20/07/2021
songez que la crainte de déplaire ne doit pas vous empêcher d'exposer respectueusement vos griefs
... Il est dit "respectueusement" et non pas en défilant dans les rues au mépris du risque de contagion, entendez-vous anti-vax (comme on vous nomme ) ? Vous défendez stupidement une prétendue liberté , vous passez du stade "sans intention de nuire" qui est le lot commun, à "coups et blessures volontaires" . Le seul côté positif est que vos rangs vont être singulièrement réduits par la maladie : sélection naturelle !
« A Georges Auzière
[22 ou 23 avril 1766]1
Le citoyen de …2 qui a voulu vous servir et qui vous servira, vous prie instamment, monsieur, que son nom ne soit jamais nommé . Ayez la bonté d'observer qu'il est essentiel que votre requête soit très courte, afin que vous ne paraissiez point vouloir fatiguer les plénipotentiaires qui ne sont déjà que trop las de toutes les minuties dont on les accab[l]e tous les jours .
Remarquez que vous finissez votre requête en disant que si nos seigneurs demandent quelques éclaircissements, vous êtes prêts à les donner .
Cela vous prépare les moyens de faire de nouvelles demandes lorsque les médiateurs auront été contents de la modestie de votre première démarche .
Ce n'est pas sans raison qu'on parle dans votre requête de remplir le nombre des quinze cents : quand on pourra vous parler, on vous expliquera ce mystère . Soyez sûr que cette démarche est essentielle .
Vous vous êtes plaint 3 dans vos mémoires qu'on vous empêche de vendre vos ouvrages à d'autres qu'aux citoyens mêmes , lorsque vous êtes passés maîtres . Vous insistez beaucoup sur cette plainte .
Si vous pouvez l'adoucir, ne vous servez point du terme de vexation ; mettez si vous voulez ces mots : Il est encore bien onéreux à ceux qui sont reçus maîtres de ne pouvoir vendre leurs ouvrages à l'étranger 4.
Je ne sais pas s'il vous est permis de vendre dans la ville à d'autres qu'aux bourgeois . C'est à vous à rédiger cet article conformément à vos droits et à vos sujets de plaintes, sans vous servir d'aucun terme qui puisse blesser personne . Mais songez que la crainte de déplaire ne doit pas vous empêcher d'exposer respectueusement vos griefs .
On ne s'est pas astreint dans le projet de requête à donner les titres convenables, c'est à vous à les insérer dans la pièce . Vous devez en faire trois copies, vous donnerez sans difficulté le titre d'Excellence à M. l'ambassadeur de France . Je ne sais si on donne ce titre aux plénipotentiaires de Zurich et de Berne . Je ne vois pas que vous deviez faire précéder votre requête d'aucun discours préliminaire qui ait rapport aux circonstances où se trouve la République 1° parce que votre requête doit contenir tout ce qui vous regarde 2° parce que les médiateurs plénipotentiaires sont très bien instruits de l'état de Genève, que vous [ne] leur apprendrez rien de nouveau, et qu'il ne faut pas fatiguer vos juges par des inutilités .
La requête dont vous avez le projet a été minutée sur des connaissances particulières que l'on a de la disposition de vos juges . Tenez-vous en, croyez-moi à présenter la substance de cette requête, et ayez la bonté de me renvoyer la lettre que je vous écris .
N.B. – Vous dites qu'il vous conviendrait d'être muni dudit mémoire en portant la requête . Je ne sais de quel mémoire vous parlez ; si c'est de ceux que vous m’avez communiqués et que j'ai encore entre les mains, il faut bien se donner garde de les présenter, je vous en dirai la raison . Encore une fois ne donnez que votre requête, et soyez tranquilles . »
1 Copie par Auzière , contresignée par Rilliet et Auzière .
2 On peut sans erreur avancer que le citoyen est V* . Voir lettre du 30 avril 1766 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/01/correspondance-annee-1766-partie-15.html
3 Dans une lettre datant approximativement du 10 avril 1766 .
4 On voit poindre ici le départ d'une idée qui germe dans l'esprit de V* , qui consistera à faire venir les natifs de Genève pour leur faire exercer l’horlogerie sur ses terres .
07:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
Il est très-vrai que la raison perce, même en Italie, et que le Nord commence à corriger le Midi
... Euhhhh ! vous en êtes sûr ? J'ai comme un doute qui m'habite : ne serait-ce pas le contraire , au sujet de la lutte contre la pandémie Covid 19 ? La prise de position grande-bretonne de l'hirsute Boris n'est pas faite pour me rassurer .
Amusez-vous, foutez-vous de tout, 1934 ( 2020-2021-... ) , années folles : https://www.youtube.com/watch?v=aH5nu2wViOE
Nef des fous ! En France on se rassure à tort , Fluctuat nec mergitur, certes, mais les fous anti-vacc , égoïstes patentés, sont encore à flot, avec des politicards pour bouées de sauvetage .
« A Jean-François Marmontel
23è avril 1766
Mon cher confrère, j’attends votre Lucain 1, et j’attendrai votre Bélisaire 2 avec plus d’impatience encore, parce qu’il sera entièrement de vous. C’est un sujet digne de votre plume ; il est intéressant, moral, politique ; il présente les plus grands tableaux. Si nous étions raisonnables, je vous conseillerais d’en faire une tragédie . Je soutiendrai toujours que vous étiez destiné à en faire d’excellentes, et que ceux qui vous ont dégoûté sont coupables envers la nation.
Vous n’irez donc point en Pologne avec Mme Geoffrin ?3 Cependant, quand la reine de Saba alla voir Salomon, elle avait assurément un écuyer ; vous feriez un voyage charmant, mais je voudrais que vous passassiez par chez nous.
Il est très-vrai que la raison perce, même en Italie, et que le Nord commence à corriger le Midi. Les progrès sont lents, mais enfin les nuages se dissipent insensiblement de tous côtés ; les rois et les peuples s’en trouveront mieux ; les prêtres mêmes y gagneront plus qu’ils ne pensent, car, étant forcés d’être moins fripons et moins fanatiques, ils seront moins haïs et moins méprisés.
Je viens de lire l’article Langue hébraïque 4, suivant votre bon conseil ; il est savant et philosophique. L’auteur n’a pas osé tout dire. Il est incontestable que l’hébreu était anciennement une dialecte 5 de la langue phénicienne 6. Les Hébreux appelaient la Phénicie le pays des savants ; et une grande preuve qu’ils n’ont jamais habité en Égypte, c’est qu’ils n’ont jamais eu un seul mot égyptien dans leur langue, ou plutôt dans leur misérable jargon.
J’ai lu quelque chose d’une Antiquité dévoilée 7, ou plutôt très-voilée. L’auteur commence par le déluge, et finit toujours par le chaos. J’aime mieux, mon cher confrère, un seul de vos Contes que tous ces fatras.
Mme Denis vous fait mille compliments. Je suis bien malade ; je m’affaiblis tous les jours ; je vous aimerai jusqu’au dernier moment de ma vie. »
1 La Pharsale de Lucain, traduite en français par M. Marmontel, 1766 ; cette traduction n'a pas supplanté l'ancienne traduction de Brébeuf .
Marmontel a publié presque en même temps son Bélisaire, 1766, in-8°, et La Pharsale de Lucain, traduite en français, 1766, deux volumes in-8°.
Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5773984b.texteImage
et : https://data.bnf.fr/fr/12162940/lucain_la_guerre_civile/
et : Bélisaire : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96921511
et Lettres sur Bélisaire et anecdotes sur le Bélisaire de Voltaire : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9796v.image
2 Ce Bélisaire, 1767, devait, comme on le verra, déchaîner une véritable tempête .
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Revue_litt%C3%A9raire_-_Les_M%C3%A9moires_d%E2%80%99un_homme_heureux
et : http://le-bibliomane.blogspot.com/2010/02/la-censure-au-xviiie-siecle-le-cas-du.html
Jouy a donné, en 1818, une tragédie de Bélisaire.
3 Mme Geoffrin va rendre visite à Stanislas Poniatowski ; elle retirera sa faveur à Marmontel après l'affaire de Bélisaire . Voir : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02554629/document
4 Dans l’Encyclopédie in-folio, 1765, cet article est sans signature, il est attribué à Nicolas-Antoine Boulanger . Dans l’Encyclopédie méthodique, on dit qu’il est d’un anonyme.
Voir : http://encyclopédie.eu/index.php/976956089-HEBRA%C3%8FQUE
et : https://www.persee.fr/doc/rde_0769-0886_1988_num_4_1_946
5 Dialecte est un mot féminin à l'origine ; dans l'avant-propos de l'Essai sur les mœurs, les premières éditions portent que « les dialectes du langage étaient affreuses. »
6 Selon les linguistes modernes, phénicien et hébreu sont des branches parallèles du sémitique septentrional.
7 « L’Antiquité dévoilée par ses usages » : ouvrage posthume de Boulanger, refait sur le manuscrit original par le baron d’Holbach, qui, à son habitude, y a mis beaucoup de son propre fonds, avec un précis de la vie de l’auteur, par Diderot ; Amsterdam, M.-M. Rey, 1766, trois volumes in-12.
Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k84581s.texteImage
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19/07/2021
mais qui la remplacera ? Tout manque, ou tout tombe
... Qui va être chef du gouvernement à la place d'Angela Merkel ?
PS- Un salut particulier à André qui, je l'espère, n'est pas victime des catastrophes naturelles .
« A Etienne-Noël Damilaville
23 avril 1766
Le printemps, qui rend la vie aux animaux et aux plantes, nous est donc funeste à l’un et à l’autre, mon cher ami. Nous sommes tous deux malades ; consolons-nous tous deux. Voilà déjà du baume mis dans votre sang, par la liberté qu’on donne à l’Encyclopédie. Je crois que je renaîtrai quand je recevrai le petit ballot que vous m’annoncez par la diligence de Lyon. Mandez-moi je vous prie à quelle adresse vous l'avez mis ; je ne dormirai point jusqu’à ce que je l’aie reçu .1
Mlle Clairon ne remontera donc point sur le théâtre ? mais qui la remplacera ? Tout manque, ou tout tombe.
Il faut avoir le diable au corps pour accuser d’irréligion l’éloquent auteur de l’éloge du Dauphin ; mais c’est un grand bonheur, à mon gré, qu’on voie évidemment que, dès qu’un homme d’esprit n’est pas fanatique, les bigots l’accusent d’être athée. Plus la calomnie est absurde, plus elle se décrédite. On doit toujours se souvenir que Descartes et Gassendi ont essuyé les mêmes reproches. Le monstre du fanatisme, si fatal aux rois et aux peuples, commence à être bien décrié chez tous les honnêtes gens. La retraite profonde où je vis ne me permet pas de vous mander des nouvelles de la littérature. Je crois que vous en avez reçu de M. Boursier 2, qui s’est chargé, ce me semble, de vous envoyer quelques pièces curieuses qu’il attend de Francfort. Ce M. Boursier vous aime de tout son cœur ; il est malade comme moi, et il ne cesse de travailler. Il dit qu’il veut mourir la plume à la main. Il suit toujours les mêmes objets dont vous l’avez vu occupé ; il regrette comme moi le temps heureux et trop court qu’il a passé avec vous.
Adieu, mon très-cher ami ; ma faiblesse ne me permet pas d’écrire de longues lettres. Écr. l’inf 3 »
1 Phrase omise dans la copie Beaumarchais et toutes les éditions .
2 Lettre du 13 avril 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/13/les-pelerinages-les-pretendus-miracles-les-ceremonies-supers-6326879.html
3 Cette formule finale ne figure pas sur la copie contemporaine .
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18/07/2021
Il n'y a rien de gâté ; ce n'est qu'un compliment de perdu
... Par exemple, voir Joe Biden qui se bagarre contre Facebook, ce remarquable cluster de désinformation concernant les vaccins contre le Covid : https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/17/j...
« A Georges Auzière
[20 avril 1766 ?]1
Il n'y a rien de gâté ; ce n'est qu'un compliment de perdu . On va vite travailler à rédiger un mémoire , le plus court et le plus clair qu'on pourra , lequel n'offensera personne et qui sera examiné par des médiateurs remplis d'impartialité et de justice . »
1 Copie contemporaine contresignée par Rilliet et Auzière ; l'édition Émilie Cherbuliez donne une version fantaisiste , Isaac Cornuaud, Mémoires […] sur Genève et la révolution de 1770 à 1795 . La lettre est datée par le fait qu'elle répond à une lettre de Georges Auzière du [20 avril] dans laquelle celui-ci raconte à V* une démarche qu'il a conduite de façon assez malheureuse auprès de Beauteville, auquel il devait faire remettre un mémoire de Taulès sur les affaires de Genève ; Auzière est le représentant des « natifs et habitants » . Sur le compliment dont parle V*, voir B. Gagnebin : « Le médiateur d’une petite querelle genevoise », 1955.
Voir : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140163a1c/?letters=decade&s=1760&r=12060
00:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2021
Il me semble qu’un bénéfice simple de chef du conseil des finances, avec cinquante mille livres de rente, est beaucoup plus plaisant
... C'est ainsi que pourrait répondre, pour une piètre défense, Me Dupont-Moretti . Quoi qu'il lui soit reproché, n'ayons aucun souci pour lui, cet animal du barreau a la griffe acérée et une grande gueule .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
18è avril 1766 1
Je remercie bien l’une de mes anges de son aimable lettre. Je conviens avec elle que la première maxime de la politique est de se bien porter. Il est certain que le travail forcé abrège les jours ; mais vous conviendrez aussi, mes anges, que la correspondance avec les cabinets de tous les princes de l’Europe est plus agréable qu’une relation suivie avec des charpentiers de vaisseaux, et avec des entrepreneurs vous faisant le détail de leur équipement et de tous leurs agrès ; c’est une langue toute nouvelle, et que je soupçonne d’être fort rebutante 2. Il me semble qu’un bénéfice simple de chef du conseil des finances, avec cinquante mille livres de rente, est beaucoup plus plaisant. Je tiens d’ailleurs qu’il n’est beau d’être à la tête d’une marine que quand on a cent vaisseaux de ligne, sans compter les frégates.
À propos de marine, le Sextus-Pompée 3 de mon petit ex-jésuite était un très-grand marin ; il désola quelque temps ces marauds de triumvirs sur mer. L’auteur a bien retravaillé, il a radoubé son vaisseau tant qu’il a pu ; mais il dit que sa barque n’arrivera jamais à Tendre 4. Ce qui lui plaît actuellement de cet ouvrage, c’est qu’il a fourni des remarques assez curieuses sur l’histoire romaine, et sur les temps de barbarie et d’horreur que chaque nation a éprouvés. Le tout pourra faire un volume qui amusera quelques penseurs ; c’est à quoi il faut se réduire.
Mlle Clairon me mande qu’elle ne rentrera point. On veut s’en tenir à la déclaration de Louis XIII. On ne songe pas, ce me semble, que du temps de Louis XIII les comédiens n’étaient pas pensionnaires du roi, et qu’il est contradictoire d’attacher quelque honte à ses domestiques. Je ne puis blâmer une actrice qui aime mieux renoncer à son art que de l’exercer avec honte. De mille absurdités qui m’ont révolté depuis cinquante ans, une des plus monstrueuses, à mon avis, est de déclarer infâmes ceux qui récitent de beaux vers par ordre du roi. Pauvre nation, qui n’existe actuellement dans l’Europe que par les beaux-arts, et qui cherche à les déshonorer !
Je vois rarement M. le chevalier de Beauteville, tout grand partisan qu’il est de la comédie ; il y a deux ans que je ne sors point de chez moi, et je n’en sortirai que pour aller où est Pradon. Pour le peu que j’ai vu M. de Beauteville, il ma paru beaucoup plus instruit que ne l’est d’ordinaire un chevalier de Malte et un militaire. Il a de la fécondité dans la conversation, simple, naturel, mettant les gens à leur aise ; en un mot, il m’a paru fort aimable. M. Hennin est fort fâché de la retraite de M. le duc de Praslin, et de celle de M. de Saint-Foix 5. M. de Taulès, qui a aussi beaucoup d’esprit, ne me paraît fâché de rien.
Vous reverrez bientôt M. de Chabanon avec un plan 6, et ce plan me parait prodigieusement intéressant. L’ex-jésuite dit que, s’il y avait songé, il lui aurait donné la préférence sur ce maudit Triumvirat, qui ne peut être joué que sur le théâtre de l’abbé de Caveyrac, le jour de la Saint-Barthélemy. Je lui ai proposé de donner les Vêpres Siciliennes 7 pour petite pièce.
Je viens de lire une seconde édition des Nouveaux Mélanges de Cramer 8. Je me suis mis à rire à ces mots : « L’âme immortelle a donc son berceau entre ces deux trous ! Vous me dites, madame, que cette description n’est ni dans le goût de Tibulle, ni dans celui de Quinault ; d’accord, ma bonne ; mais je ne suis pas en humeur de te dire ici des galanteries.9 »
J’ai demandé à Cramer quel était l’original qui avait écrit tout cela. Il m’a répondu que c’était un vieux philosophe fort bizarre, qui tantôt avait la nature humaine en horreur, et tantôt badinait avec elle.
Je me mets sous les ailes de mes anges pour le reste de mes jours. Mme Denis et moi, nous vous remercions d’avoir lavé la tête à Pierre 10. M. Dupuits n’en sait encore rien, parce qu’il est en Franche-Comté . Sa petite femme, qui en sait quelque chose, est à vos pieds ; elle est très avisée. »
1 Beuchot ajoute un membre de phrase omis dans le premier paragraphe de l'édition de Kehl (des entrepreneurs vous faisant le détail de leur équipement et de ) ainsi que le avant Sextus ,au début du deuxième paragraphe, ce qui indique qu'il a disposé de l'original .
2 Allusion au passage de Praslin à la Marine ; voir lettre du 10 avril 1766 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/12/le-grand-point-mon-cher-caro-c-est-d-imprimer-correctement-6326657.html
3 Personnage de la tragédie du Triumvirat.
4 La carte du pays de Tendre est au premier livre de Clélie, roman de Mlle de Scudéri. Voir : http://www.cosmovisions.com/textClelie.htm
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9lie,_histoire_romaine
5 Ou plutôt Sainte-Foix, trésorier général de la Marine.
6 Le plan de la tragédie d'Eudoxie, qui sera publiée en 1769, mais non représentée . Voir : https://www.whitman.edu/VSA/visitors/Chabanon.html
7 M. Casimir Delavigne a fait une tragédie sur ce sujet, en 1819. Voir : https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/12052639/page2
et : https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/casimir-delavigne
8 Le 17 avril 1766, dans une lettre qui « ne p[ouvait] partir que le 19 » , La Condamine écrit à Trublet : « Il paraît trois volumes de mélanges de V. pour servir de supplément à l'édition de Genève. » . Dans le contenu de ces volumes, il mentionne le Traité sur la tolérance, la Philosophie de l'histoire, les pièces sur les Calas, l'Examen de la religion attribué à Saint-Evremond, et l’Évangile de la raison .
9 Ceci figure dans l'article « Ignorance », actuellement inclus dans le Dictionnaire philosophique ; la première phrase apparaît sous une forme non textuelle dans la première édition des Nouveaux mélanges ; le reste fut ajouté dans la seconde édition .
Cette première phrase est la seule qu’on lise dans le tome III des Mélanges, page 92, de la première édition. Tout le passage doit se trouver dans la seconde édition, qui est de la même année ; il est dans l’édition in-4° ; voir la note, tome XIX, page 425 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvre....
10 Pierre Corneille, père de Mme Dupuits.
01:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/07/2021
Les louanges ne me sont chères Que par la main qui les écrit
... En toute amitié et modestie .
« A Jean-Baptiste-Antoine Suard
[avril 1766] 1
J’ai lu ce que vous avez dit
De mes lambeaux épistolaires ;
Les louanges ne me sont chères
Que par la main qui les écrit.
Combien les vôtres sont légères !
Déjà l’amour-propre aux aguets
Venait me tendre ses filets,
Et me bercer de ses chimères ;
Soudain, avec dextérité,
Une critique délicate,
Et que j’approuve et qui me flatte,
Me vient offrir la vérité.
Que vous la rendez séduisante !
J’ai cru la voir dans sa beauté 2;
Elle n’a Jamais d’âpreté
Quand c’est le goût qui la présente.
Sous nos berceaux l’arbre étalé
Doit sa vigueur à la nature ;
Mais il doit au moins sa parure
Aux soins de l’art qui l’a taillé.
J’aime l’éloge et je l’oublie,
Je me souviens de la leçon :
L’un plut à ma coquetterie,
Et l’autre plait à ma raison.
Voudrez-vous bien vous charger de mes compliments pour madame ? Je vous envoie une bouffonnerie que j’ai adressée à Mlle Clairon. De grâce, ne nommez pas l’auteur.
V. »
1 Le manuscrit original est passé à la vente Henkels le 8 juin 1917.
Voir : Ch. Nisard, Mémoires et Correspondances historiques et littéraires ; Paris, 1858, page 59 (65 sur le pdf ): https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1092657.pdf
2 On a rectifié le texte donné par Besterman , J'ai cru la voir sans sa beauté .
19:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
c'est un morceau très curieux
... Le rien vaut-il quelque chose ? Si on parle en dollars, oui, et même beaucoup ! Le crétinisme et la vanité des acheteurs sont égaux , et même supérieurs à la malice et l'inutilité des pseudo-artistes .
Voir : https://www.franceculture.fr/sculpture/plagiat-doeuvre-in...
Rien de rien, non rien de rien, mais encadré : les marchands de cadres devraient se faire des ... en or
« A François-Louis-Claude Marin
[avril 1766]
Si vous n'avez pas lu le mémoire de M. de La Chalotais, j’aurai l'honneur de vous l'envoyer dès que ceux à qui je l'ai prêté me l'auront rendu ; c'est un morceau très curieux .
La France détruite existe 1; il y en a à Genève deux exemplaires, et je n'ai pu les avoir . Je soupçonne que cela a été imprimé à Paris .
Je souhaite passionnément que vous puissiez faire un tour à Genève quelque jour : je vous ai vu peu, et vous m'avez inspiré un très grand désir d'avoir l'honneur de vous revoir . »
1 Voir lettre du 6 avril 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/10/deux-personnes-qui-manquent-a-la-fois-leur-coup-font-encore-6326373.html
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