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28/07/2021

Madame, Votre département dans le ministère est toujours de faire du bien

... N'est-il pas vrai Mme Elisabeth Borne, ministre du Travail ? Il en est qui peuvent douter : https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/elisabeth-born...

A moins qu'il faille faire mal pour un bien supérieur ! Je sens venir un vent de manif force 10 , ça va décoiffer .

https://www.francetvinfo.fr/image/75s81ylbb-4b28/1440/810/22427503.jpg

"C'est évident, je les ai à zéro !"

 

 

« A Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont 1

A Ferney, près de Genève, 5 mai 1766

Madame,

Votre département dans le ministère est toujours de faire du bien . Je ne puis vous séparer de monsieur le duc votre frère .

Souffrez donc que je vous supplie, madame, de lire cette lettre 2, qui n'est point une lettre du bureau des affaires étrangères, mais du bureau des bienfaits . J'ose vous prier de la lui faire lire quand il ne travaille point, supposé qu'il ait de tels moments .

Soyez toujours ma protectrice auprès de mon protecteur .

Nous sommes à vos pieds, Marie Corneille et moi, son vieux père adoptif .

Agréez , madame, le profond respect et la reconnaissance de votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Cette lettre au duc de Choiseul n'est pas connue .

27/07/2021

On peut considérer que les citoyens et bourgeois sont souverains conjointement avec tous les conseils quand ils sont assemblés en corps de République

... Révolutionnaire ? Ou question d'actualité ?

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

4è mai 1766 à Ferney

Vous aimez, monsieur, à citer juste ; et moi, qui suis barbouilleur d’histoire, j’aime à citer juste aussi. Vous avez raison quand vous dites qu’il y a un article dans le mémoire à consulter donné aux avocats de Paris 1, lequel qualifie les citoyens de Genève souverains législateurs. Mais aussi je n’ai pas tort quand je dis que, dans le même mémoire, on trouve ces paroles :  

On peut considérer que les citoyens et bourgeois sont souverains conjointement avec tous les conseils quand ils sont assemblés en corps de République. 

Ce que vous me dîtes à notre dernière entrevue me laissa, comme vous le croyez bien, le poignard dans le cœur. Je me voyais accusé cruellement par-devant le grand juge des anecdotes, M. le chevalier de Taulès 2 ; toute ma réputation d’amateur de la vérité était perdue. Ma douleur m’a fait relire ce vieux mémoire à consulter que j’avais entièrement oublié.

Vous voyez évidemment qu’un des articles s’explique par l’autre, et qu’il n’y a que des théologiens qui puissent tronquer un passage d’un auteur pour le condamner. Je vous demande donc justice et réparation d’honneur. Je crois que ce mémoire était si mal griffonné, que ni vous, ni M. le chevalier de Taulès, n’avez lu l’article où je m’explique catégoriquement.

Voilà comme on juge les pauvres auteurs ; voilà comme on a dit à la cour que M. Thomas était athée, parce qu’il a loué monsieur le dauphin de n’être pas persécuteur ; on n’a ni la justice ni le temps de confronter les passages. Confrontez-moi donc avec moi-même, et vous verrez combien mon cœur est à vous.

V. »

2 Le chevalier de Taulès était secrétaire attaché à l’ambassade de France en Suisse, et avait accompagné en cette qualité le chevalier de Beauteville à Genève.

Voir lettre du 30 avril 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/21/vous-verrez-que-j-ai-affaire-a-des-fous-et-a-des-sots-qui-ne-6328312.html

et surtout la lettre suivante de Beauteville au duc de Choiseul du 2 mai 1766 : « Monsieur le duc, / « Malgré l'état où je me trouve à la suite de mon opération, je m'efforce de dicter ma dépêche qui finira peut-être par vous importuner […] . / « Malgré la longueur de cette dépêche, monsieur le duc, je dois vous entretenir encore d'un événement où j'ai été fâché de rencontrer le nom de M. de Voltaire./ «  Depuis quelque temps on apercevait du mouvement parmi les natifs de cette ville . Comme leur nombre surpasse de beaucoup celui des citoyens, leurs fréquentes assemblées commençaient à inquiéter le gouvernement . Les magistrats les soupçonnaient d'intelligence avec les représentants, et ceux-ci répandaient que les magistrats cherchaient à s’en faire un rempart contre la bourgeoisie . Le 20è du mois dernier quatre hommes vinrent me trouver . Sur ce qu'ils me dirent qu'ils étaient du nombre des natifs, je leur répondis qu'étant dans l’État, et non pas un des ordres de l’État, ils n'avaient aucun rapport avec la médiation . Je les renvoyai ainsi au magistrat sans vouloir ni les entendre ni recevoir aucun mémoire de leur part . Les Suisses chez lesquels ils se présentèrent, tinrent avec eux la même conduite . / « Deux jours après, nous fûmes surpris d'apprendre que le compliment des natifs était imprimé comme ayant été présenté aux médiateurs . Nous mandâmes les quatre natifs, et ils nous avouèrent que M. de Voltaire avait rédigé leur compliment sur un canevas qu'ils lui avaient porté . Ils mirent d'ailleurs tant de vérité dans leur aveu que nous leur pardonnâmes, et la résolution fut prise d'abandonner cette affaire . / « Je crus devoir me plaindre à M. de Voltaire de ce qu'il paraissait de nouveau dans les démêlés de la République . J'envoyai M. de Taulès à Ferney . M. de Voltaire ne se justifia que par sa consternation ; il avoua tout avec la plus grande candeur, et finit par remettre de lui-même à M. de Taulès les papiers qui concernaient cette petite négociation . / « Le Conseil toujours tremblant ne pouvait être tranquille s'il ne connaissait les desseins secrets des natifs . Ils avaient déjà été plusieurs fois au nombre de sept ou huit cents à Carouge pour y tenir conseil et concerter leur conduite . Instruit qu'un nommé d'Auzière était l'agent principal de ces mouvements, le Conseil fit saisir ses papiers avant-hier, et cet homme fut conduit en prison . On prétend que les natifs songeaient à se faire assurer un état dans le gouvernement, et à tenir la balance par leur nombre entre le magistrat et la bourgeoisie ; qu'ils étaient excités par quelques représentants, et que M. de Voltaire avait eu la faiblesse de leur promettre sa protection . /  « La connaissance des desseins des natifs suffisait pour les anéantir, et j'aurai désiré que cette affaire fût assoupie, de crainte qu'elle ne vint encore embarrasser la négociation . Les médiateurs n'y paraîtront que pour confirmer le Conseil par la douceur avec laquelle il est résolu d'en agir envers le coupable . On continue la procédure et elle regarde uniquement le Conseil . / « Je ne veux pas excuser M. de Voltaire, mais permettez, monsieur le duc, que je vous représente qu'il a près de soixante-treize ans . Sa conduite également absurde et ridicule est plus digne de compassion que de colère . Elle fait sentir avec regret que l'auteur de La Henriade s’évanouit chaque jour . Il est dans une affliction et un égarement inexprimables . J'envoie aujourd'hui M. de Taulès avec M. Hennin pour l'exhorter à une conduite plus raisonnable . Ils lui représenteront combien il serait dangereux pour lui de vous déplaire et de ne pas se conformer entièrement à vos intentions . Enfin je me flatte que son nom ne paraîtra plus dans ces tracasseries républicaines. / « J'ai l'honneur […] . »

26/07/2021

Le bon parpaillot paiera ce qu'on voudra

... Alors là, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude prélats voleurs du Vatican !

https://www.20minutes.fr/monde/3090655-20210725-vatican-c...

Il est évident que toutes les religions ont des chefs avec leurs cours et qu'il faut entretenir ces parasites, donc des milliards sont brassés journellement et pas besoin de faire un dessin, beaucoup se gavent, que ça se sache ou non .

Perquisition à la Secrétairerie d'Etat: opération d'image | Benoit et Moi

Au train où ils travaillent, ils auront le temps d'user un ou deux papes .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 1er mai 1766] 1

M. Caro est supplié par un bon protestant de Montauban 2 d'imprimer ce rogaton que je lui envoie . Il n'en faut qu'une trentaine d'exemplaires sur de beau papier avec belle marge . Le bon parpaillot paiera ce qu'on voudra . Je crois qu'un in-8° avec un cadre et un joli filet conviendra fort .

Je prie M. Cramer de commencer, je lui enverrai demain une petite addition de ma façon qui ne contiendra pas deux pages . »

1 La date approximative est fixée par les lettres du 15 mai 1766 à Cramer et du 23 mai à Ribote-Charron : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6348

25/07/2021

malade, ne pouvant sortir, et m’amusant à me faire bâtir un petit tombeau fort propre dans mon cimetière

... Tel est l'avenir des manifestants anti-pass qui ont encore défilé aujourd'hui, comme les anti-vax , les cuistres ! Je serai curieux de savoir combien ont été contaminés et combien seront malades, et en mourront ( ne pas oublier que les traitements ne font pas  de miracles ) . Cent soixante et un mille selon la police, qui prennent le temps de semer le désordre, purement nuisibles et malfaisants , bel exemple pour les jeunes !  Ce temps aurait été plus intelligemment utilisé pour se faire vacciner et avoir ce pass-sanitaire normalement : ça vous embête de faire un peu de bien ?

Jean-Marie Bigard, grand bienfaiteur de l'humanité, anti-pass s'est vu, ô joie, dans l'incapacité de faire son show à Nice, contré par les anti-vax , ce qui n'est pas une perte pour l'art du spectacle en général, et l'humour en particulier . 

Manifestation contre le pass sanitaire à Bayonne | Euskal Herria | MEDIABASK

NB.- Petit quart d'heure de gloire ! Arrêtez de vous gargariser de formules de publicitaires de lessives . Rappel : on ne peut parler de dictature qu'en l'absence de lois limitant les abus de pouvoir .

 

 

« Au chevalier Pierre de Taulès

Ferney, 1 mai 1766

Je suis un pauvre diable de laboureur et de jardinier, possesseur de soixante-douze ans et demi, malade, ne pouvant sortir, et m’amusant à me faire bâtir un petit tombeau fort propre dans mon cimetière, mais sans aucun luxe. Je suis mort au monde. Il ne me faut qu’un De profundis.

Voilà mon état, mon cher monsieur ; ce n’est pas ma faute si Jean-Jacques Rousseau s’imagina que le docteur Tronchin et moi nous ne trouvions pas son roman d’Héloïse assez bon. Souvenez-vous bien que voilà l’unique origine des petits troubles de Genève. Souvenez-vous bien, quand vous voudrez rire, que Jean-Jacques s’étant imaginé encore que nous avions ri des baisers âcres 1, et du faux germe 2, et de la proposition de marier l’héritier du royaume à la fille du bourreau 3, s’imagina de plus que tous les Tronchin et quelques conseillers s’étaient assemblés chez moi pour faire condamner Jean-Jacques, qui ne devait être condamné qu’au ridicule et à l’oubli. Souvenez-vous bien, je vous en prie, que le colonel Pictet écrivit une belle lettre qui n’avait pas le sens commun 4, dans laquelle il accusait le Conseil d’avoir transgressé toutes les lois, de concert avec moi ; que le Conseil fit emprisonner le colonel, qui depuis a reconnu son erreur ; que les citoyens alors se plaignirent de la violation de la loi, et que tous les esprits s’aigrirent. Quand je vis toutes ces querelles, je quittai prudemment les Délices, en vertu du marché que j’avais fait avec le conseiller Mallet, qui m’avait vendu cette maison 87 000 francs, à condition qu’on me rendrait 38 000 francs quand je la quitterais.

Ayez la bonté de remarquer que pendant tout le temps que j’ai occupé les Délices, je n’ai cessé de rendre service aux Genevois. J’ai prêté de l’argent à leurs syndics ; j’ai tiré des galères un de leurs bourgeois 5; j’ai fait modérer l’amende d’un de leurs contrebandiers ; j’ai fait la fortune d’une de leurs familles 6 ; j’ai même obtenu de M. le duc de Choiseul qu’il daignât permettre que les capitaines genevois au service de la France ne fissent point de recrues à Genève, et j’ai fait cette démarche à la prière de deux conseillers qui me furent députés. Voilà les faits, et les lettres de M. le duc de Choiseul en sont la preuve. Je ne lui ai jamais demandé de grâces que pour les Genevois. Ils sont bien reconnaissants.

À la mort de M. de Montpéroux, trente citoyens vinrent me trouver pour me demander pardon d’avoir cru que j’avais engagé le Conseil à persécuter Rousseau, et pour me prier de contribuer à mettre la paix dans la République. Je les exhortai à être tranquilles. Quelques conseillers vinrent chez moi, je leur offris de dîner avec les principaux citoyens et de s’arranger gaiement. J’envoyai un mémoire à M. d’Argental pour le faire consulter par des avocats. Le mémoire fut assez sagement répondu, à mon gré. M. Hennin arriva, je lui remis la minute de la consultation des avocats, et je ne me mêlai plus de rien. Ces jours passés, les natifs vinrent me prier de raccourcir un compliment ennuyeux qu’ils voulaient faire, disaient-ils, à messieurs les médiateurs ; je pris mes ciseaux d’académicien, et je taillai leur compliment. Ils me montrèrent ensuite un mémoire qu’ils voulaient présenter ; je leur dis qu’il ne valait rien, et qu’il fallait s’adresser au Conseil.

J’ignore qui a le plus de tort, ou le Conseil, ou les bourgeois, ou les natifs. Je n’entre en aucune manière dans leurs démarches, et depuis l’arrivée de M. Hennin je n’ai pas écrit un seul mot à M. le duc de Praslin sur Genève.

À l’égard de M. Augspurger 7, j’ai tort de n’avoir pas envoyé chez lui. Mais j’ai supplié M. Sinner d'Aubigny de lui présenter mes respects. Je suis un vieux pédant dispensé de cérémonies . Mais j’en ferai tant qu’on voudra. Je vous supplie, mon cher monsieur, d’ajouter à toutes vos bontés celle de m’excuser auprès de messieurs les médiateurs suisses, et de me continuer vos bons offices auprès de monsieur l’ambassadeur. Pardonnez-moi ma longue lettre, et aimez le vieux bonhomme

Voltaire. »

4 Lettre du 22 juin 1762 de Charles Pictet : https://ge.ch/archives/16-proces-laffaire-charles-pictet-1762

24/07/2021

on condamnera le Conseil à être fouetté avec des lanières tirées du cul des citoyens

... Vous voyez l'image ? Les citoyens s'endurcissent, du cuir leur pousse, quitte à ne plus pouvoir s'asseoir, ils vont s'en servir .

Voila ce que c'est que de vouloir faire payer des amendes qui valent la peau des fesses , ô ministres intègres , sénateurs et parlementaires  ! https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pas...

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

Ferney le 1er mai 1766 1

Vous faites très-bien, monsieur, de n’aller qu’à la mi-mai à Hornoy. La nature est retardée partout, après le long et terrible hiver que nous avons essuyé. Les trois quarts de mes arbres sont sans feuilles, et je ne vois encore que de vastes déserts.

La grande place de l’homme 2 qui juge, sur le Panégyrique du Dauphin, que l’abbé Coyer est un athée, est apparemment une place aux Petites-Maisons, et je présume que votre ami le calculateur doit être de son conseil. Je réduis tout net ce calcul à zéro . M. de Beauteville me parait d’une autre pâte. Je ne sais s’il connaît bien encore les Genevois ; ils ne sont bons Français qu’à dix pour cent. Nous verrons comment la médiation finira le procès, et si on condamnera le Conseil à être fouetté avec des lanières tirées du cul des citoyens.

Il n’y a pas longtemps que messieurs du Conseil me présentèrent leur terrier, par lequel ils me demandent un hommage-lige pour un pré. Je leur ferai certainement manger tout le foin du pré avant de leur faire hommage-lige. Ces gens-là me paraissent avoir plus de perruques que de cervelle.

Avant que vous partiez pour Hornoy, mon cher monsieur, permettez que je vous fasse souvenir du factum de M. de Lally, que vous avez eu la bonté de me promettre. Je suis bien curieux de lire ce procès ; je connais beaucoup l’accusé, et je m’intéresse à tout ce qui se passe dans l’Inde, à cause des brames mes bons amis, qui sont les prêtres de la plus ancienne religion qui soit au monde, mais non pas de la plus raisonnable. Si je pouvais, par votre crédit, avoir le mémoire de Lally et celui des Sirven, vous feriez ma consolation.

Comme je suis extrêmement curieux, je voudrais bien aussi savoir quelque chose de M. de La Chalotais. Vous me paraissez toujours bien informé. J’ai recours à vous dans les derniers jours où vous serez à Paris. J'attends avec un peu d'impatience le mémoire sur les Sirven ; je suis plus languedochien 3 que jamais ; mais mon affection ne va pas jusqu’au parlement de Toulouse. Il se forme bien des philosophes dans vos provinces méridionales ; il y en a moins pourtant que de pénitents blancs, bleus, et gris. Le nombre des sots et des fous est toujours le plus grand.

Notre Ferney est devenu charmant tout d’un coup. Tous les alentours se sont embellis ; nous avons, comme dans toutes les églogues, des fleurs, de la verdure et de l’ombrage ; le château est devenu un bâtiment régulier de cent douze pieds de face ; nous avons acquis des bois, nous nageons dans l’utile et dans l’agréable ; il ne manque à cette terre que d’être en Picardie.

Allez donc à Hornoy, messieurs ; jouissez en paix d’une heureuse tranquillité, buvez quelquefois à ma santé, et puissé-je vous embrasser tous avant de mourir . »

1 L'édition de Kehl , suivie des autres éditions, fond les premier et avant dernier paragraphes ainsi que le passage Vous me paraissez …. à Paris du cinquième en une version abrégée , remaniée et datée du 2 mai 1766.

2 Un homme de la cour .(Beuchot)

23/07/2021

je vous demande votre protection pour de pauvres diables qui ne savent ce qu’ils font

...  Prière pour les candidat.e.s à la présidentielle 2022 ?

Dont voici la liste potentielle à ce jour :  https://www.lci.fr/politique/election-presidentielle-2022...

Amaryllis : entretien, la faire refleurir, symbolique, légende...

Bonne fête Mam'zelle Wagnière

 

Pour en revenir à la lettre de Voltaire , voici une coincidence pour la Ste Brigitte;  la question se pose : pour Mme Brigitte Macron qui fut autrefois Mme Auzière , est-ce --inconsciemment-- la bonne volonté  dont fit preuve Voltaire envers un possible ancêtre de son premier mari qui lui fait aimer le patriarche ( preuve de bon goût ! ) ?

https://www.voici.fr/news-people/actu-people/brigitte-mac...

 

 

« Au chevalier Pierre de Taulès

30 avril [1766] 1

Mon cher monsieur, le frère d’Auzière et le sieur Bourlier, natifs viennent à moi, ainsi que syndics à qui j’ai prêté de l’argent, conseillers qui ont fait de bons marchés avec moi, citoyens à tête chaude, et autres, y sont venus. J’ai prêché la paix à tous, et je suis toujours resté en paix chez moi ; tout ceci est une comédie dont vous venez faire le dénoûment. D’Auzière 2 est en prison, et vous protégez les malheureux . Je ne connais point les rubriques de la ville de Calvin, et je ne veux point les connaître. Une vingtaine de natifs est venue me trouver, comme les poissardes de Paris, qui me firent autrefois le même honneur . Je leur forgeai un petit compliment pour le roi, qui fut très-bien reçu. J’en ai fait un pour les natifs, qui n’a pas été reçu de même . C’est apparemment que messieurs des vingt-cinq 3 sont plus grands seigneurs que le roi . J’ignore si les poissardes ont plus de privilèges que les natifs, mais je vous demande votre protection pour de pauvres diables qui ne savent ce qu’ils font. Ce n’est pas des perruques carrées que je parle, c’est des natifs. Tout en riant, honorez ces bonnes gens de vos bontés compatissantes, et conservez-moi les vôtres. »

1 Taulès a noté « Lettre de M. de Voltaire du 30 avril 1766 de Ferney » sur le manuscrit .

2 Voir : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/025634/2002-12-20/

Beauteville écrit au duc de Choiseul le 2 mai 1766 : « […] Instruit qu'un nommé d'Auzière était l'agent principal de ces mouvements, le Conseil fit saisir ses papiers avant-hier, et cet homme fut conduit en prison . [...]»

George D’Auzières, sorti de prison, vint chercher un asile à Ferney, et obtint une des maisons que Voltaire avait fait construire et vendait en rentes viagères à cinq, six, ou sept pour cent. (Beuchot )

Voir : https://ge.ch/archives/19-exils-fin-de-vie-geneve-1763-1778

et : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140172a1c/?letters=decade&s=1760&r=12095

et : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140184a1c/?letters=decade&s=1760&r=12125

et : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140187a1c/?letters=decade&s=1760&r=12131

et : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140191a1c/?letters=decade&s=1760&r=12143

et : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140192a1c/?letters=decade&s=1760&r=12147

Et voir pages 12 , 152, 211, 381/601 : https://doc.rero.ch/record/10655/files/Bibliographie_Geneve_XVIIIe_Rivoir_volume1.pdf

3 On restitue ici le mot vingt-cinq omis par Besterman .

22/07/2021

Vous verrez que j’ai affaire à des fous et à des sots qui ne savent ni ce qu’ils font ni ce qu’ils veulent

... Paroles du premier ministre ou alors celles  des opposants ?

Le projet de loi sanitaire actuellement en question fait brasser beaucoup d'air (pollué par le virus ?) et ne stoppe pas la contagion . L'histoire montre que les Français sont bordéliques et sont prêts comme en 14 (1914 ! ) : il ne manque pas un bouton de guêtre, et évidemment les discours guerriers vont stopper l'adversaire à coup sûr . On sait ce qu'il en est advenu . Bis repetita placent ?

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Un sot ne s’admire jamais tant que lorsqu’il a fait quelque sottise.

傻瓜在做了一些愚蠢的事之前,永远不会欣赏自己。

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

30è avril 1766

Pendant que mon ex-jésuite se tue à forger des vers pour plaire à mes anges, je barbouille de la prose de mon côté.

Je fais une histoire des proscriptions 1, à commencer depuis celle des vingt-trois mille Juifs que les Lévites égorgèrent pieusement du temps de Moïse 2, et à finir par celle des prophètes des Cévennes, qui faisaient une liste des impies que Dieu avait condamnés à mourir par leurs mains.

Ce petit ouvrage peut être curieux, et les notes sur l’histoire romaine seront assez intéressantes . Une tragédie toute seule ne peut guère exciter la curiosité des lecteurs . Le public est las de tragédies, surtout depuis que Mlle Clairon a renoncé au théâtre.

Mes anges ne m’ont rien dit de cette fatale catastrophe. La requête de l’avocat 3 de la Comédie n’a pas plus réussi que sa consultation 4 sur Genève . Il est bien difficile de débarbariser son monde.

Je vous supplie, mes divins anges, de lire la pièce d’éloquence 5 que je vous envoie, avec le petit mémoire qui l’accompagne 6 . Vous verrez que j’ai affaire à des fous et à des sots qui ne savent ni ce qu’ils font ni ce qu’ils veulent. Si vous croyez qu’il soit nécessaire de faire parvenir ce mémoire à M. le duc de Praslin ou à M. le duc de Choiseul, je m’en remets à votre décision et à vos bontés. »

1« Des proscriptions contre les peuples ou des proscriptions », essai qui parut pour la première fois joint à Octave.

Voir : https://societe-voltaire.org/cv01-129-145.pdf

3 Jabineau de La Voute .

5 Sur ce « compliment », voir lettre du 20 avril 1766 à Auzière : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/17/il-n-y-a-rien-de-gate-ce-n-est-qu-un-compliment-de-perdu-6327575.html

de même pour le « petit mémoire » dont il est question ensuite .

Le dépit de V* s'explique par le texte d'une délibération du Conseil de Genève du 29 avril 1766 dont voici un extrait : « Noble Lullin a dit ensuite que s’étant entretenu avec le chevalier de Taulès sur la résolution que le Conseil pensait à prendre de mander à la barre les quatre natifs qui s’étaient adressés aux seigneurs plénipotentiaires, le chevalier de Taulès lui avait appris qu'il avait tiré de quelques natifs le secret de toute cette affaire, qu'ayant eu une conversation avec quatre d'entre eux, il les avait intimidés de manière qu'ils lui avaient avoué que le sieur de Voltaire était l'auteur du compliment et du mémoire remis par eux aux seigneurs plénipotentiaires, que M. de Taulès lui avait en outre dit qu'il avait été chez le sieur Voltaire et lui avait témoigné combien les seigneurs plénipotentiaires étaient blessés de son procédé et que s'il continuait à se mêler des affaires de Genève, on ne manquerait pas d'en informer le ministre . Que le sieur de Voltaire avait paru atterré de ce que lui avait dit M. de Taulès, qu'il était convenu de tous les faits et que ce qu'il en avait dit était parfaitement conforme à ce que les natifs lui en avaient dit eux-mêmes, et qu'il lui avait remis toutes les minutes et mémoires que lui avaient fourni les natifs . Le chevalier de Taulès a jouté que le dépôt de tous les papiers concernant l'affaire des natifs devaient se trouver chez le nommé Auzière . »

6 Voir lettre du 28 avril 1766 à Taulès : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/index.html