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06/11/2017

On ne le fera pas attendre un moment .

... Telle est la conclusion de la décision de Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education, d'offrir "un soutien scolaire gratuit dès aujourd'hui [lundi 6 novembre 2017] à tous les collégiens ". Qui dit mieux ?

Qui va trouver que cette mesure est une concurrence déloyale ? Les profs qui arrondissaient leurs fins de mois en donnant des cours privés bien payés ( tant pis pour eux), et malheureusement les étudiants ( aux tarifs raisonnables ) qui voulaient simplement gagner de quoi ne pas  coucher sous les ponts.

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« A Gabriel Cramer

[1762-1763] 1

Je renvoie la feuille G.

Je prie instamment monsieur Cramer de vouloir bien me dire quelles pièces on lui a envoyées et à quoi l'on travaille à présent, afin qu'on puisse se régler . On ne le fera pas attendre un moment .

Il y aura une feuille de cartons à faire . Il est prié d'envoyer le petit avis aux Deux-Ponts 2. L'avocat B.3 lui demande en grâce d'empêcher Chirol 4 d'envoyer à Paris son discours 5. On dit que cela est important .

Votre premier garçon vous envoie Héraclius , Don Sanche et Andromède . »

1 Lettre très partiellement publiée par Gagnebin .

2 Le duc régnant des Deux-Ponts, le prince Maximilien-Joseph de Bavière qui en 1770 encouragera le lancement de la Gazette des Deux-Ponts  ? voir http://dictionnaire-journaux.gazettes18e.fr/journal/0507-gazette-des-deux-ponts

3 Debrus .

4 Libraire à Genève .

5 A propos de l'affaire Calas .

 

 

 

05/11/2017

Il ne m'appartient que de vous témoigner ma vénération pour votre corps

... Ce qui parait être une parfaite déclaration d'amour sensuel est un bel exemple de ce qu'on peut faire dire à quelqu'un en sortant une phrase de son contexte, et ce que je fais ici,  en toute clarté, certains le font à des fins mensongères politiques, ne l'oublions pas et ne nous limitons pas à des spots radio-télévisés de quelques secondes ou demi-lignes de journaux tendancieux .

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Bisous !!!

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

A Ferney par Genève,

31 décembre 1762

Monsieur,

Premièrement j’ai l'honneur de vous demander un tonneau de votre meilleur vin ; et pour celui qui s'est tourné en huile, comme ce n'est point oleum laetitiae 1 permettez que je n'en demande pas . Voulez-vous avoir la bonté d'envoyer votre bon tonneau avec double futaille à M. Camp à Lyon lequel me le dépêchera . Les rouliers ordinaires feront cette besogne sans envoyer un roulier exprès passer à grands frais la Faucille .

Secondement puis-je implorer votre protection pour avoir quatre mille plantons 2 des meilleures vignes de Bourgogne . Je sais bien qu'il est ridicule de planter à mon âge ; mais quelqu'un boira un jour le vin de mes vignes ; et cela me suffit , homo sum et vini nihil a me alienum puto 3. Dites-moi du moins à qui je dois m'adresser en bien payant . On m’enverra les plants en mars, et je les planterai en avril ; et si le temps est beau, on me les enverra en février, et je les planterai en mars .

Troisièmement n'êtes-vous pas arbitre entre MM. les premiers présidents de La Marche ? Du moins vous connaissez ces affaires malheureuses que je voudrais voir terminées . Je prêtai il y a plus d'un an vingt mille livres à monsieur l'ancien premier président . On me dit que la terre de La Marche répond de la dot de mesdames ses filles et des biens maternels de monsieur le premier président son fils . Il se présente un mari pour Mlle Corneille, et je lui donne ces 20 000 livres pour dot, si l'affaire réussit . Mais je dois craindre de lui assigner une dot litigieuse, et je voudrais des affaires nettes . Je voudrais surtout ne déplaire ni au père ni au fils . J'espère qu'ils seront bientôt d'intelligence, mais en attendant puis-je vous demander la vérité ? Je vous demande le secret et je vous le garderai . Pardonnez la liberté que je prends et ne l'imputez qu'à ma confiance respectueuse .

Le rapporteur de l’affaire du parlement au conseil vint chez moi au commencement de l'automne . J'ai lu tous les mémoires . Il ne m'appartient que de vous témoigner ma vénération pour votre corps . Vous êtes les pères du peuple, je fais des vœux pour que tout rentre dans l’ordre accoutumé .

Puis-je prendre la liberté de vous supplier, monsieur, de présenter mes respects à monsieur le premier président et à monsieur le procureur général ?

Pardon de mes libertés et de mes trois numéros .

Si le vin de Madame le Bault n'est pas comme les lys qui ne filent point 4, ce n'est pas sa faute . Ce n'est pas non plus la vôtre , qui ne pouvez aller juger vos tonneaux dans vos terres .

J’ai l'honneur d'être avec les sentiments les plus respectueux

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

2 Dans son Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1889, Godefroy note que ce mot est d'usage en Suisse romande ( http://micmap.org/dicfro/search/dictionnaire-godefroy/planton ); voir aussi Nouveau glossaire genevois, 1752 , de Jean Humbert (page 103 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50673v/f394.image ) .

3 Je suis homme et j'estime que rien de ce qui touche au vin ne m'est étranger ; adapté du mot fameux de Térence dans l'Heautontimoroumenos « Le bourreau de soi-même », I, i, 25 , voir : « CHRÉMÈS
Je suis homme, et rien de ce qui touche l'homme ne me paraît indifférent Prends que je te conseille ou te questionne, ce que je veux, si tu fais bien, t'imiter; si tu fais mal, t'en détourner. »

4 Allusion à l'évangile de Matthieu, VI, 28  [voir : https://www.aelf.org/bible/Mt/6 ]; cette aventure est survenue à un tonneau de vin de La Bault, voir lettre du 8 septembre au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/08/06/monsieur-on-dit-que-votre-parlement-va-reprendre-ses-seances-5969108.html

Préparez-vous à quelque autre chose d'intéressant . Je ne vous laisserai pas chômer

... Ce que prévoit le gouvernement actuel, ce qu'auraient dû réaliser les précédents .

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« A Gabriel Cramer

[vers le 30 décembre 1762]

Je vous renvoie, caro , la dernière feuille, qui ne sera pas la dernière . Il faut mettre à la fin du volume les pièces indiquées en petits caractères, et imprimer la préface en lettres plus grosses que le texte .

Vous aurez la fin de l'Histoire quand il vous plaira .

Préparez-vous à quelque autre chose d'intéressant 1. Je ne vous laisserai pas chômer mais point d’infidélités dans nos amours . »

1 Très certainement Le Traité sur la tolérance .

04/11/2017

Il est honteux que cette affaire traîne au conseil si longtemps ; des juges ne doivent pas aller à la campagne quand il s’agit d’une cause qui intéresse le genre humain

... Emmanuel Macron doit avoir ce même sentiment pour être allé à la Cour européenne des Droits de l'Homme , sans pourtant l'exprimer ouvertement ; son rôle ne consistant pas à démolir une institution par de vaines critiques, il en reconnait l'utilité  particulièrement importante dans cette ère de terrorisme qui impose des mesures draconiennes .

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/31/le-plaid...

 

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine, marquise de Florian

29 décembre 1762

J’ai tort, ma chère nièce ; je n’ai pas rempli mon devoir : mais si vous saviez tout ce qui m’est arrivé, vous me pardonneriez. Je vous souhaite à vous et au grand écuyer de Cyrus toute la félicité que vous méritez tous deux. On dit que d’Hornoy a le ventre d’un président, et qu’il ne sera pourtant pas conseiller au grand-conseil 1. L’abbé 2 est donc en retraite, dans son abbaye, avec une fille et des livres . Je suis fort content de son Irène, et je le trouve très avisé, étant sous-diacre, de n’avoir pas donné au concile de Nicée tous les ridicules qu’il mérite. Pour moi, qui n’ai pas l’honneur d’être dans les ordres sacrés, je n’épargne pas les impertinences de l’Église quand je les rencontre dans mon chemin. Je me suis fait un petit tribunal assez libre, où je fais comparaître la superstition, le fanatisme, l’extravagance, et la tyrannie. Je vous enverrai quelque jour Olympie, qui est dans un autre goût. Vous la verrez à peu près telle que nous l’avons jouée devant notre premier gentilhomme de la chambre, M. le maréchal de Richelieu.

Je m’occupe à présent de la tragédie des Calas, et je crois que le dénouement en sera heureux. Le ministère a déjà élargi ses filles. Ce mot d’élargir ne convient guère, mais cela veut dire qu’on les a tirées de la prison appelée couvent où on les avait renfermées. C’est un gage infaillible du gain du procès : car si le ministère ne croyait pas Calas innocent, il n’aurait pas rendu les filles à la mère. Il est honteux que cette affaire traîne au conseil si longtemps ; des juges ne doivent pas aller à la campagne quand il s’agit d’une cause qui intéresse le genre humain.

Je vous pardonne de tout mon cœur, ma chère nièce, de ne m’avoir point écrit quand vous étiez dans vos terres, car il faut que les lettres aient un objet ; et quand on a mandé qu’on a achevé son salon et meublé un appartement, on a tout dit. Mais à Paris, les nouvelles publiques, les pièces nouvelles, les nouvelles folies, les sottises nouvelles, sont un champ assez vaste, et vous peignez tout cela très joliment.

Il n’y a pas d’apparence que je puisse aller dans votre bruyante ville ; ni ma mauvaise santé, ni l’édition de P. Corneille, ni mes bâtiments, ni un parc d’une lieue de circuit, que je m’avise de faire, ne me permettent de me transplanter sitôt. Il faut au moins remettre ce voyage à une année, si la nature m’accorde une année de vie. Soyez sûre que toutes celles qui me pourront être réservées seront employées à vous aimer. Votre sœur vous embrasse aussi de tout son cœur. »



1Le fils de Mme de Florian Alexandre de Dompierre deviendra président plus tard : voir : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=de+dompierr...

2 L'abbé Vincent Mignot a publié sous anonymat Histoire de l'impératrice Irène, 1662 [sic] . L'année précédente il avait publié une Histoire des Rois catholiques Ferdinand et Isabelle, 1761 . Voir : http://data.bnf.fr/14572485/vincent_mignot/

 

03/11/2017

Vous avez vu qu'à Paris on est plus éclairé, et plus humain qu'à Toulouse, et que la raison l'emporte sur le fanatisme, au lieu qu'en province, le fanatisme l'emporte sur la raison

... Bien !

Ceci étant dit, chers lecteurs parisiens et provinciaux, ne prenez pas la grosse tête -pour les premiers-, ni ne vous fâchez - pour les seconds . La raison n'est pas l'apanage de la capitale, non plus que le fanatisme le vice du Capitole , ça se saurait, non ?

A propos, chers, très chers bordelais, quelle mouche vous a piqué que vous nous fassiez une poussée de fièvre anti-parisiens, vous plaignant que la vie enchérit à cause de ces nordistes : ridicule et mauvaise foi,  de vendanger vous venez (comme dit Yoda) ; qui est le vendeur/profiteur qui fait monter les prix ? un parisien ou un bordelais ? CQFD .

 N. B. - A contrario, pour ceux qui ont l'esprit bien tourné, je recommande ceci , pour le 12 novembre au château de Voltaire : http://url.123.ch.snd59.ch/visu-517BBB6D-01F5-43F5-A7E7-0...

 

Etre utile en se faisant plaisir !

 

« A Anne-Rose Calas, née Cabibel

à Paris

29è décembre 1762, à Ferney

L'élargissement de vos filles, madame, est un gage infaillible du succès de la cause de la vertu contre le fanatisme ; le conseil a trop d’honneur et trop de justice, pour ne pas venger le sang de votre mari, et pour ne pas signer l’arrêt que toute l'Europe a déjà dicté .

Je me flatte que j'apprendrai bientôt que la révision a été ordonnée, et cette révision est le gain du procès . Vous avez vu qu'à Paris on est plus éclairé, et plus humain qu'à Toulouse, et que la raison l'emporte sur le fanatisme, au lieu qu'en province, le fanatisme l'emporte sur la raison .

Persévérez dans votre généreuse entreprise, vous serez secondée par tous ceux qui ont quelque humanité . Je serai toujours, dans cette confiance, votre très humble et très obéissant serviteur .

V.1 »

1 Sur le manuscrit original, seule l'initiale est autographe .

02/11/2017

Et qu'il lui dit d'injures qui ne prouvent rien !

... Ou plutôt si, elles prouvent la bêtise de l'insulteur . Oui, M. Wauquiez, ce n'est pas en insultant le président que vous aurez l'estime du peuple ; vous vous ridiculisez par vos outances mélenchonesques et lepenniques . Gare au retour de flamme , vous n'y échapperez pas, les LR sont loin d'être bienfaisants ! Quant à devenir calife à la place du calife, mon cher Iznogoud bis, vous rêvez !

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« Au ministre Paul-Claude Moultou

à Genève

25è décembre 1762 1

Je vous ai une grande obligation, monsieur, des lumières que vous répandez sur le chaos informe que vous savez . Et le public vous en aurait une plus grande si vous vouliez travailler sur ce sujet qui est la cause de tous les hommes . J’aurai l'honneur de vous renvoyer les livres que vous avez bien voulu me prêter . Doduel 2 me paraît avoir bien raison et le compilateur Ruinant 3 avec ses actes sincères est sincèrement un imbécile . Pour Simon 4, quel fatras ! et comme il se défend mal contre Leclerc 5! Et qu'il lui dit d'injures qui ne prouvent rien !

Continuez le grand et bel ouvrage que vous avez entrepris 6. Votre philosophie sera souvent aux prises avec les égards pour les opinions reçues, incedis per ignes suppositos cineri doloso 7. Mais marchez hardiment sur ce feu . Vous ne vous brûlerez pas . Qu'avez-vous à craindre dans un siècle philosophique à qui vous direz la vérité ? Vous vous comblerez de gloire ; et si quelque pédant murmure, ce sera l'esclave derrière le char du triomphateur . Vous avez d'ailleurs un grand avantage . Vous écrivez avec clarté et avec éloquence . Vous embellirez tout ce que vous toucherez . Les discussions les plus épineuses deviendront intéressantes entre vos mains . J’ai un désir extrême de voir quelque chose de votre ouvrage, et un plus grand de vous revoir . Tout ce qui était à Ferney a été charmé de vous . Ne pourriez-vous pas nous accorder encore la même faveur ? Soyez persuadé de ma respectueuse estime , et permettez-moi d'y joindre l'amitié .

V. »

1 L'édition Georges Méautis « Un lettre inédite de Voltaire à Moultou », dans la Revue d'histoire littéraire y est peu exacte .

2 Comme V* cite ensuite Ruinart, l'ouvrage dont il parle ici est Dissertationes Cyprianicae, 1684 , d'Henricus Dodwellus [Henri Dodwell]

3 Theodoricus [Thierry] Ruinart, Acta primorum martyrum sincera et selecta […] [His] praemittitur praefatio generalis in qua refellitur dissertatio XI cyprianica Henrici Dodwelli de paucitate martyrum, 1689 ; c'est l'édition originale . V* avait en sa possession la traduction française, Les véritables actes des martyrs, traduits par Jean-Baptiste Drouet de Maupertuy, 1708 .

4 L'Histoire critique du Vieux Testament, dont l'édition de Paris, 1678 fut supprimée puis rééditée à Amsterdam en 1680, puis à Rotterdam en 1685 ; V* avait cette dernière édition .

5 Jean Leclerc à la suite des travaux de Richard Simon avait publié les Sentiments de quelques théologiens de Hollande sur l’Histoire critique du Vieux Testament composée par le père Richard Simon, 1685 ; cet ouvrage fut suivi d'une Réponse au livre intitulé Sentiments de quelques théologiens de Hollande, 1686 , une autre édition , de Richard Simon, provoqua à son tour une Défense des sentiments de quelques théologiens, 1686 . Il s'ensuivit une foule d'écrits divers de moindre importance .

6 Moultou travaillait à une histoire de l’Église qui ne fut jamais publiée .

7 Tu t'avances à travers des feux cachés sous une cendre trompeuse ; Horace, odes, II, i, 7-8.

01/11/2017

Il faudra bien qu'elle triomphe

... La langue française si malmenée de nos jours .

http://www.lepoint.fr/societe/on-a-decrete-qu-il-ne-falla...

 

ali et lola.JPG

 

 

 

« A Philippe Debrus

derrière le Rhône

J'envoie à monsieur Debrus ce paquet de factums 1 avec une lettre de Mme Calas . Ce mémoire fait un grand effet sur le public . Ceux de MM. Mariette et Beaumont n'en font pas moins sur l'esprit des juges .

Les demoiselles Calas ne sont point encore relâchées 2 malgré la promesse de M. de Saint-Florentin . Je n'en suis fâché que pour la mère . Il faudra bien qu'elle triomphe, et alors ses filles sortiront de leur prison par une belle porte .

Mille compliments à MM. de Végobre 3.

V.

23 [décembre 1762]4 »

1 C'est assurément le Mémoire pour Donat, Pierre et Louis Calas, signé Loyseau de Mauléon : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10406485.r=Affaire%20Calas&rk=236052;4

2 Elles avaient reçu la permission de sortir du couvent le 8 décembre 1762, mais V* n'en était peut être pas informé .

3 Charles Manoël de Végobre , avocat à Genève [voir page 455 : https://books.google.fr/books?id=0nnxGEXYcR0C&pg=PA45... ]et son cousin François-Aymar de Manoël de Nogaret, avocat [voir : https://gw.geneanet.org/carnac?lang=fr&n=manoel+de+nogaret&nz=maurin&ocz=3&p=francois+aymar&pz=guillaume ]

4  Manuscrit olographe avec endos « 1763-1764 » et d'après le catalogue B. M. vers le 10 décembre 1762 ; l'édition Lettres inédites date entre le 17 octobre et le 25 décembre 1762 . Elle est ici datée d'après l'identification des « factums » .