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07/12/2020

J'ai trouvé une plaisante faute à la table des pièces

... Dixit (ou presque ) de l'un des rapporteurs de l'ONU, ou de la rapporteuse  spéciale Irène Kahn, le projet de loi français dit de la "sécurité  globale" comporte des articles "incompatibles avec le droit international des droits de l'homme" ! Excusez du peu !

https://www.francetvinfo.fr/politique/proposition-de-loi-...

Sécurité globale : pourquoi c'est une loi liberticide de surveillance  généralisée

Tout va bien ! Pour lutter contre les Black blocs, ne pas attendre que l'ONU s'en mêle, je vous laisse trier  dans les pays du Conseil des Droits de l'Homme suivant  ceux qui sont des modèles de démocratie, et champions es hypocrisie, pour nous en inspirer [sic] : https://www.un.org/fr/ga/74/meetings/elections/hrc.shtml 

Hauts  nuls  ...

 

 

« A Gabriel Cramer

[août 1765] 1

J'ai trouvé une plaisante faute à la table des pièces . Un panégyrique de la Saint-Louis . Cela me fait penser à la jolie édition que fait monsieur Cramer d'une collection nouvelle . Je ne sais si je lui ai envoyé les additions et les corrections pour la Philosophie de l'histoire et pour l'Histoire générale . Je crois en avoir encore une copie . Ma maladie ne m'a pas laissé assez de loisir pour arranger mes paperasses ; mais le vieux premier garçon de monsieur Cramer travaillera à cette nouvelle édition dans le peu de temps qu'il a encore à vivre . »

1  Lettre écrite pendant que V* revoit les épreuves du second volume des Mélanges.

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[août 1765] 1

On envoie à monsieur Gabriel, cinq cahiers pour commencer . On lui renvoie les deux dernières feuilles du second volume . Il est prié d'envoyer les épreuves . On est toujours très languissant . On fait les plus tendres compliments à madame Cramer et à Mlle Clairon . »

1 Mlle Clairon séjourne chez Cramer à Tournay, comme l'annonce celui-ci à Grimm le 16 août 1765 : « … je l'attends demain à Tournay où elle m'a promis quinze jours, nous la montrerons aux philosophes de Morillon [les Du Pan] et au bon syndic ; Ferney est une maison ouverte , ou peu s'en faut, on dîne à trois heures, on soupe à minuit ; vingt maçons y font un bruit du diable à l'aube du jour, une pauvre malade ne peut pas vivre là ; en un mot, elle veut venir à Tournay et elle y viendra . »

06/12/2020

vous n'avez qu'à prescrire la forme , et vous serez obéi

... Oui, promis , juré, craché pas plus de six à table sans compter la dinde bien sûr . Familles nombreuses je vous incite à faire un réveillon en plusieurs services , comme à la cantine , en commençant par les plus jeunes, qui pourront ensuite se confiner dans leur(s) chambre(s), les majeurs non vaccinés procédant de leur côté à la désinfection externe à la solution hydro-alcoolique et, interne,  à la boisson qui pique de leur choix .

Si l'architecture m'était contée 4/5: Blanche-Neige était trop grande pour  la colocation

PS- Demande de dernière minute de Mlle Blancheneige de Disney-Park : puis-je compter mes sept petits amis comme trois grands et demi pour être en règle ?

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

fermier général

à Lyon

A Ferney, 14 auguste 1765 1

J'ai reçu, monsieur, le dernier appoint . Ma lettre pourrait servir de quittance générale . Si d'ailleurs il vous en faut une en forme, vous n'avez qu'à prescrire la forme , et vous serez obéi . Je réitère à M. Camp les assurances de l'intérêt tendre que je prendrai à lui toute ma vie . Allez, monsieur, jouir à Paris de tous les agréments qui vous y attendent . Vous êtes bien sûr d'être aimé ailleurs, et vous ne doutez pas du tendre et respectueux attachement de votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

1 Manuscrit olographe vendu à Londres le 2 juillet 1917 par William Lowe Fleeming .

Le même jour Mlle Clairon écrit à Lekain depuis Ferney : « Je joue aujourd'hui Tancrède, pour notre cher patriarche, qui ne se porte pas trop bien, et qui m'a fait jurer par la devise de Tancrède de ne jamais reparaître, que la Comédie n'eût un état . »

De son côté Monnet écrit à Garrick : « Mlle Clairon […] a déclamé chez M. de Voltaire , qui nous écrit qu'elle l'a rajeuni de vingt ans ; le médecin lui sera plus essentiel que M. de Voltaire, car celui-ci a souvent gâté ceux qui ont eu la faiblesse de se fier à ses compliments, ou pour mieux dire à sa fausseté . »

05/12/2020

J'apprends la justice qu'on a rendue à celui qui éclaire la justice et qui la fait rendre

... S'il y en a un qui ne correspond pas à cette lumière de justice, et qui pourrit la vie de millions de gens, c'est bien cette horreur faite homme : Erdogan . Je ne peux même pas l'identifier aux plus détestables des animaux, ce serait insultant pour eux, lui, c'est plutôt une maladie, une vérole , un chancre .

https://www.lefigaro.fr/international/pour-erdogan-emmanuel-macron-est-un-probleme-pour-la-france-20201204

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

13 août [1765] 1

J'apprends la justice qu'on a rendue à celui qui éclaire la justice et qui la fait rendre . Je partage ce triomphe avec tous les honnêtes gens de Paris . Je m'intéresse autant qu'eux au rétablissement de Mme de Beaumont .

Sirven se met aux pieds du protecteur de l'innocence opprimée avec la pancarte ci-jointe, et attendra sa commodité .

V. »

1 L'édition de Kehl place cette lettre en post scriptum de la lettre du 13 avril 1767 ; Cayrol sera le premier à l'imprimer séparément .

04/12/2020

Le petit bonhomme dont vous protégez l'ouvrage, a fait absolument tout ce que vous avez désiré, ainsi il commence à être content

... et va donc se retirer du JT de 13H : Jean-Pierre Pernaut change de casaque très bientôt : https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/elu-animateur-pref...

Jean-Pierre Pernaut : 30 ans de 13 Heures en dix images - Le Parisien

 

 

 

A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

12 août [1765]

Mes chers anges, j’avais pressenti combien vos deux belles âmes seraient affligées de la perte que vous avez faite 1. Toute notre petite société habitante du pied des Alpes, en partageant votre douleur, a cherché sa consolation dans l’idée que ce malheur ne changerait rien à votre situation ; et nous croyons en avoir l’assurance, quoique vous ne nous en ayez pas éclaircis dans la dernière lettre que vous avez eu la bonté de m’écrire.

Le petit bonhomme dont vous protégez l'ouvrage, a fait absolument tout ce que vous avez désiré, ainsi il commence à être content . Il a envoyé une copie à M. de Chauvelin qui est depuis longtemps dans la confidence . Comme il y a une vingtaine de vers corrigés dans cette copie, M. de Chauvelin pourrait vous la faire tenir en la faisant passer par les mains de M. le duc de Praslin ; sinon vous pourriez m'envoyer par lui sous son cachet directement le paquet de la pièce que vous avez adressé sous mon nom à Genève . Je ne vois pas qu'en ce cas on osât arrêter le paquet, et il serait aisé de dire par un mot par M. de Sainte-Foix aux fermiers des postes . Pardon, tout est si prodigieusement changé que je n'y reconnais plus rien .2

Mlle Clairon va jouer, à basse note, Aménaïde et Électre3 sur mon petit théâtre de Ferney, qu’on a rétabli comme vous le vouliez. C’est contre les ordres exprès de Tronchin, qui ne répond pas de sa vie si elle fait des efforts, et qui veut absolument qu’elle renonce à jouer la tragédie. Aussi a-t-elle été obligée de lui promettre qu’elle ne remonterait plus sur le théâtre de Paris, qui exige des éclats de voix et une action véhémente qui la feraient infailliblement succomber.

Pour moi, qui suis encore plus malade qu’elle, je retourne me mettre entre les mains de Tronchin à Genève. Il est juste que je meure dans une terre étrangère, pour prix de cinquante années de travaux, et que Fréron jouisse à Paris de toute sa gloire.

Je vous supplie encore une fois, au nom de l’amitié dont vous m’avez toujours honoré, de me mander si vous croyez que les calomnies dont j’ai toujours été la victime ont fait une assez forte impression pour que je doive prendre le parti d’aller vivre dans un petit bien que j’ai vers la Suisse, ou plutôt pour y aller mourir. Je suis tout prêt, et je mourrai en vous aimant. »

2 Ce paragraphe biffé sur la copie Beaumarchais manque dans toutes les éditions .

3 Personnages respectivement des tragédies Tancrède , et Oreste .

 

 

 

03/12/2020

Les inflammations de poitrine, monsieur le marquis, nuisent beaucoup au commerce des lettres

... On vient de le voir à grande échelle avec la fermeture des librairies françaises . Grâce à Miss Bachelot, et en prenant masque et chaine d'arpenteur, on peut à nouveau reprendre contact avec le papier imprimé qui nous est cher et goûter aux livres primés -après le beaujolais nouveau cette année . Grand cru ? A voir !

PS-- A plus petite échelle , il faut noter que le Covid-19, bouffeur de poumons, vient de réduire au silence l'immortel Giscard d'Estaing . Bonchoir président ! Au revoir !

Loin du bruit du monde» de Valéry Giscard d'Estaing | Académie française

Cette fois-ci, c'est définitivement vrai !

 

 

« A Charles Michel, marquis du Plessis-Villette

5 auguste [1765] car je n’aime pas mieux août

que cul-de-sac,cela est trop welche.1

Les inflammations de poitrine, monsieur le marquis, nuisent beaucoup au commerce des lettres. J’en ai eu une dont les restes ne sont point du tout plaisants. Sans cela, votre jolie lettre du 4 juillet, vos très agréables vers, votre charmante imagination, m’auraient animé ; et je vous aurais dit, il y a un mois, tout ce que j’ai sur le cœur. Je vous trouve une des plus aimables créatures qui respirent : mais en même temps je vous trouve une des plus sages d’avoir un peu arrêté l’indiscrétion de ces bons amis qui disent du bien de vous pour de l’argent. Je les attends à une épître dédicatoire. M. de La Touraille, qui est d’une volée un peu différente, m’a écrit sur votre compte des choses qui ont bien flatté mon goût. Il vous aime, et il est digne de vous aimer. Vous avez là un bon second auprès de M. le prince de Condé. Je suis enchanté que vous n’aimiez pas trop le public, et que vous aimiez beaucoup vos terres. Voilà qui est vraiment philosophe :

Vous connaissez très-bien vos gens,
C’est un précieux avantage,
Et bien rare dans les beaux ans :
Votre esprit vous a rendu sage.
Si je le suis, c’est par mon âge,
Et je me suis trompé longtemps.

Mlle Clairon est chez moi : il y avait dix-sept ans que je ne l’avais vue. Elle n’était pas alors ce qu’elle est aujourd’hui . Elle a créé son art. Elle est unique . Il est juste qu’elle soit persécutée à Paris. Tout ce que vous m’avez appris, et tout ce qu’on m’a dit, augmente ma passion pour la retraite . Celle de vous y revoir est à son comble.

Permettez que je confie à vos bontés ce billet pour frère d’Alembert ? »

1 Tous les éditeurs à partir de Clogenson ont imprimé la version de la quatrième édition des Œuvres de M. de Villette, 1788 où celui-ci déforme la lettre, omet des passages et ajoute en fin deux paragraphes suspects, simplement conformes au climat politique du moment et aux opinions de Villette ; Clogenson au vu de la lettre du 16 juillet 1765 de d'Alembert qui parle de Villette en a conclu qu'il manque une lettre de d'Alembert .

« Il me mande que la Bible et le Martyrologe vous sont très-familiers. Vous avez soutenu devant lui avec courage et bienséance les attaques du prédicateur qui me hait encore plus qu’il n’aime le grand Arnaud et le grand Rousseau. Sans doute j’ai nié l’enfer des Égyptiens ; je me suis un peu moqué des charlatans qui ont inventé la roue d’Ixion ; mais j’ai toujours fait grand cas des inventeurs de la police. J’estime qu’un cavalier de maréchaussée impose plus lui seul que les trois furies et le vautour de Prométhée.

Je vous sais encore meilleur gré de savoir par cœur des pages entières de mon Siècle de Louis XIV. Vous me donnez une grande idée de ma prose. Mais ne répondez plus, je vous en prie, à ces vieilles redites. Je n’ai point fait un dieu de celui à qui j’ai reproché son despotisme, son ostentation, sa femme et son confesseur. Rien de si facile que de louer, ou de blâmer à outrance, un roi qui a doublé la force et la grandeur de la monarchie, laissé des monuments dignes de la Grèce et de Rome, brûlé les camisards, et donné son cœur aux grands jésuites. »

02/12/2020

J’ignore si vous quitterez cette nation de singes, et si vous irez chez des ours ; mais si vous allez en Oursie , passez par chez nous

... Cécile Duflot quitte Twitter suite à harcèlement et menaces sur ce média, pire qu'une nation de singes . Comme les ours elle va hiberner, et elle fait bien . Pour tout dire,  je ne comprends pas comment on peut encore utiliser Twitter et autres biais pour faire connaître ses idées immédiatement, le plus souvent avant même d'en comprendre les conséquences, pour une foule d'ignares malveillants . La télévision, la radio, la presse écrite ne sont-elles pas suffisantes ? Quel est donc ce besoin de dire tout de suite ce qu'on contredira souvent soi-même le lendemain ?

https://www.20minutes.fr/arts-stars/web/2921359-20201201-...

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

A Ferney, 5 auguste [1765]

car je ne puis souffrir août.1

Mon cher philosophe, si la cause que je soupçonnais n’est pas la véritable, il y a donc des effets sans cause. La raison suffisante de Leibnitz est donc à tous les diables ; car tout ce qu’on peut alléguer pour colorer l’injustice qu’on vous fait est parfaitement absurde. Mademoiselle Clairon, dans son genre, se trouve à peu près maltraitée comme vous . Elle a essuyé assurément des choses plus désagréables . Je lui conseille ce que probablement elle fera, et ce que vous lui avez conseillé 2. Pour vous, mon cher et grand philosophe, je n’ai point d’avis à vous donner ; vous n’en prendrez que de votre fermeté et de votre sagesse. Je n’ai rien à dire à M. le duc d Ch[oiseul]. Je lui ai tout dit ; et, puisque vous ne le croyez pas l’auteur de cette injustice, mon rôle est terminé. Tout ce que je sais, c’est qu’il y a un déchaînement aussi violent que ridicule à la cour contre les philosophes ; et, pour compléter cette extravagance, c’est le beau Siège de Calais qui a fait pousser à l’excès ce déchaînement.

J’ignore si vous quitterez cette nation de singes, et si vous irez chez des ours ; mais si vous allez en Oursie , passez par chez nous. Ma poitrine commence un peu à s’engager. Il serait fort plaisant que je mourusse entre vos bras, en faisant ma profession de foi.

Mais pourquoi ne viendriez-vous pas à Ferney attendre philosophiquement la fin des orages ? Vous me direz peut-être qu’on viendrait nous y brûler tous deux . Je ne le crois pas ; nous ne sommes qu’au temps des Fréron et des Pompignan, et non à celui des du Bourg et des Servet . D’ailleurs nous sommes tous deux bons chrétiens, bons sujets, bons diables , on nous laissera en paix dans ma tanière. Ecrivez-moi par frère Damilaville. Adieu ; je vous aime autant que je vous estime.

V. »

1 V* répond à une lettre de d'Alembert du 16 juillet 1765 que celui-ci a fait porter par Mlle Clairon ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/02/correspondance-avec-d-alembert-partie-38.html

2 Quitter le théâtre .

01/12/2020

Peut-être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires

... Comme dit aimablement le juge à Nicolas Sarkozy, présumé innocent, mais pas blanc-bleu quand même . Voilà ce que c'est de s'allier et faire travailler des malhonnêtes ayant le mauvais goût de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture ( les malveillants diront : le bec dans le pot de vin ).

 

 

« A Jacob Bouthillier de Beaumont, Banquier 1

à la Grand-Rue, près de la résidence

à Genève

J'ai, monsieur, des lettres de change pour le paiement d'août chez MM. Couderc et Passavant à Lyon . Je m'adresse à vous pour savoir si vous voudrez avoir la bonté de vous en charger, et s’il convient à vos affaires d'en garder une somme de trente mille livres en me faisant toucher le reste à votre loisir .

J'ai encore à vous demander s'il vous conviendrait de me faire toucher tous les mois trois mille livres de France que M. Laleu, secrétaire du roi, notaire à Paris, paierait au commencement de chaque [mois]2 à vos correspondants sur votre ordre .

Peut-être ne serait-il pas inutile que nous parlassions ensemble de toutes ces petites affaires ; mais ma santé qui est fort mauvaise ne me permet pas d'aller à Genève . Il vous serait bien plus aisé à vous, monsieur, qui vous portez bien, de me faire l'honneur de venir dîner à Ferney .

J'ai celui d'être avec tous le sentiments que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi.

A Ferney 3è auguste 1765. »

1 Directeur de l’hôpital de Genève .Voir : https://societe-voltaire.org/cqv/negrier.php

2 Mot omis sur l'original .