26/01/2020
le misérable usage de passer une partie de son temps dans les rues, de sortir pour ne rien faire et de parler pour ne rien dire. Cette vie doit être insupportable pour quiconque a quarante ans passés
... Il semble bien qu'en France actuelle ces pratiques ne sont insupportables pour personne, chacun étant bien plus à l'écoute d'un Séguéla affirmant qu'on a raté sa vie si on n'a pas une Rolex à cinquante ans .
Je n'en dis pas plus , ni mieux .
« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian
29 novembre [1764]
Vraiment vous serez très bien reçu, monsieur, vous et les vôtres, dans le petit château de Ferney ; et je vous réponds que, si j’étais jeune, je viendrais prendre madame de Florian à Hornoy pour la conduire chez nous . Mais je ne lui conseille pas d’aller en litière : le chemin de Lyon à Genève est actuellement un des plus beaux du royaume ; et il faut toujours choisir les routes les plus fréquentées et les plus longues, parce qu’on y trouve toujours plus de ressources et plus de secours dans les accidents.
Nous ne nous flattons pas de vous donner la comédie ; il est trop difficile de trouver des acteurs. Pour moi, j’ai fait comme Sarrazin 1 : j’ai demandé mon congé dès que j’ai eu soixante et dix ans.
Si mes fluxions sur les yeux continuent, je deviendrai bientôt aveugle, et je ne pourrai jouer que le rôle de Tirésie. Nous avons un jésuite qui peut fort bien jouer le rôle de grand-prêtre dans l’occasion ; mais cela composerait, ce me semble, une troupe assez lugubre.
Il faudra, je crois, se réduire aux plaisirs simples de la société. Genève n’en fournit guère ; nous les trouverons dans nous-mêmes. Vous serez contents de M. Dupuits et de sa petite femme. Il a très bien fait de l’épouser. S’il avait eu le malheur de n’être pas réformé, il était ruiné sans ressource ; ses tuteurs avaient bouleversé toute sa petite fortune.
Si vous comptez aller en Languedoc, vous abrégerez beaucoup votre chemin en passant par Lyon, et nous irons au-devant de Mme de Florian. J’espère que je serai en état de la mieux recevoir qu’à son premier voyage. Mes affaires ont été un peu dérangées depuis quelque temps ; mais je me flatte qu’elles seront incessamment rétablies avec des avantages nouveaux.
Je vois avec grand plaisir que vous avez embelli Hornoy. Je répète toujours qu’on n’est véritablement bien que chez soi, et que, quand on sait se préserver un peu du poison mortel de l’ennui, on se trouve bien plus à son aise dans son château que dans le tumulte de Paris et dans le misérable usage de passer une partie de son temps dans les rues, de sortir pour ne rien faire et de parler pour ne rien dire. Cette vie doit être insupportable pour quiconque a quarante ans passés.
Tout Ferney fait mille tendres compliments à tout Hornoy. Autrefois, les seigneurs châtelains de Picardie n’allaient guère voir les seigneurs châtelains du pays des Allobroges ; mais à présent que la société est perfectionnée, on peut sans risque faire de ces longs voyages. Vous serez attendus avec impatience et reçus avec transports. »
1 Sur la retraite de Sarrazin, voir lettre du 6 octobre 1764 à Bordes : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/12/10/on-ose-dire-aujourd-hui-bien-des-choses-auxquelles-on-n-aurait-ose-penser-i.html
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Pardonnez aux pauvres campagnards qui ne savent pas ce qui se passe dans le monde
... Mais qui n'en pensent pas moins !
Pas de grèves chez nous !
« A François Tronchin
Conseiller d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
[28 novembre 1764]1
Nous ne savions pas , mon cher ami, que votre érésipèle avait eu des suites, et que vous eussiez gardé la chambre si longtemps ; nous aurions envoyé chez vous maman et moi ; nous n'apprenons votre maladie que quand vous en êtes quitte . Pardonnez aux pauvres campagnards qui ne savent pas ce qui se passe dans le monde ; et recevez les tendres compliments de toute la maison. »
1 Date portée par Tronchin sur le manuscrit .
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25/01/2020
Tout ce que je puis, c’est de me plaindre
... On parle ici du mal français dont on ne connait aucun remède, plus contagieux que le SRAS chinois et qui fait en réalité beaucoup plus de mal que le virus asiatique , qui sévit depuis une éternité avec des accès ridicules et irraisonnés ; Français vous êtes des niolus !
« A François Tronchin
[27 novembre 1764] 1
Mon cher ami, vous me rendrez un vrai service, si vous voulez bien communiquer ce petit billet à l'un de messieurs les scolarques . Je suis indigné de l'effronterie avec laquelle les libraires de Hollande inondent l'Europe de livres sous mon nom . Le stathouder lui-même ne pourrait les en empêcher . Tout ce que je puis, c’est de me plaindre . Faites-moi l’amitié, je vous en supplie, de dire à Esculape combien je m'intéresse à sa gloire .
Ne serez-vous point assez aimable pour venir quelque jour par un beau soleil, sur votre joli petit cheval, dîner chez vos amis de Ferney ? Maman vous embrasse le plus tendrement du monde . »
1 La date est ajoutée par Tronchin sur le manuscrit .
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24/01/2020
Je sais très bien, qu’un grand ministre peut faire un détestable ouvrage, même en politique
... Que dire alors de ministres minus habens ? L'espèce n'est pas en voie de disparition, pas même menacée , et les libraires ont bien du mal à écouler leurs productions oiseuses . Ils rejoignent la cohorte des anciens présidents donneurs de leçons à la petite semaine . Il est bien triste qu'on abatte des arbres pour eux .
https://www.lepoint.fr/politique/que-valent-les-romans-ec...
« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet, de
l'Académie française, etc.
à Paris
27è novembre 1764
Mon cher maître, non agitur de verbis, sed rebus 1 Je veux que vous me disiez nettement si vous avez rien vu de plus mauvais que ce testament tant vanté par La Bruyère 2. Je sais très bien, qu’un grand ministre peut faire un détestable ouvrage, même en politique. Il ne faut pas être un grand génie pour faire couper le cou au maréchal de Marillac 3, après l’avoir fait juger à Rueil par des fripons en robe vendus à la faveur ; Cartouche en aurait fait autant. Mais pour écrire sur les finances et sur le commerce, on a besoin de connaissances que le cardinal de Richelieu ne pouvait avoir. Je tiens qu’il n’en savait pas assez pour débiter toutes les bêtises qu’on lui attribue.
Au reste, mon cher maître, condamnez-moi si vous voulez sur inconvenance 4 et marginer 5 ; j’aime ces deux mots qui sont expressifs et qui nous sauvent d’une circonlocution. Inconvenance n’est pas Disconvenance ; on entend par disconvenance des choses qui ne se conviennent pas l’une avec l’autre ; et j’entends par inconvenance des choses qu’il ne convient pas de faire. Vous direz que je suis bien hardi ; je vous répondrai qu’il faut l’être quelquefois.
Vivez, vous dis-je, moquez-vous de tout ; vous êtes plus jeune que moi, car vous avez des yeux, et je n’en ai plus. Madame Denis se souvient toujours de vous avec bien de l’amitié ; elle vous fait mille compliments. Nous menons une vie agréable et tranquille avec l’héritière du nom de Corneille et un de vos jésuites défroqués, nommé Adam, qui nous dit tous les dimanches la messe, que je n’entends jamais, et à laquelle il n’entend rien, non plus que vous 6. Vivent Cicéron et Virgile ! Vivez, vale.
V.»
1 Il ne s'agit pas de mots mais de choses .
2 Voir en effet le Discours prononcé dans l'Académie française par La Bruyère, vers le début : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-jean-de-la-bruyere-et-preface
3 Louis de Marillac fut décapité le 10 mai 1632 : https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article7755
4 Le mot apparaît dans les Nouveaux doutes ; il est attesté, selon Littré, depuis le XVIè siècle, et l'usage a donné raison à V*. Voir : https://books.google.fr/books?id=2oEOAAAAQAAJ&pg=PA45&lpg=PA45&dq=inconvenance+Nouveaux+Doutes&source=bl&ots=7uwIyR8Py4&sig=ACfU3U1246Dvwl7dWwV5MG2gKNrnl2eVvA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj3oNbA7JvnAhXfAmMBHTqkBbcQ6AEwBHoECAgQAQ#v=onepage&q=inconvenance%20Nouveaux%20Doutes&f=false
5 Le mot apparaît aussi dans cet ouvrage ; V* s'en est servi dès 1761 ; voir lettre du 14 septembre 1761 à Pinot Duclos : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/08/19/il-faut-etre-juste-mais-il-faut-etre-poli-et-dire-la-verite-5837919.html
6 Ces quatre mots ont été fortement biffés sur le manuscrit .
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23/01/2020
je ne m’épouvante de rien. Je trouve que plus on est vieux, plus on doit être hardi. Je suis du sentiment du vieux Renaud qui disait qu’il n’appartenait qu’aux gens de quatre-vingts ans de conspirer
... On a là une idée de ce que pense/penserait Vladimir Poutine, qui est pourtant bien loin d'être philosophe .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
27 novembre 1764
A l'un de mes anges , ou aux deux ensemble.
Les lettres se croisent, et le fil s’embrouille. La lettre du 21 Novembre 1 m’apprend ou qu’on n’avait pas encore reçu les lettres patentes de Mlles Doligny et Luzy, ou qu’elles ont été perdues avec un paquet adressé, autant qu’on peut s’en souvenir, à M. de Courteilles. Tous mes paquets ont été envoyés depuis un mois à cette adresse, excepté un ou deux à l’abbé Arnaud ou à Marin. Il serait triste qu’il y eût un paquet d’égaré. Dans ce doute, voici de nouvelles patentes.
Je vous avais mandé que M. de Richelieu m’avait donné toute liberté sur la distribution de ces bénéfices 2. Si M. de Richelieu change d’avis, je n’en changerai point ; je crois son goût pour mademoiselle d’Epinay passé, et j’imagine que sa fureur de vous contrecarrer sur les affaires du tripot, est aussi fort diminuée.
Je vous supplie, mes divins anges, d’assurer M. Marin de ma très vive reconnaissance. Je voudrais bien pouvoir la lui marquer, et vous me feriez grand plaisir de me dire comment je pourrais m’y prendre.
Il est très vrai que j’avais fait une balourdise énorme, en ajoutant, à la réponse faite à M. de Foncemagne en 1750, les noms du cardinal Albéroni 3 et du maréchal de Belle-Isle 4 ; je fis cette sottise en corrigeant l’épreuve à la hâte. On est bien heureux d’avoir des anges gardiens qui réparent si bien de pareilles fautes. Mais je jure encore, par les ailes de mes anges, que j’ai retrouvé parmi mes paperasses cette lettre de 1750, écrite de la main du clerc qui griffonnait alors mes pensées ; je ne trompe jamais mes anges.
On m’a mandé qu’un honnête homme, qui a approfondi la matière du testament, et qui ne laisse rien échapper, a porté une sentence d’arbitre entre M. de Foncemagne et moi 5. On la dit sage, polie, instructive, et très bien motivée .
Il paraît tous les mois sous mon nom, en Angleterre ou en Hollande, quelques livres édifiants. Ce n’est pas ma faute ; je ne dois m’en prendre qu’à ma réputation de bon chrétien, et mettre tout aux pieds du crucifix.
J’ai bien peur que maître Omer ne veuille me procurer la couronne du martyre. Ces Omer sont très capables de joindre au Portatif la tragédie sainte de Saül et David, que le scélérat de Besogne, libraire de Rouen, a imprimée sous mon nom ; Messieurs pourraient bien me décréter, et quoique je ne fasse cas que des décrets éternels de la Providence, cette aventure serait aussi embarrassante que désagréable. Je connais toute la mauvaise volonté des Omer ; je n’ai jamais été content d’aucun Fleury, pas même du cardinal, pas même du confesseur du roi, auteur de l’Histoire ecclésiastique 6; je ne conçois pas comment il a pu faire de si excellents discours, et une histoire si puérile.
Au reste, je ne me porte pas assez bien pour me fâcher, et mes yeux sont dans un trop triste état pour que je revoie les Roués. Je me sers d’une drogue qui me rendra ou qui m’ôtera la vue tout à fait ; je n’aime pas les partis mitoyens.
Mes chers anges, conservez-moi vos célestes bontés. Toute ma famille se prosterne à l’ombre de vos ailes.
On nous parle aussi d’une petite assignation de notre curé : la robe de tous côtés me persécute ; mais je ne m’épouvante de rien. Je trouve que plus on est vieux, plus on doit être hardi. Je suis du sentiment du vieux Renaud qui disait qu’il n’appartenait qu’aux gens de quatre-vingts ans de conspirer.7 »
1 Cette lettre est conservée .
2 Par la lettre du 2 novembre 1764 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/08/correspondance-annee-1765-partie-35.html
3 Car le Testament politique du cardinal Alberoni, de Maubert de Gouvest, ne remonte qu'à 1753 : https://books.google.fr/books?id=yHMGAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
. V* pouvait donc difficilement le connaître en 1750, ce qui détruit tout l'édifice qu'il a péniblement élevé pour « vieillir » sa réponse .
4 Le testament du cardinal de Belle-Isle parut en 1761 : https://data.bnf.fr/fr/10739486/charles_fouquet_belle-isle/
; nouvel anachronisme souligné officieusement par d'Argental .
5 Cet « honnête homme » est V* lui-même, auteur véritable de l'Arbitrage entre M. de Voltaire et M. de Foncemagne , 1764 : https://books.google.fr/books?id=Y9EZuDm3SbsC&pg=PA712&lpg=PA712&dq=Arbitrage+entre+M.+de+Voltaire+et+M.+de+Foncemagne+,+1764+.&source=bl&ots=N-N9qNU1dx&sig=ACfU3U2VzrEo29kpF9moWjMq8iK3IgfQzA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiZ0ev2u5jnAhV2AWMBHX90DsoQ6AEwAnoECAYQAQ#v=onepage&q=Arbitrage%20entre%20M.%20de%20Voltaire%20et%20M.%20de%20Foncemagne%20%2C%201764%20.&f=false
6 V* reviendra sur ce sujet dans une lettre ouverte à Damilaville à la date du 7 mai 1770 .
7 Dans la Conjuration des Espagnols contre la ville de Venise, de Saint-Réal : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62079192.texteImage
et voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9sar_Vichard_de_Saint-R%C3%A9al
01:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/01/2020
you set me in flames with your courage
... Voila ce qu'aurait pu déclarer Donald Trump à Greta Thunberg s'il avait été un minimum honnête, mais c'est trop demander à un menteur professionnel . Selon ma brave femme de mère, il n'est qu'une gueule de raie !
« A John Wilkes, Gentilhomme
anglais etc.
[vers le 25 novembre 1764] 1
Sr ,
I return you many thanks, you set me in flames with your courage, and you charm me with your wit .
Yr most h. ob. s. 2
V. »
1 Wilkes a écrit à V* le 23 novembre 1764 en lui envoyant quelques publications .
2 Monsieur, / Je vous retourne vos remerciements, votre vaillance m'enflamme, et votre esprit me charme . / Votre très humble et très obéissant serviteur. »
10:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/01/2020
c'est un recueil aussi insipide que si l'on avait imprimé les mémoires de mon tailleur et de mon boucher
... Serait-ce la trêve ou accord commercial entre Macron et Trump ?
Explique-moi ça !
« A Etienne-Noël Damilaville
25 novembre 1764
Mon cher frère,
Les auteurs du Portatif dont la plupart sont à Lausanne, sont un peu étonnés du bruit qu'a fait leur livre , ils ne s'y attendaient pas . Je m'attendais encore moins à en être soupçonné ; mais dès que je fus certain qu'on avait parlé au roi en termes très forts 1 et qu'on avait voulu exciter contre moi jusqu'à l'évêque d'Orléans , je fus obligé d'aller au-devant des coups qu'on me portait . Je me trouvais alors dans des circonstances très épineuses, j'y suis encore ; il s'agit d'obtenir de nouvelles lettres patentes du roi en faveur de la terre de Ferney : vous m'avouerez que le Portatif n'était pas une bonne recommandation . Il eût été inutile de la désavouer à la cour si je n'avais pas fait le même désaveu à la ville ; les deux démarches étaient indispensables . Je savais ce que les Omer avaient dit et il valait certainement mieux aller au-devant de la calomnie que d'attendre pour la réfuter quelque aveu tiré du grand escalier . Ne doutez pas que quelque bigot n'eût proposé mon exclusion de l'Académie .
Enfin mon avis sera toujours qu'on écrase l'infâme et qu'elle ignore la main qui l'écrase .
J'attends toujours des Du Marsais, des Saint-Evremond, des Meslier . J'ai reçu des Énoch 2, cela n'est pas publici saporis 3. Je n'ai point vu les lettres de Jean-Jacques 4, on ne les connait point encore dans notre Suisse . On a aussi imprimé sous mon nom des Lettres secrètes . On dit que c'est M. Robinet qui m'a joué ce beau tour 5. Si les lettres sont secrètes, il ne fallait donc pas les rendre publiques, mais on croit que le secret restera entre M. Robinet et son imprimeur ; on m'a mandé que c'est un recueil aussi insipide que si l'on avait imprimé les mémoires de mon tailleur et de mon boucher . Vous voyez qu'on me regarde comme un homme mort, et qu'on vend tous mes effets à l'encan et que Robinet s'est chargé de mon pot de chambre .
Adieu, mon cher frère, adieu, mon cher philosophe. »
1 Cette affirmation souvent répétée de V* fut considérée avec ironie par d'Argental et d’Alembert qui savaient apparemment à quoi s'en tenir . Elle n'en accréditera pas moins une rumeur dont on retrouve des traces, par exemple, dans une lettre du 5 décembre de milord Maréchal à Rousseau : « On dit que le roi de France en ayant ouï parler, dit : Est-ce qu'on ne peut faire taire cet homme ? », voir page 436 : https://books.google.fr/books?id=X1ZixOxS2M8C&pg=PA436&lpg=PA436&dq=lettre+de+milord+mar%C3%A9chal+%C3%A0+rousseau+5+d%C3%A9cembre+1764&source=bl&ots=VBRvWdJmdF&sig=ACfU3U2zJCAgKb-_Qeq4f7xqU3-qGkGJrg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiL_NqXsJPnAhVRRBoKHST8A10Q6AEwAHoECAIQAQ#v=onepage&q=lettre%20de%20milord%20mar%C3%A9chal%20%C3%A0%20rousseau%205%20d%C3%A9cembre%201764&f=false
2 Nicolas-Antoine Boulanger : Dissertation sur Élie et Énoch . Par l'auteur des Recherches sur l’origine du despotisme oriental et servant de suite à cet ouvrage ( [s. I.J.], dix-huitième siècle [1764]. Voir : https://books.google.fr/books?id=yRpBAAAAcAAJ&pg=PR5&lpg=PR5&dq=Nicolas-Antoine+Boulanger%C2%A0:+Dissertation+sur+%C3%89lie+et+%C3%89noch+.+Par+l%27auteur+des+Recherches+sur+l%E2%80%99origine+du+despotisme+oriental+et+servant+de+suite+%C3%A0+cet+ouvrage&source=bl&ots=QAi4HHoljJ&sig=ACfU3U3h9vyRF5Z6lh-vkGOEOjPbSJU17g&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiBvZ6ps5PnAhWizoUKHaS8DXMQ6AEwCHoECAkQAQ#v=onepage&q=Nicolas-Antoine%20Boulanger%C2%A0%3A%20Dissertation%20sur%20%C3%89lie%20et%20%C3%89noch%20.%20Par%20l'auteur%20des%20Recherches%20sur%20l%E2%80%99origine%20du%20despotisme%20oriental%20et%20servant%20de%20suite%20%C3%A0%20cet%20ouvrage&f=false
3 Du goût du public .
4 Les Lettres écrites de la montagne, 1764 , sont parvenues à Genève quelques jours auparavant ; des exemplaires incomplets avaient été reçus de paris trois semaines plus tôt . Voir : http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/old2/file/rousseau_lettres_de_la_montagne.pdf
5 Voir la lettre du 8 octobre 1764 à Le Clerc de Montmercy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/11/27/quand-je-mourrai-les-poetes-feront-contre-moi-des-epigrammes-que-les-devots.html
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