26/01/2022
Je serais encore plus curieux, madame, d'apprendre si vous êtes heureuse ; si votre brillante imagination vous fait goûter les plaisirs des illusions, ou si vous en avez de réels
... A la dame de mes pensées .
« A Anne-Madeleine-Louise-Charlotte-Auguste de La Tour du Pin de Saint Julien
A Ferney 28 octobre [1766]
Je ne sais, madame, si vous avez reçu une lettre 1 que j'eus l'honneur de vous adresser à la Grange-Batelière il y a environ un mois . Il me souvient que dans le temps où vous honorâtes mon couvent de votre apparition, vous me dîtes que les lettres qu'on vous écrivait étaient quelquefois reçues par votre ex-mari . Il aura vu que je suis un galant presque aussi dangereux que Montcrif, quoique je ne sois pas si bien coiffé que lui, et voilà à peu près tout ce qu'il aura vu . Je crois que je vous parlais encore d’un galérien . Enfin je suis curieux de savoir si ma lettre vous est parvenue . Je serais encore plus curieux, madame, d'apprendre si vous êtes heureuse ; si votre brillante imagination vous fait goûter les plaisirs des illusions, ou si vous en avez de réels ; si vous tuez des perdrix ou si vous vous contentez de tuer le temps ; si vous avez vu Mlle Durancy, et si vous en avez été contente ; si vous avez lu le procès de Hume et de Jean-Jacques, et s'il vous a fait bailler .
N'allez-vous pas mettre M. Thomas de l’Académie ? L'abbé de Voisenon ne lui refusera pas sa voix . Le public lui donne la sienne , pour moi, madame, je vous donne la mienne car vous avez plus de goût et d'esprit que toute notre Académie ensemble .
Je suis bien content de M. le duc de Choiseul, c'est une belle âme .
Je me mets à vos pieds madame .
V. »
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25/01/2022
Est-il possible que personne ne veuille entreprendre une chose si importante et si aisée, lorsqu’on est sûr de la plus grande protection
... De ce fait, Emmanuel Macron se lance et condamne le coup d'Etat militaire au Burkina Faso , ce qui est la moindre des choses : https://www.lefigaro.fr/international/burkina-faso-emmanu...
Il est bon qu'il ne soit pas encore candidat déclaré à sa succession, des prises de positions risqueraient d'être repoussées post-élection, avec le goût amer du trop tard .
A suivre ...
« A Etienne-Noël Damilaville
28 octobre 1766 1
On aurait bien dû m’avertir, mon cher ami, que j’étais fourré dans la querelle du philosophe bienfaisant 2, et du petit singe ingrat 3. Vous savez que je vous ai toujours dit que je ne connaissais pas cette lettre 4 qu’on prétend que j’avais écrite à Jean-Jacques. Si vous la retrouvez, faites-moi le plaisir de me l’envoyer ; je veux voir si cette lettre est aussi plaisante que je le souhaite. Renvoyez-moi donc les trois lettres de ce Huron, écrites à M. du Theil.
Le projet de ce pauvre Boursier ne reste sans exécution que parce que vous ne lui fournissez pas les secours nécessaires. S’il avait seulement deux personnes de votre caractère, il se flatterait bien de réussir. Ces deux personnes ne risqueraient rien de faire le voyage 5. Est-il possible que personne ne veuille entreprendre une chose si importante et si aisée, lorsqu’on est sûr de la plus grande protection !
Point de nouvelles de Meyrin 6. Êtes-vous bien sûr que le paquet 7 a été mis à la diligence ? Mes maladies augmentent tous les jours. Je m’imagine que l’élixir de Boursier pourrait seul me faire du bien ; mais il faudrait que ce fût vous qui le préparât 8.
Je vous prie, mon cher ami, de faire mettre une enveloppe à la lettre de M. d’Alembert 9, et d’envoyer l’autre 10 à son adresse.
Comme je vous embrasse ! »
1 L'édition Correspondance littéraire source de la copie est sans destinataire .
2 Hume, qui avait, obtenu du roi d’Angleterre une pension pour J.-J. Rousseau.
3 J.-J. Rousseau
4 La Lettre au docteur Pansophe.
5 Le texte de l'édition Besterman comporte ici une lacune qui n'est pas comblée dans les errata du tome XLVI . Elle omet les mots de votre caractère, il se flatterait bien de réussir . Ces deux personnes . La rectification a été apportée pour la présente édition .
6 Voir lettre du 24 octobre 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/20/je-crois-en-etre-sur-6361494.html
et du 12 novembre 1766 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6572
7 Lettre de Diderot ; voir lettre du 15 octobre 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/13/m-6360082.html
8 L'accord de personne est négligé, comme souvent chez Marivaux ; cf. Marivaux et le marivaudage, de F. Deloffre, 1955 ; les éditions corrigent préparât en préparassiez .
9 Lettre du 27 octobre 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/22/vous-aurez-le-plaisir-de-faire-succeder-un-homme-d-un-vrai-m-6361852.html
10 Lettre du 28 octobre à Élie de Beaumont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/24/voila-bien-des-affaires-vous-faites-la-guerre-de-tous-cotes.html
11:40 | Lien permanent | Commentaires (0)
Voilà bien des affaires, vous faites la guerre de tous côtés
... Telle sera l'introduction des propositions de "désescalade" à Poutine par notre président : https://www.lefigaro.fr/international/ukraine-macron-va-p...
Pourvu que ça marche !
https://www.cartooningforpeace.org/editos/ukraine-russie-...
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
Avocat en Parlement
à Paris
28 octobre [1766] 1
Non , mon cher défenseur de l'innocence des autres, et des droits de madame votre femme ; non mon cher Cicéron, ne m'envoyez point votre factum pour les Sirven ; ce serait perdre un temps précieux, je m'en rapporte à vous . Je ne veux voir votre mémoire qu'imprimé . Vous n’avez pas besoin de mes faibles conseils, et les malheureux Sirven ont besoin que leur mémoire paraisse incessamment, signé de plusieurs avocats . Je vais écrire à M. Chardon puisque vous l'ordonnez, mais il me semble qu’aucun maître des requêtes ne demande jamais d'être rapporteur d'une affaire . Ils attendent tous que monsieur le vice-chancelier les nomme . J'aurai du moins le plaisir de dire à M. Chardon tout ce que je pense de vous .
M. de La Borde, premier valet de chambre du roi, en revenant de Ferney , rencontra monsieur le vice-chancelier dans la chambre de Sa Majesté . Il lui dit que M. le duc de Choiseul devait lui demander M. de Chardon pour rapporteur dans l’affaire des Sirven . Monsieur le vice-chancelier répondit qu'il le nommerait de tout son cœur ; je n'attends donc que votre mémoire pour faire parler M. le duc de Choiseul qui aura cette bonté .
Quand vous serez à Paris pourrez-vous m'envoyer par M. Damilaville vos mémoires contre Mme de Roncherolles 2? tout ce qui vous concerne m'intéresse . Ne doutez pas que M. d'Argental ne parle et ne fasse parler M. le duc de Praslin à M. de Chardon . J'aurai même l'insolence de demander la protection de M. le duc de Choiseul . Il a déjà eu la bonté de m'écrire qu'il est depuis longtemps l'ami de M. de Chardon, et qu'il l'avait envoyé dans une île toute pleine de serpents 3, de laquelle il était revenu le plus tôt qu'il avait pu .
Vous avez donc trouvé d’autres serpents en Normandie ? M. du Cellier siffle donc toujours contre vous et tâche de vous mordre au talon 4 ? mais il paraît que vous lui écraserez la tête .
Voilà bien des affaires, vous faites la guerre de tous côtés, mais la grande guerre, celle qui m'intéresse le plus, est celle de qui dépend la fortune de Mme de Beaumont . Je vous ai déjà dit que j’ai lu avec beaucoup d'attention vos factums . Je vois que vous demandez à rentrer dans une terre de sa famille vendue à vil prix ; je vois que la raison et les lois sont pour vous . Je veux voir absolument le factum de votre adverse partie . Je sais qu'elle a soulevé contre vous beaucoup de protestants ; je puis en ramener quelques-uns qui ne laissent pas d'avoir du crédit . Ce que je vous dis est plus essentiel que vous ne pensez . Je vous demande en grâce de m'envoyer ce mémoire de votre adversaire avec celui des Sirven . Depuis votre triomphe dans l'aventure des Calas, toutes vos affaires sont devenues les miennes . Adieu, mon cher Cicéron, mille respects à Mme Terentia 5.
V. »
1 La lettre a toujours été placée en 1767 [lettre 7055 de https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome45.djvu
Mais la référence à l'affaire Sirven la date de 1766, comme signalé par Galland, note page 304], edition Supplémént au recueil .
2 Françoise-Louise-Gabrielle Ruault, femme de Charles-François de Roncherolles, comte de Planquery ; aucun des mémoires en sa faveur n'est signé par Elie de Beaumont .
3 Ste Lucie, au sud de la Martinique .
4 Il a signé plusieurs mémorandums dans la même procédure .
5 Pour Hortensia ; voir lettre du 5 mars 1766 à Elie de Beaumont : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/06/17/mille-sinceres-respects-a-madame-hortensia-6322348.html
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24/01/2022
Je sais que ce sera un hasard si l'on trouve ce que l'on cherche
... Le président idéal ?
Actuellement on n'a que des numéros perdants .
Echec !
« A Jacob Vernes, Ministre
à Séligny
près de Copet
J'ai eu l'honneur, monsieur, d'envoyer chez M. votre frère cet Abrégé qu'on m'a enfin rendu . Je vous prie de vouloir bien me le renvoyer par la même voie lorsque vous l’aurez parcouru . Il est devenu excessivement rare . Si vous voulez en orner votre bibliothèque , je vous en donnerai un aussitôt que j'en aurai reçu d’Allemagne .
Ce n'est point pour moi que je demandais un cultivateur, je n'en ai nul besoin ; c'est pour un gentilhomme dont la terre est située vers les bords du Rhin . On voudrait ou un fermier auquel on ferait une bonne composition, ou un régisseur . On 1 souhaiterait surtout un homme au-dessus de l'état de paysan . Il serait égal qu'il eût une famille ou qu'il n'en eût point . On voudrait de préférence un homme né protestant, soit anabaptiste, soit morave, soit plutôt arminien . On dit qu'il y en a quelques-uns cachés en Suisse qui sont très honnêtes gens . Je sais que ce sera un hasard si l'on trouve ce que l'on cherche . J’ai pensé que vous étiez à portée plus que personne de faire cette découverte . L'homme que vous procureriez pourrait faire une petite fortune s'il avait du mérite .
Vous savez qu'on a imprimé les pièces du procès, ou plutôt du procédé généreux de M. Hume avec Jean-Jacques . Ce Jean-Jacques ne joue pas un beau rôle dans cette affaire ; elle lui fait plus de tort que tout ce qui lui est arrivé jusqu'ici . Votre très humble et très obéissant serviteur
V.
27è octobre 1766.»
1 V* a fait une marque en marge de cette ligne et ajouté en bas de page : « La terre ne consiste qu'en grains, et en pâturages . »
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Les petits chiens aboient, quand les gros dogues dorment
... Quand vont-ils enfin se réveiller ? Il est plus que temps .
Remplaçons le seau d'eau par des bulletins de vote !
« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha
27è octobre 1766 à Ferney
Madame,
La vieillesse et la maladie, qui m’empêchent de venir apporter moi-même à Votre Altesse Sérénissime ce qu’elle demande, me privent encore de la consolation de lui écrire de ma main. Je n’ai que ce seul exemplaire 1, j’en détache la couverture, afin qu’il puisse arriver plus commodément par la poste. L’ouvrage ne vaut pas le port. Cent soixante et dix pages pour dire qu’on ne sait rien sont des pages fort inutiles ; mais les livres de ceux qui croient savoir quelque chose sont plus inutiles encore. Votre esprit, digne de votre cœur, aime encore mieux les indigents qui conviennent de leur pauvreté que les pauvres qui se donnent des airs et qui veulent passer pour riches. Votre Altesse Sérénissime recevra donc mes haillons avec bonté. Vos lumières sont bien capables de me faire l’aumône. Les articles où l’on parle de la charlatanerie des savants pourront bien vous ennuyer, mais les derniers chapitres pourront vous amuser . Il est du moins permis à un ignorant comme moi de plaisanter.
La plaisanterie de Genève va bientôt finir . Il y a trop longtemps qu’on y dispute pour bien peu de chose. Les savants médiateurs vont leur proposer un code ; après quoi, l’on disputera encore comme des théologiens, pour lesquels il a fallu toujours assembler des conciles. L’esprit de contumace a choisi son domicile dans cette petite ville de Genève. Elle est encore plus heureuse que la Corse, qu’on ne peut pacifier depuis cinquante ans. Toute l’Europe est en paix, excepté ces deux petits coins de terre. Les petits chiens aboient, quand les gros dogues dorment. Ce qui me plaît des dissensions de Genève, c’est qu’elles ont valu une troupe de comédiens que les médiateurs y ont établie 2. Je n’y vais jamais, car il y a deux ans que je ne peux sortir de ma chambre. Si je pouvais voyager deux lieues, j’en ferais cent pour aller me mettre à vos pieds ; je viendrais renouveler à Vos Altesses Sérénissimes le plus profond respect et l’attachement le plus inviolable.
Votre vieux Suisse V. »
1 Du Philosophe ignorant.
2 Voir lettre d'avril 1766 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/15/j-attends-d-ailleurs-quelque-instruction-metaphysique-sur-le-6327263.html
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23/01/2022
Cette barbarie m’est toujours présente à l’esprit
... Ein Volk, ein Reich !! Zemmour Ier a parlé, ou plus exactement vociféré, et s'est fait applaudir, encenser, à Cannes par quatre mille haineux de son acabit . Mesmer fait figure de petit joueur, plus fort que lui un dictateur est à l'oeuvre . Le peu de temps que j'ai résisté à son écoute, je me suis rendu compte que le règne de la schlague nous est promis, et ce n'est pas cinquante nuances de Grey , mais plutôt l'unicolore des chemises brunes . Zemmour , ta haine va te revenir en pleine gueule * ( tête * était trop faible ).
« A Claude-Adrien Helvétius
27è octobre 1766 1
Vous me donnez, mon illustre philosophe, l’espérance la plus consolante et la plus chère. Quoi ! vous seriez assez bon pour venir dans mes déserts ?2 Ma fin approche, je m’affaiblis tous les jours ; ma mort sera douce, si je ne meurs point sans vous avoir vu.
Oui, sans doute, j’ai reçu votre réponse à la lettre que je vous avais écrite 3 par l’abbé Mords-les. Je n’ai pas actuellement un seul Philosophe ignorant 4. Toute l’édition que les Cramer avaient faite, et qu’ils avaient envoyée en France, leur a été renvoyée bien proprement par la Chambre syndicale ; elle est en chemin, et je n’en aurai que dans trois semaines. Ce petit livre est, comme vous savez, de l’abbé Tilladet 5; mais on m’impute tout ce que les Cramer impriment, et tout ce qui parait à Genève, en Suisse, et en Hollande. C’est un malheur attaché à cette célébrité fatale dont vous avez eu à vous plaindre aussi bien que moi. Il vaut mieux sans doute être ignoré et tranquille que d’être connu et persécuté. Ce que vous avez essuyé pour un livre 6 qui aurait été chéri des La Rochefoucauld doit faire frémir longtemps tous les gens de lettres. Cette barbarie m’est toujours présente à l’esprit, et je vous en aime toujours davantage.
Je vous envoie une petite brochure d’un avocat de Besançon 7, dans laquelle vous verrez des choses relatives à une barbarie bien plus horrible. Je crains encore qu’on ne m’impute cette petite brochure. Les gens de lettres, et même nos meilleurs amis, se rendent les uns aux autres de bien mauvais services, par la fureur qu’ils ont de vouloir toujours deviner les auteurs de certains livres. De qui est cet ouvrage attribué à Bolingbroke, à Boulanger, à Fréret ? Eh ! mes amis, qu’importe l’auteur de l’ouvrage ! ne voyez-vous pas que le vain plaisir de deviner devient une accusation formelle dont les scélérats abusent ? Vous exposez l’auteur que vous soupçonnez ; vous le livrez à toute la rage des fanatiques ; vous perdez celui que vous voudriez sauver. Loin de vous piquer de deviner si cruellement, faites au contraire tous les efforts possibles pour détourner les soupçons. Aidons-nous les uns les autres dans la cruelle persécution élevée contre la philosophie. Est-il possible que cette philosophie ne nous réunisse pas ! Quoi ! de misérables moines n’auront qu’un même esprit, un même cœur ; ils défendront les intérêts du couvent jusqu’à la mort ; et ceux qui éclairent les hommes ne seront qu’un troupeau dispersé, tantôt dévorés par les loups, et tantôt se donnant les uns aux autres des coups de dents !
L’abominable conduite de Jean-Jacques fait plus de tort à la philosophie que des mandements d’évêque et des arrêts du Parlement ; mais ce Judas de la troupe sacrée ne doit point décourager les autres apôtres. Qui peut rendre plus de services que vous à la raison et à la vertu ? qui peut être plus utile au monde, sans se compromettre avec les pervers ? Que de choses j’aurais à vous dire, et que j’aurai de plaisir à vous ouvrir mon cœur et à lire dans le vôtre, si je ne meurs pas sans vous avoir embrassé ! Du moins je vous embrasse de loin, et c’est avec une amitié égale à mon estime.
V. »
1 L'édition Helvétius supprime et des arrêts du Parlement dans le dernier paragraphe .
2 La visite n'eut finalement pas lieu .
3 Lettre 8920 du 26 juin 1765 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/10/19/je-suis-tres-persuade-que-si-on-peut-s-entendre-et-se-donner-un-peu-de-pein.html
Rien n'indique que Morellet en fut porteur .
4 Voir cet ouvrage : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_philosophe_ignorant
5 En 1879, dans l'édition Garnier, Beuchot note : « Je ne connais aucune édition du Philosophe ignorant, imprimée sous le nom de Tilladet. — C’est à deux autres opuscules que Voltaire a mis le nom de cet abbé ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/139
et : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k707904/f3.item.texteImage
V* a adopté ce pseudonyme pour le Dialogue du douteur et de l'adorateur, et va s'en servir encore pour Tout en Dieu . Il y avait eu un abbé Jean-Marie de La Marque du Tilladet mort en 1715 ; voir : https://books.google.fr/books?id=tCRPAAAAcAAJ&pg=RA1-PA150#v=onepage&q=tilladet&f=false
6 De l’Esprit.
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22/01/2022
Vous aurez le plaisir de faire succéder un homme d'un vrai mérite à un de vos plus médiocres confrères
... C'est à ce jour ce qu'un ami du RN pourrait dire à Marine Le Pen, avocate diplômée, suite à la défection d'une de ses branches pourries , Gilbert Collard, avocat déplorable . Eric Zemmour , lui, se plait à parer des plumes du paon toutes les volailles déplumées qui viennent lui faire leur (basse) cour . Le renard les attend au coin de l'isoloir .
« A Jean Le Rond d'Alembert
27 octobre 1766
Je viens de lire le procès d'un philosophe bienveillant contre un charlatan ingrat . Voilà une affaire aussi ridicule que Jean- Jacques lui-même . Je me trouve, mon cher philosophe , fourré dans cette noise comme un homme qui assiste à un souper auquel il n'est point prié . Ce polisson de Jean-Jacques se plaint que je lui aie écrit une lettre dans laquelle je me moque de lui . Il est très sûr que je m'en moque ; mais il est très faux que je lui aie écrit ; c'est apparemment quelque Walpole qui s'est égayé à lui donner des croquignoles sous mon nom . Je vous prie d'assurer vos amis que Jean-Jacques a menti sur mon compte comme sur le vôtre .
N'allez-vous pas nommer M. Thomas à la place de M. Hardion ? Vous aurez le plaisir de faire succéder un homme d'un vrai mérite à un de vos plus médiocres confrères . Tâchez d'occuper longtemps la place que vous y avez : vous me nommerez bientôt un successeur, car je m'en vais mon grand train . En attendant, aimez-moi comme je vous aime . »
20:04 | Lien permanent | Commentaires (0)