vous ruine en ports de lettres ; mais vous ennuyer est encore pis. L’amitié sera mon excuse ; je compte sur la vôtre. Ne doutez pas du véritable attachement que je vous ai voué depuis que je suis en commerce avec vous.
V. »
1 Elles étaient d’un Lacombe, d’Avignon. Voir la lettre du 26 septembre 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/06/c-est-le-plus-infame-calomniateur-qui-ait-jamais-barbouille-du-papier.html
2 Souvenir d'Amphitryon de Molière, Ac. I, sc. 2 : https://www.commentaire-de-francais.com/2019/03/01/commentaire-compos%C3%A9-sur-moli%C3%A8re-amphitryon-acte-i-sc%C3%A8ne-2/
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