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08/09/2023

il n'y a rien à retrancher à ce compte ; il est net et clair

... Les partis d'opposition ne sont pas de cet avis, ceux de la majorité le voteront sans doute , mais en rechignant , comme chaque fois qu'il est question d'argent, beaucoup d'argent, énormément d'argent, déraisonnablement d'argent, à trouver et à dépenser . Voyons  qu'on en dit au ministère : https://www.budget.gouv.fr/

Manne et alouettes rôties semblent bien être promises, mais les promesses sont comme les plans sur la comète, nébuleuses .

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Les courbes montantes sont celles de nos dettes, évidemment pas celles de nos revenus

 

 

« Au Conseil suprême de Montbéliard

2è février 1768 à Ferney

Messieurs,

Vous devez être aussi embarrassés que moi de ne m'avoir point envoyé les délégations que vous m'aviez promises, et je ne doute pas que vous ne soyez sensibles à l'état où vous me réduisez .

Non seulement j’ai arrêté toutes les procédures juridiques qui auraient coûté des frais immenses, mais j'ai cherché à rendre service à Son Altesse Sérénissime . J'ai consenti à être sa caution pure et simple pour la somme de soixante et dix mille livres que l'on consent à lui prêter à cinq pour cent, ce qui est une chose unique à Genève, mais vous sentez bien que je ne puis être sa caution sans montrer des délégations qui répondent du paiement .

J'ai envoyé des modèles de délégations que mes avocats ont rédigés .

J'ai envoyé mon compte à M. Jeanmaire, et en voici une copie ; il n'y a rien à retrancher à ce compte ; il est net et clair . J'attends donc, messieurs, pour la dernière fois la justice que vous me devez .

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois,

messieurs,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

C'est un tissu de railleries amères et d'invectives atroces contre notre religion.

... Que tous ceux qui osent dire ceci aillent dans ce pays béni , réputé ( à tort ? ) comme étant un modèle : le Danemark .

Les Danois (grandes gueules et hauts sur pattes, on le sait ) habiles cyclistes, pratiquent le rétropédalage et la chasse aux sorcières en menaçant ceux qui se rendraient coupables de blasphème ! La lâcheté n'a décidément pas de limites pour se dégonfler ainsi devant des religieux mal lunés et bornés ; on est loin , immensément loin de la tolérance voltairienne .  La petite sirène a bien raison de vous tourner le dos . Trouver des boucs émissaires, est-ce bien raisonnable quand on a un Poutine pour voisin ?

Au fait , le blasphème quésaco ? 

" C'est un mot grec qui signifie atteinte à la réputation.[...] Blasphème ne fut employé dans l’Église grecque que pour signifier injure faite à Dieu. [...]

Il est triste parmi nous que ce qui est blasphème à Rome, à Notre-Dame de Lorette, dans l’enceinte des chanoines de San-Gennaro, soit piété dans Londres, dans Amsterdam, dans Stockholm, dans Berlin, dans Copenhague, dans Berne, dans Bâle, dans Hambourg. Il est encore plus triste que dans le même pays, dans la même ville, dans la même rue, on se traite réciproquement de blasphémateur. [...]

Dryden a dit :

This side to day and the other to morrow burns,
And they are all God’s almighty in their turns.

Tel est chaque parti, dans sa rage obstiné,
Aujourd’hui condamnant, et demain condamné." Blasphème -Dictionnaire philosophique - Voltaire - https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_philosophique...

 

Vive Charlie Hebdo , encore une fois :

blaspheme coran cover-medium.jpg

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https://kiosque.charliehebdo.fr/app/last/home

https://www.reddit.com/media?url=https%3A%2F%2Fi.redd.it%...

 

 

 

« A Charles-Joseph Panckoucke

1er février 1768 1

Le froid excessif, la faiblesse excessive, la vieillesse excessive, et le mal aux yeux excessif, ne m'ont pas permis, monsieur, de vous remercier plus tôt des premiers volumes de votre Vocabulaire 2, et du Don Carlos de monsieur votre cousin 3. Toute votre famille paraît consacrée aux lettres. Elle m'est bien chère, et personne n'est plus sensible que moi à votre mérite et à vos attentions.

Plus vous me témoignez d'amitié, moins je conçois comment vous pouvez vous adresser à moi pour vous procurer l'infâme ouvrage intitulé le Dîner du comte de Boulainvilliers . J'en ai eu par hasard un exemplaire, et je l'ai jeté dans le feu. C'est un tissu de railleries amères et d'invectives atroces contre notre religion. Il y a plus de quarante ans que cet indigne écrit est connu mais ce n'est que depuis quelques mois qu'il paraît en Hollande, avec cent autres ouvrages de cette espèce. Si je ne consumais pas les derniers jours de ma vie à une nouvelle édition du Siècle de Louis XIV, augmentée de près de moitié , si je n'épuisais pas le peu de force qui me reste à élever ce monument à la gloire de ma patrie, je réfuterais tous ces livres qu'on fait chaque jour contre la religion.

V. »

1 Copie Beaumarchais-Kehl qui annexe le billet du 1er juin 1768 : « J'ai lu cette nouvelle édition in-4°, qu'on débite à Paris, de mes Œuvres. Je ne puis pas dire que je trouve tout beau ... papier, dorure, images, caractère, car je n'ai point encore vu les images . Mais je suis très satisfait de l'exactitude et de la perfection de cette édition, qui à ce que j'espère sera la dernière . Je trouve que tout en est beau, hormis les vers, qu'il fallait laisser faire... à Jean Racine .

Je souhaite que ceux qui l'ont entreprise ne se ruinent pas, et que les lecteurs ne me fassent pas les mêmes reproches que je me fais, car j'avoue qu'il y a un peu trop de vers et de prose dans ce monde. C'est ce que je signe en connaissance de cause. / Voltaire./ A Ferney 1er juin 1768.»

3 Henri Panckoucke, à qui est adressée la lettre du 8 janvier 1768 ( 7123 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411361p/texteBrut ), avait fait une héroïde sur Don Carlos, « Lettre de Don Carlos à Élisabeth » , 1768, qu'il fit imprimer en 1769, avec d'autres pièces. Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k497435.image

et : https://data.bnf.fr/fr/15977276/henri_panckoucke/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_Panckoucke

07/09/2023

les Parisiens font payer, quand ils ont de bons contrats, les Normands, malgré la clameur de haro

... C'est bien connu, les Parisiens ne sont pas généreux quand ils achètent et sont des rapaces quand ils vendent, mais les Normands ne sont pas être en reste à ce sujet , bizness, bizness toujours .

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« A Alexandre-Marie-François de Paule de Dompierre d'Hornoy

Mon cher plénipotentiaire, je vous envoie ma procuration pour les affaires dont vous voulez bien vous charger . Votre secours m'est nécessaire . Je me trouverai dans une situation très embarrassante, si les neveux du cardinal de Richelieu et du duc de Guise le balafré ne me paient point , nous aurons moins de peine avec M. de Lezeau qui n'est que marquis . Il est vrai qu'il est marquis normand mais les Parisiens font payer, quand ils ont de bons contrats, les Normands, malgré la clameur de haro . Ne me renvoyez point votre pancarte virtembourgeoise ; il faut que vous la gardiez , puisque c'est votre titre, et je n'en ai que faire . Vous avez d'ailleurs une bonne délégation des fermiers de Franche-Comté qui paieront régulièrement . J'embrasse de tout mon cœur votre cher ennemi le Turc conseiller au grand Divan . Je me porte fort mal . Le maréchal duc de Richelieu n'aura pas longtemps à me payer des rentes . Je suis bien fâché que ces rentes ne soient pas sur votre grosse et bonne tête : mais elles étaient établies avant que vous fussiez au monde 1. On ne peut vous aimer plus tendrement que le fait votre vieil oncle .

V.

1er février 1768 à Ferney. »

06/09/2023

Si vous avez envie d'une jolie maison peinte à la vénitienne, il y en a une à Ferney

... Dépêchez-vous de la protéger avant que les bétonneurs ne la rasent: https://www.ferney-voltaire.fr/vivre-a-ferney-voltaire/ca...

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Amis du béton à prix d'or, vous êtes bienvenus

 

 

« A Jacob Tronchin 1

Ferney, 30 janvier 1768 2

[…] Si vous avez envie d'une jolie maison peinte à la vénitienne, il y en a une à Ferney que vous auriez à bon compte . Cela vaudrait mieux que les éternelles tracasseries de votre ville […]

V. »

2 Le manuscrit est passé à la vente Evelyn Grant-Duff, chez Sotheby à Londres le 27 avril 1927.

Voir : https://www.numilog.com/LIVRES/ISBN/9782868782878.Livre?utm_source=PDF-excerpt

et https://books.openedition.org/pur/132252?lang=fr

05/09/2023

je l'avertis que je vais m'arranger pour vivre autant que Fontenelle; il doit trembler que je ne lui tienne parole

... Dixit Jean Jouzel qui compte bien rester le caillou dans la chaussure de Patrick Pouyané, à ceci près que ce dernier s'en moque éperdument, comme de son premier plein : https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/j-ai-recu-un-acc...

Bernard Fontenelle : Il est temps que je m'en aille ! Je commence à voir les choses telles qu'elles sont.

Non ! non, ne lâchons pas le morceau !

 

 

« A Monsieur le Président

Germain-Gilles-Richard de Ruffey etc.

à Dijon

A Ferney, 30è janvier 1768

Mon très cher confrère, je vous fais mon compliment sur tous les succès de votre Académie, et j'en fais à M. Legouz sur ses magnificences 1.

Vous me parlez de M. le président de Brosses . Voyez, monsieur, si vous voulez lui faire lire ce que je vais vous représenter .

1° Il avait affermé sa terre de Tournay à un ivrogne, fils d'un syndic de Genève 2, lequel ivrogne s'était engagé à lui en donner trois mille livres par an, sans la connaître et sans pouvoir le payer 3. Ce pauvre diable est mort insolvable. Ce polisson en aurait donné six mille francs aussi bien que trois mille. Le fait est que, quand j'ai voulu l'affermer, je n'en ai jamais pu trouver que douze cents livres, avec un char de foin, trois chars de paille et un tonneau de vin.

2° M. de Brosses m'a vendu à vie cette terre, qui ne me produit pas seize cents livres de rente 4, pour un capital de quarante-sept mille livres.

3° Dans ce capital de quarante-sept mille livres il a compté pour cinq cents livres de rente un petit bois, dont lui-même avait fait couper la plus grande partie, et dans lequel je n'ai pas pris seulement une bûche pour me chauffer. Ce bois est vieux, entièrement dévasté par lui-même, qui avait vendu ce qu'il y avait de passable, et par les troupes, qui ont pillé le reste.

4° Dans les quarante-sept mille livres que cette malheureuse acquisition m'a coûté, il y avait douze mille livres en réparations, j'en ai fait pour plus de vingt mille livres.

5° Les choses sont tellement changées à Genève que jamais assurément aucun Genevois n'achètera cette terre.

6° S'il veut m'en faire un prix raisonnable je l'achèterai pour ma nièce afin de la joindre à Ferney, qui est une terre beaucoup plus seigneuriale, et qui n'est point un démembrement d'une autre terre comme l'est Tournay.

Tout cela n'est pas trop académique. Mais si M. de Brosses ne veut pas s'accommoder avec moi, je l'avertis que je vais m'arranger pour vivre autant que Fontenelle; il doit trembler que je ne lui tienne parole.

Adieu, mon très cher confrère, je vous embrasse très tendrement sans aucune cérémonie.

V. »

1  Note du premier éditeur : «  La fondation de prix de l'École gratuite des Beaux-Arts établie à Dijon et le don d'un cabinet d'histoire naturelle fait à l'Académie. La donation du jardin de botanique de Dijon par Legouz de Gerland n'eut lieu qu'en 1773. »

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9nigne_Le_Gouz_de_Gerland

2 Jean-Louis, fils de Jean-Robert Chouet .

C'est à Chouet le père, en sa qualité de premier syndic de Genève, qu'est adressée la lettre de Voltaire du 29 décembre 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/01/17/lesquels-ne-portent-point-de-noix-et-sont-sur-le-retour-5274175.html

Rousseau le nomme dans ses Confessions (partie II, livre viii, page 118 de https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Confessions_(Rousseau)/Livre_VIII ), à propos de la dédicace du Discours sur l'inégalité. Dans une Lettre de la montagne, il parle d'une harangue célèbre de M. le syndic Chouet, prononcée en 1707 : page 92 de https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwiErZaDh5KBAxXWTKQEHUj-C_gQFnoECBIQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.rousseauonline.ch%2Fpdf%2Frousseauonline-0028.pdf&usg=AOvVaw3lEMq-WDM-HAPKzHUEm28n&opi=89978449

Ce dernier est-il bien le père du fermier de M. de Brosses? (Th. Foisset.)

Voir aussi lettre à De Brosses 23 septembre 1758: http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/11/03/mon-grand-plaisir-serait-de-n-avoir-affaire-de-ma-vie-ni-a-u.html

3 Sans nier l'inconduite de Chouet, M. de Brosses affirme que ce fermier le payait bien. (Th. Foisset.)

04/09/2023

laisse-les dire, et bois sec. » Puis il mourut

... Le conseilleur , qui visiblement ne connait que la canicule, reste un mortel malgré tout . Comme moi ...

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Proverbe pas plus français que javanais, souhaitons-le universel

 

« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

Doyen de l'Académie française

rue Saint-Nicaise

à Paris

29è janvier 1768

Vous m'écrivez, sans lunettes, des lettres charmantes de votre main potelée, mon cher maître et moi, votre cadet d'environ dix ans, je suis obligé de dicter d'une voix cassée.

Je n'aimerai jamais Rends-moi guerre pour guerre 1, par la raison que la guerre est une affaire qui se traite toujours entre deux parties. L'immortel, l'admirable, l'inimitable Racine, a dit :

Rendre meurtre pour meurtre, outrage pour outrage.2

Pourquoi cela ? C'est que je tue votre neveu quand vous avez tué le mien , c'est que, si vous m'avez outragé, je vous outrage. S'ils me disent pois, je leur répondrai fève, disait agréablement le correct et l'élégant Corneille. De plus, on ne va pas dire à Dieu: Rends-moi la guerre. Peut-être l'aversion vigoureuse que j'ai pour ce misérable sonnet de ce faquin d'abbé de Lavaux 3 me rend un peu difficile.

Et dessus quel endroit tombera ma censure,

Qui ne soit ridicule et tout pétri d'ennui . 4

Tartara non metuens, non affectatus Olympum 5 est un vers admirable : je le prends pour ma devise. Savez-vous bien que s'il y a des maroufles superstitieux dans votre pays, il y a aussi un grand nombre d'honnêtes gens d'esprit qui souscrivent à ce vers de Tartara non metuens ?

Vivez longtemps, moquez-vous du Tartara. « Que dis-tu de mon extrême-onction ? disait le Père Talon 6 au Père Gédoyn, alors jeune jésuite 7. « Va, va, mon ami, continua-t-il, laisse-les dire, et bois sec. » Puis il mourut 8. Je mourrai bientôt, car je suis faible comme un roseau. C'est à vous à vivre, vous qui êtes fort comme un chêne. Sur ce, je vous embrasse, vous et votre prosodie, le plus tendrement du monde.

N. B. Je suis obligé de vous dire, avant de mourir, qu'une de mes maladies mortelles est l'horrible corruption de la langue, qui infecte tous les livres nouveaux. C'est un jargon que je n'entends plus ni en vers ni en prose. On parle mieux actuellement le français ou françois à Moscou qu'à Paris. Nous sommes comme la république romaine, qui donnait des lois au dehors quand elle était déchirée au dedans. »

 

 

1 Répondant à la lettre de V* du 5 janvier 1767 ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/04/12/le-deplace-le-faux-le-gigantesque-semblent-vouloir-dominer-a-6376206.html ) d'Olivet avait défendu cette expression C’est le second hémistiche du onzième vers du fameux sonnet de Desbarreaux voir tome XIV, page 63 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres...

3 Attribué à Desbarreaux, ce que niait V*, et d'Olivet lui donne raison dans sa réponse .

4 Parodie de la fin du sonnet de Desbarreaux .

5 D'Olivet a écrit à V* : « Desbarreaux avait fait un portrait en vers latins, dont voici le dernier : « Tartara non metuens, non affectatus Olympum, c'est-à-dire : Sans craindre le Tartare, sans désirer l'Olympe » (soit l'enfer et le paradis).

6 L'oratorien Jacques Talon .Voir : https://books.openedition.org/pur/9189?lang=fr#ftn73

8 En face de cette anecdote , d'Olivet a porté sur l'original de la lettre « faux, archi-faux ». On s'en doutait un peu .

je me suis chargé de ces rogatons

... Que dites-vous de ceux-ci : https://www.exemplaire-editions.fr/projets/financement-pa...

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That's life !

 

 

« Au [baron Melchior von Grimm ?]

29 janvier 1768 1

Puisque votre ami, monsieur, veut absolument avoir les polissonneries 2 que vous méprisez, je les lui envoie sous votre enveloppe . Je n'en fais pas plus de cas que vous , et c'est bien malgré moi que je me suis chargé de ces rogatons .

Votre très humble et très obéissant serviteur

Brossier . »

1 Édition Correspondance littéraire qui intitule la lettre :  « Lettre de M. Brossier de Lyon, du 29 janvier 1768 ». Clogenson identifie le destinataire comme Grimm, ce qui peut être exact .

2Sur ces « polissonneries », voir lettre du 27 janvier 1768 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/29/il-importe-beaucoup-que-les-juges-ne-s-accoutument-pas-a-se-6458729.html

On y retrouve d'ailleurs le nom de Brossier . Brossier était censé un habitant de Lyon; c'est un des noms que Voltaire mettait quelquefois par précaution au bas de ses lettres.

Nous ne citerons que cet exemple, pour montrer les précautions que M. de Voltaire était obligé de prendre en éclairant les hommes par des ouvrages philosophiques, et en servant l’humanité dans la défense des Calas et des Sirven. Ses lettres étant souvent interceptées, il en écrivait d’ostensibles sous son nom, et d’autres sous des noms supposés. C’était un M. Boursier, un M. Lantin, un M. Écr. l’inf…, ou Écrlinf. De là les contradictions apparentes touchant certains ouvrages qui servaient de prétexte pour le persécuter. (Kehl.)