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14/02/2022

on le regarde comme un fou et comme un monstre. Ce sera la seule réputation qui lui restera

... Ecoute bien Eric ces propos flatteurs ! Pour toi qui ne vit que dans la détestation des humains tes concitoyens, au profit de l'entité de ta France imaginaire, je sais que tu te régales dès qu'on parle de toi, quand bien même c'est pour te démasquer . Tu vas perdre et tes laudateurs sont bornés .

Les Zemmouroïdes. | La Grande Tambouille de Maëster

https://maesterbd.wordpress.com/2010/03/27/les-zemmouroid...

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

8 novembre 1766

Permettez, mon cher monsieur, que je vous adresse cette lettre 1 pour M. d’Alembert, de l’Académie des sciences, dont j’ignore la demeure.

Nous sommes toujours, ma femme et moi, très inquiets de votre santé . M. Colladon voudrait savoir si vous vous trouvez bien des remèdes qu’il vous a fournis.

Je vous envoie un exemplaire de la Lettre de M. de Voltaire à M. Hume 2. Nos citoyens reviennent furieusement sur le compte de J.-J. Rousseau ; on le regarde comme un fou et comme un monstre. Ce sera la seule réputation qui lui restera.

J’ai l’honneur d’être très cordialement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Jean Boursier. »

ce charlatan est un des plus dangereux coquins qui respirent

... D'Erdogan à Poutine, en passant par Kim Jung un et Zemmour, la liste est trop longue pour donner ici tous ceux qui correspondent à cette formule voltairienne .

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

8 novembre 1766 à Genève

Monsieur,

J’ai reçu avec un extrême plaisir, votre lettre du 27è octobre par M. Cithara qui, quoique jeune, me parait déjà un bon violon, et qui mérite, je crois, la petite place que vous pouvez lui procurer .

J'ai reçu aussi le petit paquet de M. de Lamberta 1 . C'est un excellent géomètre, et M. de Bernouilli n’en approche pas . Ses nouvelles formules sur les courbes à double courbure sont le meilleur ouvrage que j'aie jamais vu en ce genre, et doit avoir un grand succès chez tous les géomètres de l'Europe . Je l'ai proposé sur-le-champ à l'homme qui a déjà imprimé la première partie 2, et je lui ai proposé les condition raisonnables que vous demandez ; il m'a répondu qu'il ne pouvait s'en charger à cause de l’extrême difficulté de s'arranger à Paris pour les figures géométriques . Ce refus m'a un peu piqué ; je lui avais, ce me semble, fait assez de bien pour qu'il me donnât sans hésiter cette satisfaction . Mais si M. de Lamberta le permet je ferai faire cette cette besogne par un autre . Il faut vous avertir que cet autre ne pourra donner le prix qu'on demande qu'après s'être défait de son édition . Encore une fois je me chargerai de cet arrangement si votre algébriste l'agrée .

Jean-Jacques Rousseau est méprisé et abhorré de la plus saine partie de nos concitoyens, et bientôt ses anciens partisans penseront de même quand ils auront lu son procès avec M. Hume . J’ai par-devers moi des preuves particulières que ce charlatan est un des plus dangereux coquins qui respirent 3.

Quand à celui qui vous écrit quelquefois, monsieur, ne soyez point surpris de ses inégalités, tel est son caractère . Tirez-en parti, c'est tout ce qu'il faut . Je crois qu'on vous a mal instruit quand on vous a dit qu'il détestait quelques personnes de vos amis . Leurs sentiments ne lui importent guère ; et il serait d'ailleurs très flatté de les avoir chez lui . Il n'est pas mal de laisser cette porte ouverte en cas que la tête de bœuf voulût l'enfoncer avec ses cornes .

J'ai vu M. de Voltaire qui est toujours très malade, il vous aime tendrement , il dit qu'il serait bien consolé s'il pouvait passer avec vous quelques-uns de ses derniers jours . J'ai vu aussi Mme Denis qui vous fait les plus sincères compliments .

J’ai l'honneur d'être, monsieur, avec bien du respect, votre très humble et très obéissant serviteur

Boursier. »

1 Anagramme plus que transparent pour la police du temps . Il s'agir de d'Alembert et son ouvrage Sur la destruction des jésuites ; voir lettre du 4 mars 1765 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/05/17/il-doit-etre-tres-sur-que-je-n-enverrai-point-a-paris-la-des-6239375.html

3 Formule particulièrement forte ; voir encore la lettre du même jour à Damilaville où il le qualifie de « monstre » : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/03/correspondance-annee-1766-partie-46.html

13/02/2022

Permettez-moi de vous prier de m'envoyer la note des frais, que je vous conjure de ne pas épargner

... Petit message de Bolloré [Chantal, soeur du milliardaire Vincent ] à Eric Zemmour ?

Des renvois d'ascenseur semblent bien programmés par celui qui se croit déjà l'élu : https://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2022/article/2022/01/22/pour-eric-zemmour-vincent-bollore-est-tres-conscient-du-danger-de-civilisation-qui-nous-guette_6110496_6059010.html

Dédicace pour l'Eric Ier : PIHPOH : Je m'voyais déjà (version qui me plait ; trop entendu Charles ! ): https://www.youtube.com/watch?v=eO0U9fBYpNI

Bolloré, N'est-ce pas le feuilleton : » gloire et beauté ». – Libres  jugements

Drôle de trinité

 

 

« A Antoine Maillet du Clairon

J'ai l'honneur, monsieur, de vous envoyer l'écrit ci-joint 1 , que je vous supplie de faire insérer dans les papiers publics . Les noms de M. le prince de Soubise et de plusieurs seigneurs, insultés dans les lettres en question, méritent les précautions que je prends et les peines que vous avez la bonté de vous donner . Permettez-moi de vous prier de m'envoyer la note des frais, que je vous conjure de ne pas épargner . Je vous écris sur ce petit papier, pour ne pas grossir les ports de lettres . Supprimons les cérémonies .

Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

A Ferney, 7 novembre 1766.2

Je ne supprime pas ma reconnaissance . »

1 L'Appel au public, contre les Lettres de M. de Voltaire à ses amis du Parnasse .

2 L'original avec le post-scriptum autographe était aux archives de l'Académie de Mâcon mais n'a pas été retrouvé ; ici, version de l'édition Gaudier : « Communication […] destinée à être lue au prochain congrès des sociétés savantes », Annales de l'Académie de Mâcon, 1870 .

12/02/2022

souvenez-vous que Judas n’a pas décrédité les apôtres

... Et les désertions de politicards, et leurs ralliements à un quelconque parti adverse, ne rend leurs partis d'origine ni meilleurs ni pires . Quant aux partis ralliés, je ne crois pas qu'ils doivent s'en glorifier, ils n'héritent que de fruits pourris qui  tomberont au gré de leurs intérêts .

Humour et Covid-19 sur les réseaux sociaux : mieux vaut rire que périr !

Treize à table ? Méfiat !

 

 

« A Claude-Adrien Helvétius

7è novembre 1766, à Ferney

Connaissez ce malheureux Jean-Jacques ; voyez quel a été le prix de vos bienfaits 1. On a découvert bien d’autres infamies. Je ne pouvais deviner pourquoi il conseillait à Émile d’épouser la fille du bourreau ; mais je vois bien à présent que c’était pour se faire un ami dans l’occasion.

Adieu , souvenez-vous que Judas n’a pas décrédité les apôtres. »

1 Manifestement V* a envoyé à Helvétius une copie de la lettre du 24 octobre 1766 à Hume : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/20/il-est-vrai-qu-a-la-sagesse-toujours-consequente-de-sa-conduite-et-de-ses-e.html .

Voltaire envoyait à Helvétius le Recueil de Lettres de M. J.-J. Rousseau et autres pièces, etc. ; 1766, in-12. On y trouve une lettre de Montmolin, du 25 septembre 1762, où il est question d’une réfutation projetée par Rousseau du livre d’Helvétius, intitulé De l’Esprit ; voyez pages 51 et 53 : https://www.google.fr/books/edition/Oeuvres_compl%C3%A8tes_de_Voltaire/YfRPAQAAIAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Recueil+de+Lettres+de+M.+J.-J.+Rousseau,+et+autres+pi%C3%A8ces+relatives+%C3%A0+sa+pers%C3%A9cution+et+%C3%A0+sa+d%C3%A9fense,+le+tout+transcrit+d%E2%80%99apr%C3%A8s+les+originaux+%3B+Paris,+1766,+in-12.&pg=PA53&printsec=frontcover

11/02/2022

Le secrétaire d’ambassade n’y parle que des coups de bâton

...

Blog 75: août 2021

Aéroport fermé : vol en rase motte seulement

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

7 novembre 1766 1

Pas la moindre nouvelle de Meyrin, mon cher ami, et la tête me tourne. Nous avons ici les lettres originales de Jean-Jacques 2, écrites de sa main. Monsieur l’ambassadeur me les a fait voir. Le secrétaire d’ambassade n’y parle que des coups de bâton que M. le comte de Montaigu voulut lui faire donner. M. du Theil ne répondit point à ses lettres, et lui donna l’aumône. Ce secrétaire d’ambassade, ce grand ministre, était copiste chez M. le comte de Montaigu, à deux cents livres de gages. Voilà un plaisant philosophe ! Diderot lui criera-t-il encore : Ô Rousseau ! dans le Dictionnaire encyclopédique 3? Les enfants crient en Angleterre : Ô Rousseau ! mais dans un sens différent.

Au nom de Dieu, songez à votre paquet, et dites-moi ce que vous pensez de Mlle Durancy.

P. S. Consolons-nous, consolons-nous ; le paquet est arrivé. On avait oublié de le mettre à Meyrin ; on l’a porté à Genève, où il est resté. Il m’arrive. L’adresse était à Genève, voilà la source de tout le malentendu, et d’un si long délai.

Le pauvre Boursier a versé des larmes en lisant la lettre de votre ami. Pour lui, il a fait son marché ; il est prêt à partir à la première occasion. Il dit qu’il mourra avec le regret de n’avoir point vu l’homme du monde qu’il vénère le plus. Il fera toutes vos commissions exactement et sans délai.

Mon cher ami, je n’ai pu lire votre lettre sans des transports de tendresse et d’horreur.

Comment vouliez-vous que je visse votre jeune joueur de clavecin 4? Mme Denis était malade. Il y a plus de six semaines que je suis au lit. Ah ! nous sommes bien loin de donner des fêtes Quand revient le défenseur des Calas et des Sirven ? Il est indispensable qu’il donne son mémoire au plus vite.

Je vous serre entre mes bras malades. Embrassez pour moi vos amis. »

1 Copie contemporaine Darmstadt B. ; l'édition Correspondance littéraire la donne toujours sans destinataire .

3 Article Encyclopédie. Voir lettre du 15 octobre 1766 à Damilaville  : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/13/m-6360082.html

4 Mozart. Voyez Voltaire musicien, par M. Ed. Van der Straeten, Paris, 1878, in-8°, page 23 : ( https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Page:Straeten_-_Voltaire_musicien,_1878.djvu/31&action=edit&redlink=1 )

Beuchot écorche ce glorieux nom, et écrit Mazar. (Note de Moland, édition Garnier, 1887 )

Voir lettre du 26 septembre 1766 à Mme d'Epinay : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/01/02/si-vous-etes-chevre-madame-il-n-y-a-personne-qui-ne-veuille-6358063.html

ou : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/26/si-vous-etes-chevre-madame-il-n-y-a-personne-qui-ne-veuille.html

10/02/2022

On a reçu ses perdrix et ses idées

... Protéines et fruits , bon appétit . Bonne base pour avoir des idées . Bonnes elles aussi, tant qu'on y est .

Nicolas de Largillière | Perdrix rouge dans une niche | Images d'Art

Nicolas de Largillière a peint ce tableau , je pense, bien après le portrait magnifique du jeune Voltaire (dont il existe une copie au château de Ferney ).

 

 

« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin fils

Avocat en parlement

à Saint-Claude

Toute la maison de Ferney a été malade et l'est encore mais toute la maison aime monsieur Christin, malade ou saine .

On a reçu ses perdrix et ses idées . Les unes et les autres sont fort bonnes . Il est prié de faire de sincères compliments à M. Guirand 1. Ils font sans doute ensemble de très bonnes œuvres .

Si monsieur Christin a quelque occasion de voir M. le marquis de Marnésiac 2 , ou de lui écrire, je le supplie de ne me pas oublier auprès de lui .

Bonsoir mon cher avocat de la raison et de l'humanité . J'espère que vous ne serez pas l'avocat des causes perdues . Je vous embrasse bien tendrement .

V.

7è novembre, à Ferney 1766. »

1 Ce mot est lourdement biffé sur l'original ; de même que dans la lettre du 29 novembre 1766 .

09/02/2022

Vraiment cela n’allait pas mal ; j’étais en train. Je me disais : Il y a là des choses qui plairont ... Mais ô mes anges ! les tracasseries viennent en foule

... Et de ce fait je suis à la bourre pour mettre cette note en ligne . Scusi !

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

7è novembre 1766

Vraiment cela n’allait pas mal ; j’étais en train. Je me disais : Il y a là des choses qui plairont à mes anges ; cette idée me soutenait. Mais ô mes anges ! les tracasseries viennent en foule : elles tarissent la source qui commençait à couler. On me conteste la turpitude de notre ami Jean-Jacques. On soutient que Jean-Jacques était secrétaire d’ambassade à Venise, et qu’il avait seul le secret du ministère. M. le chevalier de Taulès m’a apporté les originaux des lettres de Jean-Jacques, où il n’est question que de coups de bâton, et point du tout de politique. Il est avéré que ce grand homme, loin d’avoir le secret de la cour, était copiste chez M. le comte de Montaigu, à deux cents livres de gages. Monsieur l’ambassadeur et M. le chevalier de Taulès sont d’avis qu’on imprime ces lettres pour les joindre à l’éducation d’Émile, dès qu’Émile sera reçu maître menuisier, et qu’il aura épousé la fille du bourreau 1.

Je conçois bien que la publication de la honte de Jean-Jacques pourrait servir à ramener à la raison le parti qu’il a encore dans Genève, et refroidirait des têtes qu’il enflamme, et qui s’opposent à la médiation. Mais, comme ces lettres sont tirées du dépôt des Affaires étrangères, je n’ose rien faire sans le consentement de M. le duc de Praslin et de M. le duc de Choiseul. Je remets cette affaire, mes divins anges, comme toutes les autres, à votre prudence et à vos bontés. Il me paraît essentiel que le ministère de France soit lavé de l’opprobre qui rejaillirait sur lui d’avoir employé Jean-Jacques , c’est trop que des d’Éons et des Vergys. La manière insultante dont ce malheureux Rousseau a parlé, dans plusieurs endroits, de la cour de France 2 exige qu’on démasque ce charlatan, aussi méchant qu’absurde. Nous verrons si Mme la duchesse de Luxembourg 3 et Mme de Boufflers le soutiendront encore. On me mande qu’il est en horreur à tous les honnêtes gens, mais je sais qu’il a encore des partisans.

Dites-moi, je vous en prie, des nouvelles de Mlle Durancy. On est toujours fou d’Olympie à Genève, ou la joue tous les jours, le bûcher tourne la tête , il y avait beaucoup moins de monde au bûcher de Servet, quand vingt-cinq faquins le firent brûler.

Je me mets au bout de vos ailes.

V.»