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13/11/2016

Je ne peux ici que vous réitérer les mêmes sentiments , le même embarras, la même défiance de mon travail

... Cette phrase manque dans les interviews de Fanfoué, en tout cas aussi clairement exposée, elle y est peut-être en filigrane, mais je ne sens pas le coeur de lire les confidences/aveux/vérités/mensonges/couillonnades de Fanfoué .

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A qui le dis-tu ?!

Si je me souviens bien, tu l'as voulu !

 

 

« A Ivan Ivanovitch Schouvalov

A Ferney 6 novembre 1761

Monsieur, c'est pour donner avis à Votre Excellence que je viens d'envoyer chez M. de Soltikof un chapitre de 44 pages accompagné d'une lettre de deux feuilles dans laquelle je vous expose mes doutes . Si malheureusement ce paquet 1 j'en garde un double . Je ne peux ici que vous réitérer les mêmes sentiments , le même embarras, la même défiance de mon travail, la même confiance en vos bontés que j'expose dans ma lettre . Soutenez-moi monsieur dans un travail si long, et si difficile ; vous êtes l'architecte qui devez conduire l'appareilleur de votre marbre .

Je suis avec le plus tendre respect monsieur

de Votre Excellence

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 V* a oublié quelque chose comme se perd ou s'égare .

 

 

12/11/2016

Je vous prie de vouloir bien , en attendant , me donner un passeport de votre main, je vous serai très obligé

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Queen Mum' a-t-elle besoin d'un passeport depuis le Brexit ?

 

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry, Maire et subdélégué

à Gex

Ferney 6è novembre 1761

J'oubliai de vous dire , monsieur, quand j'eus l'honneur de vous voir ces jours passés, que j'avais écrit deux lettres à M. Dubu pour avoir des passeports pour mon blé ; il ne m'a point encore fait de réponse . Voici les neiges qui m'obligent à retourner aux Délices ; je n'y ai pas un sac de graine . Je vous prie de vouloir bien , en attendant , me donner un passeport de votre main, je vous serai très obligé . J'ai l'honneur d'être avec le plus tendre attachement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

 

nous vous prions de vouloir bien ne nous pas laisser dans l'incertitude où nous sommes

... Ôte moi un doute ! Connais-tu bien don Diègue ? Eh ! ça y est, Corneille n'a pas seulement donné du travail à l'ami Voltaire, il me contamine aussi .

En fait, le doute qui me taraude concerne la candidature de Fanfoué qui pourtant est aussi improbable que celle de Sarkozy et dont l'annonce sera une aussi grande surprise que celle d'icelui . Non ? bon ! je croyais que vous partagiez mes angoisses . Tant pis, je retourne préparer ma soupe , au moins je sais de quoi elle est faite plus facilement que le rata politique .

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« A Pierre-Michel Dubu de Longchamp 1

Au château de Ferney, 6 novembre [1761] 2

Ma famille et moi, monsieur, nous ressentons quelque peine, et nous sommes dans un assez grand embarras en ne recevant point de réponse à la lettre que j'ai eu l'honneur de vous écrire . Nous ne pouvons retourner aux Délices sans y faire transporter nos grains . Nous attendons les passeports que nous avons toujours eus, et nous vous prions de vouloir bien ne nous pas laisser dans l'incertitude où nous sommes . Je suis fâché de l'importunité que je vous cause . Je vous supplie , monsieur, d’être persuadé de tous les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi . »

2 L'édition Beuchot indique pour destinataire « M. le subdélégué général de l'intendance de Bourgogne, à Dijon », que Moland traduit par Fabry alors que celui-ci est subdélégué de Gex, ce qui est bien différent . D'ailleurs Vµ écrit une lettre à Fabry le même jour .

 

11/11/2016

Quand madame la présidente saura cela, elle se fâchera, car les femmes aiment à se fâcher contre leurs maris

... Hey Donald, te voilà prévenu ! Quel que soit le motif de la fâcherie, je suppose qu'il sera justifié, avec un énergumène de ton acabit, il n'y a que l'embarras du choix .

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Question demande de money, elle maîtrise le sujet !

 

 

« A Jean-Baptiste, marquis d'Albertas

[vers le 5 novembre 1761] 1

Monsieur le premier président des comptes, vous comptez mal, car vous avez compté quarante-cinq louis à un homme pour les compter à madame votre femme , et il les a comptés à une autre, et ce n'est pas là le compte . Quand madame la présidente saura cela, elle se fâchera, car les femmes aiment à se fâcher contre leurs maris ; et elle dira : si mon mari m'a fait voyager de petits Suisses, j'en ferai voyager de grands et cela ruinera la maison car les Suisses sont chers .

Envoyez-lui donc bien vite beaucoup d'argent , car elle n'en a point, et il ne faut pas qu'une femme soit sans argent, car on ne sait point ce qui peut arriver .

Ne croyez plus, parce que vous êtes couleur de rose et blanc, et le plus honnête homme du monde, qu'un Suisse couleur de rose et blanc soit aussi honnête homme, car il y a des fripons de toutes les couleurs . Ne confiez plus votre cher argent à ceux qui vivent aux dépens d'autrui, car pour ces gens-là rien n'est plus prochain que l'argent .

Croyez qu'il est presque nécessaire de connaître les hommes pour connaître les Suisses, car aujourd’hui rien ne ressemble plus à un homme qu’un Suisse . Il en a été de même, comme vous voyez, qui commencent à se former, car ils prennent les mœurs des nations polies .

Réparez vite vos torts, car c'est le moyen de faire qu'on vous les pardonne, et surtout qu'on vous garde le secret .

Consolez-vous aussi le plus tôt que vous pourrez, car rien n'est plus triste que d’avoir du chagrin ; et pour vous consoler croyez que vous n'êtes ni le seul ni le premier qui ait été attrapé par le petit Suisse, car malheureusement le malheur d'autrui console . »

1 L'édition de Kehl place la lettre fin 1765 suivie par toutes les éditions . Mais on sait que Mme d'Albertas séjourna à Genève en 1761-1762, et la présente lettre se réfère manifestement à un incident rapporté par Charlotte Constant de Rebecque le 1er novembre 1761 . d'Albertas avait confié à un nommé Mingard de Lausanne, divers objets à porter à sa femme, avec une somme de 45 écus . Cette somme avait été dilapidée par Mingard qui n'avait alors pas pu la remettre à la destinataire . Voir page 87 et suiv. : http://www.archivesfamillepictet.ch/bibliographie/documen...

 

10/11/2016

je dois me conformer aux sentiments réunis des personnes éclairées

... Car comme vous le savez, et comme j'en suis persuadé, je ne suis pas une lumière , dirait le Donald , président des tous les Ricains, s'il était honnête . Je le préviens amicalement , lui qui se dit Président de tous les US people  que nous avons eu en France un roi qui fut déclaré Roi des Français avant de se faire raccourcir, - pauvre Louis XVI . Trump , roi de l'esbrouffe, on t'a à l'oeil  , un Américain sur deux est contre toi , remember !

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Femme et enfants , je vous admire , vous êtes les lumières attendues , ne vous laissons pas souffrir .

http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/juniors/lactu-d...

 

 

« A Charles Pinot Duclos

A Ferney le 5 novembre 1761

Je ne peux, monsieur, que vous renouveler mes remerciements et vous supplier de présenter à l'Académie ma respectueuse reconnaissance . Je la consulte sur toutes les difficultés que j'ai eues en lisant Corneille, sur la grammaire, sur le style, sur le goût, sur les règles du théâtre, et je vous répète que je ne travaillerai au commentaire en forme que quand j'aurai une assez ample 1 de provisions en tout genre . Je répète encore que mes importunités ne doivent pas lasser la patience de mes confrères, que c'est un amusement pour eux dans les séances, que deux mots en marge m'instruisent non seulement pour la pièce qu'on examine, mais pour les autres, que je dois me conformer aux sentiments réunis des personnes éclairées, et qu'enfin mon ouvrage ne peut être utile qu'après avoir passé par vos mains .

Je parle souvent dans le commentaire que j'envoie comme si j'étais dans une de vos séances, disant librement mon avis . Je parlerai au public comme un homme qui aura réfléchi sur vos instructions . C'est ce que je vous prie de vouloir bien dire à l’Académie .

On a imprimé une lettre que j'avais écrite au mois d'août 2. Il y a plusieurs de nos bienfaiteurs cornéliens omis et particulièrement vous, monsieur . Ce n'est pas assurément ma faute .

Les Cramer en donnant leur annonce au mois de janvier ne manqueront pas d'imprimer la liste de ceux qui ont favorisé l'entreprise . »

1 Un mot tel que moisson manque ici ; Cayrol donne provision .

 

Je voudrais vous entendre dans ce beau jour où vous prononcerez sans le savoir votre éloge en faisant celui de votre prédécesseur

... Mais ce qui vaut pour des hommes de valeur au XVIIIè siècle, n'est plus réalité en cette fin 2016 et début 2017 .

Trump faire l'éloge d'Obama ? la fièvre quarte doit me troubler exagérément pour que j'ai un infime instant l'idée de ce scénario .

 Sarkozy le roi de la formule crétine, faire l'éloge de Fanfoué pour en avoir des retombées favorables ? James, la démence te gagne !

Marine la mégère pas apprivoisée, passer de la pommade à l'ennemi héréditaire, ne serait-ce que le temps d'une ligne, évoquer une -une seulement- décision socialiste qui ait son agrément ? James, deux grands messieurs en blouse blanche te demandent de monter dans l'ambulance !

Surtout pas d'excuses !

 

 

« A Claude-Philippe Fyot de La Marche

A Ferney 4 novembre [1761] 1

Je sors de la fièvre, mon respectable et digne appui, mon maître dans le chemin de la vertu et des arts ; mais mon sang n'est allumé que par le plaisir que me fait votre lettre du 30 octobre . Je voudrais vous entendre dans ce beau jour où vous prononcerez sans le savoir votre éloge en faisant celui de votre prédécesseur 2.

Je vous remercie tendrement de la bonté que vous avez de permettre que vos graveurs travaillent pour Corneille . Quoi, votre amitié va même jusqu'à souffrir que j'aie l'honneur de vous envoyer le portrait d'un homme aussi médiocre que maigre ? Je l'enverrai par pure obéissance . J'y ferai travailler dès que je serai aux Délices .

C'est donc cette maudite guerre qui empêche Mme la marquise de Paulmy de venir vous voir ! Car son droit chemin serait par Berlin, et non plus par le mont Crapac 3! Que cette guerre est triste ! Et que de maux de toute espèce elle cause !

Pour ma guerre avec le fétiche elle n'est que ridicule . Si je veux de monsieur votre frère pour arbitre ! Oui, sans doute ; en pouvez-vous douter ? Et s'il avait voulu de vous, quel autre arbitre eussè-je pu prendre ! Mais il a refusé le père et le fils ; acceptera-t-il le frère ? Il a osé dire à monsieur votre fils , qui me l'a mandé, qu'il avait fait une vente réelle ; et moi je lui abandonne tout mon bien si sa vente n'est pas simulée . L’objet est ridicule : j'en conviens, mais le procédé est infâme ; et si cette lâcheté est prouvée en justice, comme elle le sera, quelque crédit qu'il ait dans l'antre de Gex, comment peut-il rester dans le parlement ?

Mon affaire ne doit pas contenir deux lignes . Si vous avez fait une vente réelle, je paie . Si vous m'avez trompé, faites vite une vraie vente, vendez votre charge . Voilà un plaisant premier président de Besançon ! Oui monsieur, je m'en rapporte à monsieur votre frère et je suis très sûr qu'il sera indigné comme l'est toute la province et tout Genève . Pour moi je ne sens que vos bontés, et c'est avec le plus grand respect .

V. »

1 Date complète endossée sur le manuscrit par La Marche .

2 Ce prédécesseur est Jean de Berbisey dont la charge fut remplie par Fyot de La Marche en 1745, et qui mourut en 1755 à l'âge de quarante-neuf ans .Voir : http://data.bnf.fr/16244149/jean_de_berbisey/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Premiers_pr%C3%A9sidents_du_Parlement_de_Bourgogne

et : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=21231_52

 

09/11/2016

Moi, qui suis jeune, et qui n’ai que soixante-huit ans, je dois travailler pour mériter un jour de me reposer.

... Disent en choeur les membres de l'Académie française, les sénateurs et bon nombre d'élus , le jury Goncourt, etc., à quoi fait écho Alain Juppé (quitte à se rajeunir un peu) qui passe pour les uns comme un vieux barbon, et pour les autres d'un qui a encore beaucoup à apprendre .

Sarko le Frégoli du retournement de veste , oublie son opinion favorable pour Hillary, et donne sa bénédiction au changement incarné par Donald , âgé de 70 ans  passés, dans le même temps qu'il casse du sucre sur le dos de Juppé jugé trop vieux pour faire du neuf . Belle logique de ce sale type !

Toujours est-il qu'un excité va-t-en-guerre du style Sarkozy doit aujourd'hui se sentir rassuré par le succès du Trump , victoire de la bêtise crasse et des coups de menton , succès égal à celui des  Chtis contre les Marseillais (ou autre ânerie télévisée)  . 

Il y a quelque chose de pourri dans la confédération des States . Et le ver est aussi de ce côté de l'Atlantique .

Voici un exemple des électeurs, inconditionnels du Donald T(ordu) , belle bande de trous duc' :  https://www.youtube.com/watch?v=aOexMaqNQts

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Tant de crétinisme et de malfaisance me donne des idées noires : vite ressortons la machine à baffes !

 

 

« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

4 novembre [1761] 1

Mon cher Cicéron, je vous remercie de votre anecdote de Théodore Bèze, et, sans vanité, je sais bon gré à Bèze d’avoir pensé comme moi 2. Je n’aurais pas soupçonné ce Bèze, ce plat B... – B... veut dire 3 Bèze, – ce plat traducteur de David 4, d’avoir eu de l’oreille. Peu de gens en ont, peu ont du goût . Bien peu connaissent le théâtre. Je me suis pressé d’obtenir des instructions de l’Académie ; mais je ne me presserai pas d’en donner au public. Je travaillerai à loisir, et je dirai la vérité avec tout le respect qu’on doit à Corneille, avec toute l’estime que j’ai pour lui ; mais n’ayant jamais flatté les souverains, je ne flatterai pas même l’auteur que je commente. Les Cramer ne diront leur dernier mot que cet hiver . Il faut que j’achève Pierre-le-Grand avant d’achever le grand Corneille. Je peux mal employer mon temps ; mais je ne suis pas oisif. Je m’aperçois tous les jours, mon cher maître, que le travail est la vie de l’homme. La société amuse et dissipe ; le travail ramasse les forces de l’âme, et rend heureux. Vivez, vous qui avez utilement travaillé ; car vous commencez à entrer dans la vieillesse. Moi, qui suis jeune, et qui n’ai que soixante-huit ans, je dois travailler pour mériter un jour de me reposer. J’ai quelquefois du chagrin de ne vous point voir. Il faut que, dans quelques années, l’un de nous deux fasse le voyage. Venez à Ferney dans dix ans, ou je vais à Paris.

V. »

1 Les éditeurs jusqu'à Moland qui corrige ont placé cette lettre en 1762 .

3 Les copies contemporaines et les éditions suppriment les mots plat […] dire .