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21/02/2020

l'Académie française est très escandalisée

... par le français parlé/ânonné de nos jours, infiniment loin de la langue de Jean Daniel qui vient de mourir : https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/02/20/je...

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« A Gabriel Cramer

19 décembre 1764

Monsieur Gabriel saura que l'Académie française est très escandalisée 1 qu'on ne lui ait pas envoyé un Corneille pour sa bibliothèque, comme il l'avait promis solennellement au secrétaire perpétuel . Mon cher Gabriel ne veut pas sans doute me brouiller avec quarante personnes à la fois .

Je le prie de mander sur-le-champ à son correspondant à Paris, de faire relier sur-le-champ un Corneille, et de le porter incontinent à monsieur le secrétaire . Je lui aurai la plus sensible obligation . Je l'embrasse de tout mon cœur . »

1 La forme est employée par plaisanterie, mais elle a été attestée à une époque plus ancienne ; le mot en venu en français par l’intermédiaire de l'espagnol ou du provençal .

20/02/2020

Je vous supplie de me mander en quel état est cette tracasserie théâtrale

... Si jamais vous pouvez m'en faire un résumé plus complet que "fiasco"

http://www.leparisien.fr/politique/retraites-a-l-assemble...

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

19è décembre 1764 1

Vous saurez, mes divins anges, que M. le maréchal de Richelieu m’a écrit une lettre fulminante sur la distribution des bénéfices du tripot. Il m’accuse d’avoir conspiré avec vous contre les quatre premiers gentilshommes de la chambre : je viens de le confondre par des raisons auxquelles on ne peut répondre que par humeur et par autorité. Je lui ai envoyé la copie de sa lettre, par laquelle il m’avait non seulement permis de disposer des dignités comiques, mais dans laquelle même il m’assurait que c’était mon droit, qu’on ne me l’ôterait jamais, et qu’il voulait que j’en usasse.

Je lui ai certifié que vous n’aviez nulle part aux résolutions que j’ai prises en conséquence de ses ordres. Je ne sais ce qui arrivera de cette grande affaire, mais je n’ai pas voulu que vous souffrissiez pour ma cause. Il serait injuste qu’on vous fît une affaire d’État, dans le temps présent, pour les héros du temps passé. Je vous supplie de me mander en quel état est cette tracasserie théâtrale.

Je soupçonne le Portatif d’avoir été noyé dans les flots d’édits portés en parlement ; et quand on voudra le mettre en lumière, après l’aventure des édits, ce ne sera que du réchauffé. On ne saura pas seulement de quoi il est question, et maître Omer en sera pour son réquisitoire.

On dit que quelques philosophes ont ajouté plusieurs chapitres insolents au Portatif 2, qu’on l’a imprimé en Hollande avec ces additions irréligieuses, qu’il s’en est débité quatre mille en huit jours, et que la sacro-sainte baisse à vue d’œil dans toute l’Europe. Dieu bénisse ces bonnes gens ! ils ont rendu un service essentiel à l’esprit humain. On ne peut établir la tolérance et la liberté qu’en rendant la persécution ridicule. Il faut avoir les yeux crevés pour ne pas voir que l’Angleterre n’est heureuse et triomphante que depuis que la philosophie a pris le dessus chez elle . Auparavant elle était aussi sotte et aussi 3 malheureuse que nous.

Il fait un temps assez doux dans notre grand bassin entre les Alpes et le mont Jura . Si cela continue, je pourrai bientôt relire les Roués. Daignez me mander, je vous prie, si l’on a reçu au tripot quelque héros qui ait une voix sonore, la mine fière, la contenance assurée, la poitrine large et remplie de sentiments, avec des yeux pleins  de feu qui sachent parler plus d’un langage.

J’ai lu mes Lettres secrètes. Voilà de plaisants secrets ! Le polisson qui a fait ce recueil n’y fera pas une grande fortune.

Je baise le bout de vos ailes avec une effusion de cœur remplie d’onction et de la plus respectueuse tendresse.

Comme cette lettre allait partir, je reçois celle de mon ange, du 11è décembre. On doit avoir reçu ma réponse au sujet de Luc 4, envoyée sous l’enveloppe de M. le duc de Praslin. J’ai vu depuis un des meurtriers appartenant à Luc ; il confirme sa bonne santé ; mais je crois qu’il ne sait rien ni pour ni contre. J’espère savoir dans peu quelque chose de plus positif.

Je suis très fâché de la mort de madame de La Marche 5, car on dit qu’elle était très aimable.

J’aurai bien de la peine avec les Roués. La scène du 3è acte, étant toutes en mines et en gestes, pourrait devenir comique, si les personnages exprimaient en vers la crainte qu’ils ont d’être reconnus. Je crains l’arlequinade. D’ailleurs je ferai ce que je pourrai, et non pas ce que je voudrai. Tout ce que je puis dire, c’est qui faut des hommes à la Comédie, et que nous en manquons. 

Permettez que je vous adresse ce petit billet pour le grasseyeur Grandval 6.

Je suis pénétré de toutes vos bontés .

N.B. – Voyez comme on se trompe dans ses conjectures ! Vous pensiez que le tyran Richelieu serrait fâché de l'hostie ; je vous assure qu'il ne s'en soucie pas plus que du testament qu'il n'a jamais lu . Vous avez eu seulement la rage inutile de retrancher une anecdote historique très vraie et très importante . Vous pensiez qu'il approuverait les lettres patentes comiques, elles ont excité sa colère . Mais il faut espérer qu'il se rendra à la raison, et qu'il ne plaidera pas contre sa signature .»

1 L'édition de Kehl n'a pas les trois derniers paragraphes, biffés sur la copie Beaumarchais .

2 Sur cette prétendue édition collective, voir lettre du 11 décembre 1764 à Damilaville :  . Ce qui est vrai c'est qu'au moins quatre éditions augmentées, comportant notamment sept articles nouveaux (Catéchisme du jardinier, Enthousiasme, Liberté de penser, Nécessaire, persécution, Philosophie, Sens commun ), sans compter d'autres additions, corrections ou amplifications (notamment celle de l'article Tolérance ), parurent au début de 1765 .

3 Les trois mots qui précèdent ne figurent pas sur la copie Beaumarchais .

4 Voir la lettre du 10 décembre 1764 à d'Argental dont les deux premiers paragraphes, relatifs au roi de Prusse qui consultait Tronchin :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/07/votre-sorbonne-est-toujours-la-sorbonne-je-ne-dis-rien-de-votre-parlement-c.html

 ; voir également la lettre du 9 décembre 1764 à Frédéric II : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/02/07/si-cette-hydre-ne-renaissait-sans-cesse-du-fond-de-superstition-repandue-su.html .

5 Anne de Berbis-Cromey, femme de Jean-Philippe Fyot de La Marche le jeune, est morte le 29 novembre 1764 : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=catherine&n=de+berbis&oc=1

6 Ce billet n'est pas connu .

19/02/2020

Je ne me suis mêlé en aucune manière du temporel : j'ai eu beaucoup de peine avec le spirituel , et je me repentirai toute ma vie d'avoir été trop indulgent

... Monsieur le Président, c'est avec raison que vous vous repentiriez de n'avoir rien dit ni fait contre des exaltés malveillants qui, sous couvert de religion, ne veulent que prendre le pouvoir et le butin qui va avec . Qu'ils prient qui leur plait, mais qu'ils ne se prennent pas pour autant comme l'élite du monde à qui tout est dû .

https://actu.orange.fr/france/macron-s-engage-contre-l-islam-politique-qui-n-a-pas-sa-place-en-france-CNT000001nLwpQ/photos/le-centre-an-nour-de-mulhouse-qui-abrite-notamment-une-mosquee-le-17-fevrier-632c41c0ab8464d891ac1ddd443e3d03.html

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« A Jean Le Rond d'Alembert

19 de décembre [1764]

Mon cher philosophe, à la réception de votre billet 1, j'écris à Gabriel Cramer, et je lui remontre son devoir . Il aurait dû commencer par envoyer des exemplaires à l'Académie . Je ne me suis mêlé en aucune manière du temporel : j'ai eu beaucoup de peine avec le spirituel , et je me repentirai toute ma vie d'avoir été trop indulgent . Je respecte fort Pierre Corneille ; j'aime sa nièce, mais je suis pour ses tragédies ce que La Couture était pour les sermons 2 ; il disait qu'il n'aimait pas le brailler, et qu’il n'entendait pas le raisonner .

J'attends certains papiers dont vous ne me parlez pas, et dont je vous rendrai bon compte quand ils me seront parvenus . On gardera le secret comme chez les initiés et les conjurés .

Je crois que les malins et les gens à réquisitoires sont trop occupés de finances pour brûler de la philosophie ; c’était, comme je vous l'avais dit 3, cet honnête abbé d'Estrées qui avait été le premier délateur . Vous savez qu'il est généalogiste ; c'est une belle science, et dans laquelle on met souvent du génie . Il était à la campagne en qualité de généalogiste et de polisson, chez M. de La Roche-Aymon 4, dont le terre touche à celle du procureur général .

C'est là qu'il fit sa belle manœuvre . Il a un petit bénéfice auprès de Ferney ; il vint se faire recevoir prieur, il y a un an, en grande pompe, monté sur une haridelle ; il se donna pour un descendant de Gabrielle d'Éstrées . Je n'allai pas au-devant de lui , parce que je ne suis pas un bon généalogiste ; il me sut fort mauvais gré de mon peu de respect ; si on me brûle, je lui en aurai l'obligation ; mais, pourvu que j'évite les décrets éternels de Dieu et ceux du parlement, je bénirai ma destinée .

Je vous embrasse , mon grand philosophe, avec bien de la tendresse . Écr l'inf.5 »

1 Il ne nous est pas parvenu .

2 Sans doute Jean-Baptiste Couture ( 1651-1728) , professeur d'éloquence au collège royal ; mais on s'attendrait plutôt que V* fit allusion à un orateur sacré . Voir : https://data.bnf.fr/fr/10650144/jean-baptiste_couture/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Couture

4 Antoine-Louis-François, marquis de La Roche-Aymon : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=de+la+roche+aymon&oc=8&p=antoine

5 Formule finale ajoutée par Raynouard dans son édition .

18/02/2020

tout ce qu'on vous dira, tout ce que vous direz, et tout ce qu'on fera, ne servira de rien

...Serait-ce le résumé des constats et consignes donnés, entre deux sanglots, par Mme Buzyn à son successeur Olivier Véran au ministère de la Santé ?

Olivier Véran, un profil politique au ministère de la santé

 

 

« A Gabriel Cramer

18è décembre [1764]

Mon cher Caro, tout ce qu'on vous dira, tout ce que vous direz, et tout ce qu'on fera, ne servira de rien . Soyez tranquille et songeons à notre besogne . Imprimons une tragédie intéressante, imprimons le très joli ouvrage d'Alembertin 1. Envoyez-moi des épreuves . Voyez si vous pouvez envoyer les ballots pour cette dame à Chalon-sur-Saône Saône à l’adresse qu'on vous donnera . Voilà tout ce que je peux vous mander pour le moment .

Quand vous pourrez venir dîner avec nous, nous en dirons davantage . »

1 Il ne s'agit pas des épreuves du livre de d'Alembert dont le manuscrit n'en est pas encore parvenu, mais de quelque ouvrage de Voltaire à l'impression .

17/02/2020

Les sottises présentes occupent toujours tout le monde, et les sottises passées n’amusent qu'un très petit nombre de gens oisifs

... Mme Buzyn, qu'allez-vous faire en cette galère ? Le corona virus est  infiniment moins nocif que le monde politique, vous devriez le savoir, votre rôle de contrefeu est vain . Dati, Buzyn, Hidalgo, etc., comment choisir autrement que pour le/la moins pire . Un vrai choix de lézard, se faire bouffer ou y laisser sa queue (métaphoriquement, messieurs ) ; qui aura l'honneur de ce sacrifice ?

Greame Allwright vient de mourir, et je dédie cette chanson à tous les électeurs encartés à quelque parti que ce soit : https://www.youtube.com/watch?v=BZNaIvvBhnM&list=RDEL... ( le choix du vieux con/vieille conne étant laissé à votre choix , la connerie d'ailleurs n'ayant pas d'âge pour sévir )

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

15è décembre 1764

Frère Cramer est d'accord, mon cher frère, ainsi, envoyez au plus tôt l'histoire de messieurs de Loyola 1, mais n'oubliez pas de me parler des nouveaux édits . Tous mes correspondants me mandent d'ordinaire quand il s'agit d'une chose bien intéressante , Je ne vous la mande pas, car vous la savez . Gardez-vous bien de les imiter, dites-moi tout, car je ne sais rien .

On parle de la suppression de tous les receveurs et contrôleurs du dixième . Je crois encore que cela ne vous regarde pas 2, et que votre emploi est à l'abri d'un nouveau règlement ; je vous prie de m'en instruire ; je suis un vrai frère , je m'intéresse à vous spirituellement et temporellement .

Je crois que dans le moment présent on ne s’intéresse guère aux rêveries du testament du cardinal de Richelieu . Les sottises présentes occupent toujours tout le monde, et les sottises passées n’amusent qu'un très petit nombre de gens oisifs .

Les nouveaux édits retarderont probablement le beau morceau d’éloquence qu'Omer prépare ; s'il est encore aidé par Chaumeix cela sera divin . Continuez à échauffer le génie de Protagoras . Dieu le destine sans doute à un grand apostolat . Il faut qu'il écrase le monstre . N'est-ce pas une chose honteuse qu'on ait tant reproché aux philosophes de s'unir pour faire triompher la raison, et qu'aucun d'eux n'écrive en sa faveur ? Il faudrait au moins qu'ils méritassent les reproches qu'on leur fait . Mourrai-je sans avoir vu les derniers coups portés à l'hydre abominable qui empeste et qui tue ?

Je vous embrasse bien tendrement . Écr l'inf . »

16/02/2020

ayez tout autant de plaisir que vous pourrez ; vous savez qu'il n'y a que cela de bon, de sage, et d'honnête

... Rien à ajouter, ni à retrancher .

That's all folks !

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« A Marie-Françoise-Catherine de Beauvau-Craon, marquise de Boufflers-Remiencourt

Ferney , 15 décembre 1764

J'ai l'honneur, madame, d'avoir actuellement dans mon taudis le peintre que vous protégez 1. Vous avez bien raison d'aimer ce jeune homme ; il peint à merveille les ridicules de ce monde, et il n'en a point ; on dit qu'il ressemble en cela à madame sa mère . Je crois qu'il ira loin . J'ai vu des jeunes gens de Paris et de Versailles, mais ils n’étaient que des barbouilleurs auprès de lui . Je ne doute pas qu'il n'aille exercer ses talents à Lunéville : je suis persuadé que vous ne pourrez vous empêcher de l'aimer de tout votre cœur quand vous le connaitrez . Il a fort réussi en Suisse . Un mauvais plaisant a dit qu'il était comme Orphée, qu'il enchantait les animaux ; mais le mauvais plaisant avait tort . Il y a actuellement en Suisse beaucoup d'esprit ; on a senti très finement tout ce que valait votre peintre . S'il va à Lunéville, comme il le dit, je vous assure madame que je suis bien, fâché de ne pas l'y suivre . J’aurais été bien aise de ne pas mourir sans avoir eu l'honneur de faire ma cour à madame sa mère . Tout vieux que je suis, j'ai encore des sentiments ; je me mets à ses pieds, et, si elle veut me le permettre, aux pieds du roi . J'aurais préféré les Vosges aux Alpes ; mais Dieu et les dévots n'ont pas voulu que je fusse votre voisin . Goutez , madame, la sorte de bonheur que vous pouvez avoir ; ayez tout autant de plaisir que vous pourrez ; vous savez qu'il n'y a que cela de bon, de sage, et d'honnête . Conservez-moi un peu de bonté, et agréez mon sincère respect .

Le vieux Suisse, Voltaire . »

1 Le chevalier Stanislas-Jean de Boufflers , fils de la destinataire , est chez V* depuis quelques jours ; voir sa lettre à sa mère du 12 décmbre 1764 (Besterman , D 12240 ) .Voir : http://nancybuzz.fr/histoire-nancy-chevalier-stanislas-de-boufflers/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_de_Boufflers#%C5%92uvres_iconographiques

15/02/2020

ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire

... Non ! pas un mot sur l'affaire Benjamin Griveaux . La politique nous habitue à voir des coups en dessous de la ceinture, n'est pas impunément Rocco Siffredi qui veut .  Quant au salopard russe, ses menaces sont du vent , du bluff comme dans les romans de voyous, qu'on le mette derrière les barreaux cet artiste bidon  .

 

 

« A Sébastien Dupont

A Ferney, 14 décembre 1764

[…] Comment fera dorénavant votre insolent frère Croust et les quatre maroufles qui faisaient accroire au Conseil souverain qu'ils avaient tout crédit à Versailles ; et que frère Croust minor 1, confesseur de la Dauphine, gouvernait le royaume ?2

Je n'ai nulle nouvelle certaine des autres édits concernant les finances ; je ne me mêle que des miennes , qui étaient en assez mauvais ordre, et que je cherche à rétablir par les contrats que vous voulez bien faire . M. le prince Louis de Virtemberg, qui est à Lausanne, persiste à ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire . Je veux respecter ses motifs, et croire que si malheureusement on perdait un jour monsieur le duc régnant, le prince Louis, son successeur, ne manquerait pas de faire justice à mes héritiers ; il a trop d'honneur pour ne pas acquitter de dettes si légitimes .

Adieu, mon cher ami, Mme Denis et moi , nous vous embrassons tendrement .

Voltaire. »

2 On doit se souvenir que la société des jésuites vient d'être dissoute en France .