28/04/2017
sans se compromettre, rendez service au genre humain
... Voila un mot d'ordre que je voudrais adresser aux partis de tous bords qui veulent le pouvoir en écrasant tout ce qui n'est pas de leur couleur politique . Quelle ineptie ! pendant ce temps des humains crèvent de faim et n'ont pas de toits . Ce n'est pourtant pas se compromettre que de reconnaitre dans un parti opposé de bonnes idées à allier aux siennes propres pour le bien de tous . Est-ce trop demander ? nos politiques , le dos au mur, vont-ils être enfin de parole et d'action pour le bien sans penser essentiellement à leur ego et leur portefeuille ?
Il serait temps !
« A François Tronchin, Conseiller d’État
à Genève
Nous prions monsieur Tronchin le conseiller d’État avec la plus vive instance, tous tant que nous sommes de cœurs sensibles, pénétrés d'horreur et de pitié, pour l'aventure de Calas, de vouloir bien recommander par la poste de demain cette veuve infortunée à monsieur son frère . Il est de la plus grande importance que M . de Chaban en parle à M. de Saint-Florentin 1.
Monsieur Tronchin , sans se compromettre, rendez service au genre humain. Je l'assure de mes plus tendres respects .
V.
Jeudi 10 juin 1762 .[»
1 Voir lettre du 5 juin 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/04/22/1-5935608.html
et voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/pages/En_direct_par_VOLTAIRE_Partie_2-1586056.html
09:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
Terras Astraea reliquit
...
Mafalda , géniale petite Argentine que j'adore .
« A Claude-Philippe Fyot de La Marche
9 juin [1762] aux Délices
Vous m'affligez sensiblement, mon respectable ami en m’apprenant que monsieur votre fils prend d'autres arbitres que vous-même . Il ne m'appartient pas de faire des réflexions, je me borne à respecter en lui le fils du plus digne magistrat, et du plus honnête homme qu'ait la France, et je ne puis douter que son cœur n'ait les sentiments du vôtre . S'il y a quelque malentendu, je me flatte qu'il le fera cesser en s'en rapportant uniquement à vous . Mais en attendant le cœur me saigne . Je vous suis très obligé de vouloir bien m'envoyer votre mémoire . Mais prenez garde que je ne pleure en le lisant .
Au reste vous devez être averti que messieurs des postes ont décacheté plusieurs paquets adressés à M. d'Argental sous l'enveloppe de M. de Courteilles . Si vous m’adressez quelque chose par cette voie, ne mettez point de cachet au paquet qui m'est destiné . C'est ce cachet senti par les mains funestes des commis qui autorise leur insolence . Il faut donc passer sa vie à se précautionner contre des ennemis ! Terras Astraea reliquit 1.
Je vois toujours avec la même douleur cette fermeté de votre parlement , qu'on appelle sans doute opiniâtreté à la cour . Je ne vois pas pourquoi des juges refusent de juger mon procès sur le prétexte qu'ils en ont perdu un au conseil . Un régiment refuse-t-il de servir parce qu'il croira avoir à se plaindre de la cour ?2 Comment une telle réflexion est-elle sans aucun poids dans des têtes sages ? Je vous dis ma pensée avec une naïveté que vos bontés autorisent . Vivent La Marche et les Délices ! Pour moi qui n'ait été heureux que dans ma retraite, je vous crois encore plus heureux dans la vôtre parce que vous méritez mieux de l'être et que votre retraite est plus belle . Mais vous excepté, je ne troquerais pas mon sort contre aucun autre .
Je ferai l'impossible pour venir vous faire ma cour à La Marche . Il faudra demander la permission à Tronchin et à Corneille, et la permission est difficile à obtenir .
Permettez que je mette ici ce petit billet pour M. de Vosges 3. Adieu monsieur, je vous aimerai, je vous révèrerai jusqu'au dernier moment de ma vie .
V. »
1 Astrée [déesse de la justice] a quitté ce monde ; Métamorphoses, I, 150, d'Ovide .
2 V* pose fort bien le problème de la rébellion d'un corps ou d'une institution contre la loi fondamentale qui garantit seule l'existence des États .
3 Il ne nous est pas parvenu .Voir autre lettre à de Vosges du 3 juillet 1762 : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1762-partie-18-123050279.html
00:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/04/2017
Nous allons nous remettre à jouer la comédie
... [NDLR - si tant est qu'ils aient jamais cessé de le faire-] pensent Marine et son staff .
J'ai toujours en la voyant l'impression d'avoir un garde-chiourme la schlague à la main, contre tout et tous, pour la division afin de régner par la peur . Et ça voudrait gouverner la France !
Il est vrai qu'avec le soutien de Christine Boutin , catholique exemplaire (sic) pour soutenir une catholique en peau de lapin, tous les espoirs sont permis .
Il en est un autre qui continue sa tragi-comédie , -ce pour quoi il est doué,- Jean-Luc Mélenchon, qui ne semble pas avoir digéré la leçon du premier acte et a besoin d'un souffleur pour tenir jusqu'à la fin de la pièce . Je pense qu'il n'y aura pas de rappel .
Brrrr !!!
« A François de Chennevières, premier
commis des bureaux de la guerre etc.
à Versailles .
9 juin [1762]
Mon cher ami, il est vrai que j'ai été très malade . Je suis à peine rétabli . Un de mes premiers devoirs et de mes premiers plaisirs est de vous écrire . Nous allons nous remettre à jouer la comédie . Je crois que M. Sénac approuvera ce régime . Faites-lui je vous prie mes tendres compliments . Dites-moi s'il est vrai qu'on ait renvoyé les jésuites de la cour ? Je n'en crois rien .
Mille compliments de la part des Délices à la sœur du pot . »
14:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
On craint que monsieur le contrôleur général n'indispose toute une nation pour un objet fort mince
... "On"... plus précisément les candidats qui brassent, avec leurs partis, des millions pour avoir la première place et qui n'ont décidément pas du tout le même sens des proportions que nous : un "mince" dépassement de dépenses pour eux peut valoir de dix à cent années de SMIC .
Un ex-président à défaut d'être un grand homme d'Etat a été un grand fraudeur, et, les chiens ne faisant pas des chats, son ex-premier ministre l'a copié , plus modestement dans sa sphère privée ; tel maître, tel élève, et vive le LR/UMP qui vit de l'argent public (mais je dois reconnaitre qu'il n'est pas le seul ) .
Oui, je me le demande : les comptes de campagne seront-ils justes et légaux cette fois-ci ?
Lamentable ...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
7 juin [1762] 1
Mes divins anges j'ai bien peur qu'entre mes paquets et votre sage avertissement , il n'y ait eu encore quelque indigne ouverture de messieurs des postes . Je vous ai écrit samedi 5 à l'adresse de M. de Courteilles avec cette devise :
Voici le mémoire demandé .
Je vous importune encore pour une nouvelle grâce . C'est à M. le comte de Choiseul que j'ai recours pour votre protection . Je suis suisse, je parle pour mes Suisses . On craint que monsieur le contrôleur général n'indispose toute une nation pour un objet fort mince .
M. Tronchin doit vous apporter un excellent mémoire au nom de la nation . M. le duc de Choiseul a lu le mémoire et l'approuve . Nous supplions Mgr le comte de Choiseul de daigner en faire autant .
Il ne m'appartient pas de joindre ma voix rauque à celle de treize cantons mais je présente très humblement le mémoire suisse par vos aimables mains à M. le comte de Choiseul sans avoir l'impudence de me mêler de l’affaire .
Elle sera rapportée au conseil du roi . On ne demande que justice .
V. »
1 C'est la deuxième lettre du même jour aux d'Argental ; bien qu'une tache précédant le quantième puisse faire penser à dater la lettre du 17 ou du 27 juin, le contenu ne laisse pas de doute .
01:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/04/2017
Qu'elle ne craigne rien, on la servira avec le plus grand zèle
... C'est, si j'en crois tous les candidats aux élections, la profession de foi envers notre République qui est le moteur de leur engagement rassurant . Laissez-moi rire !
« A Jean Ribote-Charron
à Montauban
Concourez avec vos amis à faire partir sur-le-champ cette veuve infortunée 1 par la route que ses amis lui 2 ont indiquée . Qu'elle ne craigne rien, on la servira avec le plus grand zèle .
7 juin [1762] 3»
1 Mme Calas .
2 lui ajouté au-dessus de la ligne sur le manuscrit .
3 Date ajoutée d'une autre main .
08:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
il faut dire la vérité. J’ai soin de mettre à la tête et à la fin de chaque commentaire une demi-once d’encens... mais, dans les remarques, je ne connais personne, je ne songe qu’à être utile
... Les deux présidentiables français sauraient-ils appliquer cela ? L'une me semble loin, infiniment loin du compte . L'autre s'en approche autant qu'il peut, autant qu'il sait, c'est toujours ça de bien .
« A Charles Pinot Duclos
Aux Délices 7 juin 1762
Mademoiselle Corneille, les frères Cramer, et moi, monsieur, nous vous devons des remerciements. Vous trouverez sans doute les commentaires sur Rodogune un peu sévères ; mais il faut dire la vérité. J’ai soin de mettre à la tête et à la fin de chaque commentaire une demi-once d’encens pour Corneille ; mais, dans les remarques, je ne connais personne, je ne songe qu’à être utile. On dira, de mon vivant, que je suis fort insolent ; mais, après ma mort, on dira que je suis très juste : et comme je mourrai bientôt, je n’ai rien à craindre.
Voici une petite annonce que je vous prie de montrer à l’Académie ; je la ferai insérer dans les papiers publics : on verra que je donne beaucoup plus que je n’ai promis. Je compte vous envoyer dans un mois la traduction de la conspiration contre Auguste ; vous verrez ce que c’est que Shakespear, qu’on oppose à Corneille : c’est madame Gigogne 1 qu’on met à côté de mademoiselle Clairon.
L’Héraclius de Calderon est encore pis. Il est bon de faire connaître le génie des nations. La question de savoir si Corneille a pris une demi-douzaine de vers de Calderon, comme il en a pris deux mille des autres auteurs espagnols, est une question très frivole.
Ce qui est important, c’est de faire connaître combien Corneille, malgré tous ses défauts, était sublime et sage dans le temps qu’on ne représentait sur les autres théâtres de l’Europe que des rêves extravagants.
Le Père de Tournemine 2, qu’on cite, et qu’on a tort de citer était connu chez les jésuites par ces deux petits vers :
C’est notre père Tournemine,
Qui croit tout ce qu’il imagine.
Le confesseur du roi d’Espagne, qu’il avait consulté, n’en savait pas plus que lui ; et l’ancien bibliothécaire 3 du roi d’Espagne, qui m’a envoyé la première édition de l’Héraclius de Calderon, en sait beaucoup plus que le confesseur et le père Tournemine. Ce que dit Corneille dans l’examen d’Héraclius, loin d’être une preuve que l’Héraclius espagnol est une imitation du français, semble prouver tout le contraire. Car, premièrement, il n’y a pas d’imitation ; l’Héraclius espagnol ne ressemble pas plus à celui de Corneille, que les Mille et une Nuits ne ressemblent à l’Enéide : et il ne s’agit, encore une fois, que d’une douzaine de vers. Secondement, Corneille dit 4 que sa pièce est un original dont il s’est fait plusieurs belles copies 5; or certainement la pièce de Calderon n’est pas une belle copie, c’est un monstre ridicule.
Remarquez de plus que si Corneille avait eu un Espagnol en vue, si un Espagnol avait pu prendre deux lignes d’un Français, ce qui n’est jamais arrivé, Corneille n’eût pas manqué de dire que Calderon avait fait le même honneur à notre théâtre que Corneille avait fait au théâtre de Madrid, en imitant le Cid ? Le Menteur, la Suite du Menteur, et Don Sanche d’Aragon. Corneille, en parlant de ces prétendues belles copies, entend plusieurs tragédies, soit de son frère, soit d’autres poètes, dans lesquelles les héros sont méconnus et pris pour d’autres jusqu’à la fin de la pièce.
Enfin il n’y a qu’à lire l’Héraclius de Calderon ; cela seul terminera le procès. Vous pouvez lire, monsieur, ma lettre à l’Académie, ne fût-ce que pour l’amuser ; mais je me flatte qu’elle voudra bien peser mes raisons. Vous aimez le vrai plus que personne : il y a tant de préjugés dans ce monde, qu’il faut au moins n’en point avoir en littérature. »
1 Sur Mme Gigogne qui apparaît dans le Pot pourri au chapitre VII, voir Georges Doutrepont, Les types populaires de la littérature française, Académie royale de Belgique, Classe des lettres et sciences morales et politiques, mémoires, 1926 . Voir : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-101503&M=tdm
et : http://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1931_num_10_3_6802_t1_0632_0000_2
2 V* pense à sa « Défense du grand Corneille contre le commentateur des œuvres de M. Boileau-Despréaux », Mémoires pour l'histoire des sciences et des beaux arts, 1717, Trévoux . Voir : https://books.google.fr/books?id=rHBPAAAAcAAJ&pg=PA115&lpg=PA115&dq=D%C3%A9fense+du+grand+Corneille+contre+le+commentateur+des+%C5%93uvres+de+M.+Boileau-Despr%C3%A9aux%C2%A0%C2%BB&source=bl&ots=1X0_xJtUjL&sig=-rNjENh9BmpEjMALFeMhGqv8yQU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiW3qv537_TAhVJBcAKHR9tD38Q6AEIJDAA#v=onepage&q=D%C3%A9fense%20du%20grand%20Corneille%20contre%20le%20commentateur%20des%20%C5%93uvres%20de%20M.%20Boileau-Despr%C3%A9aux%C2%A0%C2%BB&f=false
et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9-Joseph_de_Tournemine
et voir : http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1976_num_83_4_4647
3Gregorio Mayan y Siscar . https://es.wikipedia.org/wiki/Gregorio_Mayans
4 Au début de son « Examen d'Héraclius » . Voir : http://www.theatre-classique.fr/pages/theorie/CORNEILLE_HERACLIUS.HTM
5 Ce membre de phrase qui manque dans la copie Beaumarchais-Kehl , est restitué dans l'édition de Kehl .
01:10 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/04/2017
Leur procédé avec un homme tel que lui me fait de la peine
... Ô oui, que j'ai de la peine pour M. Joseph Kabila qui risque, ô désespoir , d'être chassé du pouvoir par son peuple à la demande de M. Félix Tshisekedi . Pleurons et compatissons , comme nous pleurons à la défaite de M. Cheminade ! Notre élection présidentielle n'offrant plus guère de suspense, tournons-nous enfin vers de plus grands problèmes, la République Démocratique du Congo c'est quelque chose et l'Afrique ce n'est pas rien pour notre avenir . La chute d'un dictateur/voleur qui se fait attendre est bien faite pour nous instruire, non ? N'avons-nous pas une candidate qui fait fi des lois , premier pas vers d'autres dérapages néfastes pour la nation ?
http://www.mediacongo.net/article-actualite-25899.html
NDLR - James comme bien d'autres de ses concitoyens ne connait pas grand chose des affaires africaines, il sait juste que des guerres sordides y ont cours, depuis des années et qu'il ne faut pas trop en vouloir à ceux qui fuient et tentent de se réfugier chez nous .
Toujours est-il que l'Afrique en sait plus sur nous que nous sur elle (oh , par contre, -avec mes plates excuses,- nous sommes incollables sur la faune, la flore, la géographie mais incapables dans le même temps de dire les progrès de tous ordres accomplis là-bas ).
« A Etienne-Noël Damilaville
7 juin [1762]
Mon cher frère sait que je lui ai envoyé pendant six mois des paquets concernant Corneille pour l’Académie française. Je crois que messieurs les fermiers des postes n’ont point désapprouvé ce petit commerce ; mais je n’ai pas été si heureux dans ma correspondance avec M. d’Argental, à qui j’envoyais des paquets pour le secrétaire perpétuel de l’Académie sous l’enveloppe de M. de Courteilles. Ils ont décacheté l’enveloppe en dernier lieu, et fait payer à M. d’Argental des sommes assez considérables. Cela m’inquiète, et je crains qu’il ne soit arrivé quelque malheur à mes derniers paquets envoyés à mon cher frère. Le dernier le 5 juin, et contenait deux exemplaires d'Étrépigny et de But 1.
Voilà deux petits avertissements qu’il faudrait faire mettre dans les Petites affiches 2 et dans le Mercure 3. Mon cher frère verra que les malades ne perdent pas toujours leur temps.
Du reste, j’écris à messieurs des postes pour les prier de recevoir de moi l’argent qu’ils lui ont fait payer et de le lui rendre. Leur procédé avec un homme tel que lui me fait de la peine.
Je suppose frère Thieriot parti ; il doit descendre chez M. Camp, associé de M. Tronchin, à Lyon, qui aura soin de son voyage. »
1 Les Sentiments de Jean Meslier ; Meslier était curé des paroisses d'Étrépigny et de But, en Champagne ; voir lettre du 8 février 1762 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/01/30/que-socrate-platon-lucrece-epictete-marc-antonin-julien-bayl-5904903.html
3 L'un seulement parut, l' « Avis concernant l'édition des œuvres de Pierre Corneille, par M. de Voltaire » publié dans le Mercure de France de juillet 1762 . Voir : https://books.google.fr/books?id=c3dJAAAAcAAJ&pg=PA469&lpg=PA469&dq=Avis+concernant+l%27%C3%A9dition+des+%C5%93uvres+de+Pierre+Corneille,+par+M.+de+Voltaire&source=bl&ots=FxBmyl0513&sig=2xfnk8YDCNcqEhdOpiI1K-uq-qs&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi5r-6G8L3TAhXkA8AKHYbjAE0Q6AEINDAD#v=onepage&q=Avis%20concernant%20l%27%C3%A9dition%20des%20%C5%93uvres%20de%20Pierre%20Corneille%2C%20par%20M.%20de%20Voltaire&f=false
01:04 | Lien permanent | Commentaires (0)