16/02/2020
ayez tout autant de plaisir que vous pourrez ; vous savez qu'il n'y a que cela de bon, de sage, et d'honnête
... Rien à ajouter, ni à retrancher .
That's all folks !
« A Marie-Françoise-Catherine de Beauvau-Craon, marquise de Boufflers-Remiencourt
Ferney , 15 décembre 1764
J'ai l'honneur, madame, d'avoir actuellement dans mon taudis le peintre que vous protégez 1. Vous avez bien raison d'aimer ce jeune homme ; il peint à merveille les ridicules de ce monde, et il n'en a point ; on dit qu'il ressemble en cela à madame sa mère . Je crois qu'il ira loin . J'ai vu des jeunes gens de Paris et de Versailles, mais ils n’étaient que des barbouilleurs auprès de lui . Je ne doute pas qu'il n'aille exercer ses talents à Lunéville : je suis persuadé que vous ne pourrez vous empêcher de l'aimer de tout votre cœur quand vous le connaitrez . Il a fort réussi en Suisse . Un mauvais plaisant a dit qu'il était comme Orphée, qu'il enchantait les animaux ; mais le mauvais plaisant avait tort . Il y a actuellement en Suisse beaucoup d'esprit ; on a senti très finement tout ce que valait votre peintre . S'il va à Lunéville, comme il le dit, je vous assure madame que je suis bien, fâché de ne pas l'y suivre . J’aurais été bien aise de ne pas mourir sans avoir eu l'honneur de faire ma cour à madame sa mère . Tout vieux que je suis, j'ai encore des sentiments ; je me mets à ses pieds, et, si elle veut me le permettre, aux pieds du roi . J'aurais préféré les Vosges aux Alpes ; mais Dieu et les dévots n'ont pas voulu que je fusse votre voisin . Goutez , madame, la sorte de bonheur que vous pouvez avoir ; ayez tout autant de plaisir que vous pourrez ; vous savez qu'il n'y a que cela de bon, de sage, et d'honnête . Conservez-moi un peu de bonté, et agréez mon sincère respect .
Le vieux Suisse, Voltaire . »
1 Le chevalier Stanislas-Jean de Boufflers , fils de la destinataire , est chez V* depuis quelques jours ; voir sa lettre à sa mère du 12 décmbre 1764 (Besterman , D 12240 ) .Voir : http://nancybuzz.fr/histoire-nancy-chevalier-stanislas-de-boufflers/
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_de_Boufflers#%C5%92uvres_iconographiques
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15/02/2020
ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire
... Non ! pas un mot sur l'affaire Benjamin Griveaux . La politique nous habitue à voir des coups en dessous de la ceinture, n'est pas impunément Rocco Siffredi qui veut . Quant au salopard russe, ses menaces sont du vent , du bluff comme dans les romans de voyous, qu'on le mette derrière les barreaux cet artiste bidon .
« A Sébastien Dupont
A Ferney, 14 décembre 1764
[…] Comment fera dorénavant votre insolent frère Croust et les quatre maroufles qui faisaient accroire au Conseil souverain qu'ils avaient tout crédit à Versailles ; et que frère Croust minor 1, confesseur de la Dauphine, gouvernait le royaume ?2
Je n'ai nulle nouvelle certaine des autres édits concernant les finances ; je ne me mêle que des miennes , qui étaient en assez mauvais ordre, et que je cherche à rétablir par les contrats que vous voulez bien faire . M. le prince Louis de Virtemberg, qui est à Lausanne, persiste à ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire . Je veux respecter ses motifs, et croire que si malheureusement on perdait un jour monsieur le duc régnant, le prince Louis, son successeur, ne manquerait pas de faire justice à mes héritiers ; il a trop d'honneur pour ne pas acquitter de dettes si légitimes .
Adieu, mon cher ami, Mme Denis et moi , nous vous embrassons tendrement .
Voltaire. »
1 A propos des frères Croust, voir lettre du 7 janvier 1755 à Dupont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/05/j-ai-peur-que-les-places-d-alsace-ne-dependent-des-dames-de.html
2 On doit se souvenir que la société des jésuites vient d'être dissoute en France .
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14/02/2020
le plus dangereux des métiers de ce monde est donc celui d'aimer la vérité
...
Pour la St Valentin le mensonge atteint des proportions démesurées, et le langage des fleurs en est le complice .
« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy
12 décembre 1764 1
Tout ce que vous me dites, mon cher monsieur, sur le testament du cardinal de Richelieu est d'un vrai philosophe, et ceux qui ont pris parti pour ce testament ne le sont guère . Ceux qui poursuivent le Portatif le sont encore moins . C'est assez d'ailleurs qu'on m'ait imputé cet ouvrage pour que certaines gens le persécutent . Il est de plusieurs mains . On l'a imprimé d'abord à Liège, ensuite à Amsterdam et ces deux éditions sont très différentes . Je n'ai pas plus de part à l'une qu'à l'autre . Si on me désigne dans un réquisitoire l'orateur méritera la peine des calomniateurs . Je suis consolé en voyant que je n'ai d’ennemis que ceux de la raison ; il est digne d'eux de persécuter un vieillard presque aveugle qui passe ses derniers jours à défricher les déserts, à bannir la pauvreté d'un canton qui n'avait que des pauvres, et qui par les services qu'il a rendus à la famille de Corneille, méritait peut-être que ceux qui veulent se piquer d'éloquence ne s'armassent pas si indignement contre lui . Mais tel est le sort des gens de lettres ; le plus dangereux des métiers de ce monde est donc celui d'aimer la vérité . Encore s’ils étaient unis ensemble, ils imposeraient silence aux méchants ; mais ils se dévorent les uns les autres , et les monstres à réquisitoires avalent les carcasses qui restent .
Écrivez-moi, je vous prie, ce qu'on fait et ce que vous pensez . Vous m'apprendrez bien des sottises , et je profiterai de vos bonnes réflexions ; j'ose compter sur votre amitié, et vous pouvez être sûr de la mienne . »
1 La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue .
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13/02/2020
Je ne suis point surpris que les Welches fassent des difficultés sur cet ouvrage . Il n'est plus permis d'imprimer chez eux que des almanachs et des arrêts du parlement
... Et c'est vrai qu'en France cette opposition à la réforme des régimes de retraite démontre et confirme notre vision obtue de l'avenir . Que la France Insoumise, --en réalité France Immobile,-- se réjouisse, elle a encore de beaux jours à venir ; ceux qui ne savent pas compter sont encore légions , et experts en dégradation uniquement . Et comme le dit si élégamment Jean-Luc Mélenchon , roi de la pommade et l'autosatisfaction : "à la fin c'est nous qu'on va gagner !" ; qu'il se réjouisse d'une victoire à la Pyrrhus est bien dans sa nature .
« A Etienne-Noël Damilaville
11è décembre 1764
Ceci est une réponse 1 du 5è décembre reçue aujourd'hui . Il est bon de vérifier les dates . Je vous parlerai d'abord de l'objet le plus intéressant de votre lettre . Frère Cramer viendra chez moi dans deux jours, et je conclurai probablement avec lui une petite affaire recommandée par vous et par la philosophie . Je ne suis point surpris que les Welches fassent des difficultés sur cet ouvrage 2. Il n'est plus permis d'imprimer chez eux que des almanachs et des arrêts du parlement .
Il est très bon qu'on se soit défait des jésuites, mais il ne faut pas aussi persécuter la raison dans la crainte chimérique d'essuyer des reproches d'avoir sacrifié les jésuites à l'introduction de la raison en France . La fureur d’écraser les jésuites d'une main, et la philosophie de l'autre n'est plus l'ouvrage de la justice, c'est celui d'un parti violent, également ennemi des jésuites et des gens raisonnables .
Je sais tout ce que les oméristes projettent ; et je crois même qu'ils iront plus loin que vous ne dites . Mais celui que ces monstres persécutent est, et sera à l'abri de leurs coups .
Un voyageur s'est chargé, mon cher frère, de vous apporter dans huit ou dix jours, deux petits recueils assez curieux, et on trouvera le moyen de vous en faire avoir d’autres , mais il faut attendre quelque temps . La raison est une étoffe étrangère et défendue qui ne peut entrer que par contrebande . Je me servirais de la voie que vous m’indiquez, si le paquet n'était entre les mains d'un médecin anglais 3 que vous verrez incessamment à Paris .
Vous savez que l'abbé de Condillac, un de nos frères, est mort de la petite vérole naturelle, immédiatement après que l'Esculape de Genève avait donné des lettres de vie au prince de Parme en l'inoculant . Vous remarquerez qu'il y avait alors une épidémie mortelle de petite vérole en Italie ; elle y est très fréquente ; la mère du prince 4 en était morte . Quelle terrible réponse aux sottises de votre faculté, et au réquisitoire d'Omer ! Ce malheureux veut-il donc que la famille royale périsse? L'abbé de Condillac revenait en France avec une pension de dix mille livres, et l'assurance d'une grosse abbaye, il allait jouir du repos et de la fortune, il meurt, et Omer est en vie ! Je connais un impie qui trouve en cette occasion la Providence en défaut.
Je voulais écrire à Archimède Protagoras tout ce que je vous mande, mais je ne me porte pas assez bien pour dicter deux lettres de suite . Trouvez bon que celle-ci soit pour vous et pour lui . Dites-lui qu'il sera servi avec le plus profond secret . Vous n'avez qu'à m'envoyer incessamment l'Histoire de la décadence, et sur-le-champ on travaillera .
Je prie instamment tous les frères de bien crier dans l’occasion que le Portatif est d'une société de gens de lettres ; c'est sous ce titre qu'il vient d'être imprimé en Hollande 5. Je prie le philosophe Archimède Protagoras de considérer combien il m’était nécessaire de combattre l'erreur où l'on était à la cour sur le Portatif . Je n'ai fait que ce que des gens bien instruits m'ont conseillé ; j'ai prévenu par un antidote le poison qu'on me préparait . Je sais très bien de quoi on est capable . La notoriété publique aurait suffit pour opérer certaines petites formalités qui ont fort déplu à Jean-Jacques, et qui l'ont conduit par le plus court à la petite vallée de Môtiers-Travers 6.
Avouons pourtant mes chers frères , que notre siècle est plus raisonnable que le beau siècle de Louis XIV . Un homme qui aurait osé alors écrire contre le Testament politique du cardinal de Richelieu, aurait été chassé de l'Académie, et aurait passé pour le descendant d'un laquais d'Erostrate . Nous avons fait quelques pas dans le vestibule de la raison . Courage mes frères, ouvrez les portes à deux battants, et assommez les monstres qui en défendent l'entrée . Écr l'inf . »
1 Il manque quelques mots tels que à votre lettre.
2 L'ouvrage de d'Alembert intitulé : Sur la destruction des jésuites en France, par un auteur désintéressé, 1765 : https://books.google.fr/books?id=_bUCAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
3 Non encore identifié .
4 Louise-Élisabeth de France, morte le 6 décembre 1759 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise-%C3%89lisabeth_de_France
5 On ne connait aucune édition de ce genre ; V* l'a peut-être inventée .
6 Écrit Moutier sur le manuscrit, conformément à la prononciation du temps .
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12/02/2020
L’avertissement qu'il a envoyé à l'ambassadeur de Prusse n'a été dicté que par le respectueux attachement qu'il éprouve toujours
.... A condition que le il soit elle, et cette elle Angela Merkel, nous avons le scénario d'une démission fermement demandée , avec dans l'ordre :
puis :
Didier Gailhaguet n'a pas eu la même élégance, trainant des pieds à outrance, jouant à la victime, et se muant en accusateur, avant de se démettre ; il me fait penser à M. Barbarin, --évêque de son état--; tous deux ne méritant pas leurs titres pompeux, au vu de leur inactivité pour réprimer les auteurs d'abus sexuels . Triple boucle piquée ! et chute ...
« A Friedrich Wilhelm von Thulemeier 1
[vers le 10 décembre 1764] 2
[Aucun libraire français ou suisse n'oserait imprimer la correspondance dont le roi de Prusse l'a honoré . L’avertissement qu'il a envoyé à l'ambassadeur de Prusse n'a été dicté que par le respectueux attachement qu'il éprouve toujours pour Sa Majesté .]
1 Voir : https://data.bnf.fr/fr/15713521/friedrich_wilhelm_von_thulemeier/
et https://en.wikipedia.org/wiki/Friedrich_Wilhelm_von_Thulemeyer
2 Les détails donnés sur cette lettre sont empruntés à une lettre de Thulemeier à Frédéric II, en date du 21 décembre 1764, citée par Koser-Droysen , III, 115.
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11/02/2020
Votre Sorbonne est toujours la Sorbonne ; je ne dis rien de votre parlement, car je suis trop sage
... Il y aurait trop à dire sur l'une et sur l'autre .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
10 décembre 1764 1
On a parlé au médecin, il a répondu qu'il n’avait point été consulté, qu'il était très sûr par ses correspondances qu'actuellement on se portait bien , mais qu'il ne voudrait pas mettre des rentes viagères sur la tête de la personne en question .
On prend, mes divins anges, d’autres mesures pour être plus exactement informé 2.
Je vous écrivis, le samedi 8 , par M. l’abbé Arnaud 3. De nouvelles provisions pour les emplois comiques étaient dans ma lettre. Je soupçonne violemment M. l’abbé d’avoir égaré les premières. Il doit être si occupé de ses deux gazettes 4, et si entouré de paperasses, qu’on peut sans injustice le soupçonner d’égarer des paquets. Il a négligé deux paquets qu’on lui avait adressés pour moi. Je vous supplie de lui redemander non seulement la lettre du 8 décembre, mais celle de novembre, qu’il pourra retrouver.
Vous savez sans doute que vous avez perdu l’abbé de Condillac 5 mort de la petite-vérole naturelle et des médecins d’Italie, tandis que l’Esculape de Genève assurait les jours du prince de Parme par l’inoculation. Nous perdons là un bon philosophe, un bon ennemi de la superstition : l’abbé de Condillac meurt, et Omer est en vie ! Je me flatte qu’il n’aura pas l’impudence de faire de nouveaux réquisitoires contre l’inoculation, après ce qui vient de se passer à Parme. La plupart de vos médecins ne savent que cabaler. Votre Sorbonne est toujours la Sorbonne ; je ne dis rien de votre parlement, car je suis trop sage.
J’ignore ce qui s’est fait à votre assemblée de pairs, s’il s’est agi des jésuites dont personne ne se soucie, ou d’affaires d’argent après lesquelles tout le monde court grands yeux ouverts, bouche béante 6.
Le marquis 7 demande quelles feuilles il faut envoyer à M. Pierre pour le prince. Je vous ai déjà dit que cela est au-dessous de lui ; et quod de minimis non curat princeps 8.
On m’a envoyé un Arbitrage fort honnête entre M. de Foncemagne, le défenseur du préjugé, et moi, pauvre avocat de la raison 9. Cet arbitrage me donne un peu gain de cause. Je ne serais pas fâché d’avoir cassé quelques doigts à une idole qu’on admirait sans savoir pourquoi.
Mes divins anges, conservez-moi vos bontés, qui font le charme de ma vie.
V. »
1 L'édition de Kehl ne comporte pas les deux premiers paragraphes biffés sur la copie Beaumarchais .
2 Ceci pourrait se rapporter à Frédéric II ; voir lettre du 19 décembre 1764 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-annee-1764-partie-41.html
Les « mesures prises » pourraient consister dans la lettre du 9 décembre 1764 à Frédéric II.
3 Il s'agit probablement de la lettre du 7 décembre 1764 à d'Argental :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/05/je-n-en-suis-pas-mieux-informe-que-des-vingt-edits-qu-on-enregistre-ou-qu-o.html ; datée du 7 mais pouvant bien avoir été envoyée seulement le 8 .
4 Il ne s'agit pas du Journal étranger qui a cessé de paraître (voir lettre du 23 juin 1763 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/08/09/il-y-a-des-occasions-ou-c-est-n-avoir-pas-le-sens-commun-que-de-vouloir-tro.html) mais de la Gazette de France (voir lettre du 26 décembre 1764 à François Arnaud : « Voyez si vous voulez insérer dans votre Gazette littéraire la lettre ci-jointe lettre du 24 décembre 1764 à la Gazette littéraire : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/09/correspondance-... --
, et dans la Gazette de France l'article que je propose . »)
5 La nouvelle est fausse, Condillac mourra le 3 août 1780 .
6 Ces mots sont une réminiscence d'une épigramme de Jean-Baptiste Rousseau contre Danchet ; voir page 421 : https://books.google.fr/books?id=hWchAQAAMAAJ&pg=PA421&lpg=PA421&dq=grands+yeux+ouverts,+bouche+b%C3%A9ante+rousseau+danchet&source=bl&ots=89KpR--lAt&sig=ACfU3U1gHNX_Bz3DAMunQ5PCQ171mbp4Yg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiHgKmzoMDnAhWIFxQKHa7ZB4EQ6AEwAnoECAUQAQ#v=onepage&q=grands%20yeux%20ouverts%2C%20bouche%20b%C3%A9ante%20rousseau%20danchet&f=false
7 Gabriel Cramer .
8 Adage : Que le prince ne se soucie pas des affaires mineures .
9 Sur cet arbitrage par l'une des parties, ce qui est nouveau, voir lettre du 27 novembre 1764 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/01/23/je-trouve-que-plus-on-est-vieux-plus-on-doit-etre-hardi-je-s-6207334.html
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10/02/2020
j'ai des choses très importantes à vous communiquer, et qui vous feront plaisir
... Monsieur le président, seulement près de deux Français sur trois ont une opinion défavorable sur vous, et tous comptes faits une réélection est mathématiquement possible, le nombre d'opposants divisant la masse électorale en miettes, un tiers de partisans suffirait . Non ? Je vais demand
« A Paul-Claude Moultou
A Genève, 9 décembre [1764] 1
Mon cher philosophe, tâchez de venir quelque jour dîner ou souper avec nous : j'ai des choses très importantes à vous communiquer, et qui vous feront plaisir . Vous pourrez rapporter en même temps le gros manuscrit qu'on vous a prêté . Il est extrêmement édifiant . Mais j'ai des nouvelles à vous dire qui vous plairont davantage . Je vous embrasse sans cérémonie ; je vous aime trop pour vous faire des compliments .
V. »
1 Bavoux et François, éditeurs de Voltaire à Ferney, 1860, lui ayant assigné la date de 1763, Moland l'imprime deux fois [5841, 10279], la première en changeant le quantième de l'année en 1764, sous l'impression que la lettre se rapporte aux difficultés de passeport de janvier- février 1765 . Cela semble peu probable ; néanmoins la lettre peut effectivement dater de 1764 .
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