28/04/2020
le chapitre général va s’assembler. Ce chapitre est composé de quatre cents élus ; on donne à chacun six bouteilles de vin pour sa nuit ; cela s’appelle le vin du chevet
... Et voilà la vie, voilà la vie que tous les moines font !
Confinés volontaires, certes, mais dévoués au soutien de la filière vinicole , Dieu les bénisse . Chantons pour eux , en choeur, cette ritournelle, bluette de carabin, apprise en amphithéâtre : https://xavier.hubaut.info/paillardes/moines.htm#MOIN
Nos députés et sénateurs vont en crever de jalousie, eux qui ne peuvent qu'a peine réclamer des masques et pleurnicher afin qu'on les consulte "avant" de prendre les arrêtés gouvernementaux nécessaires . La démocratie a bon dos lorsqu'elle est invoquée par certains politicards .
Après le carême ...
« A Jean Le Rond d'Alembert
5 de février [1765] 1
Mon adorable philosophe, nous en sommes à H 2. Vous me rendez les lettres de l’alphabet bien précieuses. Vous me comblez de joie en me faisant espérer que vous ne vous en tiendrez pas aux jésuites. Un homme qui a des terres près de Cîteaux me mande que le chapitre général va s’assembler. Ce chapitre est composé de quatre cents élus ; on donne à chacun six bouteilles de vin pour sa nuit ; cela s’appelle le vin du chevet, et vous savez que ce vin est le meilleur de France. Ces moines-là ne vous paraissent-ils pas plus habiles que les jésuites ? Cîteaux jouit de deux cent mille livres de rentes, et Clairvaux en a davantage ; mais il est juste de combler de biens des hommes si utiles à l’État. Détruisez, détruisez tant que vous pourrez, mon cher philosophe ; vous servirez l’État et la philosophie.
J’espère que frère Gabriel Cramer enverra bientôt à frère Bourgelat 3 le recueil de soufflets que vous donnez à tour de bras aux jansénistes et aux molinistes. C’est bien dommage, encore une fois, que Jean-Jacques, Diderot, Helvétius, et vous, cum aliis ejusdem farinœ hominibus 4, vous ne vous soyez pas entendus pour écraser l’inf… Le plus grand de mes chagrins est de voir les imposteurs unis, et les amis du vrai divisés. Combattez, mon cher Bellérophon, et détruisez la Chimère.
N.B. – Vous saurez qu’ennuyé de la négligence du gros Gabriel, j’ai envoyé mon exemplaire de Corneille à l’adresse de M. Duclos, à la chambre syndicale, par la diligence de Lyon. Je supplie le philosophe frère Damilaville de vouloir bien payer les frais : c’est un philosophe de finance avec lequel je m’entendrai fort bien. Adieu : je vous embrasse ; je suis bien vieux et bien malade. »
1 La phrase « Ce chapitre est composé de quatre cents élus », manquante dans l'édition de Kehl est ajoutée par Desoer .
2 H pour huitième , huit pages de la Destruction des jésuites ont été imprimées .
3 Qui se trouve à Lyon .
4 Le même repas avec d'autres personnes ; voir page 204 : https://books.google.fr/books?id=PyctAAAAYAAJ&pg=PA204&lpg=PA204&dq=cum+aliis+ejusdem+farinae+hominibus&source=bl&ots=W1oIUymtkZ&sig=ACfU3U0mJGmgVvUSLXb_asflSlbMUvZIUg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiJ_IbOlYnpAhUO3BoKHeyCDAAQ6AEwAHoECAwQAQ#v=onepage&q=cum%20aliis%20ejusdem%20farinae%20hominibus&f=false
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27/04/2020
je ne suis qu'un pauvre homme enterré à Ferney, attendant doucement la fin des pauvretés du court pèlerinage de cette vie
... M. Edouard Philippe me forcera-t-il à jouer les prolongations en temps que personne vulnérable ?
Pas de printemps pour Volti ?
A voir une découverte, au hasard du net , un jeune vieillard, Paul Du Marchie, à suivre si jamais on ne sait pas quoi faire de son temps, de sa tête et de ses dix doigts : https://www.youtube.com/watch?v=Fmxz8GPBv6I
« A François Tronchin, Conseiller
d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
Nous ne pouvons concevoir, mon cher ami, Mme Denis, M. Racle et moi, comment M. Labat a pu vous dire que M. Racle n'était chargé d'aucun arrangement . Nous l'avions choisi pour arbitre ; M. Labat l'avait accepté ; il a travaillé deux jours de suite avec M. Labat ; il a signé comme arbitre . Vous verrez son avis au bas du mémoire qui vous sera présenté pour MM. de L'Orme et Vasserot .
Mme Denis est dans une extrême colère contre M. Labat, elle s'est plainte de lui vivement à monsieur votre frère ; j'ai eu l'honneur de lui écrire aussi, mais je ne me suis plaint de rien . Je n'ai d'ailleurs aucun intérêt personnel dans cette affaire ; Dieu merci , il ne me reste rien en propre dans ce monde, pas même mon corps qui s'en va à tous les diables ; je ne suis qu'un pauvre homme enterré à Ferney, attendant doucement la fin des pauvretés du court pèlerinage de cette vie .
Je suppose que la manière dont les magistrats d'Amsterdam se sont conduits avec Marc-Michel Rey 1, est un prélude de la pièce que votre Conseil doit jouer, sans quoi, vous sentez bien que le magnifique Conseil serait prodigieusement sifflé .
Je vous embrasse de tout mon cœur .
4è février 1765 à Ferney.
N.B. – On me fait observer que non seulement il n'y a point de détérioration dans le changement d'une mauvaise vigne en un pré de fromental, mais que s'il y avait détérioration ce serait monsieur Tronchin qui l'aurait faite, puisque c'est lui qui a proposé la terrasse, qu'il en a payé un quart, moi l'autre quart, et la république la moitié, et qu'on ne peut ni arriver ni se promener sur une terrasse à travers des vignes .
Monsieur Tronchin est supplié de plus, de considérer qu'il est difficile d'appeler détériorée une maison qui vaut beaucoup plus quand on la rend que lorsqu'on l'a prise . »
1 Les Lettres écrites de la montagne ont été condamnées comme scandaleuses et impies ; voir « Jean-Jacques Rousseau et le libraire-imprimeur Marc-Michel Rey » de Albert Schintz dans les Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, 1914-1915 . JJ Rousseau attribuait cette mesure aux menées de « l’inquisiteur Voltaire » . On n'en a aucune preuve dans le cas de la Hollande, mais une lettre comme celle-ci montre que V* pousse autant qu'il peut sans trop se compromettre à la condamnation de Rousseau à Genève .
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Il y a dans la monde bien des talents enfouis qu'un peu d'aide pourrait mettre au jour
... Constat de ministres, de présidents ou autres dirigeants et mises en actions correspondantes ? Que nenni . Paroles simples d'un homme génial : Voltaire qui, lui, joignit les actes aux paroles .
Notre période troublée montre que les talents ne manquent pas, plus ou moins utiles, des plus valables aux plus ringards et tout cela sans aide ; c'est diantrement rassurant, non ? Déconfinés, qu'en sera-t-il ?
« A Paul-Claude Moultou
4è février [1765]
Il faut, mon cher philosophe, que je prenne la liberté de vous envoyer cette lettre que je soupçonne être d'un apprenti ministre 1. Vous serez peut-être étonné comme moi , que le fils d'un tailleur écrive dans ce goût . Voudriez-vous avoir la bonté de vous informer de la situation où est son père, et de la destination du fils ? Je voudrais bien chercher à placer ce jeune homme, supposé qu’il ait le mérite qu'il paraît avoir . Il y a dans la monde bien des talents enfouis qu'un peu d'aide pourrait mettre au jour .
Je n'ai pu avoir encore de réponse sur la réformation de votre passeport ; vous croyez bien que dès que j'en aurai des nouvelles je ne manquerai pas de vous les faire parvenir . Je serai toute ma vie à vos ordres, avec le plus tendre empressement . »
1 L'éditeur des Lettres inédites donne ici une note : « Il était étudiant en théologie de la Faculté de Genève. »
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26/04/2020
On parle à Paris, et on ne pense guère . La journée se passe en futilités , on ne vit point pour soi, on y meurt oublié, sans avoir vécu
... Vrai à ...% ! c'est vous qui voyez .
A par ça la France c'est aussi ça : http://aumilieuduvillage.eklablog.com/c-est-ca-aussi-la-f...
« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville
4è février [1765] 1
J’ai été quelque temps aveugle, mon cher et ancien ami, et à présent j’ai le quart de mes deux yeux. C’est avec ce quart que mon cœur tout entier vous écrit. Vous faites un bel éloge du jour de l’an 2, mais je vous aime toute l’année, et tous les jours sont pour moi les calendes de janvier. Il est très vrai que le gâteau des rois est une cérémonie païenne ; mais quel usage ne l’est pas ? Processions, images, encens, cierges, mystères, tout, jusqu’à la confession, est pris dans l’antiquité. Les Welches n’ont rien à eux en propre, pas même Le Cid, qui est tout entier de deux auteurs espagnols 3; pas même le Soyons amis, Cinna 4, qui est de Sénèque. Je ne connais guère que le Qu’il mourût 5 et le cinquième acte de Rodogune qui soient de l’invention du grand Corneille. Ni les Fables, ni les Contes de La Fontaine, ni l’Art poétique, ne sont nés chez nous ; presque toutes nos beautés et nos sottises sont d’après l’antique. Nous sommes venus trop tard en tout. A peine commençons-nous à ouvrir les yeux en physique, en finance, en jurisprudence, et même dans la discipline militaire . Aussi avons-nous été battus et ruinés ; mais l’opéra-comique console de tout.
Vous renoncez donc à Paris pour cet hiver, mon cher ami , et moi j’y ai renoncé depuis quinze ans pour le reste de ma vie, et je compte n’avoir véritablement vécu que dans la retraite. On parle à Paris, et on ne pense guère . La journée se passe en futilités , on ne vit point pour soi, on y meurt oublié, sans avoir vécu. Peut-être, du temps d’Andromaque, d’Iphigénie, de Phèdre, des belles fêtes de Louis XIV, d’Armide et du passage du Rhin, Paris méritait la curiosité d’un honnête homme. Mais les temps sont un peu changés . Les billets de confession, le Serrurier 6, le Maréchal 7, les deux vingtièmes, le réquisitoire sur l’inoculation, ne méritent pas le voyage. D’Alembert a fait un petit livre sur la destruction des jésuites . C’est presque le seul ouvrage marqué au bon coin depuis trente ans. Il est plus philosophe que les Provinciales, et peut-être aussi ingénieux. Ce d’Alembert n’est pas welche, c’est un vrai Français.
Vivez, mon cher ami, et comptez que vous n’êtes pas plus aimé vers la rivière de Seine que vers les Alpes.
V.»
1 Date complétée par Cideville sur l'original .
2 Dans une lettre datée du 15 janvier 1765 : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1120329a1c/?srch_type=letters&loc_src_id=4006171&r=5
3 Guillen de Castro et Juan Bautista Diamante . Naturellement V* exagère : l'originalité de Corneille n'est pas moindre parce que, comme tous les auteurs dramatiques il a emprunté des situations, voire des mots à certains devanciers .
4 Cinna, ac. V, sc. 3 ; V* cite le passage de Sénèque qu'il met en rapport avec celui-ci dans son commentaire sur Cinna .
5 Horace, III, 6 : vers 1022 : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition....
6 La pièce Le Serrurier, d'Antoine-François Quétant, musique de Kohaut a été représentée au Théâtre-Italien le 20 décembre 1764 ; voir : https://www.loc.gov/item/2011477055/
et : https://data.bnf.fr/fr/12006128/francois-antoine_quetant/
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Antoine_Qu%C3%A9tant
7 Allusion au Maréchal-Ferrant ; voir lettre du 4 avril 1762 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/03/09/mes-anges-mes-anges-rit-on-encore-a-paris-5919689.html
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C'est avec regret que j'ai pris ce parti , mais je serai consolé par l'espérance que vous me conserverez les sentiments que vous avez toujours bien voulu me témoigner
... dit le juge , mi-figue, mi-raisin, à Mark Zuckerberg :
Ô les USA ! pays des records ! Amendes, morts du Covid-19, président gourou-médicastre ( plus dangereux encore que ce président africain qui ne prescrit que la prière pour lutter contre le virus ), oui, Uncle Sam tu bats effectivement bien les plus mauvais records . Maintenant shut up !
Un Like supplémentaire ? du juge ?
« A Jean-Robert Tronchin
3è février 1765 à Ferney 1
Monsieur,
Mme Denis ma nièce m'a dit la substance de la lettre qu'elle a eu l'honneur de vous écrire 2. Elle était un peu en colère contre M. Labat . Vous lui pardonnez sans doute un petit dépit qui lui a paru juste . Il s'agit de son bien et elle a été piquée que M. Labat n'ait pas voulu s'en tenir à la décision d'un ingénieur architecte du roi 3 qu'il avait pris pour arbitre . Vos décisions monsieur seront l'arbitrage le plus convenable . Mme Denis vous a envoyé un mémoire très exact avec la clause de la convention sur laquelle on n'est pas d'accord et le sentiment de l'arbitre qui a conféré avec M. Labat . C'est à vous à juger . Vous êtes bien persuadé que Mme Denis et moi avons pour objet principal celui de vous plaire et de mériter votre estime et votre amitié .
Je suis chargé d'une si grosse maison que je me suis vu dans la triste nécessité de renoncer aux Délices . La terre de Ferney demande tous nos soins . Mon âge et mes maladies ne me permettent plus ces fréquents voyages que je faisais d'une maison à l'autre . C'est avec regret que j'ai pris ce parti , mais je serai consolé par l'espérance que vous me conserverez les sentiments que vous avez toujours bien voulu me témoigner .
Je vous serai attaché jusqu'au dernier moment de ma vie . Agréez l'amitié respectueuse avec laquelle j'ai l'honneur d'être
monsieur
votre très humble et très obéissant serviteur .
Voltaire . »
1Tronchin a noté sur le manuscrit « 11è février ».
2 La veille 2 février 1765 , Best ., D 12372 .
3 Léonard Racle, voir lettre du même jour : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/04/24/ce-n-est-pas-dans-cet-esprit-que-le-marche-a-ete-fait.html
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25/04/2020
Ce n'est pas dans cet esprit que le marché a été fait
... Ce n'est pas l'esprit de lucre qui a guidé et guide encore tous ceux qui participent à la lutte contre Covid-19, comme par exemple les Makers for life, qui démontrent que nous sommes bien en dessous de tout quand nous confions notre survie à l'étranger pour de misérables motifs financiers , alors que https://www.a3dm-magazine.fr/news/medical/respirateur-mak...
« A François Tronchin Conseiller d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
3è février 1765 à Ferney
Mon cher ami, Mme Denis a été un peu piquée contre M. Labat qui après avoir accepté l'arbitrage de l'ingénieur architecte du roi, commissaire départi pour les ponts et chaussées 1, ne s'est prêté à aucun arrangement . J'ai pris le parti d'envoyer un mémoire que MM. Delorme et Vasserot de Châteauvieux vous communiqueront 2. Il vous sera aisé de juger par vous-même après avoir conféré avec eux . Mme Denis que cette affaire regarde n' a pas été contente que M. Labat ait dit à notre arbitre, que si nous avons changé des cheminées de plâtre en cheminées de marbre nous devons payer le plâtre . Ce n'est pas dans cet esprit que le marché a été fait . Pour moi je n'ai besoin que de vos ordres pour terminer tout à votre satisfaction . L'état de mes affaires m'a forcé de renoncer aux Délices mais ne me fera jamais renoncer à l'envie de vous plaire et de mériter votre estime et votre amitié dont je fais plus de cas que des plus belles campagnes du monde .
V. »
1 Léonard Racle : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9onard_Racle
et : http://patrimoines.ain.fr/n/chateau-de-voltaire-a-ferney/n:340
2 Voir l'Appendice, de Besterman, relatif aux améliorations apportées aux Délices, sur lesquelles les parties discutent au moment où V* veut se débarrasser de cette propriété .
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24/04/2020
nous avons recommandé qu’on ne laissât point sortir le bœuf de l’écurie . On la parfume tous les jours. Nous espérons que le mal ne se communiquera pas
... Voltaire lui aussi, logiquement, savait prescrire le confinement . Nous autres, boeufs français du XXIè siècle à deux et quatre pattes, demandons , faute d'avoir des masques, qu'on parfume nos écuries . A ce propos, comme nous n'en sommes pas à un paradoxe près, les buralistes vendeurs des "nuit gravement ... " deviennent maintenant des vendeurs de masques protecteurs , favoriser le cancer : oui, le corona-virus : non ! Saluons ces bienfaiteurs .
En musique ... avec les Stones (classifiés comme vulnérables ;-(( , si on en croit les experts bureaucrates) : https://www.ouest-france.fr/culture/musiques/video-les-rolling-stones-publient-une-nouvelle-chanson-6816174
La crèche inversée ?
Pour info : http://www.compains-cezallier.com/2797-2/epizooties-xviii...
« A Louis-Gaspard Fabry, Maire et subdélégué
à Gex
3è février 1765 à Ferney
Je n’ai eu, monsieur, nulle nouvelle de MM. Lamain et Matthieu ; mais je prends beaucoup de part à la petite incommodité que M. Matthieu a dans ses chausses. Les sieurs Bacle et Galline sont toujours pour moi des êtres incompréhensibles. On les a vus passer hier à Mijoux, et vous en êtes sans doute informé. Nous avons beaucoup de fusils et quelques baïonnettes, mais nous manquons de bois pour nous chauffer. Nous avons recours à vos bontés ; vous avez bien voulu nous promettre de nous faire avoir des moules de bois à Cessy. Nous vous demandons bien pardon de notre importunité, mais nous vous supplions de nous faire dire quand nous pourrons envoyer des voitures ou quand nous pourrons faire un marché avec ceux qui fourniront et amèneront le bois.
Un habitant de Ferney, nommé Benoît L'Archevêque, a acheté des bœufs vers Allamogne 1, il y a environ six semaines ; l’un est fort malade et jette par les oreilles . On ne sait pas encore s’il est attaqué de la maladie qui règne à Saint-Genis ; nous l’avons fait visiter, et nous avons recommandé qu’on ne laissât point sortir le bœuf de l’écurie . On la parfume tous les jours. Nous espérons que le mal ne se communiquera pas.
Agréez, monsieur, les sentiments que vous a voués pour sa vie votre très humble et très obéissant serviteur.
V. »
1 Allemogne, de nos jours, fait partie de la commune de Thoiry .
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