18/02/2015
nous ne savons rien, c'est à vous à nous faire savoir quelque chose
... Voir Canal + et Le Grand journal : http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-grand-journal/pid5411-le-grand-journal.html?vid=1217547

Tarte aux pommes en vue ? ou alors paires de tartes à n'en plus finir ?
« A François de Chennevières
18 février 1760
Je vous remercie de vos bontés, mon cher monsieur, et j'en abuse ; c'est le train ordinaire . Les Délices vous font mille compliments ; nous ne savons rien, c'est à vous à nous faire savoir quelque chose . Un des officiers du régiment de Piémont, qu'on a je crois condamné, m'a écrit, mais comme j'ignore s'il a été roué ou non, je ne peux lui faire réponse sans être instruit . Dites-moi seulement s'il y en a eu de condamnés à cette petite correction . Je voudrais bien avoir des lettres des officiers de marine à M. de Berryer 1. J'ai bien celle du ministre, mais il faudrait tâcher d'avoir toute la correspondance . Nous sommes curieux, mais nous vous sommes encore plus attachés .
V. D. et B.2 »
1 Sur Berryer nommé ministre de la marine , voir lettre du 8 octobre 1759 à JR Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/10/27/j-aime-bien-mieux-que-le-conseil-mette-le-peu-d-argent-qu-il-5476992.html
2 Initiales pour Voltaire, Denis et Bazincourt .
Pour cette dernière, voir lettre du 5 janvier 1760 à Chennevières : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/11/il-me-semble-que-le-temps-present-n-est-pas-celui-d-ecrire-m-5531528.html
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17/02/2015
Pourquoi s'opposer à un commerce libre qui enrichirait le pays et le roi ?
... Et ouiiiii ! pourquoi ? pourquoi s'opposer à la loi Macron à propos du travail dominical librement consenti ?
L'Union des Minables Protestataires voudrait poser une motion de censure , qu'ils le fassent, et alors le ridicule de leurs propos n'en sera que plus éclatant .
De leur côté, les "frondeurs" du PS ont encore beaucoup à apprendre sur la vie de ceux qui galèrent faute de travail .

« A Louis-Gaspard Fabry
Aux Délices 17 février au soir [1760]
Après une longue conversation, monsieur, avec Labat 1, nous concluons qu'il faut poursuivre avec chaleur l'affaire de la libération de la province . Il nous a paru que de six mille minots il pourrait nous en rester quelques-uns en perte ; que pour réparer cette perte, il serait bon de joindre au dernier projet un des articles du premier, qui consisterait en un impôt léger sur chaque bête à cornes . Je n'imagine pas le plus léger obstacle à cette entreprise . Cependant il ne faut compter les affaires faites 2 que quand elles sont faites .
Je ne doute pas que vous ne pressiez la conclusion de celle-ci . Monsieur l'intendant peut avoir quelques conférences avec les fermiers généraux, et accélérer la conclusion . Je ne crois pas que l’article du blé fasse la moindre difficulté . Pourquoi s'opposer à un commerce libre qui enrichirait le pays et le roi ? Au reste nous avons reçu des lettres satisfaisantes de monsieur le contrôleur général, de monsieur l'intendant et des fermiers généraux sur le premier mémoire envoyé le 24 janvier au soir ; ce mémoire n'était qu'un préliminaire . Nous n'étions pas encore informé de l'excès de l'insolence et des délits des commis du bureau de Saconnex . Nous avons envoyé toutes les preuves à mesure que nous les avons eues et nous nous flattons que les déclarations du receveur et du contrôleur de Saconnex achèveront de constater le délit, et de nous procurer la justice que nous attendons . Puisse la consommation du traité avec les fermes générales mettre fin à ces vexations et à ces avanies intolérables .
J'ai l'honneur d'être pour toute ma vie
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Voir lettre du 10 février 1760 à Fabry : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/02/12/sans-ceremonie-5557538.html
2 Faites est ajouté au-dessus de la ligne .
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J'ai fort mauvaise opinion, monsieur, des billets de loterie et des annuités
...

« A Ami Camp, banquier
à Lyon
16 février 1760 1
J'ai fort mauvaise opinion, monsieur, des billets de loterie et des annuités ; nous ferons certainement la campagne sur terre, et il est clair que cette campagne ne donnera pas de l'argent à la France ; les Anglais nous auront pris la Martinique, avant d'avoir signé avec nous des préliminaires . Nos billets de loterie ne s'en trouveront pas mieux ; cependant M. Tronchin fera ce qu’il lui plaira . Voici en attendant, une goutte de beaume sur mes blessures . Je vous supplie de m'accuser la réception de ces quatre lettres de change ci-jointes ; si vous pouvez les négocier avantageusement avec des gens qui aiment l'argent, ou qui veulent mettre à la tontine, vous ferez très bien .
Je me souviens toujours du vin et de l'huile que vous avez eu la bonté de me promettre . Il y a un M. de Chazel, fils du procureur du roi à Nîmes , à qui vous avez bien voulu faire passer un ballot de livres . Faites-moi le plaisir de l'instruire de la manière dont vous lui avez fait passer ce ballot qui ne lui est pas encore parvenu .
Est-il vrai qu'un nommé Pontus Bruiset 2, libraire de son métier, est à Pierre-Encise 3 avec un escroc, qui a escroqué, et imprimé les poésies du roi de Prusse, philosophe de Sans-Souci ?
Votre très humble obéissant serviteur.
V. »
1 Le même jour, Labat régla V* : « J'ai reçu de M. de Labat, baron de Grandcour, huit cents livres de France pour solde de tout compte entre nous, le 16 février 1760 . / Voltaire . Voir la lettre du 25 février 1760 à Labat : « J'ai annulé, j'annule tous billets, tout écrit à votre charge, faites-en autant à mon égard . C'est une justice qu'on n'a jamais refusée, et que sans doute vous ne refuserez pas . »
2 La personne arrêtée est Jean-Marie Bruysset et non son associé Pierre Bruysset-Ponthus ; voir lettre du 7 janvier 1760 à Darget : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/01/15/mon-cher-camarade-je-peux-vous-repondre-que-vous-ne-serez-ja-5534290.html
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16/02/2015
Il ne tient certainement qu'à Votre Majesté d’accélérer la paix, et j'espère que vous la ferez
... Redoutable czar Vladimir Poutine ! Vous amputez l'Ukraine, soit, mais faites le paisiblement au lieu de vous comporter en boucher et exciter les fauteurs de trouble des deux camps .

Tout ce qui vient du ciel est béni ! Da !
« A Frédéric II, roi de Prusse
[vers le 15 février 1760] 1
Il ne tient certainement qu'à Votre Majesté d’accélérer la paix, et j'espère que vous la ferez . Le roi d'Angleterre a un trop grand intérêt à voir votre puissance affermie pour ne pas sacrifier la Guadeloupe et de la morue 2 à de si grands objets, et certainement, si on veut s'entendre de part et d'autre et faire de petits sacrifices, la France sera en droit de dire à l'Autriche : nous ne pouvons plus nous épuiser pour un sujet de guerre qui n'existe plus . Nota : « Si la paix n'est pas faite avec l'Angleterre au mois de juin, elle ne se fera plus que par la destruction de trois grands empires ou par celle du roi de Prusse . » ces paroles sacrées sont tirées d'une dépêche à moi, chétif employé ; je les transcris, je les expose à Votre Majesté . Elle trouvera ces paroles profanes, mais elles sont très vraies, et c'est horrible à imaginer . »
1 Éditée dans Politische Correspondenz, d'après une copie en clair d'une dépêche chiffrée du roi de Prusse à Knyphausen, conseiller à la légation de Prusse à Londres, où il était noté que la lettre était parvenue au roi le 29 février, après avoir été transmise le 25 par la duchesse de Saxe-Gotha .
2 Le Canada avec Terre-Neuve .
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15/02/2015
Mademoiselle, je vous fais ces lignes pour vous remercier de l'air gracieux dont vous avez bien voulu communiquer mes lettres
... au monde entier, ce qui est tout à fait remarquable et votre travail me touche au delà de tout, chère Mam'zelle Wagnière .
Et je vous le dis en musique :
https://www.google.fr/search?q=air+gracieux&ie=utf-8&oe=utf-8&gws_rd=cr&ei=cMjfVO22D-TC7gbQvYGABw
« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha
A Nyon au pays de Vaud par Genève
15 février [1760]
Mademoiselle, je vous fais ces lignes pour vous remercier de l'air gracieux dont vous avez bien voulu communiquer mes lettres à Mlle Custrin ma maitresse, pour qui j'ai toujours une passion secrète malgré ses infidélités et ses caprices . Mon dessein est toujours de l'épouser parce que je suis accommodant , et que d’ailleurs je crois que malgré les mauvaises affaires du banquier, elle aura toujours une assez grosse dot . Elle joue très bien des instruments, mon frère Antoine l'accompagnera de sa basse de viole, et nous mènerons une vie fort douce avec ma cousine Jacqueline . Je vous prie mademoiselle de vouloir bien remettre le présent poulet à la future, en attendant que je lui écrive plus au long, moi et ma famille .
Nous vous remercions du ballot de toile que vous nous avez bien voulu envoyer, nous en ferons de bons draps de lit . Nous vous recommandons toujours les intérêts du cousin Etienne auprès de Leurs Altesses Sérénissimes, et de madame la grande maîtresse . On dit que la famille de Leurs Altesses est ce qu'on peut voir de plus aimable, et qu'elle joue des comédies en vers, que c'est un charme . Je suis bien fâché de ne pouvoir voir cela , car en vérité j'aime beaucoup la comédie . Je fus enchanté de Leurs Altesses quand vous me les fîtes voir lorsqu’elles allaient dîner . Mon Dieu que madame la duchesse avait bonne mine, quel air de grandeur et de bonté ! J'en étais extasié . Les princes ses enfants n'étaient pas plus hauts que ma jambe . Je les crois à présent bien formés, mademoiselle, on ne peut pas s'empêcher d'aimer cette maison-là de tout son cœur, et autant qu'on la respecte . Ayez la bonté, mademoiselle, de nous mettre tous aux pieds de notre grande maîtresse, notre protectrice et de me croire de cœur votre très humble et obéissant serviteur .
Jacques Sutamier 1»
1 Sutanier est bien sûr Voltaire, la demoiselle la duchesse, Mlle Custrin Frédéric II, le cousin Etienne le duc de Choiseul .
Et toujours en air gracieux : https://www.youtube.com/watch?v=d3kOmOjs8-Q
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14/02/2015
ces occupations sont satisfaisantes, combien elles consolent de ces chiens de bureaux, de ces chiens de commis
... Ouaich !
C'est le grand amour pour les bureaucrates et les sbires fiscaux , éternels mal-aimés, trop souvent à juste titre, et j'en suis témoin tout comme le fut Voltaire , happy tax payer !

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ARGENTAL , Envoyé
de Parme
rue de la Sourdière
à Paris
15 février [1760]
Divin ange, Spartacus est-il joué?1 a-t-il réussi? Je ne sais rien, je suis enterré dans mes Délices ; les Géorgiques me poursuivent, je quitte la charrue pour prendre la plume. Vous me direz : Que ne vous servez-vous de cette plume pour regriffonner quelques vers de la Chevalerie ?2 Patience, tout viendra. Cet hiver n'a pas été le quartier de Melpomène chez moi ; il faut un peu varier.
Je mourrais d'ennui si je n'avais pas cent choses à faire. J'ai eu une violente querelle pour mon pain avec les commis des fermes ; j'ai fait des écritures ; je négocie avec les Soixante 3; chacun a ses peines. Je voudrais seulement que vous vissiez le plan de mon château ; il vaut pour le moins un plan de tragédie. C'est Palladio tout pur,4 et vous ne sauriez croire combien ces occupations sont satisfaisantes, combien elles consolent de ces chiens de bureaux, de ces chiens de commis. Mais, mon cher ange, vous verrez mardi cet homme dont je suis fou, M. le duc de Choiseul. Les lettres dont il m'honore m'enchantent. Dieu le bénira, n'en doutez pas ; il a la physionomie heureuse. Je sais bien qu'il ne donnera pas de flottes à M. Berryer 5; et, quand il en donnerait, autant de perdu ;
Non illi imperium pelagi 6
Nous avons à Pondichéry un Lally7, une diable de tête irlandaise qui me coûtera, tôt ou tard, vingt mille livres tournois annuelles, le plus clair de ma pitance; mais M. le duc de Choiseul triomphera de Luc de façon ou d'autre, et alors quelle joie! J'imagine qu'il vous montrera mes impertinentes rêveries. Savez- vous bien que Luc est si fou que je ne désespère pas de le mettre à la raison ? C'est bien cela qui est une vraie comédie. Je voudrais que vous me donnassiez vos avis sur la pièce.
Écrivez-moi donc un petit mot ; dites-moi des nouvelles de la santé de Mme Scaliger. Dites-moi, je vous en prie, s'il est vrai que le Père Sacy 8, jésuite, ait été condamné par corps aux consuls, pour une lettre de change de dix mille écus. Mais parlez-moi donc des Poëshies de cet homme qui a pillé tant de vers et de villes. Est-il vrai qu'on ait défendu son œuvre ? Allons, maître Joly, bavardez ; messieurs, brûlez.
Ma foi, juge et rimeur, il faudrait tout lier. 9
Que je vous aime ! mon cher ange .
V.»
1 Voir lettre du 24 octobre 1759 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/10/24/on-paye-cher-les-malheurs-de-nos-generaux.html
2 Allusion à la rapidité de la composition de Tancrède .
3 Les fermiers généraux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ferme_g%C3%A9n%C3%A9rale
4 V* s'appuie sur une phrase de Bettinelli dans sa lettre du 15 janvier : « Il est beau sans doute de vivre tranquille et à son aise aux délices, et à Farnex, d'y bâtir à la Palladio, d'y labourer des terres faites pour vous . » Mais le château de Ferney manque de la majesté lourde du style de Palladio . Voir lettre du 7 mars 1760 à d'Argental : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f336.image.r=7%20mars
Et voir : Palladio : http://fr.wikipedia.org/wiki/Andrea_Palladio
5 Sur Berryer nommé ministre de la marine , voir lettre du 8 octobre 1759 à JR Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/10/27/j-aime-bien-mieux-que-le-conseil-mette-le-peu-d-argent-qu-il-5476992.html
6 Virgile, l'Enéïde, I, 138 ; ce n'est pas à lui qu'appartient l'empire de la mer .
7 Thomas Arthur, comte de Lally, baron de Tollendal sera l'objet d'accusations après ses échecs aux Indes, sera exécuté et V* travaillera à sa réhabilitation jusqu'au bout . http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Arthur_de_Lally-Tollendal
et : http://www.romans-patrimoine.com/Pages/Actualites/bibliotheque/lally_tollendal.htm
8 Voir la lettre du 25 novembre 1759 à Chennevières : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/12/03/j-ai-ete-effraye-de-la-liste-des-impots-apparemment-qu-on-de-5502991.html
. L'affaire résultait des bénéfices faits par les jésuites à la suite du rachat et de la revente de vaisseaux capturés par les Anglais (voir Les Mélanges d'histoire, de Quentin Craufurd, 1809 p. 305-312 ; voir : http://books.google.fr/books?id=ADBRAAAAcAAJ&printsec... )
9 Racine, Les Plaideurs , I, viii .
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13/02/2015
Salammaleca al nostro valente Paradisi , che è divenuto un buon musulmano / Salamalecs à notre excellent Paradisi, qui est devenu un bon musulman
...

Et shalom aux autres ! pas de jaloux .

Car vous tous, aussi, pouvez dire comme Voltaire , mais pour d'autres raisons qu'une santé défaillante, je crois plutôt une raison débile : "non ho ancora mangiato delle vostre portentose mortadelle / je n'ai pas encore mangé de vos monstrueuses mortadelles" !
« A M. le marquis Francesco ALBERGATI CAPACELLI 1
senatore
à Bologne
Aux Délices, 15 février [1760]
Signor mio stimatissimo, cui gratia, fama, valetudo contingit abunde 2, non ho ancora mangiato delle vostre portentose mortadelle. Il mio stomacho non e degno di tanta gloria. Ma incomincio a riavermi un poco, benchè la stagione sia molto cattiva.
Salammaleca al nostro valente Paradisi 3, che è divenuto un buon musulmano. Tutto era apparecchiato a Ferney pei' nostri trastulli istrionici; ma un barbaro vento del Nord, e la neve, ed
il freddo ci incarcerano ancora aux Délices. Un clima caldo potrebbe sanarmi; ed io stolido, ho scelto la parte settentrionale delle Alpi! 0 sciagura! 0 felice Malagrida, che foste abbrucciato!
non avete sofferto del freddo come io.
Aspetto il caro Goldoni. Amo la sua persona, quando io leggo le sue commedie. Egli è veramente un buon uomo, un buon carattere, tutto natura, tutto verità.
Vi riverisco, mio signore, vi amo, vorrei dire io di bocca.
Il riffreddato V. » 4
1 Voir : http://www.treccani.it/enciclopedia/francesco-albergati-capacelli_%28Dizionario_Biografico%29/
et : http://fr.wikipedia.org/wiki/Francesco_Albergati_Capacelli
2 Horace, Epîtres, I,iv,10 .
3 Paradisi avait traduit Mahomet. Il a fait aussi la traduction de la Mort de Cesar et de Tancrède. (A. F.). Voir : https://books.google.fr/books?id=CHDD3HHtO1cC&pg=PA244&lpg=PA244&dq=paradisi+mahomet&source=bl&ots=hhsto8B1ta&sig=utOX3IwORjz8MCUPUIfrLgqL7rA&hl=fr&sa=X&ei=WcPcVIqIC4v7UuWEgNgJ&ved=0CCMQ6AEwAA#v=onepage&q=paradisi&f=false
4 Traduction : « Très-estimé monsieur, « à qui la renommé, la faveur, la santé sont échues en abondance » je n'ai pas encore mangé de vos monstrueuses mortadelles. Mon estomac n'est pas digne de tant de gloire. Mais je ne recommence à me remettre un peu quoique la saison soit encore mauvaise. Salamalecs à notre excellent Paradisi, qui est devenu un bon musulman. Tout était préparé à Ferney pour nos amusements histrioniques, mais un barbare vent du nord, et la neige et le froid, nous emprisonnent encore [aux Délices]. Un climat chaud pourrait me guérir., et moi, stupide, j'ai choisi la partie septentrionale des Alpes. Ô misère! ô heureux Malagrida, qui fut brûlé! tu n'as pas souffert du froid comme moi! J'attends le cher Goldoni. J'aime sa personne, quand je lis ses comédies ; c'est vraiment un bon homme, un bon caractère, tout naturel, toute vérité. Je vous révère, monsieur, je vous aime, et voudrais vous le dire de vive voix.
Le refroidi [l'enrhumé] V. »
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