29/05/2020
je m’amuse à marier des filles, ne pouvant avoir le passe-temps de faire des enfants moi-même
... Rien d'autobiographique pour moi...
« A Charles-Joseph, prince de Ligne
14è mars 1765, à Ferney 1
Monsieur le prince, il faut que vous soyez une bonne âme, pour daigner vous souvenir d’un pauvre solitaire, au milieu des diètes d’Allemagne et du brillant fracas des couronnements. Il y a douze ans, Dieu merci, que je n’ai vu que des rois de théâtre ; encore même ai-je renoncé à les voir en peinture.
J’ai abattu mon petit théâtre. Les calvinistes et les jansénistes ne me reprocheront plus de favoriser l’œuvre de Satan. J’ai trouvé que, dans ma soixante et douzième année, ces amusements ne convenaient plus à un malade presque aveugle.
Vraiment je vous félicite d’avoir à Bruxelles les Griffet 2 et les Neuville 3. Ce sont les jésuites qui avaient le plus de réputation en France. J’en ai un chez moi qui dit fort proprement la messe, et qui joue très bien aux échecs ; il s’appelle Adam, et quoiqu’il ne soit pas le premier homme du monde, il a du mérite. Il avait enseigné vingt ans la rhétorique à Dijon. Je suis fort content de lui, et je me flatte qu’il n’est pas mécontent de moi ; il n’a fait que changer de couvent, car vous sentez bien que la maison d’un homme de mon âge n’est pas bien sémillante. Nous sommes philosophes, nous sommes indépendants ; c’en est bien assez. Je cultive la terre dans laquelle je rentrerai bientôt, et je m’amuse à marier des filles, ne pouvant avoir le passe-temps de faire des enfants moi-même.
M. d’Hermenches nous a abandonnés, et vous savez qu’il a quitté le service de Hollande pour celui de la France ; il prétend qu’il retrouvera en agréments ce qu’il perd en argent comptant.
Mme Denis est extrêmement sensible au souvenir dont vous voulez bien l’honorer. Ma petite famille adoptive, qui est augmentée, vous présente aussi ses très humbles hommages. Je ne vous demande point pardon de ne pas vous écrire de ma main ; à l’impossible nul n’est tenu .
J'ai l'honneur d'être avec l'attachement le plus véritable et le plus profond respect,
monsieur le prince
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.»
1La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue .
2 Henri Griffet est l'auteur de nombreuses oeuvres de piété et de quelques compilations historiques : https://data.bnf.fr/11994492/henri_griffet/
3 Charles Frey de Neuville a une oeuvre consistant seulement en sermons et oraisons funèbres : https://data.bnf.fr/fr/12134936/charles_frey_de_neuville/
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28/05/2020
les Genevois ne sont guère sages ; mais c’est que le peuple commence à être le maître dans cette petite république
... Traduisez "peuple" par "banquiers", et "banquiers" par "pétro-dollars" et vous serez dans le vrai .
https://www.tdg.ch/economie/argentfinances/suisses-podium...
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
13è mars 1765 à Ferney
Mon héros,
Je fais donc parvenir, suivant vos ordres, à M. Jeannel, l’ouvrage de Belzébuth 1, que vous voulez avoir, en supposant, comme de raison, que vous vous entendez avec M. Jeannel, et qu’il vous donne la permission d’avoir des livres défendus. J’adresse le paquet, à double enveloppe, à M. Tabareau, à Lyon, afin que ce paquet ne porte pas sa condamnation sur le front avec le timbre d’une ville hérétique.
Je vous félicite d’aimer surtout les livres d’histoire. On m’en a promis un de Hollande 2 qui vous fera voir, si vous avez le temps de le lire, combien on s’est moqué de nous en nous donnant des Mille et une Nuits pour des événements véritables.
Je vais actuellement vous présenter avec humilité mon petit commentaire sur votre lettre du 3è mars. Vous avez donc vu ma lettre à M. l’évêque d’Orléans 3? Vous y aurez vu que je me loue beaucoup de M. l’abbé d’Estrées. Cet abbé d’Estrées vint prendre possession d’un prieuré que M. l’évêque d’Orléans lui a donné auprès de Ferney. Il se fit passer pour le petit-neveu du cardinal d’Estrées, et, en cette qualité, il reçut les hommages de la province. Il m’écrivit en homme qui attendait le chapeau, et m’ordonna de venir lui prêter foi et hommage pour un pré dépendant de son bénéfice.
C’est dommage que votre doyen l’abbé d’Olivet 4 ne se trouva pas là ; il m’aurait obtenu la protection de M. l’abbé d’Estrées, car il le connaît parfaitement. L’abbé d’Estrées lui a servi souvent à boire, lorsqu’il était laquais chez M. de Maucroix. Cela forme des liaisons dont on se souvient toujours avec tendresse.
Cet abbé d’Estrées, après avoir quitté la livrée, se fit aide-de-camp dans les troupes de Fréron ; il composa l’Almanach des Théâtres ; ensuite il se mit à faire des Généalogies, et surtout il a fait la sienne.
J’eus le malheur de ne lui point faire de réponse, et même de me moquer un peu de lui. Il s’en alla chez M. de La Roche-Aymon à la campagne ; le procureur-général a une terre tout auprès ; il ne manqua pas de dire au procureur-général que j’étais l’auteur du Portatif. Je parai ce coup comme je le devais. Il est incontestable que le Portatif est de plusieurs mains, parmi lesquelles il y en a de respectables et de puissantes ; j’en ai la preuve assez démonstrative dans l’original de plusieurs articles écrits de la main de leurs auteurs. Je vous remercie infiniment, mon héros, d’avoir bien voulu me défendre ; il est juste que vous protégiez les philosophes.
Je viens aux reproches que vous me faites de n’avoir pas parlé du débarquement des Anglais auprès de Saint-Malo, et de l’échec qu’ils y reçurent 5. Je vous supplie de considérer que l’Essai sur l’Histoire générale n’entre dans aucun détail de cette dernière guerre ; que l’objet est d’indiquer les causes des grands événements, sans aucune particularité ; que les conquêtes des Anglais ne contiennent pas quatre pages ; que je n’ai même dit qu’un mot de la prise de Belle-Isle 6, parce que ce n’est pas un objet de commerce, et que cette prise n’influait pas sur les grands intérêts de la France. Je n’ai fait voir les choses, dans ce dernier volume, qu’à vue d’oiseau. Je n’ai guère particularisé que la prise de Port-Mahon 7; et, en vérité, je ne crois pas que ce soit à mon héros à m’en gronder.
Si j’avais détaillé un seul des derniers événements militaires, je n’aurais pas manqué assurément de dire comment les Anglais furent repoussés auprès de Saint-Malo, et je ne manquerai pas d’en parler dans la nouvelle édition qu’on va faire 8.
Vous avez bien raison de dire, monseigneur, que les Genevois ne sont guère sages ; mais c’est que le peuple commence à être le maître dans cette petite république. Loin d’être une aristocratie comme Venise, la Hollande, et Berne, elle est devenue une démocratie qui tient actuellement de l’anarchie ; et si les choses s’aigrissent, il faudra une seconde fois avoir recours à la médiation 9, et supplier le roi de daigner mettre la paix une seconde fois dans ce petit coin de terre dont il a déjà été le bienfaiteur.
Je finis par le tripot. J’avoue que je suis honteux, dans ma soixante et douzième année, de prendre encore quelque intérêt à ces misères ; mais si la raison que j’ai eu l’honneur de vous alléguer vous touche, je vous aurai beaucoup d’obligation de vouloir bien permettre que les meilleurs acteurs jouent mes faibles ouvrages. Je vous demande mille pardons de vous importuner de cette bagatelle. Je peux vous assurer et vous jurer, par mon tendre et respectueux attachement pour vous, que M. d’Argental n’a eu aucune part à la justice que je vous ai demandée. Je sais, à n’en pouvoir douter, qu’il est au désespoir d’avoir perdu vos bonnes grâces. Il vous a obligation, il en est pénétré, et il ne se console point que son bienfaiteur le croie un ingrat. Vous savez que le tripot est le règne de la tracasserie. Quelque bonne âme n’aura pas manqué de l’accuser d’avoir fait une brigue en ma faveur. Je crois que j’ai encore la lettre de Grandval, par laquelle il me demandait les rôles que je lui ai donnés ; mais, encore une fois je n’insiste sur rien ; je m’en remets à votre volonté et à votre bonté dans les petites choses comme dans les plus importantes.
Pardonnez à un vieux malade, presque aveugle, de s’être seulement souvenu qu’il y a un théâtre à Paris. Je ne dois plus songer qu’à mourir tout doucement dans ma retraite au milieu des neiges. C’est à la seule philosophie d’occuper mes derniers jours, et vos bontés seront ma consolation jusqu’au dernier moment de ma vie. »
1 Le Dictionnaire philosophique .
2 La Philosophie de l'histoire .
3 Cette lettre n'est pas connue .
4 Voir lettre du 29 août 1757 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/12/13/il-y-a-des-sots-il-y-a-des-fanatiques-et-des-fripons-mais-je.html
5 En septembre 1758, une descente des Anglais a été repoussée avec de lourdes pertes pour eux .
6 Voir lettre du 9 mai 1761 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/04/16/je-le-ferai-mettre-dans-un-tonneau-avec-la-moitie-d-un-mante-5789568.html
7 Voir aussi lettre de la note précédente .
8 V* est de nouveau en train de travailler à la séparation du Siècle de Louis XIV et du Précis du siècle de Louis XV et de l'Essai sur les mœurs, et dans l'édition du Précis […] il inséra effectivement au chapitre XXXV une référence à l'incident de Saint-Malo, lequel, on l'observera, doit avoir joué un rôle dans la genèse de L'Ingénu (quoique V* place la scène de ce roman sous Louis XIV) ; voir le chapitre VII et les notes de ce roman
9 Sur la précédente médiation, voir lettre du 10 janvier 1765 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/03/18/j-emploie-mon-bon-oeil-mon-divin-ange.html
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27/05/2020
Attendons un beau jour . Vous me direz que la république n'en a guère, mais j'aurai du moins de belles heures
... Il faut savoir se contenter de peu quand on n'a pas le choix, "vouloir ce qu'on ne peut éviter" comme dit le sage .
https://mcmitout.com/works/les-plus-belles-heures/
« A François Tronchin
Conseiller d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
Mardi matin [11 mars 1765] 1
Mon cher ami, peut-être ce climat-ci n'est pas trop bon pour les Parisiennes ; madame votre femme a été malade, Mme Denis est encore incommodée d'un mal de gorge ; le genre masculin n'est pas mieux traité, j'ai été affublé d'un rhumatisme de la tête au pieds . Vous voyez d'ailleurs comme le temps est fait . Attendons un beau jour . Vous me direz que la république n'en a guère, mais j'aurai du moins de belles heures quand j'aurai l'honneur d'en passer quelques-unes avec vous . Nous enverrons la clef de l'écurie au vigneron aujourd'hui. »
1 Cette lettre est une réponse à celle de Tronchin du 11 mars, et c'est cette date que Tronchin a portée par erreur sur celle-ci , le mardi étant le 12 . La « clé de l'écurie » se rapporte aux Délices.
09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
Vous me méprisez, monsieur, parce que je suis devenu pauvre , et que je ne vous ai demandé que cent bouteilles de vin cette année
... Effectivement, c'est à peine la portion congrue. Ce cher Volti n'est pas renommé pour ses écarts de boisson, si ce n'est le café, son péché pardonnable .
http://poudouvre.over-blog.com/2017/02/anciennes-mesures-...
« A Antoine-Jean -Gabriel Le Bault
A Ferney par Genève, 11 mars 1765
Vous me méprisez, monsieur, parce que je suis devenu pauvre , et que je ne vous ai demandé que cent bouteilles de vin cette année 1; mais c'est précisément par cette raison-là-même que je m'attends à vos bontés . D'ailleurs, j'ai encore un tonneau tout entier de votre bon vin . Je suis le seul chez moi qui en boive, comme j'ai eu l’honneur de vous l'écrire, et j'en bois environ un demi-setier 2 par jour . C'est une affaire de santé, et non pas de luxe . Je suis indigne d'être bourguignon . Ayez pitié de mon indignité, de ma misère et de mes maladies, et daignez m'envoyer à Lyon, à l'adresse de M. Camp, par les premiers rouliers, les cent bouteilles du cordial que je vous demande .
Je présente mon respect à madame Le Bault . J'ai l'honneur d'être avec les mêmes sentiments, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
1 Voir : https://avis-vin.lefigaro.fr/connaitre-deguster/o28482-la-bouteille-de-vin-trois-siecles-de-bons-et-loyaux-services
2 Soit un quart de litre ; voir : https://www.cnrtl.fr/definition/setier
et : https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-2624_1976_num_58_229_3372
et : https://fr.geneawiki.com/index.php?title=Poids_et_mesures...
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26/05/2020
je ne quitterai jamais ma retraite : on s'attache à ce qu'on a embelli
...
« A Charles-Jean-François Hénault
A Ferney , 11 mars 1765
Eheu ! Fugaces, Postume, Postume,
Labuntur anni .1
Notre chronologie, mon cher et illustre confrère, commence à peu près à la même date, mais vous avez sur moi l’avantage d'être plus heureusement né de toutes façons . Vivez longtemps et sainement, et voyez une vingtaine d'éditions nouvelles de votre utile et charmant ouvrage 2. J’écris rarement et la raison en est que je suis toujours accablé de maladies et presque aveugle . Un horizon de montagnes de glace qui s'élèvent au-dessus des nues et que je vois de mes fenêtres à plus de vingt-cinq lieues change quelquefois mon climat de Naples en climat de Sibérie, attriste le plus beau pays de la nature, et me rend perclus de mes membres . Cependant je ne quitterai jamais ma retraite : on s'attache à ce qu'on a embelli . J'ai d'ailleurs l'avantage singulier de posséder une terre qui ne doit rien à personne, et je ne la troquerais pas pour celle de Pompignan .
Je soupçonne Mme Du Deffand de n'être pas excessivement contente de moi, mais elle a tort . Je ne pouvais, ni ne devais mettre entre les mains de personne au monde un ouvrage tout à fait indévot, auquel je n'ai d'ailleurs nulle part . Je devais encore moins le confier à Mme de Jaucourt qui a le malheur d'être calviniste, et qui en cette qualité est attachée à la lettre de l'Ancien et du Nouveau Testament . Je n'ai point voulu me fourrer dans les querelles de rabbins ; encore moins laisser soupçonner ma foi qui est bien intacte, comme vous savez .
Voudriez-vous revoir pour votre nouvelle édition l'endroit où vous parlez du jugement porté contre Charles VII, alors dauphin, sous l'année 1420 ? Vous pouvez consulter Jean Juvénal des Ursins 3; vous trouverez en note qu'il fut banni et exilé du royaume à la requête du procureur général du roi etc.
Vous pouviez aussi , à l'année 1450 éclaircir en deux lignes l'article de Bérenger . Première hérésie, dites-vous, sur la réalité , etc. c'est en effet le premier hérétique condamné à ce sujet, mais il s'en faut bien qu'il ait été le premier de son opinion . Voyez si vous êtes d'humeur de dire que Ratramne 4 avait soutenu ce sentiment du temps de Charles Le Chauve, et Claude de Turin 5 avant Ratramne .
Voulez-vous bien aussi revoir l’article de l'avocat général Guérin : vous le pendez en 1554, en parlant de Cabrières et de Mérindol, année 1545 . Je crois qu'il eut l'honneur d'être décapité en 1552 . C'est à vous à juger mes représentations comme un souverain de celles de ses sujets .
Le Journal encyclopédique dont vous me parlez a été longtemps le meilleur de l'Europe ; il faiblit un peu depuis quelque temps .
Adieu, monsieur ; on ne peut ni vous révérer , ni vous aimer plus que je fais . »
1Hélas ! Postumus, Postumus, elles coulent, fugitives , les années ; Horace, Odes, II, xiv, 1-2 : http://fonsbandusiae.fr/spip.php?article188
2 La septième édition de l'Abrégé vient de paraître ; Hénault a écrit à V* le 3 mars 1765 : « Je m'occupe pour la dernière fois de mon histoire , et il faudra que vous enduriez ma dernière édition, décorée des nouvelles vignettes de Cochin […] » Voir aussi sa réponse du 19 mars 1765 . Quoique les critiques de V* soient bien fondées, il n'en tiendra pas compte dans l'l’édition qui suivra .
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25/05/2020
Il est vrai que vous avez adouci quelquefois mes souffrances par vos jolis vers
... M. Jean-Loup Dabadie , merci . On ira tous au paradis : https://www.youtube.com/watch?v=DBXaKjMsTbI
« A François de Chennevières, Premier commis
aux bureaux de la Guerre etc. etc.
à Versailles
11è mars 1765 à Ferney 1
Il est vrai que je suis malade, mon cher confrère, mais il y a soixante ans que je le suis . Je n'ai jamais connu la santé . Je me suis accoutumé à souffrir de bien des façons ; il n'y a pas d'autre parti à prendre dans le meilleur des mondes possibles . Il est vrai que vous avez adouci quelquefois mes souffrances par vos jolis vers, mais bientôt je ne pourrai plus lire du tout . Mme Denis est actuellement un peu malade ; mais ce qui chez moi est une vieille habitude n'est chez elle qu'un petit accident . Nous vous embrassons tendrement vous et la sœur du pot . »
1 L'édition Gauthier-Villars change à tort l'année pour 1763 .
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24/05/2020
Je lui demande en grâce de ne pas négliger une affaire qui me soucie si sensiblement
... Oui, monsieur Franck Riester, ministre de la Culture, et vous aussi monsieur Philippe Bélaval, président du Centre des Monuments Nationaux , j'ai ce souci : quand donc pourra-t-on visiter à nouveau le château de Voltaire, et au moins avoir accès au parc ?
Autre souci, où est "Premier désir", cette si jolie statue d'Eve, d'Emile Lambert, que j'ai eu la désagréable surprise de ne plus voir sur aucune photo récente ? Bibliquement chassée du paradis, elle était si bien chez Voltaire, libre .
R.S.V.P.
« A Gabriel Cramer
[vers le 10 mars 1765]
Je prie monsieur Cramer plus que jamais d'ordonner qu'on envoie sans différer chez Souchay l'épreuve de cette feuille qu'il m'a promise . Il s'agit d'une affaire aussi intéressante que celle des Calas, et à laquelle monsieur Cramer prendrait autant d'intérêt que moi, s'il connaissait les personnes que je veux servir . Je lui demande en grâce de ne pas négliger une affaire qui me soucie si sensiblement . S'il lui manque quelque chose pour compléter quelque tome, il n'aura qu'à parler . »
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