02/06/2025
La France est une grande dame dont les affaires sont un peu dérangées, mais qui trouve toujours crédit chez les marchands
... Mon pauvre Voltaire si tu voyais la France aujourd'hui et son classement mondial ! Au passage, on peut signaler qu'on peut organiser une célébration monstrueuse pour quelques clampins à crampons qui ont vaincu quelques uns de leurs semblables du pays voisin, dans le même temps que des milliers de sans abri attendent un logement si modeste soit il . Ecoeurant . Panem et circenses , et la déchéance s'avance .
Si seulement c'était temporaire ... au pays des imbéciles heureux
Le Youky i va chercher la baballe !
« A Alexandre-Marie-François de Paule de Dompierre d'Hornoy
13è décembre 1769
Voici le fait, mon cher justicier, qui ne dédaignez pas le plaisir honnête de la comédie .
La succession De Guise doit environ trente mille francs, le duc de Richelieu environ douze . Partagez cela entre vous quatre .
Les titres concernant la succession de Guise sont entre les mains de M. Denis le fils .
Nommez un procureur qui agisse selon vos ordres ; il faudra bien que l'argent vienne .
Sirven a gagné son procès en première instance autant qu’il le pouvait gagner . Les juges qui voulaient le faire rouer ont été obligés de lui ouvrir les prisons, et de lui donner mainlevée du peu de bien qu'il a . il s'adresse au parlement pour des dédommagements que peut-être il n’aura point ; mais ce parlement de Toulouse est très favorablement disposé pour lui ; il y a une douzaine de jeunes philosophes qui feront leurs efforts pour expier le sang de Calas en protégeant Sirven . J'ai la main heureuse depuis quelque temps .
Rumor ad nostras Allobrogas aures pervenit 1
de certains arrangements de finances qu'on doit proposer à votre parlement de Paris, ou qu'on a déjà proposés, ou qu'on ne proposera point . La France est une grande dame dont les affaires sont un peu dérangées, mais qui trouve toujours crédit chez les marchands .
J’embrasse M. le Turc ; je m'afflige avec lui des déconfitures de Moustapha, mais je m'en réjouis avec l'impératrice Catherine .
Mme de Florian ne revient-elle pas incessamment ? »
1 Une rumeur est parvenue à nos oreilles allobroges ; d'après Virgile, L'Enéide, IX, 395 : « Nec longum in medio tempus, cum clamor ad auris » = « Il ne faut pas longtemps avant qu'un cri parvienne à ses oreilles . »
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2025
Mon histoire du jour, à moi, c’est celle du genre humain ...que vous ignorez peut-être à Paris
... Les footeux sont heureux, une bande de trente deux gugusses payés par le Qatar a battu une autre bande de gugusses, italiques , ce qui va offrir la joie à quelques centaines de milliers de gugusses de parader sur les Champs-Elysées et de créer de monstres embouteillages ( comme s'ils n'en avaient pas assez les autres jours de la semaine ) . Rigolez bien et continuez à péter plus haut que votre cul si vous pouvez !
Voyez la marchandise , sans les prix au kilo : https://www.footmercato.net/club/psg/effectif/
J'ai préféré regarder les Lionnes de Bordeaux face aux féminines de Toulouse , vive Bordeaux, vainqueuse [sic], vive Toulouse, vaillante, vive le rugby féminin !
« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du
Deffand
à Saint-Joseph
à Paris
11è décembre 1769
J’ai envoyé, madame, à votre grand’maman ce que vous demandez 1, et ce que j’ai enfin trouvé. Puissiez-vous aussi trouver de quoi vous amuser quand vous êtes seule ! c’est un point bien important . Il y a une hymne de Santeuil qu’on chante dans l’église welche, qui dit que Dieu est occupé continuellement à se contenter et à s’admirer tout seul 2, et qu’il dit comme dans Le Joueur : Allons, saute, marquis 3. Mais il faut quelque chose de plus aux faibles humains. Rien n’est triste comme d’être avec soi-même sans occupation. Les tyrans savent bien cela, car ils vous mettent quelquefois un homme entre quatre murailles, sans livres ; ce supplice est pire que la question, qui ne dure qu’une heure.
Je vous avertis qu’il n’y a rien que de très vrai dans ce que votre grand’maman doit vous donner. Reste à savoir si ces vérités-là vous attacheront un peu : elles ne seront certainement pas du goût des dames welches, qui ne veulent que l’histoire du jour ; encore leur histoire du jour roule-t-elle sur deux ou trois tracasseries. Mon histoire du jour, à moi, c’est celle du genre humain. Les Turcs chassés de la Moldavie, de la Bessarabie, d’Azoph, d’Erzerum, et d’une partie du pays de Médée ; en un mot, toute cette grande révolution, que vous ignorez peut-être à Paris, ne sont qu’un point sur la carte de l’univers.
Si ce que je vous envoie vous fatigue et vous ennuie, vous aurez autre chose, mais pas sitôt. Je travaille jour et nuit : la raison en est que j’ai peu de temps à vivre, et que je ne veux pas perdre ce temps 4; mais je voudrais bien aussi ne pas vous faire perdre le vôtre.
Je suis confondu des bontés de votre grand’maman. Je vous les dois, madame ; je vous en remercie du fond de mon cœur. C’est un petit ange que Mme Gargantua. Il y a une chose qui m’embarrasse : je voudrais encore que votre grand-papa fût aussi heureux qu’il mérite de l’être 5. Je voudrais que vous eussiez la bonté de m’en instruire quand vous n’aurez rien à faire. Dites, je vous prie, à M. le président Hénault que je lui serai toujours très attaché. »
1 Au début de sa lettre du 27 novembre Mme Du Deffand réclame à V* Dieu et les hommes et l’Évangile du jour .
2V* fait allusion à un lieu commun de la théologie, dont il tourne la formule en dérision ; mais on n'a pas retrouvé le passage des poésies latines de Santeuil auquel il pense .
3Allusion à la tirade du marquis content de lui , dans Le Joueur, acte IV, scène 10 vers 1393 , de Regnard : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_joueur_jean-fran%C3%A7ois_Regnard
4 Mme Denis confirme la magnifique passion de V* pour le travail, précisément à cette époque : « Il travaille quinze heures par jour, c'est une passion plus violente que jamais . Je suis persuadée que si notre projet [de l'amener à Paris] avait réussi nous n'aurions pas pu le mettre à exécution . Il serait en enfer s'il ne pouvait pas travailler. » écrit elle à la comtesse d'Argental le 12 novembre 1769.
5 Allusion aux bruits concernant une disgrâce de Choiseul ; voir lettre du 29 novembre 1769 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/05/18/est-ce-la-peine-de-vivre-quand-on-souffre-oui-car-on-espere-6548319.html
10:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2025
Pourvu que dans un mois on ait quelques morceaux de jurisprudence depuis la lettre a jusqu'à la lettre z, on sera très content
... Au choix, quelques actualités juridiques : https://www.actu-juridique.fr/
Qu'en dites vous ? Laquelle aurait été choisie et défendue par Voltaire ?
« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin fils,
Avocat en parlement
à Saint-Claude
L’ermite de Ferney fait les plus tendres compliments à son cher philosophe de Saint-Claude. Pourvu que dans un mois on ait quelques morceaux de jurisprudence depuis la lettre a jusqu'à la lettre z, on sera très content .
Il est instamment prié d’écrire à son ami, qui est employé en Lorraine, de dire bien positivement où en est l’affaire de ce malheureux Martin ; si on la poursuit ; si on a réhabilité la mémoire de cet homme si injustement condamné ; si c’est à la Tournelle de Paris que la sentence fut confirmée . Cette affaire est très importante. Ceux qui l’ont mandée à Paris, sur la foi des lettres reçues de Lorraine, craignent fort d’être compromis, si malheureusement l’ami de M. Christin s’est trompé.
Sirven a été élargi, et il a eu mainlevée de son bien, malgré la bonne volonté de ses juges subalternes, qui voulaient absolument le faire rouer. Il en appelle au parlement de Toulouse, qui est très bien disposé en sa faveur, et il espère qu’il obtiendra des dédommagements.
J'embrasse bien tendrement mon cher petit philosophe.
V.
11è décembre 1769. 1»
1 Original ; éd. Kehl qui amalgame la lettre du 16 décembre 1769 avec une version abrégée de la présente . Voir : https://www.monsieurdevoltaire.com/2015/10/correspondance-annee-1769-partie-38.html
08:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2025
vous m’inquiétez et vous me désespérez
... Oui, Jordan vous commencez à mes les briser menu-menu ! proclame Marine , celle qui sait tout et qui ne fait rien, comme toute présidente de parti : https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/29/marin...
Grosse colère augmentée par les résultats d'un sondage qui donne le jeunot gagnant : horreur glauque !
https://www.chappatte.com/fr/images/le-successeur-au-trone-rn
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
11è décembre 1769
Mon cher ange, vous m’inquiétez et vous me désespérez. Vous n’avez point répondu à trois lettres. On dit que la santé de Mme d’Argental est dérangée. Que vous coûterait-il de nous informer par un mot, et de nous rassurer ? Si heureusement ce qu’on nous a mandé se trouvait faux, je vous parlerais de l’envie qu’on a toujours de jouer Les Guèbres à Lyon, du dessein qu’on a de se faire autoriser par M. Bertin ; je vous demanderais des conseils ; je vous dirais que nous espérons obtenir du parlement de Toulouse une espèce de dédommagement pour la famille Sirven ; je vous prierais de dire un mot à M. le duc de Praslin d’une affaire de corsaires que j’ai pris la liberté de lui recommander, et qui m’intéresse 1 ; je vous parlerais même d’un discours fort désagréable qu’on prétend avoir été tenu au sujet de nos pauvres spectacles, de votre goût pour eux, et de mon tendre et éternel attachement pour vous 2. Mais je ne puis sérieusement vous demander autre chose que de n’avoir pas la cruauté de nous laisser ignorer l’état de Mme d’Argental.
Nous vous renouvelons, Mme Denis et moi, les assurances de tout ce que nos cœurs nous disent pour vous deux. »
1 Voir la lettre du 8 décembre 1769 à Praslin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/05/27/il-n-est-pas-surprenant-que-messieurs-de-tunis-soient-des-br-6549556.html
2Certainement par Richelieu qui voyait d'un mauvais œil les étroites relations de V* et des d'Argental dans le domaine du théâtre ; voir lettre du 18 septembre 1769 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2025/04/02/je-me-tais-quand-je-n-ai-rien-a-dire.html
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2025
Je me flatte que le Parlement saisira cette occasion de faire voir à l’Europe qu’il sait consoler l’innocence opprimée
... L'aide à mourir, enfin une loi française , et des espoirs de fins de vies qui ne sont plus des vies supportables : https://www.lemonde.fr/societe/live/2025/05/28/en-direct-...
« A Joseph Audra
Le 10 décembre 1769 1
Mon cher philosophe, j’espère que Cicéron La Croix 2 fera rendre une pleine justice au client qu’il protège. Je salue son éloquence ; la bonté de son cœur fait tressaillir le mien. J’espère tout de vos bontés et des siennes. Je me flatte que le Parlement saisira cette occasion de faire voir à l’Europe qu’il sait consoler l’innocence opprimée. M. Schérer, banquier de Lyon, doit avoir fait tenir quinze louis à Sirven pour l’aider à soutenir son procès. Je lui ai donné l’adresse de M. Chauliac, procureur. Je vous prie instamment de vouloir bien vous faire informer si cet argent a été remis à Sirven.
Il y a longtemps qu’on a envoyé un paquet 3 pour vous, suivant vos ordres, à l’adresse que vous aviez donnée. L’état déplorable où je suis ne me permet pas de dicter de longues lettres ; mais l’amitié n’y perd rien.
J’aurai l’honneur de répondre à Mlle Calliope de Vaudeuil 4, dès que la fièvre qui me mine pourra être passée. Malgré ma fièvre, voici mon petit remerciement, que je vous prie de lui communiquer :
À mademoiselle de Vaudeuil
La figure un peu décrépite
D’un vieux serviteur d’Apollon
Était dans la barque à Caron,
Prête a traverser le Cocyte ;
Le maître du sacré vallon
Dit à sa muse favorite :
« Écrivez à ce vieux barbon. »
Elle écrivit ; je ressuscite. »
1 Original passé à la vente Charavay le 17 avril 1880 . 2d. Supplément aux Nouvelles de divers endroits du 28 février 1770, limitée aux vers, d’ailleurs modifiés ; éd. Kehl.
2Pierre-Firmin de Lacroix , avocat à Toulouse, surnommé Cicéron par V* . Voir page 26 : https://books.openedition.org/pumi/14833?lang=fr
3 Probablement Dieu et les Hommes ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome28.djvu/139
4 Audra a écrit à V* le 29 septembre 1769 : « M. le premier président est très flatté de l'espérance que vous donnez de venir à Toulouse : il en a marqué beaucoup de joie, et il a ajouté que sa fille en tournera la tête [sic]. C'est une jeune personne de treize ou quatorze ans qui a tout l'esprit possible et un grand nombre de connaissances et de talents. » Il parlait de Pierre-Louis-Anne Drouyn de Vaudeuil succédant ( pour moins d'un an ) à François de Bastard qui a résigné ses fonctions le 28 octobre 1768.
Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Louis-Anne_Drouyn_de_Vaudeuil
et : https://bibliographienumeriquedhistoiredudroit-ifg.univ-lorraine.fr/s/droit/item/50472
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/05/2025
un sel peu commun, de l’harmonie, des idées vraies, une grande connaissance des hommes
... Qui donc en France contemporaine possède ces qualités ? Cherchez, en vain, parmi nos gouvernants, plus à ras des pâquerettes que, au minimum, à hauteur d'homme et, mieux, au-dessus .
« A Frédéric II , roi de Prusse
9è décembre 1769 à Ferney
Quand Thalestris, que le Nord admira,
Rendit visite à ce vainqueur d’Arbelle 1,
Il lui donna bals, ballets, opéra,
Et fit de plus de jolis vers pour elle.
Tous deux avaient infiniment d’esprit ;
C’était, dit-on, plaisir de les entendre ;
On avouait que Jupiter ne fit
Des Thalestris que du temps d’Alexandre.
Pausanias, dans ses Prussiaques 2, dit qu’Alexandre poussait son amour pour les beaux-arts jusqu’à faire des vers dans la langue des Welches, et qu’il mettait toujours dans ses vers un sel peu commun, de l’harmonie, des idées vraies, une grande connaissance des hommes, et qu’il faisait ces vers avec une facilité incroyable ; que ceux qu’il fit pour Thalestris étaient pleins de grâce et d’harmonie.
Il ajoute que ses talents étonnaient beaucoup les Macédoniens et les Thraces, qui se connaissaient peu en vers grecs, et qu’ils apprenaient par les autres nations combien leur maître avait d’esprit : car, pour eux, ils ne le connaissaient que comme un brave guerrier qui savait gouverner comme se battre.
Il y avait, dit Plutarque, dans ce temps-là un vieux Welche retiré vers les montagnes du Caucase, qui avait été autrefois à la cour d’Alexandre, et qui vivait aussi heureux qu’on pouvait l’être loin du camp du vainqueur d’Arbelles et de Basroc 3. Ce vieux radoteur disait souvent qu’il était très fâché de mourir sans avoir fait encore une fois sa cour au héros de la Macédoine.
Sire,
Je ne doute pas que vous n’ayez dans votre cour des savants qui ont lu Plutarque et Xénophon, dans la bibliothèque de votre nouveau palais 4; ils pourront vous montrer les passages grecs que j’ai l’honneur de vous citer, et Votre Majesté verra que rien n’est plus vrai.
Je donnerais tout le mont Caucase pour voir ce Welche deux jours à la cour d’Alexandre. »
1 Allusion à la visite fameuse que Thalestris, reine des Amazones, rendit à Alexandre « pour avoir de sa graine » comme disent les anciens traducteurs ; c'est à Arbelle, en Assyrie, qu'Alexandre avait vaincu Darius .
2 Dans Les Plaideurs, acte III, scène 3, Racine a dit : Pausanias en ses Corinthiaques.
Voir : https://racine.gueuledebois.net/Plaideurs/Plaideurs_3_3.html
3 Basroc est l’anagramme de Rosbac. Voir lettre du 15 novembre 1757 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/01/30/il-parait-que-la-tete-tourne-a-plus-d-un-heros-ou-soi-disant.html
4 Le palais de Sans-Souci, à Potsdam.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/05/2025
Il n’est pas surprenant que messieurs de Tunis soient des brigands ; mais il l’est beaucoup qu’ils osent fouiller les vaisseaux portant pavillon de France
... On n'en est plus là à Tunis (tourisme oblige) mais leurs voisins algériens ont pris la relève, et s'ils ne fouillent pas nos navires, ils emprisonnent des hommes de lettres .
« A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin
8è décembre 1769 à Ferney 1
Monseigneur,
Un pauvre Suisse qui vous est toujours très attaché, prend la liberté de vous présenter ce placet pour une affaire qui le regarde en quelque manière, étant créancier d’un des négociants à qui les diamants pris par messieurs de Tunis appartiennent. Je vous supplie de vouloir bien me faire dire, par un de vos secrétaires ou des premiers commis des bureaux de la marine, où en est cette étonnante affaire. Il n’est pas surprenant que messieurs de Tunis soient des brigands ; mais il l’est beaucoup qu’ils osent fouiller les vaisseaux portant pavillon de France. 2
La seule grâce que je vous demande à présent est d’avoir la bonté d’ordonner que je sois informé de l’état des choses. Je vous supplie de permettre que je vous aie encore cette obligation.
Sirven, que vous protégiez, a gagné son procès, du moins en grande partie.
J’ai l’honneur d’être, avec la plus vive reconnaissance et un profond respect,
monseigneur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Ce billet a été édité par MM. de Cayrol et François, avec la date du 18 juillet 1769. Nous ne croyons pas cette date exacte. Voyez les lettres a d’Argental des 11 décembre 1769 et 5 janvier 1770. (Georges Avenel.)
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1769/Lettre_7730
et https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7744
2 Des mentions de service portées sur le manuscrit éclairent quelque peu la suite donnée à cette affaire : « Levant et Barbarie » ; « Neuville » ; « R[épondu] le 25 [décem]bre 1769 » ; « Le 5 f[évrie]r 1770 il a été écrit à M. de Saizieu sur ce sujet » ( Saizieu était consul à Tunis) : « f[aire] copie p[our] M. de Saizieu, le 5 [février] 1770 » ; « Réclamation de diamants confiés au cap[itain]e Celi pillé par un corsaire de Tunis » ; au crayon « M. Le Guay » ; enfin , un autre nom au crayon biffé et illisible . De tels incidents se retrouvèrent couramment jusqu'à l’expédition d'Alger
02:17 | Lien permanent | Commentaires (0)